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Critique de Erveine


L'épervier de Maheux ! Comme j'aurais été triste et dépourvue si j'étais passée à côté. du Giono, du Faulkner mais surtout du Jean Carrière ; il faut bien lui en laisser la teneur.
C'est curieux comme un froissement d'aile, ici l'épervier, parfois un chien, un cheval m'attirent et tout aussi curieusement, à bon escient. Pourtant, l'épervier n'est pas cité souvent. Il plane haut dans le ciel, complètement intégré au paysage tant et si bien qu'aucun titre n'eût valu celui-ci. La dureté de la subsistance le dispute à la beauté de la nature pour ces quelques habitants isolés, comme scellés dans le roc. Abel, son frère Joseph, le père et la mère, héritiers d'un lieu, d'une histoire, d'une rigueur.
N'avoir rien ou avoir plus n'occulte pas ici la misère quand c'est seulement le fait d'avoir, juste de quoi subsister qui aurait pu tout changer ; de quoi vivre et aussi de quoi aimer tout en restant à sa hauteur, soi-même et pas un autre. Abel aime les bois, le dur labeur et il s'en serait bien contenté s'il avait pu manger à sa faim et dignement sustenter sa femme, assurer la vie du couple. Joseph lui, part à la ville, s'y nourrit bien, y travaille et se trouve entouré bien que solitaire, célibataire, désabusé. Il en est qui se remettent en question dans nos grandes métropoles suite à une épidémie, à croire que ces gens sont passés à côté de leur destin et qu'ils exercent un métier, vivent une vie qui guère ne leur convient ; un fait qui n'est en rien assimilable à de la roublardise ; c'est juste qu'à un moment on s'interroge, je crois, sur le sens de la vie, de sa vie et peut-être qu'à tant posséder on en oublie d'aimer.
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