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EAN : 9782352877363
312 pages
Archipoche (07/10/2015)
3.97/5   119 notes
Résumé :
Assise dans l'herbe un jour d'été, Alice voit passer un Lapin Blanc qu'elle suit dans son terrier. Elle bascule alors dans un monde extraordinaire et magique. Au cours de cet étrange voyage, elle rencontre des Homards qui dansent, un Chat qui apparaît pour s'évanouir, une Chenille qui fume, ou encore une Reine de Cœur qui veut couper la tête de tout le monde. Publié à l'origine en 1865, Alice au pays des merveilles reste aujourd'hui un conte populaire universel.
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Assise sur un talus, Alice s'ennuie.
Alors qu'elle regarde tout autour d'elle, la petite fille remarque un lapin blanc qui passe en courant et en se murmurant à lui-même qu'il est en retard. Ce comportement de la part d'un lapin n'étonne pas vraiment Alice; mais lorsque l'animal sort une montre de gousset de son gilet, la fillette comprend qu'elle est en train d'assister à quelque chose de peu banal.
Emportée par sa curiosité, Alice décide de suivre le lapin blanc, qui s'engouffre dans un terrier. Y pénétrant à son tour, Alice fait une longue chute mais arrive indemne sur un tas de branches. Après un tunnel, la fillette entre dans une pièce possédant plusieurs portes. Toutes sont fermées, mais une miniscule clé permet d'ouvrir la plus petite de ces portes, qui mène vers un superbe jardin. Si Alice veut y entrer, elle va devoir rapetisser...

J'ai lu "Alice au Pays des Merveilles" de nombreuses fois lorsque j'étais petite et ce conte fantastique n'a jamais été mon préféré, même si j'aimais bien regarder le dessin animé de Walt Disney. Et je dois dire que mon opinion ne s'est pas beaucoup modifiée après la lecture du même texte en anglais.

Il faut dire que ce fameux Pays des Merveilles ne semble pas vraiment merveilleux et surtout pas accueillant. Il m'a toujours paru plus proche d'un pays de cauchemar, sombre et oppressant, où personne n'aimerait se promener. Sans compter qu'on n'est pas sûr de pouvoir en sortir un jour...

Pourtant, certains personnages sont attachants. J'aime beaucoup le Chat du Cheshire, cette bestiole qui est à l'origine d'une de mes expressions préférées en anglais: "to grin like a Cheshire Cat", qui signifie que l'on sourit d'un air content de soi et un peu idiot. J'aime particulièrement les parties du texte où le sourire du chat est seul présent et celles où il disparaît par morceaux; cela détend légèrement l'atmosphère du récit.

Alice est également une petite fille très intéressante. Curieuse, vive et pleine d'imagination, elle est l'enfant que l'on souhaiterait tous avoir été. Et l'on finit par la plaindre bien sincèrement des mauvais traitements qui lui sont infligés dans ce Pays des Merveilles: les différents personnages rencontrés qui se moquent d'elle et de son ignorance, ses trous de mémoire provoqués sans doute par l'étrange atmosphère de cet endroit. Finalement, on est plutôt soulagé d'apprendre que tout cela n'était qu'un rêve.

Une autre caractéristique du texte m'a quelque peu déstabilisée: en tant que précurseur du nonsense anglais, "Alice au Pays des Merveilles" semble n'avoir ni queue ni tête. Les événements s'enchaînent sans logique apparente et les habitants de cette contrée magique sont tous plus loufoques les uns que les autres. Là où d'autres textes de fantasy suivent un schéma précis, permettant au lecteur de s'y retrouver, "Alice au Pays des Merveilles" semble n'avoir aucune structure précise, comme si Lewis Carroll avait couché sur le papier les différents éléments de son histoire sans se soucier de leur enchaînement.

Vous l'aurez compris, "Alice's Adventures in Wonderland" n'est pas l'un de mes romans préférés! A tel point que la seconde histoire de ce colume, "Through the Looking-Glass", devra attendre quelque temps avant d'être lu.
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Les aventures d'Alice au pays des merveilles

Alice ne s'intéresse pas vraiment au livre de sa soeur aînée. Alors qu'elle se demande si tresser une couronne de pâquerettes pourraient chasser son ennui, elle voit surgir un lapin blanc en gilet qui, l'oeil rivé sur sa montre à gousset, se trouve bien en retard. La suite, tout le monde la connaît : Alice suit le lapin blanc, tombe dans son terrier et vit de folles aventures au pays des merveilles. « Il venait de se passer tant de choses bizarres, qu'elle en arrivait à penser que fort peu de choses étaient vraiment impossibles. » (p. 47) Elle rencontre de très nombreux personnages farfelus : le chapelier fou, le lièvre de mars, la Reine et le Roi de coeur, le Griffon et la Simili-Tortue ou encore le Chat du Comté de Chester. « J'ai souvent vu un chat sans un sourire, mais jamais un sourire sans un chat ! » (p. 107)

Il ne faut pas chercher de sens ou de logique, tout cela n'est qu'un rêve, un beau rêve imaginé par Lewis Carroll pour des petites filles. Cette histoire ne vieillit pas et ne lasse pas.


Ce qu'Alice trouva de l'autre côté du miroir

Un jour de novembre, alors qu'elle joue avec ses chattes – Dinah, Kitty et Perce-Neige –, Alice passe de l'autre côté du miroir et embarque pour une partie d'échecs au terme de laquelle, si elle gagne, elle deviendra reine. « J'ai entendu des absurdités auprès desquelles ceci paraitrait aussi raisonnable qu'un dictionnaire. » (p. 211) Elle discute avec des fleurs, avec Gros Coco, avec la Reine Blanche et avec la Reine Rouge, elle apprend le poème du Jabberwocky et elle participe au combat auquel se livrent des pions d'échecs. Mais finalement, tout cela est encore un rêve.

Cette histoire est plus sombre que la première. Alice a grandi et l'absurde est moins prononcé. À moins que le déjà-vu amoindrisse l'effet loufoque. Et je découvre que le dessin animé de Walt Disney mélange les deux textes en supprimant quelques séquences. Au terme de ma lecture, j'ai envie de revoir ce film qui, en dépit de ses raccourcis, reste un beau morceau d'enfance.

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EDIT du 14/12/17, après l'opération Masse Critique :

J’ai déjà lu ces romans. Plusieurs fois. Ils sont riches dans bien des domaines. Dans cette édition, ils sont riches des illustrations originales de John Tenniel, datées de 1865 et ici passées en couleurs. L’édition Archipoche est un petit bijou avec sa tranche dorée et la douceur de sa couverture. Le livre est plus petit qu’un poche et c’est un plaisir de le manipuler, de la tenir en main, de l’avoir toujours à portée de main.
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Lecture un peu particulière pour ce diptyque autour de la jeune Alice puisque j'ai en partie combiné le classique livre papier à une version audio. L'édition Barnes & Noble de "Alice's Adventures in Wonderland and Through the Looking-Glass" propose une belle reliure similicuir bleue et dorée avec quelques touches de rose, couleur que l'on retrouve sur la bordure des pages une fois le livre refermé. A l'intérieur, l'intégralité des textes autour d'Alice à laquelle s'ajoute la totalité des illustrations d'époque par John Tenniel. Bref, une édition parfaite !

Pour la première aventure d'Alice (Alice in Wonderland), j'ai associé le texte illustré à une version audio anglophone enregistrée par Audible où l'on retrouve la voix très particulière de Scarlett Johansson. Je dois dire que l'expérience était excellente et je regrette que la seconde aventure n'ait pas été proposée en audio.

Comme tout le monde, je ne connaissais de ces récits de Lewis Carroll que les adaptations, majoritairement réalisées par Disney. C'est en revenant aux textes d'origine que l'on se rend compte de tout le travail d'adaptation et de fusion nécessaire pour transposer l'histoire dans une version cinématographique divertissante. Il faut bien reconnaitre que "Through the Looking-Glass" n'est pas particulièrement passionnant en lui-même comme récit… D'ailleurs, je me suis rapidement lassé à la lecture de ce dernier alors que pour "Alice in Wonderland", le plaisir s'est maintenu de bout en bout.

Un classique de la littérature anglaise qui vaut autant pour ses qualités littéraires que pour l'imagination débordante dont il fait preuve. J'ignore ce que donne la traduction française de tous les jeux de mots et trouvailles linguistiques mais en version originale, c'est un régal et un vrai enrichissement. Cela étant, c'est peut-être un peu moins vrai pour "Through the Looking-Glass" qui semble trop manoeuvré et perd beaucoup de toute cette substance onirique qui enveloppe magnifiquement "Alice in Wonderland".

Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un roman qui contient des illustrations
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Cela faisait longtemps que je voulais lire ce classique intemporel et ma lecture est à chaque fois reportée, j'ai donc sauté sur l'occasion lorsque j'ai vu que cette magnifique édition était dans la masse critique donc merci à babelio et aux éditions La bibliothèque du collectionneur pour ce magnifique petit bijoux (je n'exagère pas il y a des dorures sur le revers des pages !!!) et LE plus pour cette éditions sont les superbes illustrations !
J'avais aimé le coté loufoque du film mais en lisant le livre je me suis rendue compte que ce n'était rien du tout à côté de l'oeuvre originale. L'auteur est un vrai génie avec une imagination plus que débordante. J'ai adoré suivre les mésaventures d'Alice, j'ai tout particulièrement aimé ses façons de grandir et devenir toute petite selon ce qu'elle mange/boit.
Le personnage de la reine est aussi antipathique que possible, elle est complétement exécrable, du genre gamine capricieuse à toujours crier « couper lui la tête » pour un oui ou pour un non.
Je regrette que les personnages du Chapelier fou et du lièvre ne soient pas plus développés car je les avait tout particulièrement appréciés dans le film de disney.
J'ai de loin préféré Alice au pays des merveilles à de l'autre côté du miroir, je comprends mieux pourquoi on en entend beaucoup moins parler.
L'inconvénient avec le côté loufoque du livre c'est qu'il faut s'accrocher et suivre sinon on a vite fait de s'y perdre.
Maintenant avec le recul je me dis que j'aurais bien aimé l'avoir lu en étant plus jeune et le relire aujourd'hui en tant qu'adulte pour confronter mon souvenir à mon avis actuel mais je ne sais pas si j'aurais pu l'apprécier plus jeune.
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Depuis toute petite, Alice au pays des merveilles n'est autre que mon Disney préféré. S'il a souvent été décrié, de nombreuses scènes me faisaient alors profondément rêver (la chanson des fleurs, la rencontre avec la Chenille ou encore la tea party avec le Lièvre de Mars et le Chapelier fou). Devenue adulte, il me tardait donc de découvrir le merveilleux conte imaginé par Lewis Carroll. Curieusement, j'ai différé ma lecture à de nombreuses reprises : la peur d'être déçue, la crainte de ne pas accrocher au registre de l'absurde. L'occasion d'une lecture commune, avec ma copine de blog La tête dans les livres, était trop belle pour passer à côté. J'ai choisi cette édition (Le livre de poche) car elle comprend les deux volets des aventures d'Alice, mais aussi les illustrations de John Tenniel (bourrées de charme) qui apportent une plus-value à l'ensemble.

Lewis Carroll nous embarque dans un monde onirique, où la logique n'est pas franchement de la partie. Alice rencontre ainsi des créatures étranges, des animaux qui parlent. Elle grandit et rapetisse en fonction des aliments qu'elle choisit de manger (des biscuits, des morceaux de champignon). Elle se retrouve seule (le monde des adultes et les règles instaurées sont totalement absentes). Ceci pourrait être plutôt angoissant, mais la petite fille se débrouille finalement plutôt bien, même si elle se montre souvent en quête de repères.

Avec cette lecture, j'ai beaucoup aimé retrouver les personnages emblématiques de l'univers d'Alice au pays des merveilles. La Chenille. le Chat du Cheshire. le Morse et le Charpentier. Tweedle-Dee et Tweedle-Dum (devenus Tralalère et Tralali avec la traduction de mon édition). Ils sont tous là, même s'ils n'occupent parfois qu'un seul petit chapitre. Je me suis vite aperçue que la version de Walt Disney mélange des passages d'Alice au pays des merveilles et de la traversée du miroir. Grâce à cette lecture des oeuvres d'origine, je me suis également dit qu'Alice au pays des merveilles est finalement bien plus qu'un simple conte destiné aux enfants : tout a un sens plus ou moins caché. Les jeux de mots foisonnent. Certains personnages feraient écho à des personnalités de la société victorienne d'alors. J'ai beaucoup aimé m'interroger sur ces différents aspects, même si je vous avoue avoir été parfois un peu perdue. J'ai l'impression de ne pas toujours avoir tout saisi, ce qui a été frustrant ! J'imagine que d'autres détails m'apparaîtront si je relis un jour ces deux romans.

Je pense avoir préféré Alice au pays des merveilles à La traversée du miroir, principalement pour les scènes que le premier roman propose. Alice apparaît pourtant de manière très différente selon l'opus que l'on considère. Si on peut sentir la petite fille un peu perdue (voire passive) face à ses étranges rencontres dans le premier volet, on ressent qu'Alice a pris de l'assurance dans La traversée du miroir. Avant de devenir reine, elle n'hésitera pas à taper du poing sur la table face aux deux Reines (la reine blanche et la reine rouge) rencontrées pendant la partie d'échecs. J'ai trouvé cet aspect plutôt intéressant.

En bref, j'ai été ravie de retrouver les personnages emblématiques de l'univers d'Alice au pays des merveilles. J'ai été amusée par certains, fortement ennuyée par d'autres… D'où une lecture parfois inégale. J'aime en tous cas énormément ces romans qui offrent une double interprétation. Ces deux volets peuvent donc tout autant plaire aux enfants qu'aux adultes. Avec son univers si singulier, si loufoque mais inoubliable, Lewis Carroll frappe fort. Mon moment préféré reste incontestablement la fameuse scène du thé.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
On pourra toujours pencher la tête vers moi et dire : « Remonte, ma chérie ! » Je me contenterai de lever les yeux et de répondre : « Alors, qui suis-je ? Dites-le-moi d’abord, et, ensuite, s’il me plaît d’être la personne que vous aurez dite, je remonterai : sinon, je resterai ici jusqu’à ce que je sois quelqu’un d’autre… »
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Devant la maison, sous un arbre, était dressée une table où le Lièvre de Mars et le Chapelier prenaient le thé ; entre eux était assis un Loir, que les deux autres utilisaient comme coussin, posant leurs coudes sur lui et parlant par-dessus sa tête. “Très inconfortable pour le Loir, se dit Alice, mais comme il dort, je suppose que ça ne le dérange pas.”
La table était grande, mais ces trois personnages se serraient dans un coin.
– Pas de place ! Pas de place ! s’écrièrent-ils en voyant arriver Alice.
– Il y a plein de place ! protesta Alice, indignée, avant de s’asseoir dans un grand fauteuil à un bout de la table.
– Prenez donc du vin, dit le Lièvre de Mars d’un ton encourageant.
Alice examina toute la table, mais il n’y avait là que du thé.
– Je ne vois pas de vin, fit-elle remarquer.
– Il n’y en a pas, dit le Lièvre.
– Alors ce n’était pas très poli de m’en proposer, dit Alice avec colère.
– Ce n’était pas très poli de vous asseoir sans être invitée, répliqua le Lièvre.
– Je ne savais pas que c’était votre table ; le couvert est mis pour bien plus que trois.
– Il est temps d’aller vous faire couper les cheveux, dit le Chapelier.
Depuis un moment, il observait Alice avec une vive curiosité et ce furent les premiers mots qu’il prononça.
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- Ma chère Alice, dans les jardins de la mémoire, dans le palais des rêves, c'est là que nous nous retrouverons.
- Mais le rêve, ce n'est pas la réalité...
-Qui peut dire où commence l'un et où s'arrête l'autre?
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Pendant quelques minutes, Alice resta sans mot dire à regarder le pays qui s'étendait devant elle… et c'était vraiment un drôle de pays. Plusieurs petits ruisseaux le parcouraient d'un bout à l'autre, et l'espace compris entre les ruisseaux était divisé en carrés par plusieurs haies perpendiculaires aux ruisseaux. – Ma parole, on dirait exactement les cases d'un échiquier ! s'écria enfin Alice. Il devrait y avoir des pièces qui se déplacent quelque part… Et il y en a ! ajouta-t-elle d'un ton ravi, tandis que son cœur se mettait à battre plus vite. C'est une grande partie d'échecs qui est en train de se jouer… dans le monde entier… du moins, si ce que je vois est bien le monde.

Chapitre 2. Le jardin des fleurs vivantes
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elle s'arrêta brusquement, pleine d'alarme, en entendant un bruit qui ressemblait au halètement d'une grosse locomotive dans le bois, tout près d'eux, et qui, elle le craignit, devait être produit par une bête sauvage.
– Y a-t-il des lions ou des tigres dans les environs ? demanda- t-elle timidement.
– C'est tout simplement le Roi Rouge qui ronfle, répondit Blanc Bonnet.
– Viens le voir ! crièrent les deux frères.
Et, prenant Alice chacun par une main, ils la menèrent à l'endroit où le Roi dormait.
– N'est-il pas adorable ? demanda Bonnet Blanc.
Alice ne pouvait vraiment pas dire qu'elle le trouvait adorable. Il avait un grand bonnet de nuit rouge orné d'un gland, et il était tout affalé en une espèce de tas malpropre ronflant tant qu’il pouvait…
[…]
– Il est en train de rêver, déclara Blanc Bonnet, et de quoi crois-tu qu'il rêve ?
– Personne ne peut deviner cela, répondit Alice.

– Mais, voyons, il rêve de toi ! s'exclama Blanc Bonnet, en battant des mains d'un air de triomphe. Et s'il cessait de rêver de toi, où crois-tu que tu serais ?
– Où je suis à présent, bien sûr, dit Alice.
– Pas du tout ! répliqua Blanc Bonnet d'un ton méprisant. Tu n'es qu'un des éléments de son rêve !
– Si ce Roi qu'est là venait à se réveiller, ajouta Bonnet Blanc, tu disparaîtrais - pfutt ! - comme une bougie qui s'éteint !

– C'est faux ! protesta Alice d'un ton indigné. D'ailleurs, si, moi, je suis un des éléments de son rêve, je voudrais bien savoir ce que vous êtes, vous ?
– Idem, répondit Bonnet Blanc.
– Idem, idem ! cria Blanc Bonnet.
Il cria si fort qu'Alice ne put s'empêcher de dire :
– Chut ! Vous allez le réveiller si vous faites tant de bruit.
– Voyons, pourquoi parles-tu de le réveiller, demanda Blanc Bonnet, puisque tu n'es qu'un des éléments de son rêve ? Tu sais très bien que tu n'es pas réelle.
– Mais si, je suis réelle ! affirma Alice, en se mettant à pleurer.
– Tu ne te rendras pas plus réelle en pleurant, fit observer Blanc Bonnet. D'ailleurs, il n'y a pas de quoi pleurer.
– Si je n'étais pas réelle, dit Alice […], je serais incapable de pleurer.
– J'espère que tu ne crois pas que ce sont de vraies larmes ? demanda Blanc Bonnet avec le plus grand mépris.
« Je sais qu'ils disent des bêtises, pensa Alice, et je suis stupide de pleurer. »

(De l’autre côté du miroir)
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