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Citations sur Les machines à désir infernales du Dr. Hoffman (31)

En m'approchant de la maison j'entendis, par-dessus le sang qui battait mes tempes, des éclaboussures de musique, des notes comme des poissons dans un bassin.
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« Le docteur Hoffman avait détruit le temps et se jouait des objets qui nous servaient à le réguler. Quand je regardais ma montre, je découvrais en général que les aiguilles avaient été remplacées par de vigoureuses boutures de lierre ou de chèvrefeuille, lesquelles, tandis que je les observais, se tortillaient impudemment sur toute la surface qu'elles recouvraient. »
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Des souvenirs du passé, enveloppés de draps, nous attendaient au pied du lit pour nous saluer et nous provoquer, et même s'il s'agissait souvent des souvenirs de quelqu'un d'autre, ils nous souhaitaient toujours le bonjour avec une familiarité troublante quand nous ouvrions nos yeux enchantés.
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« Il me tendit un bouquet de féroces images de désir. Elles semblèrent presque jaillir de sa main, mues par leur énergie synthétique. »
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Je dois démêler la pelote de ma vie et trouver dans cet écheveau le fil original et unique de mon moi, le moi qui était un jeune homme, qui est devenu un héros et qui a vieilli.
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« Ils transcendaient leurs propres corps quatre fois par jour pour en faire des anagrammes plastiques. »
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« Tout ce qu'il est possible d'imaginer peut exister. »
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AMBASSADOR: (…) Time and space are the very guts of nature and so, naturally, they undulate in the manner of intestines.
MINISTER: I see you make a habit of analogies.
MBASSADOR: An analogy is a signpost.
MINISTER: You have taken away all the signposts.
AMBASSADOR: But we have populated the city with analogies.

L’AMBASSADEUR : (…) Le temps et l’espace sont les entrailles de la nature, et donc, naturellement, ils ondulent à la manière des intestins.
LE MINISTRE : Je vois que vous avez la manie des analogies.
L’AMBASSADEUR : Une analogie est comme un panneau indicateur.
LE MINISTRE : Vous avez enlevé tous les panneaux.
L’AMBASSADEUR : Mais nous avons peuplé la ville d'analogies.
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C’était une ville imposante, austère, mais pas désagréable. Le commerce y prospérait. Elle était lourdement, obtusément masculine. Certaines villes sont des femmes qu’il faut aimer ; d’autres, des hommes qui ne veulent qu’être admirés et faire des affaires. Ma ville était un parvenu en pantalon de toile vulgairement affalé dans un fauteuil en cuir, les poches remplies de billets et la panse de nourriture trop grasse. Historiquement, il avait suivi un chemin tortueux pour parvenir à un niveau d’aisance et de suffisance aussi incompréhensible ; il avait démarré dans la vie comme négrier, proxénète, trafiquant d’armes, meurtrier et pirate, parmi les gueux et la canaille, la lie exilée d’Europe – et regardez comme il se pavanait ! La ville avait été construite sur les rives d’un fleuve soumis à la marée, et les bas quartiers ainsi que la zone autour des quais pullulaient toujours de Noirs, de métis et d’Orientaux vivant dans une misère pittoresque que les fondateurs de la ville s’arrangeaient pour ne pas voir depuis leurs terrasses dans les faubourgs. La ville était riche désormais, à défaut d’être propre ; mais ça ne l’empêchait pas de rester nerveuse.
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C’est parce que j’ai survécu que je suis devenu un héros. Et j’ai survécu parce que je m’abandonnais pas au flux des mirages. J’étais tout bonnement incapable de fusionner avec eux, de me fondre en eux ; je n’arrivais pas à renoncer à ma réalité pour me laisser emporter, comme le faisaient tant d’autres que l’artillerie brutale de la déraison faisait sombrer dans le néant. J’étais trop sarcastique. Trop hostile. (…)
Le Ministre avait envoyé la police de la Détermination casser tous les miroirs afin de mettre un terme aux images frauduleuses qu’ils faisaient proliférer. Les miroirs offrant des alternatives, ils étaient devenus comme des brèches ou des fissures dans le monde solide de l’ici et du maintenant, et par ces brèches s’insinuaient en rampant toutes sortes d’apparitions amorphes. Sous leur déguisement, ces apparitions étaient les guérilleros du docteur Hoffman, des soldats, et bien qu’absolument irréels, ils étaient.
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