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sur 3216 notes
A l'origine de cet ouvrage, un fait divers.

En 1993, Jean-Claude Romand va tuer son épouse, ses deux enfants et ses parents.

L'enquête va mettre à jour qu'il n'est pas médecin comme il le prétend depuis des années. La découverte de son secret le pousse au meurtre.
Emmanuel Carrère va se pencher sur cette histoire et entrer en contact avec Romand en prison afin d'écrire ce livre.

Et quel livre ! L'auteur tente de comprendre l'incompréhensible. Qu'est ce qui a mené au désastre cet homme ? Une vie de mensonge jusqu'au meurtre des personnes qu'il aime le plus au monde ?

L'auteur réfléchit sur ce qui le porte vers cette « histoire », soucieux de ne pas défendre l'indéfendable ou minimiser le geste. Il retrace le parcours, à la fois chronologique et psychologique de Romand.

Plus que raconter un fait divers, on assiste à une réflexion intéressante sur la mythomanie qui ici mène au désastre. Et tout au long de la lecture, l'auteur tente de se positionner, de comprendre le pourquoi de cet ouvrage.

Un très bon roman du réel.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Les réalités sordides, les faits divers et les gens hors norme fascinent et inspirent Emmanuel Carrère, au point qu'il en fait des livres, créant même par là un genre littéraire à part. Ici, il s'attache, ou s'attaque, ou les deux, à Jean-Claude Romand, faux médecin qui a fait la une de tous les journaux en 1993, quand il a tué sa famille pour éviter qu'elle découvre ses impostures.

Bien plus qu'un documentaire, ce livre est à la fois une enquête approfondie sur la tragédie et tous les dérapages qui y ont conduit, une réflexion sur la mythomanie, mais aussi le journal d'un homme normal qui essaie de comprendre un fou. Chaque chapitre étudie un aspect particulier de l'Adversaire : son enfance, l'argent, le procès, sa vie amoureuse, son quotidien en prison, ses attitudes bizarres, les réactions de ses amis… Cela rythme le récit et permet, non pas de comprendre, mais de connaître et de réfléchir.

Officiellement neutre et en retrait, Emmanuel Carrère nous fait à mon sens passer beaucoup de choses de ses convictions et de ses émotions, et c'est ça que j'ai trouvé le plus intéressant. Ainsi quand il ironise sur le comportement aberrant de l'Adversaire la nuit du drame, raconte l'escalade délirante de ses mensonges ou s'étonne du peu de questions posées par ses proches ou les administrations. Dans son texte, cette histoire deviendrait presque drôle, si elle n'était si dramatique et bouleversante...

Selon les pourtant redoutables critiques du Masque et la Plume, Emmanuel Carrère aurait tort de retourner à la fiction, tant il est doué dans ces récits inspirés du réel… Et je suis bien d'accord avec eux !

Challenge Petits plaisirs 19/xx et challenge PAL
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Jean-Claude il est médecin. Jean-Claude il a un chouette poste à l'OMS. Jean-Claude il forme une gentille famille avec sa femme et ses deux jeunes enfants.

Mais Jean-Claude un beau jour il va péter les plombs et anéantir le tableau idyllique en assassinant père, mère, épouse et progéniture, après dix-huit longues années d'une inconcevable imposture. Si Jean-Claude (Dusse, avec un D comme Dusse) témoignait d'un indiscutable penchant mythomane, Jean-Claude (Romand), lui, rafle en prime et haut la main le trophée olympique de la mystification hors catégories.

On rigole on rigole mais l'histoire est véridique et bien sûr effroyable, et chacun de nous la connait de près ou de loin. Le talent d'Emmanuel Carrère nous la fait pourtant découvrir de façon particulière à travers une enquête intelligente et objective, dépassionnée et passionnante.

La psychologie pour le moins perturbante de Jean-Claude Romand n'en reste pas moins une énigme insondable mais L'Adversaire se lit véritablement comme un… roman, où un patronyme étonnamment prédestiné s'avère être l'un des rares détails authentiques épargnés par ce manipulateur pathologique.

Fascinant décidément.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Bien sûr ! je me rappelle de l'affaire Romand. Comment peut-on, si longtemps, s'inscrire dans le mensonge ? Dix-huit ans d'une vie fictive, enfin, en partie vraie seulement, une part infime. Partant à son travail, vers un bureau imaginaire et oeuvrant au sein d'un organisme de renommée mondiale, parmi d'illustres chercheurs où praticiens dont aucun, pourtant, n'a jamais entendu parler de lui. Jean-Claude Romand a tué sa femme et ses enfants, ses parents, puis tenté en vain, tenté tout de même, de se supprimer. Tout cela est vrai, en cela, il n'y a rien à démontrer, c'est bien la triste réalité. Ce qu'a tenté Emmanuel Carrère, c'est de rendre compte de l'incompréhensible. D'analyser le parcours forcément solitaire de cet homme, au quotidien engoncé dans un costume imaginaire et se ressourçant dans la forêt jurassienne, au coeur de laquelle il trouvait clémence et sérénité, n'ayant aucun compte à lui rendre, à elle. Difficile démarche que celle de cet auteur, quand il entre en contact avec Jean-Claude Romand, dans le contexte que l'on sait et afin d'établir un mode de communication. Une approche qui ne rend rien acceptable en dehors du seul jugement de procédure, mais qui nous ouvre une voie vers l'entendement.
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* Mythomanie paroxismique *

L'affaire Romand, j'en avais entendu parler un peu comme tout le monde. le type qui se faisait passer pour un médecin et qui a tué sa femme, ses parents et ses gosses. Ca prêtait à sourire... mais comment ont-ils pu ne rien voir pendant toutes ces années ? Des cruches ? Pas certain !

Emmanuel Carrère nous entraine à la découverte de cette sordide affaire où un homme se fabrique une réalité alternative d'abord, à mon sens, pour préserver son histoire d'amour avec celle qui deviendra sa femme. Il a raté ses examens de médecine, mais à ses yeux il sera médecin. Il s'invente une carrière à l'OMS, des amitiés haut placées, des colloques à l'étranger.
Pour vivre, il pioche dans les économies de ses parents, invente des placements, arnaque ses proches qui donnent en toute confiance leur argent à ce médecin de l'OMS pour qu'il puisse les placer en Suisse. Personne ne voit rien, personne ne soupçonne rien. Jean-Claude Romand, c'est un brave gars, gentil comme tout. un bon père de famille.

Jusqu'au jour où le secret commence à s'éventer. Sa femme, ses amis, trouvent que c'est bizarre qu'on ne sait pas le joindre à l'OMS.... le déclic.
Il a préféré le carnage à la honte.

Une affaire vraiment pas comme les autres qui glace le sang. Qui connait-on vraiment ?

Carrère nous raconte son expérience avec le tueur mythomane. Il l'a rencontré, il a assisté au procès, il a correspondu avec lui et nous livre sa vérité avec maestria.

L'affaire Romand, c'était en 1993, il y a tout juste 30 ans. Il a été libéré sous conditions en juin 2019
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Cette histoire est absurde et terrifiante parce qu'elle est vraie.

Jean-Claude Romand est un menteur, un homme qui ne pouvait pas décevoir. Il devait, comme disait Céline, présenter toujours comme un petit idéal universel, un surhomme du matin au soir, le sous-homme claudiquant qu'on nous a donné.

Il s'était inventé très vite une vie brillante dans laquelle il était l'ami de Bernard Kouchner et le patient de Léon Schwartzenberg. Il ramenait de faux souvenirs de ses faux voyages au Japon, échafaudait une fausse carrière prestigieuse et un faux sale cancer contre lequel il luttait courageusement et pudiquement.

Jean-Claude Romand transpirait beaucoup dans son obstination permanente à berner le vrai monde. Un jour, à 39 ans, il a su que sa concentration suintante n'allait pas suffire à mentir plus avant. Alors cet homme gentil et si modeste a pris la 22LR de rigueur, celle de Dupont de Ligonnès et des drames domestiques. Il a tué Florence, sa femme, et Caroline et Antoine, ses enfants. Puis il a regardé la télévision, fait un peu de rangement, et il est parti déjeuner chez ses parents. Avec la 22LR de rigueur. Puis il a tiré sur sa mère, de face,sur son père, de dos. Il est allé voir sa maîtresse. Il a bien essayé de l'assassiner un peu aussi. Mais il a renoncé et il s'est excusé. Il est retourné à son domicile. A 4 heures du matin, il a mis le feu au grenier, et il a avalé une boite de médicaments. Comme ça coïncidait avec l'heure de passage des éboueurs et comme les médicaments étaient périmés, comme il était à la fenêtre et comme les pompiers sont arrivés très vite, Jean-Claude Romand est le seul membre de la famille Romand qui ait survécu à Jean-Claude Romand. Voila.

L'Adversaire se rapproche par son traitement sociologique de l'excellent Tout, Tout de Suite de Morgan Sportes. Il nous apporte des éclairages intéressants sur cette histoire, quand bien même on a tout vu, et tout revu : Faites entrer l'accusé, le Roman d'un Menteur de Gilles Cayatte, ou enfin le film avec Daniel Auteuil inspiré du présent livre.

Et c'est normal si Carrère nous éclaire de lumières absentes de ces documentaires : un livre s'adresse à un endroit de la réflexion inaccessible à la télévision ou au cinéma, qui ne laissent le temps de réfléchir à rien.

Au-delà du récit, l'auteur pose les bonnes questions, celles qui nous taraudent. Il explore les origines et les raisons du mensonge, son découpage , sa bascule, sa force. Il nous décrit les moments de sincérité possibles de Romand et nous amène à nous demander si le menteur croyait en ce qu'il avait commencé par feindre.

Le style de Carrère se prête aux beaux romans et conviendrait aux amateurs de citations ("""L'avocat général écoutait le témoin de la défense avec un sourire de chat qui digère.""" ou encore """Le destin avait voulu qu'il attrape le mensonge et ce n'était pas sa faute s'il l'avait attrapé."""). Cependant à aucun moment il n'en fait trop et l'ouvrage court reste très pudique.

Ce qui me bouleverse, ce n'est pas que tu aies menti, c'est que désormais je ne pourrais plus te croire, écrivait Nietzsche. Romand est devenu l'Incroyable au grand I. Il est libérable en 2014 et la question de la récidive se posera. Puis celle de sa réinsertion. Quel naïf au grand N est prêt à lui faire confiance ?
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Sachant que ce récit d'Emmanuel Carrère raconte l'histoire vraie de ce Jean-Claude Romand, on ne peut-être que déstabilisé à la fin de cette lecture.
Carrère relate les faits, sans prendre position, autant que l'on peut l'être.
Toute la vie de Romand ne s'est construite que sur des mensonges : faux diplômes de médecin, fausse carrière, liaison, cancer, arnaques financières au sein de sa propre famille. le poids de tous ces mensonges l'ont entraîné dans une folie meurtrière puisqu'il assassinera toute sa famille ainsi que ses parents.
Comment cet homme a-t-il pu tromper ses proches pendant tant d'années? Dans quel intérêt ? Pourquoi cette folie soudaine ?
Chacun d'entre nous pourra tenter d'y apporter des réponses, même si la vérité nous échappe.
Un récit terrible et troublant, voire "fascinant".
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Janvier 1993, Jean-Claude Romand assassine froidement son épouse, ses deux enfants, puis ses parents. L'enquête démontre rapidement que pendant près de vingt ans Romand a menti, faisant croire à sa famille et à son entourage qu'il était médecin. En réalité, il a arrêté ses études de médecine en deuxième année, n'avait pas de travail, et passait ses journées à errer au hasard des routes, des parkings et des bars. Mais Romand n'est pas un simple menteur, il est atteint de mythomanie, c'est-à-dire « une forme de déséquilibre psychique caractérisé par des propos mensongers auxquels l'auteur croit lui-même. » Sans ressources, il a escroqué son entourage pour subvenir à ses besoins. Son épouse étant sur le point de tout découvrir, il finit par assassiner tous les siens afin d'éviter d'être confronté à la vérité et de vivre dans la honte de son mensonge.

Jean-Claude Romand avait décidé de refuser la réalité au moment de son échec aux examens, Emmanuel Carrère souligne « l'engrenage de ne pas vouloir décevoir » où « le premier mensonge en appelle un autre, et c'est toute une vie… ». Emmanuel Carrère a suivi tout le procès, a communiqué avec l'avocat de la défense et a rencontré Romand et ses amis afin de comprendre « ce qui se passait dans sa tête durant ces journées qu'il était supposé passer au bureau ». le récit progresse par alternance d'anecdotes, d'éléments du procès et de commentaires personnels. Oscillant entre investigation journalistique, documentaire et roman, avec son écriture sobre, il évite l'écueil du sensationnel et du pathos et dose habilement récit objectif et regard subjectif, sans jamais juger l'assassin.

Il arrive que la réalité dépasse la fiction... Emmanuel Carrère interroge la notion d'identité et de l'influence et contrainte du paraître. Au lecteur de se forger sa propre opinion.

(Après 26 ans de détention, Jean-Claude Romand, condamné à perpétuité pour avoir tué son épouse, ses deux enfants et ses parents, a été libéré en juin 2019)
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Ils ont relâché Jean-Claude Romand l'année dernière.
De quel droit, sur quels critères, qu'ont-ils pu trouver?
Alors, j'ai lu L'adversaire qui était depuis quelques temps déjà dans ma bibliothèque, bien en vue.
Il fallait que je lise L'adversaire, même si ce fait divers déjà lointain m'était connu.
J'ai trouvé le vide...Pire: le néant, dans l'adversaire. le "trou noir" d'une vie, la vie de l'ectoplasme Jean-Claude Romand. .. Un être sans épaisseur, sur une scène de théâtre dont la pièce se joue entre deux précipices sans fond. Un présent qui s'étire dans une fiction mensongère dont cet imbécile se croit prisonnier! Il lui suffirait d'un pas, pour sortir de son cauchemar. Il a eu le temps, il a eu les moyens, les possibilités.
Jean-Claude Romand: un petit escroc veule et lâche qui termine la pièce en éliminant cinq personne et en prenant soin de s'épargner (consciemment ou inconsciemment, qu'importe...). Alors, oui, on peut comprendre certaines colères et exaspération devant ce gâchis, cette vie avariée et mensongère car Vide... Devant cette incompréhension qui se transforme, chez certains, en empathie... Et la religion catholique, qui fait office de voiture-balais pour recueillir le mouton noir Jean-Claude Romand à la fin de sa course!
J'en suis, que l'on me pardonne, dubitatif et écoeuré. Pas fasciné, non.
Emmanuel Carrère a bien écrit. Son texte est limpide, et il prend toute les précautions nécessaires pour rester dans l'objectivité... enfin, c'est ce que j'ai ressenti. L'écrivain ne m'a pas semblé dupe du nouveau personnage que joue Romand.
Mais qui suis-je, Horusfonck, pour juger d'un homme que je ne connais que par ce qui en a été écrit!? Que puis-je connaître d'une langueur qui s'étire au-delà du raisonnable et du compréhensible, d'un piège qu'on finit par habiter?... d'une forme de folie que subodore le dessinateur des tribunaux, dans un passage fort du livre...
En tout cas, la lecture de L'adversaire me convainc que la place de Jean-Claude Romand n'est pas dehors... Plus dehors où cet homme s'est laissé glisser.

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9 janvier 1993.
Le docteur Jean-Claude Romand est retrouvé inconscient dans sa maison en flammes. Les pompiers qui le sauvent découvrent les corps sans vie de sa femme et de ses deux jeunes enfants. Un peu plus tard, on retrouve ses parents, assassinés dans leur pavillon.
Que s'est-il passé ? Comment Jean-Claude Romand s'est-il retrouvé le seul survivant d'un tel carnage ?

Tous ceux qui étaient en âge de comprendre doivent se souvenir comme moi de "l'affaire Romand" : elle a défrayé la chronique, personne n'a pu y échapper.
Je me rappelle ma stupeur lorsque j'ai appris toutes ces morts.
Mais je me rappelle surtout l'effroi que j'ai ressenti à la terrible annonce : Jean-Claude Romand est l'assassin !
Il a tué ses parents, sa femme et ses enfants.
Mais ce n'est pas tout.
Le mobile de la tuerie laisse sans voix : Jean-Claude Romand n'était pas celui qu'il prétendait être, et c'est parce que le mensonge qu'était sa vie allait être découvert qu'il a tué tous les siens, ne supportant pas l'idée d'être mis à nu devant eux.

Alors, que s'est-il vraiment passé ?
Le docteur Romand n'existe pas : Jean-Claude Romand a abandonné ses études de médecine en deuxième année. À partir de là, tout est faux. Pendant près de vingt ans, il s'invente une vie.
Il fait semblant de poursuivre et terminer ses études, de se faire embaucher à l'OMS à Genève. Il a des amis, se marie, a deux enfants et mène une vie en apparence normale.
Mais l'envers du décor est creux : il n'y a rien dans la vie de Jean-Claude Romand. Il part "au travail" le matin, en revient le soir, mais passe en réalité ses journées dans sa voiture sur des parkings, attendant l'heure de rentrer.

Cette histoire est effroyable, mais elle est également, au sens propre, incroyable. D'un film avec un tel scénario, on aurait dit que ce n'était pas crédible.
Qu'un homme ne peux pas vivre tant d'années ainsi.
Que son entourage ne peut pas ne s'être rendu compte de rien.
Que lui-même ne peut pas avoir supporté cette solitude et ce poids sur ses épaules pendant si longtemps.
Et pourtant, là, tout est vrai.

Effroyable, et à la fois fascinant.
Devant ce drame, Emmanuel Carrère est comme nous tous sidéré, profondément choqué. Il éprouve le besoin de comprendre comment tout a pu se produire.
Comment un homme a pu, durant tant d'années, vivre une fausse vie sans que personne ne soupçonne quoi que ce soit.
Comment il a enduré la pression constante, la crainte permanente d'être découvert.
Alors Emmanuel Carrère a écrit un livre.
Un livre d'un genre particulier. L'auteur a dit lors d'une interview : "L'Adversaire n'est pas un roman, c'est une non-fiction novel. L'agencement, la construction, l'écriture font appel aux techniques romanesques mais ce n'est pas une fiction. Mon enjeu c'est la fidélité au réel."
Il a également précisé : "Mon écriture tend au dépouillement. Les phrases doivent être conductrices d'électricité. Plus elles sont simples, plus le courant passe."

Avec une écriture simple en apparence mais redoutablement efficace, L'Adversaire amène le lecteur a comprendre de l'intérieur cette tragédie.
Nous suivons Jean-Claude Romand dans son engrenage infernal, sa famille, ses amis. Sans aucun voyeurisme, mais avec la mise en évidence de tous les enjeux humains.
Emmanuel Carrère démonte le mécanisme et montre comment un simple examen raté, qui aurait pu être repassé en septembre, a fait basculer toute une vie, en entraînant d'autres avec elle.
Comment un homme a tué ceux qui comptaient le plus pour lui, parce qu'il pensait qu'apprendre la vérité leur serait intolérable.

Une lecture forte, un livre qui secoue et fait réfléchir.
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