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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Martha's Vineyard, été 1952. Un groupe de vingt hommes influents, noirs et blancs, se réunissent dans une demeure cossue de l'île. Ensemble, ils vont signer un pacte qui, à long terme, leur permettra de s'imposer à la tête des Etats-Unis.
Harlem, 1954. Eddie Wesley, jeune écrivain afro-américain, assiste aux fiançailles de Kevin Garland et Aurelia "Aurie" Treen. Elle a été sa petite amie mais lui a préféré le jeune héritier d'une des familles les plus riches et puissantes de Harlem.
Dépité, Eddie provoque une dernière scène avant de quitter la fête, furieux. En traversant un parc pour rentrer chez lui, il tombe sur un cadavre. L'homme est blanc, bien vêtu, et tient dans sa main et une croix inversée. Intrigué mais prudent, Eddie préfère quitter les lieux sans demander son reste.
Malgré ce qu'il croit, le jeune n'en a pourtant fini ni avec le cadavre, ni avec la croix, ni même avec Aurie.
Pour Eddie, la quête commence quand sa petite soeur disparaît et Aurie lui prêtera main forte, persuadée, dès son voyage de noces, que son mari est lié au complot.


A la fois intrigue politique, chronique sociale et grande histoire d'amour, ce Roman américain nous entraîne sur près de 600 pages dans l'Amérique des années 50, 60 et 70 mais vue du côté de l'"obscure nation". On y découvre une communauté noire très en vue à New-York et dans les grandes villes mais qui se bat ailleurs pour les droits civiques et se radicalise. On y rencontre des figures marquantes (Nixon, JFK, Hoover) et les évènements prégnants (guerre du Vietnam, Watergate, terrorisme) de l'histoire du pays.
Très instructif et documenté, on pourra reprocher à ce roman d'être un peu trop bavard. Stephen CARTER sait de quoi il parle et il étale des couches de connaissances. Par ailleurs, si l'histoire du complot réussit à tenir en haleine au fil des pages, cela retombe un peu sur la fin quand on en découvre la teneur. Et puis, son parti pris d'opposer les "caucasiens" à l"obscure nation", selon ses termes, finit par lasser et frôle, par moments, le racisme.
Il reste un suspense plutôt bien mené, une histoire d'amour qui traverse les années et un portrait minutieux des Etats-Unis.
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Une brique de presque 800 pages au terme desquelles je n'ai toujours pas compris ce que l'auteur voulait raconter.

J'ai bien compris qu'il retraçait une partie de l'histoire noire américaine, qu'il dénonçait la corruption et les intrigues des puissants mais, franchement, j'ai trouvé son intrigue complètement tordue. Il y ajoute un brin d'histoire romantique (qui m'a clairement tapé sur le système).

Le style de l'auteur se lit facilement et je pense que c'est ce qui m'a permis de tenir le coup pendant les 800 pages. Sinon, je pense que j'aurais vite abandonné.

Voila, en conclusion, ce roman n'est pas renversant.
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Roman d'amour, avec une trame historique. le narrateur assiste à tous les événements politiques que les Etats-Unis ont connus à partir des années 50 jusqu'au milieu des années 80. La violence est partout, la révolte des Noirs, le réveil des classes sociales, la guerre du Viet-Nam, Tout y est et est presque véridique.
Il recherche sa soeur qui est à la tête d'un groupe qui veut refaire l'Amérique, et tout cela avec l,aide la femme de sa vie. Bon roman historique.
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« Un roman américain » est une immersion complète dans l'Amérique des années 60 vu par les Afro-Américains notamment grâce aux deux protagonistes par lesquels l'histoire vécue : Edward Wesley, jeune écrivain et Aurélia, tous deux vivant à Harlem au début des faits.

Rapidement, on se rend compte que Stephen Carter maitrise son sujet. Ce roman fourmille de références littéraires (cela m'a donné envie d'en apprendre un peu plus sur « le paradis perdu » de John Milton) mais également de personnages ou détails historiques qui ont fait l'histoire de l'Amérique ou du quartier de Harlem. Si on peut prendre peur face à la richesse des informations, on se laisse aisément prendre dans l'ambiance de ces années où la ségrégation était forte et le combat pour l'égalité raciale à ses débuts.
Mais la force de ce roman est là. On se laisse prendre au jeu et si l'idée d'un complot politique par une société secrète est peu originale, le fait que le décor introduit soit réaliste, donne un vrai relief à l'intrigue.

La trame se développe et se consume sur une vingtaine d'années. Cela créé parfois une certaine longueur mais Stephen Carter prend le temps de poser ses personnages et leur quête que ce soit pour certains la recherche d'une information gênante, pour d'autres celles un être disparu ou encore les secrets qui se cachent dans l'ombre de certaines morts.

L'histoire évolue essentiellement autour d'Eddy et d'Aurélia dont chacun découvrira des indices. Si chacun mène son enquête pour des motifs et des motivations différentes, leurs destins se réunissent ou divergent au gré de leur relation parfois conflictuelle.
Cela peut se révéler frustrant pour le lecteur de voir ces deux êtres s'aimer, s'affronter ou s'éloigner alors qu'ils détiennent chacun les clés de l'énigme. C'est ce qui maintient en partie le suspens bien que parfois certaines lenteurs ou facilités auraient pu être évitées.
L'impassibilité ou parfois la promptitude d'Eddy face aux évènements ont le même effet. Intelligent, il peut comprendre rapidement certaines ramifications mais dans sa détermination aveugle, il est parfois son propre ennemi. Quand à Aurélia, c'est une femme vive parfois lassante dans ses hésitations amoureuses mais elle est surtout la figure de proue d'Eddy.
Mais ce sont également des personnages qui changent bien que cela soit davantage exprimé par l'auteur avec des constatations telles que « l'Eddy d'avant aurait … mais à présent, Eddy … »
Ils sont tous deux entourés de personnages attachants ou intriguants qui les aideront ou les manipuleront.

Le suspens se maintient également par des ces quelques petites informations que distillent Stephen Carter tout au long de son roman. Des petits aperçus d'avenir qui aiguisent notre curiosité sans toutefois la satisfaire !

« Un roman américain » se destine particulièrement pour les amoureux de l'histoire et des intrigues politiques. Bien qu'intéressant notamment par son aspect historique, ce roman se distingue également par un récit qui laisse davantage place aux réflexions d'Eddy et d'Aurélia face aux événements et aux nombreuses rencontres qu'ils font qu'à de nombreux dialogues.

Servi par une écriture agréable, « Un roman américain » ne propose pas une intrigue singulière bien qu'intéressante mais se remarque par cette traversée d'une Amérique des années 60 fort bien restituée par Stephen Carter.
Lien : http://antredelivres.free.fr..
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