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EAN : 9782846822503
320 pages
P.O.L. (05/03/2009)
4.1/5   2994 notes
Résumé :
À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari.

Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire?

C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (362) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 2994 notes
♫Je le savais
Le coeur a ses failles
Pourtant c'est vrai
La surprise est de taille
Quel est le fin mot
De cette histoire de fou à lier
Y avait-il un défaut
Un vice caché
Un vague à l'âme soeur
Une vague à surfer

Tu cherches sans fin juste les sens de l'histoire
Va, creuse un abris, parie sur l'espoir♫
Vague à l'âme soeur- Vanessa Paradis-2019-
l'Adversaire-Chevalrex-2018-
---------🌫🌫🌫🌫-♫-♪-♫-🌫🌫🌫🌫-----------
D'abord, l'abord d'âge
Bord de plage, un car nage
l'Epouvante surnage
Une VAGUE à lame du fond -tsunami- le Néant
perdre une maman, un enfant
2004- Sri Lanka, ex-Ceylan
m'héritera mes 5* et tous mes compliments....

ensuite
Appel vers un VAGUE à LAME DE FOND
Ainsi les trèfonds font font !!
https://www.babelio.com/groupes/769/la-LAME-Ligue-Anti-Marionnettes-Epouvantables
Peurs qui ne sont pas les miennes
s'écrira, s'écriera à Ligne pour qu'elles adviennent
Prendre les devants pire homéopathétiques
Perdre deux Juliette, prothèse en plastic , sainte Ethique
L'ADVERSAIRE par derrière, de moins en moins Romand tique....
Tout comme Chevalrex, preux chevalier
Ecrivain du réel est son métier,
L'animal qui épouvante notre auteur
C'est un renard qui le ronge de l'intérieur.
Comme il nous le racontera Plutarque
"Le petit spartiate avait volé un renard qu'il gardait caché sous sa tunique. Devant l'assemblée des Anciens, le renard s'est mis à lui mordre le ventre. le petit spartiate, plutôt que de le libérer et ce faisant d'avouer son larcin, s'est laissé dévorer les entrailles jusqu'à ce que mort s'ensuive, sans broncher" p135
Ici c'est pas le Roman de RenarT
ni le récit d'un Renard appelé RomanD

Chronique d'une mort annoncée
Constat d'échec et Pat aux logiques
VAGUE à l'âme de sa belle SOEUR
"Histoire de deux juges boiteux et cancéreux qui épluchent des dossiers de surendettement au tribunal d'instance de Vienne. Ils ne couchent pas ensemble et à la fin elle meurt" P120
J'suis ta béquille chronophage
T'es le renard de mes pages...
Un pont branlant, dangereux,
on pose un pied,
on voit que ça tient alors on pose l'autre
Imagine ou rappelle-toi naguère
petit pont ou jambe de bois
la meilleure façon de traverser la rivière ?
Evangile, Lao tseu, le Yi-king
Vs maladie de Hodgkin
Une tragédie Racine Thérapie sans lit
Le renard qui lui dévorait les entrailles est parti...
J'hurry pudiquement, je dis 'Magistral'!!!
Ô combien j'apprécie ton code Peinal..... 😁

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Notre dernière heure nous est cachée ; ainsi en est-il de notre finitude livrée aux caprices du destin !
Qu'elle soit brutale ou non, la perte d'un être cher réveille tant de sentiments contradictoires qu'il n'est jamais facile d'extérioriser son chagrin, de commencer la période de deuil. Le témoignage d'un écrivain est à cet égard infiniment précieux, surtout lorsque la réalité dépasse la fiction.

Alors qu'ils se trouvent en vacances au Sri Lanka le le 24 décembre 2004, Emmanuel Carrère, sa compagne Hélène et les enfants échappent de peu au plus grand tsunami de l'histoire. Ils reviennent à Paris profondément affectés par le décès de la petite fille d'amis rencontrés là-bas.
Hélène apprend quelques semaines plus tard qu'une de ses soeurs, Juliette, est atteinte d'un cancer du sein. Les métastases trouvées au niveau des poumons laissent craindre le pire...
La quasi-simultanéité de ces deux événements est le point de départ “D'autres vies que la mienne”, un livre-témoignage d'Emmanuel Carrère particulièrement poignant sur la précarité de la vie et sur la dignité humaine.

Les principaux protagonistes de ce drame familial sont extraordinaires de naturel et de générosité. Même au plus fort de la désespérance, l'amour de ses proches illumine la toute fin de vie de Juliette.
Son mari Patrice ainsi que son ami et collègue de travail Étienne se sont confiés longuement et sans tabou à l'écrivain. A travers le parcours de vie de chacun d'eux, le lecteur découvre peu à peu la personnalité attachante de Juliette : la joie de vivre qu'elle communique au quotidien à son époux et leurs trois petites filles mais aussi l'aura qu'elle dégage au tribunal à son poste de juge d'instance responsable des dossiers de surendettement.

L'auteur s'est bien gardé de tout pathos et pourtant, sans tarder, l'émotion brouille la vue. Mais si les larmes coulent d'elles-mêmes c'est avant tout parce que la brève existence de Juliette est un formidable témoignage de vie réussie.


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C'est un titre porteur et tellement évocateur... Emmanuel Carrère nous parle d'autres vies, de la vie des personnes qu'il croise sur sa route, des amis intimes ou non mais qui ont tous laissé leurs empreintes à un moment donné.
Ces autres vies, ce sont celles de Jérôme et Delphine, les parents de la petite Juliette emportée par le tsunami, au Ski Lanka en décembre 2004. Emmanuel Carrère, en gage d'amitié envers ce couple les aidera autant qu'il le pourra à surmonter ce deuil, autant que cela puisse être possible.
Ces vies, ce sont celles de Juliette, la soeur de la compagne d'Emmanuel Carrère, magistrate. Atteinte d'un cancer à l'âge de 18 ans, elle s'en remettra mais la maladie, sournoise, reviendra quelques années plus tard.
Ces vies, ce sont aussi celles d'Emilie, de Clara et de Diane, les trois petites filles de Juliette qui devront apprendre à vivre sans leur maman.
Ces vies, ce sont celles aussi d'Etienne, ami et collègue de Juliette. Réunis dans le même drame de la maladie puisqu'il est amputé d'une jambe, ces deux êtres vont défendre de manière féroce et terriblement efficace les couples surendettés, les situations précaires dans lesquelles ils se sont engouffrés et dont ils n'arrivent plus à sortir.

Emmanuel Carrère décrit avec justesse et énormément d'émotion tous ces destins croisés. Il y a à la fois plusieurs livres dans ce même ouvrage, on y parle de tsunami, de mort, de cancer, de surendettement, de justice, d'amour, d'amitié... Autant de sujets qui ont marqué l'auteur au cours de ces quelques années et qui nous prouvent, à travers ce récit, l'importance des gens qui nous entourent, leur interaction sur notre propre destin. Un peu comme un journal, il raconte d'une façon si passionnée, émouvante et parfois terrible, tout simplement, la vie. Avec justesse et sobriété, il s'est mis à l'écart pour nous montrer au grand jour les héros du quotidien.

D'autres vies que la mienne, si cela m'était possible...
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Une vague d'espoir m'a envahie en lisant ce très beau texte, véridique. le tsunami ? La perte d'un enfant ? Oui…mais la vie, avec l'acceptation des horreurs subies, reprend ses droits et ça, chapeau ! le cancer plie l'être humain, l'handicape avant de le tordre dans des souffrances indicibles ? Oui, mais l'homme, la femme décrits dans ces lignes s'adaptent, au prix d'une volonté, d'un amour, d'un désir de vivre malgré tout, même diminués.
Pour tout ça, pour ces valeurs positives, je dis oui ! Oui à ce livre plein d'humanité, oui à cet auteur franc et honnête. Oui à ces "autres vies que la mienne" !
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C'est ma première rencontre avec Emmanuel Carrère. L'écrivain fait preuve de beaucoup de tact et d'une grande sensibilité pour évoquer ces moments de vie éprouvants dont il a été témoin.
Il est toujours difficile de se mettre « dans les chaussures « d'un autre, d'imaginer que chaque personne a son lot de difficultés, de souffrances et des épreuves. Il est nécessaire parfois de percevoir derrière les carapaces les tragédies et traumatismes qui traversent nos semblables.

Les tragédies racontées par Emmanuel Carrère nous secouent particulièrement car nous avons tous vécu « en direct » via des centaines d'images la dévastation provoquée par le tsunami et nous avons tous perdu un être cher d'une maladie grave.

L'auteur plonge sa plume fine et intuitive dans l'encrier des jours pour livrer un mélange de scènes tendres, drôles, dramatiques et mélancoliques.
Mais le message voulu et qui persiste après la dernière page tournée, c'est la question du courage, de la difficulté à se reconstruire et de continuer à avancer malgré les coups durs du destin.

Délicat et bienveillant comme un baume !


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critiques presse (1)
Actualitte
17 avril 2013
Quelques touches de pathos alimenteront la compassion du lecteur alors que, plongé bien au chaud dans on petit bonheur personnel préservé, il ne songe, avec la mère de Napoléon, qu'à se répéter : « Pourvou qué ça douré ! »
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (244) Voir plus Ajouter une citation
P156:
" ...je suis terriblement choqué par les gens qui vous disent qu'on est libre, que le bonheur se décide, que c'est un choix moral. Les professeurs d'allégresse pour qui la tristesse est une faute de goût, la dépression une marque de paresse, la mélancolie un péché. Je suis d'accord, c'est un péché, c'est même le péché mortel, mais il y a des gens qui naissent pécheurs, qui naissent damnés, et que tous leurs efforts, tout leur courage, toute leur bonne volonté n'arracheront pas à leur condition. Entre les gens qui ont un noyau fissuré et les autres, c'est comme entre les pauvres et les riches, c'est comme la lutte des classes, on sait qu'il y a des pauvres qui s'en sortent mais la plupart, non, ne s'en sortent pas, et dire à un mélancolique que le bonheur est une décision, c'est comme dire à un affamé qu'il n'a qu'à manger de la brioche."
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P238: J'en ai marre!
" C'est une phrase très simple mais extrêmement importante, parce que c'est une phrase qu'on s'interdit. On s'interdit de la prononcer, mais autant que possible de la penser. Parce que si on commence à penser: "J'en ai marre", on se retrouve assez vite à penser: "ce n'est pas juste" et : "je pourrais avoir une autre vie". Or ces pensées-là sont insupportables. Si on commence à se dire: "ce n'est pas juste", on ne peut plus vivre. Si on commence à se dire que la vie pourrait être différente, qu'on pourrait courir comme tout le monde pour attraper le métro ou jouer au tennis avec les enfants, la vie est pourrie. (...) Il n'empêche que ce sont des pensées qui existent et que cela ne fait pas de bien non plus d'employer toute son énergie à faire comme si elles n'existaient pas. C'est compliqué, de s'accommoder de ces pensées-là."
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Il s’est de nouveau allongé près d’elle, mais cette fois plus confortablement, presque comme s’ils étaient dans leur lit, à la maison. Elle respirait sans heurt, ne semblait plus souffrir. Elle dérivait dans un état crépusculaire qui à un moment allait devenir la mort, et il l’a accompagnée jusqu’à ce moment. Il s’est mis à lui parler à l’oreille, très bas, et en parlant à toucher doucement sa main, son visage, sa poitrine, de temps en temps à l’embrasser, du bout des lèvres. Tout en sachant que son cerveau n’était plus en mesure d’analyser les vibrations de sa voix ni le contact de sa peau, il était certain que sa chair les percevait encore, qu’elle entrait dans l’inconnu en se sentant enveloppée par quelque chose de familier et d’aimant. Il était là. Il lui a raconté leur vie de bonheur qu’elle lui avait donné. Il lui a dit combien il avait aimé rire avec elle, parler de tout et n’importe quoi avec elle, et même se disputer avec elle. Il lui a promis qu’il allait continuer sans faillir, bien s’occuper des petites, il ne fallait pas qu’elle s’inquiète. Il penserait à leur mettre leurs écharpes, elles ne prendraient pas froid. Il lui a chanté des chansons qu’elle aimait, décrit l’instant de la mort comme un grand flash, une vague de paix dont on n’a pas idée, un retour bienheureux à l’énergie commune. Un jour il connaîtrait cela, lui aussi, il la rejoindrait
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.....je crois qu'il y a des gens dont le noyau est fissuré pratiquement depuis l'origine, qui malgré tous leurs efforts, leur courage, leur bonne volonté, ne peuvent pas vivre vraiment.......
C'est parce que je crois cela que je suis tellement choqué par les gens qui vous disent qu'on est libre, que le bonheur se décide, que c'est un choix moral. Les professeurs d'allégresse pour qui la tristesse est une faute de goût, la dépression une marque de paresse, la mélancolie un péché. Je suis d'accord, c'est un péché, c'est même le péché mortel, mais il y a des gens qui naissent pécheurs, qui naissent damnés, et que tous leurs efforts, tout leur courage, toute leur bonne volonté n'arracheront pas à leur condition. Entre les gens qui ont un noyau fissuré et les autres, c'est comme entre les pauvres et les riches, c'est comme la lutte de classes, on sait qu'il y a des pauvres qui s'en sortent mais la plupart, non, ne s'en sortent pas, et dire à un mélancolique que le bonheur est une décision, c'est comme dire à un affamé qu'il n'a qu'à manger de la brioche.
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[...] la harangue de Baudot. Ce Baudot, un des inspirateurs dans les années soixante-dix du Syndicat de la Magistrature, avait été sanctionné par le garde des Sceaux, à l'époque Jean Lecanuet, pour avoir tenu à de jeunes juges ce discours : "Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre qui ne pèsent pas le même poids, faites-la pencher plus fort d'un côté. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre l'homme, pour le débiteur contre le créancier, pour l'ouvrier contre le patron, pour l'écrasé contre la compagnie d'assurances de l'écraseur, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. La loi s'interprète, elle dira ce que vous voulez qu'elle dise. Entre le voleur et le volé, n'ayez pas peur de punir le volé."
p199
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Vidéo de Emmanuel Carrère
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/


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