« L'envie nous prend, à l'entrée de ce livre, de débiter un boniment.
Entrez, entrez, mesdames et messieurs, et vous verrez à l'intérieur la plus étonnante galerie de phénomènes qui fût jamais. Vous y verrez des extravagants de tous les pays, de toutes les époques, de tous les sexes, des originaux, des lunatiques, des singuliers ; vous y verrez, rassemblés pour la première fois en aussi grand nombre, des maniaques, des excentriques, des obsédés, des pervers, des cruels, des illuminés. Vous y verrez des grotesques et des pitoyables, des tyrans et des fous, des génies et des sots. Vous y verrez des solitaires très étrangement occupés, et des inventeurs d'évangiles, et des possesseurs de surprenants secrets, tous ceux qui, dans les siècles des siècles, ont tenté de ne ressembler à aucun autre, de trouver un gente, une phrase, un comportement qui leur fussent propres. Vous y verrez les déviants, les curieux, les excessifs, les extraordinaires.
Pour le dire en un mot : les bizarres. »
La lecture de ces près de 400 pages est un peu fastidieuse par moment (lecture à réserver à ses petits moments perdus…) , mais heureusement le savoureux et l'étonnement l'emportent.
Au passage des anecdotes surprenantes sur de célèbres personnages, en vrac : Einstein, Jean-Baptiste Lulli, Catherine de Médicis, Napoléon, Maupassant, Démocrite, Kant, La Fontaine, Grimod de la Reynière, De Nerval, Isaac Newton, Alfred Jarry, Balzac, Tolstoï, Pascal, Sarah Bernhardt (évidemment), Dali (itou),… et autres fous littéraires ou pas.
Bon, après tout ça, entre Richelieu qui se prenait pour un cheval… Jean-Jacques Rousseau qui écrit une lettre familière à Dieu… Einstein qui boude ses chaussettes… Zola qui compte les becs de gaz.... on n'est plus étonné de l'état de notre humanité. Pour ma part j'en serais tentée de renoncer définitivement à croire au progrès humain si je ne me disais pas qu'au final, par les temps qui courent où on décapite tout ce qui dépasse, cette douce folie est encore notre liberté, alors, sachons la consentir aux autres.
Commenter  J’apprécie         70
Avant de pratiquer une opération sur un grand personnage, il était autrefois d’usage que le chirurgien s’entraînât sur un certain nombre de patients. En 1686, avant d’opérer Louis XIV d’une fistule à l’anus, Félix, son premier chirurgien pratiqua d’abord d’intervention sur des dizaines de pauvres, dans divers hospices.
Au siècle précédent, lors de l’accident de tournoi survenu à Henri II, on avait aveuglé quatre prisonniers pour permettre aux chirurgiens d’étudier –vainement– la blessure à l’œil reçue par le roi.
Le bourreau Sanson a raconté que le duc de Charost lisait un livre dans la charrette qui le conduisait à l'échafaud. Avant de monter les gradins, il corna la page.
Un notaire anglais, au XVIIIe siècle, trouvant que son travail de la journée n’était pas suffisamment payé, ajouta sur sa note quelques heures de nuit, pour avoir rêvé de l’affaire qui lui était confiée.
Louis Garrel est toujours où on ne l'attend pas ! Avec La croisade qui, avant sa sortie en salles le 22 décembre, fait partie de la section éphémère "Le cinéma pour le climat" du Festival de Cannes, il s'aventure, avec bonheur, dans le conte écologique, insolent et juvénile.
Abel (Garrel lui-même) et Marianne (Laetitia Casta) découvrent que leur fils Joseph (Joseph Engel, déjà à l'affiche de L'homme fidèle) a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Comme d'autres enfants à travers le monde qui se sont donnés pour mission de sauver la planète. ils sont des parents modernes, compréhensifs, qui veulent bien faire le tri entre poubelle bleu et verte, certes, mais tout de même : « Quoi ??? Tu as vendu toutes mes montres de collection ! » hurle papa. « Tu n'as tout de même pas vendu ma petite robe Dior ??? » se désespère maman…
Dernier scénario du grand Jean-Claude Carrière (déjà à l'oeuvre sur L'homme fidèle), cette Croisade débute en chronique anticonsumériste hilarante et riche en autodérision pour fuguer vers une vraie carte ( verte) du tendre où une foi, certes candide, mais vitale, dans l'engagement écologique mènera un groupe d'enfants et Laetitia Casta (décidément magnifique quand elle est filmée et joue au naturel, 100% bio) en plein désert … Une petite bouffée d'oxygène avec de vrais particules de cinéma.
Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤27Facebook15¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux !
Facebook : https://www.facebook.com/Telerama
Instagram : https://www.instagram.com/telerama
Twitter : https://twitter.com/Telerama
+ Lire la suite