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Critique de boudicca


Après une fin aussi abrupte et surprenante que celle du précédent volume, autant dire que j'attendais avec une certaine impatience de me plonger dans la suite des aventures de la détonante Alexia Tarabotti. le plaisir escompté ne fut toutefois pas vraiment au rendez-vous, et ce pour une simple et bonne raison : l'un des principaux attraits des deux premiers tomes tenait avant tout à l'alchimie régnant entre Alexia et le personnage de Lord Maccon, loup-garou de son état et, accessoirement, mari de notre héroïne. Or, une fois séparés, nos deux tourtereaux semblent avoir perdu une bonne partie de ce qui faisait leur charme, et c'est donc avec impatience (et un peu d'agacement) que l'on attend leurs retrouvailles, non pas par pure aspiration romantique mais surtout pour les voir enfin reprendre du poil de la bête (et c'est le cas de le dire...). Alexia, notamment, semble avoir perdu, à défaut de sa combativité, du moins une partie de ses capacités de réflexion et de son légendaire bon sens : notre héroïne se contente ici de se laisser embarquer par les événements, sans jamais chercher à prendre les devants. Cette petite faiblesse aurait pu aisément être compensée par une intrigue bien menée, seulement celle-ci ne s'est guère plus emballante en raison de problèmes de rythme et d'un final qui laisse grandement à désirer.

Mais peut-être suis-je un peu trop dure, car il y a évidemment également de bonnes choses dans ce troisième volume, notamment cette petite touche d'humour anglais qui faisait la saveur des tomes précédents et que l'on retrouve ici intacte. Quant aux personnages, puisque Lord et Lady Maccon semblent incapables de se débrouiller correctement l'un sans l'autre, c'est aux rôles secondaires qu'il revient ici de se distinguer. Et justement, certains d'entre eux se débrouillent tout à fait honorablement, à commencer par le professeur Lyall, le seul qui parvient à véritablement se démarquer par son efficacité et son caractère typiquement anglais. Les performances de Floote, le discret valet d'Alexia, et du professeur Trouvé, inventeur français rencontré lors de leurs péripéties et un peu farfelu, ne sont cela dit pas à négliger. Autre point positif : le fait que soit enfin abordé de façon plus précise des thématiques importantes telles que la nature des paranormals ainsi que leur place dans les différentes civilisations de l'histoire, ou encore les relations entretenues entre loups-garous / vampires et les humains dévoués à leur service (les portes-clés pour les premiers, les drones pour les seconds)

« Sans honte » occupe la place centrale dans la série de Gail Carriger et malheureusement cela se sent un peu trop : difficile de se départir de l'idée que l'on a essentiellement affaire ici à un tome servant uniquement de transition. Espérons que le quatrième et pénultième volume du « Protectorat de l'ombrelle » se révélera plus convaincant et que notre héroïne aura d'ici là retrouvé la totalité de sa forme. Affaire à suivre...
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