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Critique de Sylviegeo


Le tonnerre en bruit de fond, un après-midi gris de pluie, c'est une météo de circonstance pour cette lecture. Nous sommes tout de même en guerre, la grande, sur le front, acculé aux Dolomites où les soldats Austro-Hongrois vivent l'enfer face aux attaques des Italiens. On sort de cette lecture pas "écorchée" non, plutôt étonnée, très étonnée de constater que cette fois, Carrisi ne nous "chuchote" pas que des horreurs à l'oreille. C'est tout autre chose que les habituels thrillers/polars auxquels il nous avait habitués. On dirait que l'auteur s'est fait plaisir et nous a fait un cadeau. Dès les premières pages, je me suis laissée prendre, par le récit, tout comme ce docteur autrichien, parlant italien, et à qui le prisonnier italien racontera son histoire. Une histoire peu commune, une histoire envahie par la fumée de cigarettes ou de cigares: l'histoire de Guzman qui m'a enivrée. Ce Guzman qui se définit lui-même ainsi: " Je suis le dernier aède, disait-il en levant un doigt vers le ciel, ivre de tabac et d'éclats de rire. Comme un Homère moderne, je suis un apatride condamné à vagabonder pour apporter aux hommes le réconfort de l'imagination." (p.79)
Comme enfant lorsque l'on me racontait une histoire, j'ai décidé de me laisser bercer par "La femme aux fleurs de papier " car on a le choix n'est-ce pas ? Se laisser prendre ou pas...P. 54: " C'est justement ça qui est beau. Quand il racontait ses histoires, Guzman évoluait sur une frontière très subtile. On ne savaitj amais où s'achevait la vérité et où commençait la légende. On pouvait passer au crible chaque phrase, chaque mot, pour obtenir une histoire plausible mais, au bout du compte, peu stimulante. Ou bien, on acceptait tout en bloc, comme ça venait. On pouvait se contenter du rôle de spectateur sceptique qui, par pur orgueil, n'accepte pas d'avoir été sous le charme. Ou bien s'abandonner à l'histoire avec son âme d'enfant, jusqu'à en faire partie." Personnellement, dans l'abandon, j'ai tout accepté en bloc.
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