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4,14

sur 92 notes
Un livre hallucinant - ou halluciné.
Il n'y a pas d'intrigue ni de fil conducteur. le livre tourne en rond autour d'un personnage absolument déprimant, un écrivain raté qui vit dans un monde onirique, qui écrit ses mémoires dans lesquels il inscrit ses rêves.
Il décrit un Bucarest en ruines, dans une ambiance toujours jaune et déprimante. Aucun réalisme (ce n'est pas ce qu'il cherche), il aurait pu choisir aussi bien un lieu imaginaire.
Aucune joie - un peu d'amour quand même pour son enfant, à la fin du livre.
On sent qu'il cherche quelque chose, un sens, tout en se contredisant sans fin: il entre dans le groupe des "piquettistes", qui veulent éliminer la mort tout en détestant la vie.
Je ne sais pas pourquoi j'ai fini ce livre auquel je n'ai trouvé aucun sens. J'ai continué la lecture en espérant qu'un message finira par paraître, mais en ce qui me concerne, les nuages ont continué à obscurcir de manière on ne peut plus tenace toute éclaircie.
L'auteur est sans conteste un fin linguiste et a une culture solide, cependant il n'arrive pas (en ce qui me concerne) à transmettre un message qu'il a manifestement, mais qu'il n'arrive absolument pas à me transmettre. Des belles phrases, des synonymes et métaphores les unes après les autres, n'arrivant pas à avoir ni attrait ni cohérence.
Bref, un ennui total et un monologue sans fin et sans aucun héritage...
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Dans son ensemble, ce livre me laisse une impression agréable car les déambulations de l'esprit du personnage principal sont d'une profondeur extrême. J'ai été poussé loin dans les questionnements sur le réel et sur le rêve.

Je dirais que cette oeuvre est magnifique mais qu'elle se mérite, que 1000 fois je me suis endormi en lisant, je me suis beaucoup ennuyé aussi, mais certains passages magistraux m'ont conforté dans mon choix de continuer à lire. La traduction française est délicieuse et a fortement contribué à mon plaisir.


Si vous êtes à la recherche d'un livre léger, passez votre chemin.
Si vous êtes à la recherche d'un livre fluide, passez le aussi.
Si vous souhaitez vous questionner sur le réel, sur l'absurdité du monde, et que vous n'avez pas peur des ouvrages longs et difficiles, foncez !
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Solénoïde touche au sublime avec son narrateur écrivain refoulé devenu malgré lui un pauvre prof de lettres dans un minable établissement de Bucarest où ses minables élèves n'ont rien d'autres que leurs poux à partager. A vingt ans, il croyait dur comme fer que les portes de la gloire s'ouvriraient en grand devant son incommensurable talent. Persuadé de remporter haut la main le prestigieux concours littéraire de son université, il fut englouti sous la sévérité des critiques infligées par un jury cinglant. Une désillusion dont il ne se remettra jamais vraiment.
Un livre incroyable, journal halluciné d'un gars hallucinant (ou l'inverse) qui lorgne du côté de Kafka et Borges. Un livre brillant, agaçant, enthousiasmant, désespérant. Tour à tour métaphysique, sensuel, surréaliste, pathétique, hilarant. Pénible par moment, souffrant de rares longueurs, mais traversé la plupart du temps par des fulgurances qui laissent sur le carreau et, cerise sur le gâteau, porté par une traduction exceptionnelle.
Soyons clairs, Solénoïde est un roman monumental, de ceux que l'on croise rarement dans une vie de lecteur. Certes il ne se donne pas facilement, il réclame une attention et une concentration dignes de son ambitieuse construction mais au final les efforts fournis sont grandement récompensés. Assurément la littérature dans ce qu'elle a de plus grand à offrir.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Attiré par le titre évoquant les cours de physique de terminale, dûment conseillé par le libraire, et attiré par la promesse de l'initiation aux mathématiques évoquée dans la quatrième de couverture, j'ai attaqué ce livre de 971 pages (collection POINTS),épais et bien sympathique au contact physique.
Hélas, je suis complètement passé à côté de ce travail qualifié de chef d'oeuvre et l'ai abandonné en cours.
Et n'ai pas eu envie de le ré-adopter...
Une certaine modestie de la part de l'auteur, comme le rappelle ma citation de ce jour qui incline à une certaine indulgence.
Je vais donc lire avec attention les critiques de Babelio pour y voir plus clair, post-mortem.
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Plus de 800 pages qui ont agit sur moi encore mieux qu'une bonne tisane pour dormir... et ceci n'est pas un compliment !!!
J'ai eu cette sensation que l'auteur-narrateur-personnage principal voulait combler un vide.
On tourne en rond, longtemps, souvent inutilement.
Heureusement que l'écriture facile et déliée ne rend pas ce roman totalement indigeste.
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Un professeur de roumain enseigne dans une école de Bucarest. Sans cesse inspiré par ses rêves, ses souvenirs, ses divagations, il écrit son journal aux accents philosophiques, étranges, hallucinés. de son enfance sombre, ses nuits à l'internat, ses visites au dispensaire, à sa routine de professeur solitaire et taciturne, il parle de sa passion pour la littérature et de sa vie souvent sombre, glauque, parfois exaltée quand même, depuis sa tendre enfance.

Un livre fleuve sans suspense, mais avec une plume tortueuse, sa lecture n'est pas aisée. Si certains passages sont éblouissants, comme des fulgurances qu'on se plairait à relire, il est des pages que j'ai eu tendance à passer, à lire en diagonale, trop pleines de ses introspections et ses songes mystérieux.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Lire « Solénoïde », c'est embarquer dans un univers fantasmagorique, où les idées et la narration empruntent les itinéraires improbables des rêves pour percer les mystères de la vie. Ici, la texture du récit est une porte ouverte sur un monde parallèle, un miroir que l'on ne cesse d'approcher, que l'on rêve de traverser, une fugue possible de la frêle et décevante réalité.
Une expérience de lecture hors normes, des acariens qui creusent des galeries sous notre peau (beurk !) aux déambulations d'enfants dans les dortoirs d'un sanatorium perdu, les souvenirs et les délires du narrateur nous conduisent dans des territoires parfois repoussants, souvent poétiques, toujours fantastiques.
J'ai aimé parcourir les rues délabrées de la Bucarest années 70 du narrateur- écrivain, me plonger dans cette écriture puissante et souvent drôle, charnelle surtout. J'ai été impressionnée par la construction de ce roman foisonnant, perdue aussi par moments, parce que dans ses obsessions, le narrateur a une fâcheuse tendance à se répéter.
J'ai adoré les portraits que l'écrivain roumain fait de l'improbable salle des professeurs de l'école 86, la mise en abyme du récit façon Rubik's cube, les couleurs qui jaillissent subitement dans ce décor urbain austère. J'ai totalement adhéré à cette poétique du chaos, à cette noirceur féconde dont émerge une fin lumineuse et finalement humaniste.
Par-delà la richesse de cet univers, Cărtărescu compose également une ode à la lecture qui transporte, à l'écriture qui libère, et c'est franchement réussi. Des références à Borges, Dostoïevski ou Kafka remplissent la bibliothèque idéale de ce récit.
Il faut lire Cărtărescu et l'incroyable traduction de Laure Hinckel, qui restitue brillamment la musicalité et la beauté de l'écriture de « Solénoïde ».
Un grand roman dense et étrange, au croisement de Bolano et de Petrosyan dans mon panthéon littéraire !

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Sept raisons capitales de lire SOLÉNOÏDE :
1. Fuir ce monde étant par moments d'une urgence vitale, Solénoïde propose en 791 pages un mode d'emploi pour échapper à la « conspiration de la réalité ». Journal d'un écrivain raté, double onirique de l'auteur (dans ton cul, l'autofiction !), Solénoïde contient double effet kiss-cool : la défense et illustration de l'hyperpouvoir de la fiction à faire décoller le lecteur et le livre.

2. Il n'existe pas à ce jour d'autre roman qui raconteen même temps la Bucarest de Ceaucescu, l'évangélisation des acariens, l'amour en lévitation, fait de la souffrance humaine une énergie nouvelle, où figure 2860 fois à la suite le cri A l'aide ! et puisse offrir une fin si sublime.

3. Il y a plusieurs romans dans ce roman, toute une bibliothèque y est proposée, et ses arborescences nombreuses, sans jamais vous perdre, vous laisseront inventer votre propre livre, dessiner votre propre plan d'évasion.
...
Lien : https://lesmonstres.org/2020..
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Ils en ont de la bonne a Bucarest???

Trêve de plaisanterie, pourtant devant ce roman bien allumé, cousin éloigné de "la foire aux atrocités" de Ballard, ou fils illégitime du "festin nu " de Burroughs, on ne peut que jubiler devant l'anéantissement total de son héros, perdu dans un Bucarest glauque et putride, tout est laid et pourtant tout est fascinant dans ce roman fleuve.

D un aspect rugueux, comme tout bon minerais, il convient de bien l'astiquer pour faire reluire sa platine.

Dur a suivre, le roman s'égare parfois dans la sf, pour mieux revenir dans le monde et sa folie, car c'est bien de cela qu'il s'agit ici , de la folie des hommes, et de la cette douce ironie qu'est l'espèce humaine.

C'est un roman exigent, complexe, très riche, épuisant, déprimant, dont à la fin de lecture on pourra dire sans aucune prétention

"j'ai jamais pris au temps de plaisir a avoir du mal a lire un livre
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Le solénoïde est une bobine électrique, dont une version XXL apparaît dans ce récit : un aimant pour amants, à la faveur de sa charge magnétique capable de supporter le poids d'un couple enlacé. La boucle abondante de cette structure se reflète dans la narration : chaque chapitre rembobine et redéroule un cycle de ruminations, qui se veut exercer une séduction magnétique sur le lecteur. Au fil des réflexions du narrateur, le temps et la réalité tournent sur eux-mêmes. On alterne entre l'époque présente et le passé en Roumanie communiste, ainsi qu'entre quotidien glauque et fantasmagorie dérangeante. Il y a là de belles pages d'inspiration autobiographique, sur les refuges imaginaires de l'enfance au sein d'un environnement urbain délétère. le narrateur rejoint ainsi l'abbé Faria dans sa cellule pour nourrir avec lui des plans d'évasion, parmi d'autres citations littéraires… Cependant, ces passages sont noyés dans des flux de conscience répétitifs. Guère aidé par un éditeur particulièrement complaisant, Cartarescu s'enlise dans un trop-plein de considérations grandiloquentes, où surnagent des éléments d'horreur corporelle et des comparaisons animalières incessantes. Exemple typique pris au hasard : « nous avons le sentiment d'une tragique fraternité, comme au sein d'une famille de taupes enroulées dans le nid central de leur réseau de galeries, comme les sarcoptes aveugles sous la peau d'un galeux. Tandis qu'à la fenêtre il neige intensément, nous sommes comme dans une arche avançant au hasard dans la damnation universelle. » A travers le roman, ce type d'imagerie-ménagerie rend un hommage maladroit à Lautréamont, dont Cartarescu est loin d'avoir la fougue, puisqu'il fait mine d'adopter la posture d'un écrivain frustré à la Bernardo Soares... sans en atteindre la grâce languide. J'ai beau admirer ces deux pôles opposés, leur mélange n'a pas pris sur moi : l'application de la théorie des aimants trouve ainsi une limite.
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