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EAN : 9782364370371
395 pages
Diane de Selliers (19/03/2015)
3.91/5   643 notes
Résumé :
[BEAU LIVRE]

Et si Alice entrait dans la maison du Miroir, cette fois-ci ? A peine en a-t-elle l'idée que la glace se brouille et que la jeune fille plonge dedans. Une nouvelle galerie de personnages inattendus défile alors, comme de lointains cousins du pays des merveilles : Reine Rouge et Reine Blanche, Gros Coco, Blanc Bonnet et Bonnet Blanc...
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 643 notes
Attention : il s'agit du livre paru aux édidions "Anne de Sellier", illustré par Pat Andréa et traduit par Henri Parisot.

Voici une oeuvre fascinante et divertissante qui méritait vraiment de naître une nouvelle fois sous le pinceau de Pat Andréa, peintre et sculpteur néerlandais qui a exposé en 2007, pas moins de 48 toiles pour illustrer l'oeuvre de Lewis Carroll.

Ces peintures déroutantes aux personnages et à l'environnement inquiétants tantôt colorés tantôt gris, simplement esquissés, n'ont pas fini interpeller le lecteur.

Le peintre désirait pénétrer intimement l'oeuvre de l'écrivain et il y est parvenu : il représente en effet une Alice dans tous ses états, toutes ses personnalités, tous ses âges, une Alice expressive chez qui transparaît l'ennui, la colère, la peur, une Alice qui semble sur certaines représentations, communiquer avec le lecteur. L'artiste met en évidence la fantaisie omniprésente dans l'oeuvre, souligne le côté angoissant que peut revêtir le roman, quelques productions laissant volontiers transparaître une certaine violence : une représentation de la scène de la duchesse qui berce son bébé en tons de gris (fusain peut-être), et montre une femme aux allures de psychopathe, montrant une jambe avec un bas, l'autre nue, avec une regard menaçant, tenant sur ses genoux un cochon aux pieds humains, au-dessus de son épaule, une assiette sur laquelle est posée la tête d'Alice, deux servantes se lancent des assiettes et dans un coin, le chat du Cheshire sourit de toutes ses dents, ce chat ressemble aux photos dérangeantes qui circulent sur internet, images retouchées d'animaux à qui on a inséré des yeux, des bouches, des nez humains.

Pat Andréas me semble faire beaucoup de clins d'oeil dans son oeuvre : le chat rappelle dans certaines de ses postures, « la bête » tandis qu'Alice paisible jeune fille au visage reposé et recueilli prendrait des airs de « la belle », les montres molles de Dali trouvent leur place non loin du chapelier fou, une autre planche montre des visages qui rappellent l'oeuvre de Pablo Picasso.

Rappeler des oeuvres de ces peintres n'est évidemment pas un hasard, Pat Andréas ajoute du surréalisme au surréalisme présent avant l'heure dans l'oeuvre de Lewis Carroll.

Ce partenariat est une belle occasion pour moi de faire le point : j'ai toujours été une passionnée de ce fabuleux roman et je n'ai jamais écrit une ligne à son sujet, alors il est toujours temps de le faire.

Pourquoi j'aime « Alice au pays des merveilles » suivi de l'autre côté du miroir » ?

Je souhaiterais avant toute chose rappeler, particulièrement à des lecteurs qui n'aurait pas apprécié sous prétexte de se trouver face à un livre pour enfant, qu'à l'origine, ce roman n'était absolument pas écrit pour les enfants et qu'Alice au pays des merveilles regorge d'allusions, de critiques d'une certaine société de l'époque, de parodies de poèmes anglais, et que Lewis Carroll y a mis de façon codée souvent, et inconsciente peut-être parfois, des éléments de sa vie, y a inclus des personnages qui ne sont autres que des personnes présentes alors dans son entourage.D'aucuns affirmeront même qu'à travers le dodo, qui ne serait autre que notre Charles Ludwidge Dodgson, il laisse deviner quelque attirance pour Alice.

Donc pourquoi cette passion pour ce roman-conte : simplement parce qu'il contient tout ce que j'aime : le surréalisme, la fantaisie et les propos absurdes de la majorité des personnages contrastant avec le savoir « académique » d'Alice, les jeux de mots, la possibilité d'évoluer dans un monde qui laisse place à la créativité, les situations imaginées par Lewis Caroll , les jeux de langage très intéressants à étudier dans le présent ouvrage puisque chaque page est écrite avec la version française en haut de page, et la version originale en bas, ce qui permet des comparaisons plus faciles entre la version originale et la traduction.

J'ai relu Alice au pays des merveilles donc, et je crois pouvoir le relire un certain nombre de fois encore tant on y découvre à chaque lecture de subtilités qui pourraient avoir échappé lors des lectures précédentes, et il en est de même pour l'écrit qui suit : Alice : de l'autre côté du miroir, plus ardu à parcourir et qui ne se lit pas de la même façon, quoiqu'aussi délicieux à aborder.

De l'autre côté du miroir regorge autant d'absurde, de règles contraire à la logique, en y ajoutant une mission pour notre héroïne : devenir Reine en se déplaçant sur l'échiquier à la manière d'un pion et en y rencontrant des personnages avec qui elle engage une conversation bien délirante pour le lecteur, mais ô combien délicieuse.

La difficulté de cette lecture réside notamment dans le fait que l'on se retrouve de l'autre côté d'un … miroir, il faut donc … réfléchir ;-))) : les éléments y sont inversés : on court très vite pour rester sur place, on se souvient de l'avenir, on mange un gâteau sec lorsque l'on a soif, on soustrait neuf de huit… on vit dans un « monde à l'envers » dans tous les sens du terme.

Je suis ravie d'avoir reçu ce livre de la part des Edition « Diane de Sellier » c'est un livre magnifique illustré par un artiste que je ne connaissais pas et que j'ai eu la chance de découvrir, dont l'histoire bénéficie des services d'un traducteur compétent.

La traduction comporte des renvois et explications au sujet du choix des mots vraiment très intéressants. Il faut dire que la traduction de cette oeuvre imprégnée de culture anglaise n'est certainement pas aisée.

Alice au pays des merveille, adapté ou pas pour les enfants se mérite : si vous souhaitez aborder cette oeuvre, faites-le en adulte, cela s'avère indispensable mais pour l'apprécier doublement, il faut pénétrer dans l'univers d'Alice et quelque part, conserver une âme d'enfant.

Je remercie Babélio et Les éditions Diane de Sellier pour ce partenariat.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Autant j'ai adoré "Alice aux pays des Merveilles" mais autant je n'ai pas du tout adhéré à ce conte là "De l'autre côté du miroir"
Cette partie d'échecs ne m'a pas du tout convaincue et je n'ai pas été transporté par l'histoire.
Je n'arrive pas à retirer quelque chose de positif de ce deuxième conte et c'est bien dommage.
Pour moi c'est une déception malheureusement
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Pour aimer "De l'autre côté du miroir", il faut aimer l'inventivité absurde, la critique sociale entre les lignes et le caractère acide des écrits de Lewis Carroll.
Et tandis que dans "Alice au pays des merveilles", l'absurde n'est introduit que timidement, là, on met triple dose dans un roman absurde, complètement absurde, comme je les aime, comme je les adore !...
Il s'agit d'une épopée cruelle dans un pays où le non-sens règne en maître. Pourquoi, cruelle ?... Parce que les personnages n'ont cesse de se faire maltraiter, distordre, torturer.
Dans "De l'autre côté du miroir", Lewis Carroll pose la question de notre capacité à accepter ce qui n'a pas de sens pour nous, ce qui nous est étranger. Une question très actuelle à bien des égards…
Par-delà ces questions importantes, sur la pure forme, on ne peut que se délecter de cet écrit, qui rappelle "La cantatrice chauve" : on y trouve la même inventivité, le même rythme, la même acidité.
Un coup de coeur !
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé les merveilleuses aventures d'Alice, et là, ce n'est pas en suivant l'élégant lapin qu'elle va se projeter dans le monde enchanté, c'est plutôt à travers le miroir qu'elle va retrouver son monde imaginaire, dominé par les végétaux et le jeu d'échecs, cette fois-ci. En passant à travers le miroir, sa première surprise est de s'apercevoir que tout est inversé dans ce monde, et que tous les objets qui restent inanimés dans le monde réel, deviennent vivants de l'autre côté. Ensuite, elle va à la rencontre des personnages, les uns après les autres, décelant la nature un peu plus sentimentale des végétaux et celle un peu plus autoritaire des personnages du jeu d'échecs. Mais ce monde du miroir est moins merveilleux qu'aux premières aventures d'Alice. Sa présence dans ce monde n'apporte rien de nouveau, ne stimule vraiment pas les choses, et les dialogues sont moins alléchants, Alice est moins objective, elle se laisse ballotter par les principes de ce monde !


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Et bien, c'est avec beaucoup de regret au bout des doigts que je viens écrire ma critique ! Moi qui avait tant adoré le premier volet des aventures d'Alice, je dois dire qu'avec ce second opus, je me suis ennuyée. Mais où est donc passé la folie tellement captivante du Pays des Merveilles ? Comme quoi il n'est pas toujours bon de vouloir donner une suite à un personnage. Certes, on y retrouve bien une certaine part d'absurdité propre à Carroll et des personnages caractéristiques à l'oeuvre de Lewis, mais l'histoire de cette partie d'échecs ''grandeur'' nature de l'autre côté du miroir n'est pas enchanteresse. Mais je souligne tout de même cette pointe d'humour so british que j'aime tant retrouvé dans ce bouquin ! Mais n'ayant pas vu l'adaptation faite par Burton, je vais, parce que j'adore ce réalisateur, aller voir ce qu'il en a fait !
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
...Et les domestiques apportèrent un gigot de mouton devant Alice, qui le contempla avec quelque appréhension, car jamais auparavant elle n'avait eu l'occasion de découper pareille pièce.
" Vous avez l'air un peu intimidé, dit la reine rouge ; souffrez que je vous présente à ce gigot de mouton : "Alice...Mouton ; Mouton ... Alice". Le gigot se mit debout dans le plat et s'inclina devant Alice ; la fillette lui rendit son salut en se demandant si elle devait rire ou avoir peur.
"Puis-je vous en donner une tranche ?" demanda-t-elle en prenant en main le couteau et la tête vers l'une des reines, puis vers l'autre.
"certes, non répondit la reine rouge d'un ton catégorique ; il est contraire à l'étiquette de découper quelqu'un à qui on a été présenté. Que l'on remporte le gigot !" Et les domestiques l'enlevèrent et le remplacèrent sur la table par un énorme plum-pudding
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- Voilà donc de la gloire pour toi.
- Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, dit Alice.
Humpty Dumpty sourit dédaigneusement.
- Évidemment que tu ne comprends pas — pour cela il faut que je te le dise. Je veux dire : Voilà un argument décisif pour toi !
- Mais " gloire " ne veut pas dire " argument décisif ", objecta Alice.
- Lorsque j'utilise un mot, dit Humpty Dumpty avec mépris, il signifie exactement ce que je choisis qu'il signifie — ni plus, ni moins.
- La question est de savoir si vous pouvez faire signifier aux mots autant de choses différentes, dit Alice.
- La question est de savoir qui est le maître, et rien d'autre, dit Humpty Dumpty.
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« Je suis tout à fait de votre avis, répondit la duchesse ; et la morale de ceci, c’est : soyez ce que vous voudriez avoir l’air d’être ; ou, pour parler plus simplement : ne vous imaginez pas être différente de ce qu’il eut pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n’étiez avant d’être devenue ce que vous êtes. »
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« En train de ramper à vos pieds, dit le moucheron (Alice recula ses pieds, passablement effrayée), vous pouvez observer un papapillon et un grand papapillon. Le papapillon est un papillon père de famille, tandis que le grand papapillon est un papillon très âgé. »
« Et de quoi se nourrissent-ils ? »
« De barbillons, de carpillons et de tortillons. »
Une objection vint à l’esprit d’Alice : «  et s’ils n’en trouvent pas ? » Demanda-t-elle ?
«  Dans ce cas, ils succombent, évidemment. »
« Mais cela doit arriver souvent », fit observer Alice, pensive.
« Cela arrive toujours », répondit le moucheron.
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– Comment se fait-il que vous sachiez toutes parler si bien ? demanda Alice, qui espérait lui rendre sa bonne humeur en lui adressant un compliment. J'ai déjà été dans pas mal de jardins, mais aucune des fleurs qui s'y trouvaient ne savait parler.
– Mets ta main par terre, et tâte le sol, ordonna le Lis Tigré. Tu comprendras pourquoi.
Alice fît ce qu'on lui disait.
– La terre est très dure, dit-elle, mais je ne vois pas ce que ça peut bien faire.
– Dans la plupart des jardins, déclara le Lis Tigré, on prépare des couches trop molles, de sorte que les fleurs dorment tout le temps.
Alice trouva que c'était une excellente raison, et elle fut très contente de l'apprendre.
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« Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll, c'est à lire au Livre de poche.
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