L'auteur a donc entrepris de transcrire les petits travers et les grands défauts de ses contemporains sous la forme originale et amusante de recettes de cuisine. Classées dans l'ordre logique du repas, du hors-d'oeuvre au digestif, chacune de ces recettes appuie sur un trait spécifique, et utilise pour cela les ingrédients les plus saugrenus, comme votre propre ombre, une brebis galeuse et un mouton noir, un ami ou quelques brins d'humour ....
Le style : Il s'agit donc de recettes, et elles sont présentées comme telles. Chacune commence par le type de plat, sa difficulté, ses ingrédients, puis on entre dans le corps du texte, très poétique, ou philosophique ....
Et la couverture alors ? C'est cette jolie couverture qui m'a tout de suite donné envie de lire cet ouvrage... La gourmande que je suis s'y est laissée prendre ...
En conclusion ? J'ai choisi ce livre dans la liste des propositions Denoël le mois dernier pour deux raisons : j'ai tout de suite aimé la couverture, et la quatrième me semblait elle aussi alléchante. La référence entre autre à
Philippe Delerm m'a remis en tête cette Première gorgée de bière que j'aime tant relire à l'occasion... le livre est très beau, un joli papier, une belle odeur, et déjà on a envie de s'y plonger. Pourtant, très vite, j'ai déchanté. Je ne suis pas du tout entré dans le style, je suis passée totalement à côté. Passé le premier effet de surprise, la succession de ces recettes m'a ennuyé. Je n'ai pas trouvé dans le style de l'auteur ce qui pouvait m'accrocher, me plaire, me parler même. En réfléchissant bien peut-être est-ce déjà cet impératif forcément utilisé à longueur de texte qui m'a un peu rebuté. Il laisse moins couler les idées, les pensées, les envies. Il impose le cheminement de l'idée, et au fil du texte, mes idées ont rapidement pris la clé des champs ....
L'idée était vraiment sympathique et originale, le sous titre, "Petites recettes pour se sentir bien dans son assiette", donne forcément envie d'être positif, alors je me suis accrochée jusqu'au bout, lisant peut-être quelques textes en travers, mais lorsque j'ai fermé le livre, je n'en ai pas gardé grand chose, et je le regrette. Mais peut-être est-ce seulement moi, peut-être n'ai-je pas lu cet ouvrage au bon moment, ou ne suis-je pas sensible à cette forme de poésie. Je suis sure qu'il saura trouver des lecteurs bien plus optimiste que moi, et je lui souhaite.
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