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3,53

sur 1142 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je ne comprends pas pourquoi certains écrivains se sentent si différents du reste de l'humanité pour éprouver ce besoin égocentrique de publier leur petite psychothérapie, origines, ascendance, états d'âme, amours platounettes et tutti quanti...
Même si Emmanuel Carrère est loin de la fatuité d'un Olivier Adam avec ses "Lisières" ou d'un Tonvoisin avec sa "Solitude de l'ange", je regrette de constater qu'il m'a, à peu près, autant ennuyée qu'eux dans sa petite introspection.

L'ensemble est assez décousu et, sans doute, aussi confus que son état d'esprit au moment de l'écriture de ce roman. Son histoire d'amour avec sa Sophie est d'une banalité affligeante et je m'étonne qu'il ait pu penser qu'elle puisse intéresser quelqu'un d'autre que lui même.
Hormis les paragraphes concernant son aïeul, dont je n'ai pas très bien saisi, non plus, l'importance, les parties relatives à ses séjours en Russie auraient réellement pu être intéressantes, si elles n'avaient pas été le prétexte à s'épancher, encore et toujours, sur ses petits conflits intérieurs.

Et, il conclut en dédiant son livre à sa mère, Hélène Carrère d'Encausse. Mouais... Je ne connais pas personnellement cette dame mais, pour ma part, et bien qu'ayant une excellente relation avec mon fils, je ne suis pas certaine que j'aurais accueilli avec un enthousiasme délirant qu'il me dédie un bouquin dans lequel il détaille par le menu ses fantasmes et autres parties de jambes en l'air.

J'ai malgré tout mis deux étoiles à ce roman car il m'a tout de même "gardée" jusqu'à la fin mais, soyons honnêtes, quand on continue de lire essentiellement parce que l'on a commencé, il n'y a pas de quoi se réjouir.

Je vais donc vite oublier ce "Roman Russe" et, comme j'aime bien l'auteur, ne lui en tiendrai pas rigueur. Mais je vais attendre un peu avant d'ouvrir le fameux "Royaume" que l'on vient de m'offrir pour mon anniversaire.
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Un auteur qui utilise la littérature pour se raconter de façon impudique non seulement lui mais également les gens de son entourage, familial ou autre et déjà dans Yoga cela m'avait déplu mais ici c'est encore plus flagrant et je suis allée jusqu'à la fin afin de voir et avoir une vue de l'ensemble.

Et bien j'en ressors très partagée car il est indéniable que cet auteur possède l'art de narrer mais quand il le faut sur ses compagnes, sa mère ou encore plus dur sa vie intime cela devient, pour moi, une séance a la fois de voyeurisme et de fantasmes mettant en évidence son mal-être psychique.

Car pour ce qui est de la recherche e ce prisonnier hongrois perdu puis retrouvé au bout de 56 ans, de ce qui est advenu de son grand-père maternel disparu à la fin de la deuxième guerre mondiale il devient un chroniqueur intéressant mais il ne peut entremeler sa propre existence et tourments en les mettant d'ailleurs au premier plan.

Que dire sinon qu'il y a pour moi une patte, du style mais le tout noyé dans une auto-analyse impudique et à force lassante de son existence. Il ne fait pas bon côtoyer cet homme au risque de voir sa vie exposée entre ses lignes.....
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J'ai voulu aller jusqu'au bout de la lecture de ce roman espérant y trouver autre chose que des dizaines de pages où l'auteur est autocentré, pratique l'autoflagellation, abuse de propos humiliant ceux qui ne sont pas bien nés, qui n'ont pas les codes du microcosme auquel il appartient. Un livre pitoyable dans lequel l'auteur mêle des histoires fort différentes :la vie d'un Hongrois fait prisonnier à la fin de la guerre par les Russes puis enfermé plus de 50 ans dans un hôpital psychiatrique et enfin identifié par les autorités hongroises, ce fait aurait pu donner lieu à une fiction s'inspirant de la réalité, or l'auteur la clôt bizarrement.
Il y a l'histoire d'amour mouvementée de l'auteur avec Sophie, summum de cruauté .
Il y a les séjours répétés en Russie, les obstacles,les rencontres, les beuveries, les pertes.
Il y le désir d'en savoir plus sur sa filiation,sur ce grand -pere Géorgien, emmené par des inconnus en 1944, jamais revenu, il avait servi d'interprète aux Allemands à Bordeaux, un grand-père bien mystérieux, s'éclipsant souvent
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Jusqu'à environ 80% de ma lecture, je pensais que ma critique allait être un éloge de Sylvain Tesson qui parle bien plus bellement de la Russie, avec une langue autrement plus fine, poétique et drôle, en parlant à la fois de lui mais avec un détachement et une prise de hauteur qui fait que c'est intégré, intégrable, dans le monde vivant et vif qu'il décrit. Je pensais que j'allais ne parler que de ça, pour bien montrer à quel point Emmanuel Carrère fait partie de ces auteurs (...) contemporains qui n'apportent rien que de la boue sur laquelle les vraies fleurs poussent. Tesson étant, au fur et à mesure de mes lectures d'auteurs actuels, en train de devenir une de ces fleurs.

Puis, quand même, ce connard de Carrère, qui me ressemble sur certains points, insupportable, connard égocentrique à mourir, à tuer, et il ose écrire ça, il ose... Je ne peux pas ne pas lui reconnaître un certain courage. Un certain romantisme aussi. Même si tout semble tourner autour de lui... C'est très étrange. Et il survalorise chaque fois, tout en détruisant aussi chaque fois, la femme qu'il aime... Bon, et ce triangle "amoureux" parlera sans doute à ceux qui... Putain d'amour...

Peu supportable, l'impression que Carrère se sert d'histoires dures ou du pathétique, comme cette petite ville russe, pour servir son histoire à lui, sa petite vie.
C'est ça, il se raconte et donc on peut détester cette histoire et son histoire parce que qui est Emmanuel Carrère, au fond... On s'en fout. Ou bien alors Emmanuel Carrère est un humain, un humain qui raconte ce qu'est un humain, et dans ce cas, pourquoi pas, pourquoi pas lui...
(Merci de ne pas tous publier vos vies, comme Carrère, il y a déjà bien trop de livres sur terre.)

Je finirai cette critique comme je l'ai commencée, en conseillant de lire Sylvain Tesson.
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Avis partagé concernant la lecture de ce roman biographique qui sert plus à l'auteur en tant que psychanalyse qu'au lecteur qui subit la plupart du temps de longs passages sans grand intérêt. Ce livre étant primé, je n'ai décerné que deux étoiles car on attend plus d'un livre qui reçoit une distinction et se trouve donc dans l'obligation d'apporter une plus-value au lecteur.

Or, ici des états d'âmes et une souffrance qui peuvent mettre mal à l'aise car nous ne sommes pas intime avec Emmanuel Carrère et il ne tient pas à créer une familiarité qui lui semblerait superflue. Un livre écrit pour une seule personne sa mère et accessoirement pour son ex compagne à laquelle son hommage plus que maladroit tout le long de l'histoire ne la met vraiment pas en valeur.

Par curiosité, je tenterai de lire un autre livre.

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Trois récits imbriqués, dont une chronique de la vie intime d'un écrivain "qui se regarde sans fin dans les miroirs", agitée en permanence par une "oscillation pendulaire"...
Une forme d'écriture thérapeutique où nous, les lecteurs, sommes en fait pris pour le thérapeute.
Volontaires donc et notre seul pouvoir étant de fermer le livre (acheté ou emprunté).
Une autocritique, trop complaisante par moment, qui n'hésite pas à faite état, sans mollir, des propos peu flatteurs pour bien insister sur la gravité du cas qui nous est soumis.
Quelque chose qui ne tourne pas rond.
Une construction, sans... construction, dans un langage simple pour un livre à lire... dans un train.
Déception.
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Je ne sais pas depuis quand ce roman était dans ma biblio­thè­que ni qui l'y a mis. Je n'ai pas souve­nir d'avoir voulu le lire, mais c'est chose faite. Est-​ce un roman ? un essai ? une auto­fic­tion ? Je ne peux pas répon­dre à ces ques­tions, tout ce que je peux dire c'est que rare­ment un écri­vain aura fait de lui-​même un portrait plus déplai­sant. En le lisant, je me disais : « quel est le malheur plus grand que de n'être pas aimé ?, de ne pas aimer soi-​même ? » et bien j'ai trouvé la réponse « d'être aimé par un écri­vain à l'esprit torturé ! ». Car ce « roman russe » raconte la vie d'Emmanuel Carrère, sa mère, son grand père russe et colla­bo­ra­teur des nazis, et l'amour d » Emma­nuel pour une pauvre Sophie qui doit être bien triste de l'avoir aimé. Lui qui, lorsqu'il est angoissé a de l'herpès sur le prépuce. Ne soyez pas étonné que je connaisse ce fait si impor­tant, il est dans son roman comme tant d'autres détails dont je me serai volon­tiers passée. Donc, on connaît tout de ses peti­tes­ses dans sa conduite amou­reuse, le clou de l'ignominie c'est lorsqu'il lui offre exac­te­ment la même bague que Jean-​Claude Romand avait offert à sa femme et qu'il l'emmène le soir même une adap­ta­tion de son livre « L'adversaire » qui raconte juste­ment les meur­tres de Romand. Est-​ce que je rejette tout de ce livre ? je me dis qu'il lui a permis peut-​être de se recons­truire en étalant ainsi les côtés les plus déséqui­li­brés de son être et des failles de sa famille. Je trouve aussi que la partie russe résonne assez juste, mais ce dont je suis certaine c'est que si j'avais commencé par la lecture de ce livre je n'aurais plus jamais ouvert un livre de cet auteur.
Lien : http://luocine.fr/?p=7838
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Si j'ai acheté ce livre, c'est parce que l'idée de retourner dans le pays d'où est originaire sa mère, retrouver ses racines, forger son identité et tenter de percer le mystère qui plane autour de son grand père et de sa disparition, me semblait vraiment intéressant. Il s'agit bien ici de quelque chose d'autobiographique. Si le début et la fin du livre parlent effectivement de la Russie, les 3/4 en revanche sont consacrés à la relation que l'auteur entretient avec une femme prénommée Sophie. Ils jouent à je t'aime moi non plus. Les crises se succèdent, Emmanuel Carrère ayant du mal à vivre avec une femme qui n'est pas de son petit milieu intellectuello-bobo, et il en devient cassant, méchant. Ils se trompent mutuellement, et je passe les nombreuses pages consacrées à une nouvelle, que je qualifierai de pornographique, publiée par le Monde (je n'en reviens pas !) et destinée à sa chère et tendre. Trop c'est trop !!! Honnêtement, on n'en a rien à faire, et quand en fin de livre, il ose dire qu'il a écrit ce livre pour sa mère, j'imagine bien la tête qu'Hélène Carrère d'Encausse a pu faire en lisant la sexualité de son fils.
Emmanuel Carrère écrit bien, mais le problème c'est qu'il a un égo surdimensionné. Sa condescendance est insupportable. J'avais déjà eu ce sentiment en lisant "D'autres vies que la mienne' où dans toute la première partie, alors qu'il fait face à une situation horrible (Tsunami en Thaïlande), il se comporte en égoïste notoire. Seule la deuxième partie laissait apparaitre un peu d'humanité et le faisait sortir de ce personnage au coeur de pierre. Et là, dans "un roman russe", c'est pareil, seule la dernière partie du livre nous offre une autre vision de lui, plus humain. Surtout à la fin avec la lettre qu'il écrit à sa mère que je trouve touchante.
Au final, on est loin de ce que je pensais trouver, cependant, pour être tout à fait juste, il faut bien signaler que sa mère lui a interdit d'écrire sur son grand-père tant qu'elle serait encore en vie. Ceci explique peut-être pourquoi j'ai eu tout le long l'impression qu'il était hors sujet.
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Dans la série, livre déjà lu que je ne me rappelle plus, il y a celui là. Après 50 pages, je suis allée voir sur Babelio et oui, je l'avais lu en 2016, mais bon, j'ai continué.
Je venais de lire Yoga, j'ai été emballé et il me semblait qu'il me manquait ce roman russe pour parfaire ma connaissance Emmanuel (pas comme un soleil, pas toujours plus belle......).
La quatrième de couverture avec le fantôme du grand-père m'avait appâtée.
Comme d'habitude avec cet auteur, il y a plusieurs histoires imbriquées. Mais là, j'ai l'impression d'avoir lu l'histoire de la chatte de Sophie écrite par la bite d'Emmanuel. Alors, qu'il se regarde la bite, c'est fréquent mais là, je sais pas, il m'a gavé.
D'autres livres suivront, que j'ai beaucoup beaucoup aimé, d'autres vies que la mienne par exemple. Heureusement que j'ai pas lu celui ci avant, j'aurais raté de superbes bouquins.
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Bon, c'est pas mal écrit, il y a pas mal de rebondissements : donc, ça se laisse lire.
Mais il y a cette histoire familiale que l'auteur étale au grand jour - contre la volonté de sa mère, l'académicienne Hélène Carrere d'Encausse - et met profondément mal à l'aise.
Et puis la thématique, usée jusqu'à la corde. L'écrivain qui picole, trompe sa femme, se cherche encore et encore, vit aux crochets de la société... on connaît, depuis le génial Henry Miller ou, plus près de nous, Philippe Djian.
Remarquez, dans le genre exhibitionniste, il y a pire : Weyergans (voir mon commentaire ci-dessous).
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