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Critique de Tandarica


Orbitor (qui veut dire aveuglant en roumain) est une trilogie qui a été traduite en français et qui comprend, dans l'ordre : Orbitor (titre original Orbitor. Aripa Stîngă), L'Oeil en feu (titre original Orbitor. Corpul), L'Aile tatouée (titre original Orbitor. Aripa dreaptă). Une somme de plus de 1500 pages dans un style très onirique certes, mais pas que.
Pour le résumé j'appelle Mircea Cartarescu lui-même. Dans FRUMOASELE STRAINE (Les belles étrangères) à la page 199, il écrit (dans ma traduction française) : « Je sortirai une fois une édition de seulement 37 pages, réduite à l'histoire initiale, sans aucune sorte d'élucubrations, en plus richement illustrée. […] Ou, mieux encore, une édition de quelques lignes, dans laquelle on montre comment une ouvrière, Maria, met au monde des jumeaux. L'un d'entre eux, Mircea, vit à Bucarest sous le communisme, tombe sous l'emprise d'un ivrogne, Herman, qui délire de manière inintelligible de temps en temps, manque de peu d'être violé par un collègue et ensuite erre par-ci par-là jusqu'à la révolution [de 1989]. L'autre, Victor est enlevé pendant l'enfance et emmené à Amsterdam où il est élevé dans la promiscuité pour finir dans la Légion étrangère. Les deux se retrouvent à Bucarest pendant la révolution roumaine et... arrive la fin du monde. Comme dit l'autre less is more. »
Pour l'avis je partage celui d'un critique à qui Cartarescu doit beaucoup et que je traduis partiellement ici. Il s'agit de Nicolae Manolescu, Istoria critică a literaturii române (p. 1347). « Orbitor est le résultat superbe [d'un] projet paranoïaque, unique dans toute notre littérature. La construction de la trilogie est plutôt symbolique que rigoureuse. le roman est inégal et désarticulé. le troisième volume est beaucoup en dessous des deux premiers, descendant de manière vertigineuse, jusqu'à un reportage par endroit vulgaire de notre révolution de 1989. [...]

En conclusion, une oeuvre hétéroclite, mais fabuleuse dont il faut avoir lu au moins quelques pages, même au hasard.

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