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EAN : 9782246813842
304 pages
Grasset (10/01/2018)
3.39/5   1070 notes
Résumé :
Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.
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Critiques, Analyses et Avis (257) Voir plus Ajouter une critique
3,39

sur 1070 notes
J'ai été touchée par Isabelle Carré. À travers son histoire, ses rêves ses questionnements, ses mots simples nous parlent. Et avec quel talent ! Sa petite musique personnelle, si belle, humaine, juste, nous atteint au plus profond. Les émotions de ses héros déjantés et dépressifs, de ses rêveurs en quête de sens, sont les nôtres. Celles de tout un chacun qui a compris qu'on ne réussit jamais mieux que ses rêves.

« Pourquoi est-ce si difficile de les laisser, d'accepter qu'on ne pourra pas les revoir car ils ne nous appartiennent plus, la porte s'est claquée pour toujours, le temps ne fera que nous en éloigner, à moins d'être un bon rêveur, celui qui se souvient toujours de ses rêves, de rêves si clairs et précis qu'ils permettent de s'y attarder encore, d'entrer à nouveau dans ces pièces de l'enfance, sans autre clé que le désir constant d'y revenir. »


Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge PLUMES FÉMININES 2019
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Touchant, intime, parfois poétique... mais surtout soporifique !

La comédienne Isabelle Carré raconte et se raconte.
Se la raconte ?

Autobiographie ou roman, ce n'est pas clair mais ce n'est pas cela qui m'a vraiment dérangée pendant ma lecture. J'ai plutôt eu du mal avec le style que j'ai trouvé trop peu sûr de lui, je suis habituée à des plumes plus affirmées, plus téméraires, or l'excès de sensibilité qui transparaît dans le verbe d'Isabelle Carré - actrice que j'apprécie beaucoup au demeurant pour sa finesse de jeu - m'a très rapidement agacée. Sa narration m'a semblé surjouée, et au fil des pages, de plus en plus éparpillée. Sans doute était-ce l'effet recherché ? Entraîner le lecteur dans un rêve, ou plutôt dans les rêves de ses différents personnages, d'où le titre ? C'est exact que dans un rêve, on ne distingue pas de contours, de structure, on traverse un nuage, une pensée fugitive, on erre d'illusions en espoirs. Comme tout le monde, ça ne me déplaît pas, de temps en temps, de lâcher prise et de rêver, mais alors pourquoi confronter le rêve à la réalité et lui donner des visages si réels, ceux de ses propres parents et frères ? On sent tous les efforts déployés par l'auteure pour nous faire aimer ces derniers mais ça s'essouffle, l'ennui gagne du terrain.

Je ne peux pas dire qu'Isabelle Carré soit une bonne conteuse, j'ai surtout eu l'impression qu'il y avait dans son écriture davantage de bonne volonté et d'envie de bien faire que de talent. Je reconnais qu'il faut énormément de cran pour se mettre à nu ainsi, je veux donc voir dans ce premier roman un hommage, un peu bancal, rendu aux siens. Mais en ce qui me concerne, je continuerai à l'apprécier sur grand écran ou sur les planches, mais pas à travers ses pages.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge PLUMES FÉMININES 2018
Challenge ATOUT PRIX 2018
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La vie d'Isabelle Carré a certainement davantage occupé les médias depuis la parution de son livre que durant le reste de sa carrière.

Car, mise à part son talent qui fait l'unanimité dans le milieu du cinéma et auprès du public, on savait bien peu de chose sur la vie privée de l'une des actrices les plus discrètes du cinéma français.

En refermant ce livre, que l'on qualifie de roman, mais qui est davantage une autobiographie, je me pose la question des motivations qui ont poussé Isabelle Carré à lever le voile sur sa personnalité.
Besoin de se livrer pour se sortir d'un passé douloureux et encombrant où envie de pénétrer « en littérature » ?
Qu'importe au fond, même si pour ma part, j'aimerais bien retrouver cette plume délicate et élégante dans une histoire de pure fiction.

Mais, patience. Je reviens donc à ces rêveurs qui ont façonné la jeune femme.
Avec une grande franchise, oubliant toute chronologie, Isabelle Carré évoque avec pudeur son enfance, puis son adolescence au sein d'une famille post-soixante-huitarde.
Avec délicatesse, elle évoque cette mère fragile, pour laquelle, la moindre action devient un combat.
Son père mettra des années à s'accepter tel qu'il est et à s'assumer.

Elle-même nous confie ses angoisses existentielles, ses rêves contrariés qui l'ont conduite à faire une tentative de suicide. Révélant cette part d'ombre présente en chacun, qu'elle dissimule au quotidien sous un sourire.
J'ai beaucoup aimé ce texte particulièrement touchant, teinté d'une certaine nostalgie.

A bientôt, Isabelle, au cinéma et je l'espère en librairie.

Merci aux Editions Grasset et à NetGalley.


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« On devrait trouver des moyens pour empêcher qu'un parfum s'épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi qu'il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l'odeur de leur mère, d'une maison, d'une époque bénie de leur vie, d'un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l'odeur de leur enfance…" Ce sont ces mots qui m'ont "accrochés" ! Je ne pouvais qu'ouvrir ce livre , c'était inimaginable de ne pas le faire. Comme j'ai bien fait !
Pantin 1969 une toute jeune femme confinée dans un minuscule studio au confort minimaliste attend la fin du terme. Isolée du monde par une famille « bien » elle est harcelée par ses proches ils veulent qu'elle signe …. Signera ou ne signera t'elle pas ? Elle n'aurait pas signé ,cette histoire n'aurait pas pu s'écrire…
Isabelle Carré se raconte , nous raconte elle , son père , sa mère , ses frères, sa maison, les années 70 , celles de son enfance . Une enfance pleine de rêves mais était-ce une enfance rêvée se demande t'elle. Nous la suivons discrète, toujours le sourire aux lèvres mais inconnue et incomprise de tous . C'est la rencontre avec le théâtre qui sera le déclic vital et lui permettra de VIVRE ... Une plume magnifique,un récit nourri du passé mais tourné irrémédiablement vers l'avenir . Alors lorsque j'ai découvert au fil des pages qui était l'auteure je me suis sentie mal à l'aise devant mon inculture cinématographique . Mais au fond n'était-ce pas là un cadeau ? j'ai ainsi pu profiter de ces pages sans arrière pensées ni influences diverses et variées. Je me dois de remercier les Editions Grasset via NetGalley pour cette lecture et surtout Isabelle. Carré pour ces pages lumineuses
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Je ne connais pas vraiment Isabelle Carré mais je pense que cette personne a bien réussi sa vie , du moins je le suppose et le souhaite pour elle mais , visiblement , le regard que l'on peut lui adresser ne lui convient pas tout à fait et son désir est profond de livrer à ses admirateurs ( ...et aux autres ... ) la vraie image d'elle - même, une image dont elle a besoin de se " délester ", sans doute pour mieux s'assumer , pour se " mettre en paix " avec un passé qui lui " colle à la peau " au point de grandement la perturber encore aujourd'hui .
Tous autant que nous sommes avons une histoire qui , sans forcément jouer un rôle fondamental dans l'image que l'on donne de soi en société , dans l'image que cette société reçoit de nous , peut perturber notre moi intime et nous enfermer dans une interrogation permanente . C'est dit dans le roman , toutes les détresses sont " belles " au cinéma, beaucoup plus difficiles à vivre au quotidien et je partage tout à fait l'avis d' Isabelle Carré qui nous renvoie à notre vie familiale d'enfant et d'adolescent .
Pas facile , dans les années 70 , d'être fille-mère, pas facile non plus d'être homosexuel , de vivre un peu " en marge " d'une société encore bien figée et prompte à juger.Incontestablement , Isabelle Carré nous plonge au coeur d'une famille que ces sujets vont " mettre à mal " et où les trois enfants devront faire face à des problèmes qui , en temps normal , n'auraient jamais dû , les toucher autant . Car ce n'est tout de même pas rien , par exemple , de se retrouver en milieu psychiatrique au prétexte que la vie est trop lourde .Je pense que l'auteure n'accuse pas mais constate et , par conséquent, se voit obligée de montrer , de désigner, de "remuer " les vieilles histoires de famille , ces non- dits qui servent de ciment à l'unité des membres d'une communauté. En ce sens , il faut faire preuve d'un grand courage , d'une grande détermination car les enjeux sont lourds.
Isabelle Carré lève un voile que nombre d'autres , par pudeur , par crainte , par convention , auraient gardé bien ancré en soi pour profiter d'une" vie comme la sienne " . Que sait - on , finalement , de l'enfance et du vécu passé de nombre de gens , parfois très proches , qui nous entourent ? Pourquoi cette personne nous agace - t- elle toujours en se montrant
éternellement mécontente ? Et celle - ci , toujours souriante et dynamique ? Les apparences ...les apparences , l'image , le regard envieux des autres........Et puis , au bout du bout , cela ne nous regarde pas , chacun vit avec son " moi " intérieur et c'est là que je ne rejoins pas tout à fait l'auteure qui , à mon avis , nous donne trop à voir , dévoile trop l'intimité à laquelle chaque personne a droit , par pudeur , par respect...J'aurais préféré pénétrer dans cette famille sous forme romanesque plutôt qu'autobiographique.
Je me suis un peu égaré aussi entre les " je " , les " il " ,les " elle " et le mélange qui caractérise la présentation des événements , procédé dérangeant bien sûr, mais parfaitement justifié par Isabelle Carré .
Si je ne me suis pas vraiment " senti à l'aise " dans cet ouvrage , je lui reconnais de belles qualités d'écriture et beaucoup d'émotion et de sincérité. J'espère que ces écrits permettront à l'auteure de mieux " se sentir " dans son " moi intérieur " pour apprécier
à sa juste valeur sa vie publique actuelle .
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critiques presse (4)
Bibliobs
14 février 2018
L'actrice publie "les Rêveurs", un premier roman très autobiographique qui rencontre un joli succès.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
13 février 2018
Dans un roman autobiographique, l'actrice se remémore un passé douloureux. Elle universalise, avec une rare grâce d'écriture, ses doutes, ses peurs et ses fantasmes.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Culturebox
09 février 2018
Isabelle Carré a pris la plume et publie "Les Rêveurs". Dans ce livre qui commence comme un roman, et qui s'achève plutôt comme un récit autobiographique, la comédienne raconte son enfance et son adolescence dans les années 70 dans une famille un peu décalée.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaLibreBelgique
17 janvier 2018
Isabelle Carré a fait de son enfance un roman: "Les rêveurs ne font pas que rêver, ils finissent par réaliser leurs rêves"
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (201) Voir plus Ajouter une citation
Elle respire mieux, tout semble aller mieux, elle retrouve son appétit, son regard ne se voile plus que rarement. Elle ne ressemble plus à une noyée, mais garde de son naufrage une trace indélébile, un mélange de tristesse et de résignation, une absence qui se prolonge…
Est-ce que ça a vraiment disparu, s’interroge-t-elle, ou ai-je tout simplement pris l’habitude de la douleur ?
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Elle me tient par la main, et pousse en même temps mon frère dans son landau. Nous traversons la rue, nous marchons, personne ne parle. Les voitures roulent et les gens bougent en silence, c’est comme un film muet. Je n’ai pas encore remarqué, je crois, son regard fixe, sa démarche fantomatique, même si je sens qu’elle est loin, ses pensées l’ont encore capturée à des années-lumière, j’ai l’habitude… Oui, mais si loin, ce jour-là, qu’elle ne m’entend pas crier lorsqu’un passant m’arrache à elle…
Elle continue sa route, la tête bien droite, elle avance vers ce point mystérieux qu’elle fixe toujours, elle s’éloigne d’une marche régulière, presque mécanique, elle avance invariablement, sans enthousiasme ni détermination, sa trajectoire se dessine toute seule, elle n’espère rien, elle se déplace simplement vers autre chose, là où elle est censée se rendre, et ce rendez-vous, ce but quel qu’il soit, la laisse indifférente tout autant que ma disparition. Ma panique, mes efforts pour attirer son attention sont inutiles, aucun de mes hurlements ne l’alertera… Elle poursuit sa route, la poussette à la main, sans s’inquiéter de moi. Elle n’a pas senti ma main lui échapper, elle n’était que de l’eau ou du vent dans la sienne. J’ai six ou sept ans, et ce rêve revient de plus en plus souvent. Je sais bien que ce n’est qu’un cauchemar, mais il semble contenir une vérité que je ne saurais ignorer: ma mère ne me voit pas, elle ne me
sauvera d’aucun danger, elle n’est pas vraiment là, elle ne fait que passer, elle est déjà passée. Elle s’en va.
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Pourquoi n'ai-je jamais su quitter les lieux que j'aimais ? Pourquoi est-ce si difficile de les laisser, d'accepter qu'on ne pourra pas les revoir car ils ne nous appartiennent plus, la porte s'est claquée pour toujours, le temps ne fera que nous en éloigner, à moins d'être un bon rêveur, celui qui se souvient toujours de ses rêves, de rêves si clairs et précis qu'ils permettent de s'y attarder encore, d'entrer à nouveau dans ces pièces de l'enfance, sans autre clé que le désir constant d'y revenir.
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... derrière un rideau de chintz, se cachait une impressionnante collection de livres ... Ces livres en avaient vu d’autres, ils restaient là, quoi qu’il arrive, vivants, nous attendant patiemment ... Leur présence m’a toujours rassurée, et il m’arrivait d’en glisser un sous mon oreiller ou de m’endormir en le tenant serré contre moi, je devais imaginer que quelque chose d’eux infuserait pendant mon sommeil. Peut-être recevrais-je leur force de bons compagnons, me réveillant plus solide, imprégnée de leur savoir. 
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... pour nos premières boums, nous préférons les Bee Gees, Bowie et Supertramp. Le film vient d’ailleurs de sortir, toute l’école en parle. Nous n’avons pas eu le droit d’y aller. « La Boum, Sophie Marceau, c’est vraiment trop tarte, allez voir Dersou Ouzala, il y a Orfeu Negro qui repasse, ou alors Vingt mille lieues sous les mers, Jonathan Livingston le Goéland, West Side Story… ! ». 
... Nous avions déjà rencontré les mêmes objections avec Goldorak, ainsi qu’un rejet définitif et sans appel des poupées Barbie : « Vous n’allez pas regarder ces merdes ! Les Barbies, c’est moche, c’est kitsch et misogyne, tu préfères pas un livre, bon sang pourquoi les enfants ont toujours un goût de chiotte ! 
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