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Mila Vasquez tome 2 sur 4
EAN : 9782702153888
432 pages
Calmann-Lévy (16/10/2013)
  Existe en édition audio
4.05/5   2264 notes
Résumé :
« JE LES CHERCHE PARTOUT.
JE LES CHERCHE TOUJOURS. »

Sept ans après s'être mesurée au Chuchoteur, Mila Vasquez travaille aux Limbes, le département des personnes disparues.
L'enquêtrice excelle dans son domaine. Peut-être parce qu'elle est incapable d'éprouver la moindre émotion. Ou peut-être parce qu'elle-même porte dans sa chair la marque des ténèbres.

On a tous ressenti l'envie de s'évanouir dans la nature.
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Critiques, Analyses et Avis (323) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 2264 notes
Après un "Tribunal des Âmes" de faible facture et hautement oubliable, Donato Carrisi nous revient en très grand forme dans la suite du "Chuchoteur". Il faut croire que le personnage de Mila Vasquez l'inspire de façon plus qualitative, comme une muse perverse.

C'est donc le lecteur qui va être content de se laisser une fois de plus fasciner et manipuler très agréablement par le bout du nez.

Viscérale, vénéneuse, acérée, l'histoire nous plonge une fois de plus dans les méandres du mal et de l'insanité.

L'addition d'un nouveau personnage apporte un vent de fraîcheur bienvenu. En effet, Simon Berrish, "l'homme à qui vous avez envie de parler", est un collier de perles scintillantes et Carrisi nous le façonne chapitre après chapitre le rendant indispensable et intrigant. Couplé à Mila, ce duo fait des merveilles.

L'intrigue est folle, nerveuse, d'une puissance maîtrisée de main de maître par ce peintre du suspense qu'est Carrisi.
Les couleurs sont ocres et sombres et le pinceau telle une lame aiguisée vient tracer des cercles à même votre cerveau pour y bien graver l'histoire.
Comme toujours chez Carrisi, l'intrigue est à tiroirs mais ici ils s'encastrent magnifiquement dans la commode. 4/5
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Ce thriller est la suite des aventures de l'enquêtrice Mila Vasquez, personnage écorché découvert dans le roman « le chuchoteur ».

Autre histoire, autres personnages, sept ans après. Mais cette même Mila, héroïne si atypique.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce nouveau thriller est une réussite totale. Parce-que Carrisi est fort, sacrément fort !

Fort par sa capacité à nous faire entrer en empathie totale avec une héroïne qui, justement, en est totalement dépourvue. A ce niveau c'est déjà un exploit, et c'est la preuve que l'auteur montre une impressionnante faculté à rendre crédible ses personnages. Un flic assez inhabituel, auquel Carrisi va adjoindre un protagoniste tout aussi étonnant, spécialiste en anthropologie.

Fort également par son aptitude à concocter une intrigue totalement addictive. Un thème et une histoire vraiment originaux, qui arrivent à s'affranchir des poncifs du genre et à maintenir une tension de tous les instants (loin de toute effusion de sang gratuite).

Fort et sacrément intelligent, enfin. Pour ne pas être tombé dans le piège du copier / coller et nous proposer un récit foncièrement différent de celui du « Chuchoteur ».

Un roman impossible à lâcher, une construction narrative tout à la fois sobre et bluffante, et cette tension qui flirte avec l'émotion, jusqu'à un final d'une formidable intensité.

Toutes les qualités qui, à mon sens, feront mentir ceux qui pensent que le thriller a déjà tout dit. L'hypothèse du mal (titre original du roman) est une preuve subtile et éclatante que rien n'est tout à fait noir ou tout à fait blanc.

Précision importante, il n'est absolument pas indispensable d'avoir lu « le chuchoteur » au préalable.

Je ne vais pas vous le chuchoter, mais vous le crier bien fort : voici un roman qui tient largement le haut du pavé dans sa catégorie. Il serait très dommage de passer à côté d'une telle délectable expérience littéraire.

N'écorchez pas le nom de ce maitre du thriller européen : C A R R I S I.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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L'éventail des crimes de la palette humaine étant infini un polar ne se singularisera que par la personnalité de ses enquêteurs. Fini les Hercule Poirot, Colombo et autre Maigret, au XXIème siècle la perspicacité et la force de déduction ne suffisent plus pour appâter le chaland, il faut des enquêteurs atypiques.

Les deux héros de Donato Carrisi dans L'écorchée répondent parfaitement à ce critère de singularité. Mila Vasquez est reléguée aux Limbes. Ce service n'est pas le fleuron de la police judiciaire. C'est un service d'archives vivantes. Un service qui reste aux aguets sur les affaires de disparition. Interdiction de clore un dossier. Patience et longueur de temps font leur oeuvre et parfois resurgir ce que les années passant ont transmis d'un agent des Limbes à un autre. Mila Vasquez y est depuis 7 ans quand des pages jaunies s'ouvrent à l'actualité.

Elle est une femme flic dénuée de toute empathie y compris pour ses proches. Cette absence de sentiments à l'égard d'autrui la met à l'abri de la pollution de ses investigations. La contre partie est que cette froideur s'exerce aussi contre elle-même. Ce défaut d'estime de soi lui fait agresser son propre corps par des scarifications. Il lui fait aussi mépriser le risque et aller au bout de ses capacités physiques et psychologiques pour traquer le criminel.

Elle est mise fortuitement en relation avec un certain Simon Berish. Un autre relégué de la criminelle. Il a porté le chapeau dans une affaire de connivence avec des malfrats. Il est devenu le paria de son service. Il a toutefois un don qui retient de ne pas se séparer de ses services, il a fait des études d'anthropologie et sait faire parler un suspect mieux que quiconque.

Quand des disparus de 20 ans se signalent par une série de meurtre, sans même faire mystère de leur identité, c'est ce binôme de flics d'arrière plan qui est lancé à leurs trousses. Curieux choix de la hiérarchie qui imagine leur avoir donné un os à ronger. Elle ne fait rien pour leur faciliter la tâche mais quand l'affaire s'envenime elle veut à toute force faire pencher la balance vers une entreprise de terrorisme. Contre vent et marées Mila Vasquez et Simon Berish subodorent un autre mobile. Ils ont bien compris que pour convaincre il faudra des arguments et des preuves. Ils iront les chercher coûte que coûte.

L'oeuvre de fiction ne doit pas faire perdre de sa crédibilité au polar, sauf à verser dans le fantastique – qui est un autre genre qui se respecte – ou bien à sombrer dans l'imbroglio que seules des coïncidences improbables permettront à l'auteur de se rétablir à l'épilogue. Avec Donato Carrisi, l'écueil est évité. L'auteur maîtrise son intrigue. C'est du cousu main, cela tient la route. La fiction n'est située ni dans l'espace ni dans le temps. Elle reste une pure intrigue que ni lieu ni date ne distraient dans l'esprit du lecteur. du travail d'orfèvre. C'est prenant, c'est réaliste quand on sait que la réalité dépasse souvent la fiction. C'est du très bon polar.

J'avais inscrit le Chuchoteur dans mes projets de lecture. Il y est fait allusion à plusieurs reprises dans cet ouvrage comme une affaire de 7 ans qu'avait dû résoudre Mila Vasquez. Je me fais donc l'obligation de remonter le temps de Donato Carrisi et me procurer ce murmure à l'oreille du lecteur. Il ne doit pas manquer de faire froid dans le dos lui aussi.
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C'est amusant comme un détail, une image, un texte aperçu du coin de l'œil peut happer votre regard, vous faire tourner la tête et stopper votre marche à travers les rayons. C'est exactement ce qu'il s'est passé lorsque j'ai entraperçu ce visage de porcelaine durant mes courses dans un supermarché. Il me disait quelque chose ! Avec "Donato Carrisi" écrit en gros, j'ai vite fait le rapprochement avec "Le Chuchoteur". Et voilà qu'un petit bordereau rouge en bas de l'exemplaire annonce "La suite du best-seller Le Chuchoteur". Alors comme ça, chaque enquête de Mila sera illustrée par un visage de poupée ?!

"L'écorchée" c'est le retour de Mila Vasquez, 7 ans après l'enquête concernant le fameux "Chuchoteur". Sept années propices à Donato Carrisi pour modifier selon son bon vouloir le contexte de vie de la jeune femme. Désormais, elle travaille aux Limbes et s'occupe des personnes disparues. Fini les scènes de crimes macabres, l'hémoglobine, non tout ça elle n'en veut plus parce qu'au fond, elle sait qu'elle aime ça (dixit sa petite voix intérieure). Alors elle s'efforce maintenant de surveiller les petites filles, de repérer les éléments nuisibles dans leur vie et d'éviter qu'un malheur ne leur arrive. C'est ainsi que le livre s'ouvre. Mila vient à la rescousse d'un fantôme hantant une petite fille.

Lorsque j'ai ouvert la première page de ce roman, je n'ai pu m'empêcher d'esquisser un sourire. Un sourire parce qu'en fin de compte j'ai eu l'impression de rouvrir "Le Chuchoteur". La recette est la même et j'en sens les effluves dès le début.
Une introduction très mystérieuse qui ne peut qu'attiser la curiosité du lecteur et le pousser à tourner les pages suivantes. Une absence d'indicateurs géographiques précis, tout au mieux on sait que les scènes se déroulent en ville, en banlieue, dans la campagne mais au fond ça pourrait être n'importe où. Le temps, lui aussi, décontextualise l'histoire. En remplaçant les années par des XXXX, on ne peut que se raccrocher à un temps imaginaire que l'on suppose contemporain à notre temps de lecture. On s'agrippe aux éléments alentours comme la technologie, les noms de familles, etc mais le flou persiste et on regrette que l'auteur poursuive cette manie que personnellement je n'avais pas aimé dans le premier opus. Autant à l'époque j'y voyais un désir d'universalité : montrer que le Mal est partout, autant aujourd'hui j'y vois les désirs d'un écrivain de ne pas condamner son roman à devenir obsolète, de le garder lisible le plus longtemps possible et par le plus grand nombre.

La qualité descriptive et narrative n'est pas toujours ce qu'il y a de plus agréable à lire ici : "Hommes et véhicules accélérèrent l'allure. On aurait dit un comique du cinéma muet. Mais personne n'avait envie de rire, la tension était palpable". Noooonnn ???!!! Et moi qui m'attendais à les voir s'esclaffer devant cet enregistrement de vidéosurveillance ! Heureusement que l'auteur précise le contraire ! Encore heureux qu'il n'ait pas écrit "On aurait dit le clip "Ray of Light" de Madonna. Mais personne n'avait envie de chanter et de danser." ! Il aurait été sage de nous éviter quelques unes de ces évidences et autres idées déjà toutes faites...

Le livre est divisé en quatre parties : Mila, Berish, Alice et Kairus. Quatre personnages abîmés, liés les uns aux autres par cette "Hypothèse du mal" que Donato Carrisi nous présente fièrement tout au long de son roman. On adhère ou non en fonction de sa propre vision du monde, en tout cas il la vend bien et met l'intrigue au service de sa théorie.
J'ai bien aimé Simon Berish et son chien Hitch. Ce nouveau personnage apporte un peu de fraicheur dans ce "Chuchoteur 1.5". En revanche, la manière dont il est présenté m'a agacé. Lui aussi, comme Mila, à son leitmotiv : "Tout le monde veut parler à Simon Berish". Au tout début, Donato Carrisi nous présente ça comme une sorte de don inné que Simon possède à son insu : "Quelque chose en lui poussait les gens à s'ouvrir, à révéler des détails intimes et personnels." Ainsi, à l'école sa maitresse lui dit un jour "Simon, M. Jordan a lu ta rédaction chez moi, l'autre jour. Il dit que tu n'écris pas mal du tout." La maitresse couche avec le directeur et l'avoue ! Deux autres exemples sont donnés pour bien que le lecteur comprenne la nature de la compétence de Berish : il n'a aucun mal à recueillir le secret des autres. Et c'est pour cela que notre expert est appelé en renfort dans un commissariat de campagne pour recueillir les aveux d'un fermier dont la femme a disparue. Au vu de l'introduction, on s'attend à ce que le présumé coupable avoue comme si de rien n'était de son propre chef, après tout l'auteur nous conditionne pour cela… Que nenni ! Le doué Simon Berish est un escroc ! Cette fois, il use d'une habile manipulation pour amener le suspect à confesser son crime.
Un peu plus tard, on apprend qu'une fois devenu un "paria" dans la police, il s'est lancé dans une auto-formation d'anthropologie (si à la fin du livre on n'a pas compris qu'il avait lu plein de bouquins d'anthropologie c'est qu'on a sauté beaucoup de paragraphe !) et que suite à cela, il est devenu un expert en interrogatoire. D'un côté il y a cette idée d'un don existant depuis l'enfance et de l'autre une compétence acquise volontairement avec le temps après la mise à mal de sa carrière. D'un côté c'est autrui qui délivre son secret à Berish, sentant en lui un récepteur adéquat à l'inavouable et de l'autre c'est Bérish, qui par ruse conduit la conversation vers cet inavouable dans le but d'en être l'accoucheur. C'est à se demander si son leitmotiv ne l'aide pas à se créer l'illusion de posséder un don que les autres n'ont pas. Berish serait-il un homme de contradiction ou un homme qui se berce d'illusions ?

Comme dans "Le Chuchoteur" on retrouve une vision sombre de l'être humain. Personne n'est épargné et personne ne le doit. Les ténèbres et le vide nous entourent, s'installent et finissent par nous corrompre.
Un peu plus décevant, est l'idée redondante d'une sorte de déité dissimulée dans l'ombre qui prend plaisir à manipuler divers pantins pour jouer avec la police. Il y a eu le "Chuchoteur" et maintenant voilà "Kairus alias Le Magicien, l'Enchanteur des Rêves, le Maître de la nuit". Une créature énigmatique et maléfique tapie dans le noir et se jouant de notre part sombre. Donato Carrisi confronte Mila à non pas un seul tueur mais à une multitude de criminels dans chacun des deux romans. Sauf que cette fois, comme le livre ressemble au "Chuchoteur", on sait où trouver les coupables et à la fin il n'y a pas vraiment de surprise.

On n'attend donc qu'une chose, la fin de cette trilogie (pitié faite que ce ne soit qu'une trilogie !!!!) confrontant Mila au Chuchoteur une bonne foi pour toute. Bon, il est très probable qu'il nous ressorte encore un copier-coller du "Chuchoteur" mais ça fait son succès alors pourquoi tuerait-il la poule aux œufs d'or ? Au moins, la prochaine fois je serais préparé à ça et mon plaisir sera simplement contenté par des retrouvailles avec Mila et Bérish dans ce qui sera, je l'espère, une vraie et définitive conclusion sur le cas du Chuchoteur et celle de "l'armée des ombres".
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Je retrouve avec plaisir, Mila Vasquez, l'enquêtrice héroïne du Chuchoteur.
Depuis cette affaire qu'elle a résolue, il y a sept ans, elle travaille aux Limbes, la cellule d'enquête sur les personnes disparues ; le comble, un de ses collègues a lui-même disparu. Lorsqu'une famille est assassinée et que l'auteur de ces crimes garde un jeune garçon en vie comme témoin, la hiérarchie de Mila fait appel à elle. Mila découvre que l'assassin est un de ses disparus !
C'est le début d'un thriller à la hauteur du Chuchoteur qui avait été un coup de coeur, L'écorchée l'est aussi ! Un souhait personnel : que Donato Carrisi écrive un prochain thriller dans lequel je retrouverai Mila Vasquez et son nouveau coéquipier, Simon Berish. À lire !
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Citations et extraits (196) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, au parc, un enfant s'était écorché le genou et avait fondu en larmes. Alice s'était approchée et, sans dire un mot, elle avait ramassé ses larmes avec ses doigts. D'abord celles qui avaient coulé par terre, puis sur ses vêtements, et enfin sur ses joues. Une par une, elle les déposait dans un mouchoir. Au début l'enfant n'y avait pas prêté attention, puis il l'avait regardée avec stupeur. Au fur et à mesure qu'il la regardait, il avait arrêté de pleurer. Alors elle lui avait souri et s'était éloignée avec son trésor de larmes.
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Elle l'avait appelée Alice, comme l'héroïne de son livre préféré quand elle était petite. Une fable ambiguë et dangereuse, l'histoire d'un monde parallèle et caché, comme celui qu'elle visitait chaque jour. Un pays dont les gens normaux ne soupçonnent même pas l'existence.
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C'était arrivé quand, des années plus tard, il avait interrogé un suspect. Au lieu de forcer la confession ou de la lui extorquer, il s'était mis à son niveau et avait transformé la discussion en bavardage. Le secret de son succès résidait en un simple constat.
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- Une mission, dit Mila.
- Les nazis, les sectes millénaristes, les extrémistes rastafaris, même les chrétiens pendant les croisades, tous on utilisé l'Hypothèse du mal pour justifier leurs idées ou leurs actions. Ils ont appelé ça "le mal nécessaire".
- Vu sous cet angle, XXX est un guide.
- Bien plus, affirma Berish, la voix de plus en plus grave. C'est un prédicateur.
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On apprend à compter les secondes, les minutes, les heures, les jours, les années... Mais personne ne nous explique la valeur d'un instant.
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Vidéo de Donato Carrisi
Extrait du livre audio « La Maison aux lumières » de Donato Carrisi, traduit par Anaïs Bouteille-Bokobza, lu par Sylvain Agaësse. Parution numérique le 25 octobre 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/la-maison-aux-lumieres-9791035414832/
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