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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce matin-là, tout s'est passé comme dans un mauvais film. L'on sonne à la porte et deux gendarmes, bien droits et le képi à la main, annoncent à la maman d'Auguste et Césarine que son mari est mort dans un tragique accident de voiture. S'ensuit une semaine terrible et éprouvante pour tous les trois d'autant que toute la famille a débarqué en force. Notamment, Mamina, la grand-mère maternelle, qui en a fait des tonnes alors qu'elle n'a jamais vraiment apprécié son gendre. Une fois tout le monde reparti, Auguste se rend compte que sa maman est triste et se déplace telle une marionnette et que Césarine n'arrête pas de réciter ses tables de multiplication en se balançant sur le sofa. Aussi leur propose-t-il de quitter Paris et de s'installer à la Commanderie, chez papi et mamie. Gus intègre un nouveau collège (où d'ailleurs, ça se passe mal dès le premier jour) et Césarine, autiste, un nouvel institut. Mais ce qui va réellement bouleverser l'adolescent, ce sont les révélations concernant son père et son soi-disant accident, l'existence de la Confrérie, une société secrète chargée de conserver les livres, et des Autodafeurs...

Un premier tome des Autodafeurs terriblement prometteur ! Où l'on fait la connaissance d'Auguste, dit Gus, 14 ans, et de sa soeur Césarine, "l'artiste" (et non l'autiste) de la famille, 7 ans, qui, à la suite du décès de leur papa, vont s'installer dans la propriété familiale appartenant aujourd'hui à Gus, la Commanderie. Par pur hasard (il a un peu, quand même, écouté aux portes les messes basses entre sa mère et son professeur), Gus va être surpris par toutes les révélations concernant aussi bien sa famille que la Confrérie. Césarine, elle, débrouillarde et intelligente, va, de son côté, jouer les enquêtrices. Un premier tome plein de rebondissements, de secrets dévoilés et d'événements qui vont bousculer toute la famille Mars. À la fois captivant, fantastique, drôle et émouvant, ce roman séduira à coups sûrs les plus ou moins jeunes. En effet, Marine Carteron dresse une intrigue prenante et bien ficelée mettant en scène des enfants/adolescents auxquels il est facile de s'identifier. Les seconds rôles n'étant pas en reste, notamment le prof de Vergy, le geek Néné ou les tocards de la famille Montagues. La plume, truculente et vive, apporte légèreté et sied parfaitement à ce roman savoureux.

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Dans la famille Mars, je demande le père ! Pas de pot, il vient de trépasser dans des circonstances troubles. La mère alors ? Elle va avoir fort à faire pour protéger les siens contre les malfrats latinistes à leurs trousses. Cela s'annonce difficile de maintenir ses enfants en dehors de tout cela. le fils, justement ? Compliqué là encore : s'il clame son innocence, il n'en est pas moins accusé de charges accablantes. Sa soeur ? Autant vous prévenir qu'elle est un peu une énigme ambulante à elle seule. Les grands-parents ? On ne saurait trop vous conseiller de vous méfier des apparences…

Marine Carteron l'avait déjà prouvé avec Dix : elle connaît son affaire lorsqu'il s'agit de nous tenir en haleine. On sait dès le début comment l'intrigue se noue et se dénoue. À deux voix, Auguste et Césarine dévoilent les péripéties qui font l'improbable jonction. On tâtonne entre enquête, chasse aux trésors et roman noir dont l'intrigue s'enracine dans une histoire très (très !) ancienne.

Si les « méchants » manquent de subtilité à mon goût, je me suis laissé prendre par l'histoire. L'alternance des narrateurs donne du rythme et développe deux points de vue complémentaires. La logique déroutante de Césarine répond à la lucidité décapante d'Auguste. La relation entre les deux est touchante aussi. La famille Mars gagne à être connue, avec sa tendresse, ses idéaux et ressources insoupçonnées.

Mention spéciale également pour le rôle de premier plan dévolu aux livres que l'on croise nombreux, des Trois Mousquetaires à Harry Potter, en passant par les Monsieur-Madame et les antiques volumes de la bibliothèque d'Alexandrie. Et puis ce livre que tout le monde cherche…

En toile de fond, une interpellation sur le rôle des écrits – et plus largement des savoirs – comme fondement de la manipulation et du pouvoir. Rien que ça !

Donc pour résumer les choses à la manière de Césarine :
1 – Voilà un bel équilibre entre suspense et humour caustique.
2 – Ce roman qui se lit tout seul est de ceux qui peuvent déclencher la passion de lire chez un.e ado. Pas étonnant qu'il figure dans la fameuse liste d'incontournables du guide En quête d'un grand peut-être.
3 – Curiosité maximale quant à la suite des événements : ne pas oublier de commander le tome 2.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Les autodafeurs : Mon frère est un gardien de Marine Carteron est le premier tome d'une série qui devrait surement faire la joie des jeunes lecteurs (à partir de 12 ans selon l'éditeur, voire avant pour un bon lecteur).




Les principaux acteurs en sont Auguste Mars, 14 ans plein de la dynamique adolescente, et qui ne s'en laisse pas compter (et qui m'a tout de suite rappelé Oscar Pill par son caractère un peu frondeur ) ... et Césarine, 7 ans, sa petite soeur autiste (mais dans le livre sa famille dit d'elle qu'elle est "artiste"), d'une logique et d'un raisonnement imparables, qui bien que semblant vivre dans un univers un peu à part, a parfaitement trouvé sa manière de communiquer et se montre d'une grande curiosité... le roman mélange à tour de rôle les réactions et points de vue des 2 enfants. Si de plus je vous dis que le cadre principal de ce premier tome se situe entre le collège d'une petite ville de province et la Commanderie, maison familiale depuis des générations de la famille paternelle (qu'en tant qu'adulte on a de suite envie d'associer aux légendes des Templiers ...) le cadre est posée. L'histoire maintenant ...

Après la mort "accidentelle" de leur père, Auguste, Césarine et leur mère quittent Paris pour la maison de famille, La Commanderie, à la campagne. Auguste tente de reprendre ses marques au sein de son nouveau collège, entre un proviseur infecte, un professeur de littérature passionnant, un nouvel ami haut en couleur dit Néné, et une bande de frères provocateurs et bagarreurs. Sa soeur Césarine est intégrée dans une école spécialisée où elle se fait une nouvelle amie, différente elle aussi, Sara.
Au détour d'une conversation, Auguste apprend qu'il n'y a jamais eu d'accident mais que son père a été assassiné par une mystérieuse société secrète, Les Autodafeurs. Leur but est le contrôle du savoir et la main-mise sur sa forme la plus ancienne, les LIVRES. Son père ainsi que tous les membres de sa famille depuis des générations font quant à eux partie de la Confrérie, qui cherche à retrouver, protéger et répandre lorsque c'est nécessaire, ce savoir immémorial.
Dans cette lutte qui date de l'Antiquité, la Confrérie ayant été créée par Alexandre le Grand, une trêve semblait s'être installée, rompue par la mort du père d'Auguste. Celui-ci va chercher à comprendre pourquoi ... et il se pourrait que sa petite soeur en sache bien plus qu'on pourrait le penser ... Dans ce petit village, les masques tombent peu à peu ...

J'ai dévoré ce premier tome qui laisse augurer de belles aventures dans ses suites .... Ma comparaison avec Oscar Pill s'arrêtera à la similitude famille/amis/ennemis ... Nos héros sont orphelins de père et vont vite se retrouver entourés par un groupe d'amis et "formateurs" formant quasiment un clan, face à des ennemis qu'ils peuvent cotôyer chaque jour pour certains .... Là s'arrête la comparaison ... Si Oscar Pill évolue dans un monde quelque peu fantastique, ce n'est pas le cas de nos héros .... Leur monde est bien réel, leurs aventures aussi .... pas de magie ou de surnaturel (pour le moment ...), juste de la débrouillardise et de la déduction ... Et pourtant les aventures ne manquent pas !!! On pourrait presque s'imaginer les vivre à leur place en fait ... donc facile pour le jeune lecteur de s'identifier ...

Mais ce roman est d'autant plus intéressant par son style et les sujets qu'il aborde en second plan.
Le style est vif, jeune, fluide, très facile à lire ... que ce soit dans le récit d'Auguste ou le journal de Césarine ... Cette manière de faire parler à tour de rôle les 2 enfants permet de les rendre très attachants, on a accès à leurs émotions, leurs surprises, leurs craintes, leurs réflexions quasi en direct ... que ce soit dans leur vie de tous les jours (les incontournables premiers émois adolescents par exemple) ou dans l'aventure qui se joue ... tout respire la vérité ... un vrai plus !

Ce que j'ai toutefois le plus apprécié est l'approche faite du DROIT à la DIFFERENCE : une autiste qui a du mal à s'adapter socialement montre qu'elle peut être génialement intelligente et son don de déduction, son amour des chiffres sont les clefs de bien des questions (personnellement c'est ma "chouchoute" !)... une enfant née "différente" (sans doute trisomique) y est décrite avec des qualités magnifiques de gentillesse et d'amour, et on découvre avec elle une autre manière de voir et surtout toucher le monde (mais il faut savoir le noter sans doute ...), ... un ami au look et à la naïveté plus qu'improbables cache des talents insoupçonnés ..... Bref il faut aussi lire "derrière" le récit ... ce qui est peut-être moins évident pour un jeune lecteur ... à charge sans doute aux parents d'en lancer la discussion ...

Le dernier sujet m'ayant plu et dont j'espère qu'il sera développé de nouveau par la suite est celui de la place du livre et du savoir écrit dans nos sociétés ... S'il est rapidement abordé lors des échanges d'Auguste à propos de l'histoire de sa famille, il l'est beaucoup plus dans un des chapitres lors d'un cours de français... Peut-être une petite introduction à la philosophie du savoir, de la connaissance, de l'imagination, de la vérité ... l'auteur développera-t-il ce sujet par la suite ?

Extraits du chapitre "Qu'est-ce qu'un livre ?" Il s'agit du chapitre le plus "sérieux" du roman qui nous introduit à la cause défendue par la Confrérie et qui en tant qu'adulte m'a le plus intéressée et surprise car il faut oser aborder ce thème difficile dans un roman jeunesse .. j'aurais pu extraire la moitié du chapitre car c'est vraiment bien décrit.

" (....) " l'objet" technique rassemblant des feuilles et des écrits ne devient réellement "un LIVRE" que s'il trouve son lecteur ... et donc (...) un livre qui n'est pas lu ... n'en est pas un !
C'était à la fois simple et compliqué et comme le reste de la classe, je me surpris à être suspendu à ses paroles tout en contemplant d'un oeil différent le petit volume de papier que j'avais entre les mains.
Je comprenais que, quelque part, Alexandre Dumas avait écrit son histoire "pour moi" (...)"

"(...) le livre est un vase plein de savoir, un récipient imprégné de raffinement, une coupe remplie de sérieux et de plaisanterie ... Qui donc - mieux que le livre - est à la fois médecin et nomade, byzantin et hindou, persan et grec, mortel et immortel ? (...) quand donc as-tu vu un jardin transportable dans une manche, un être qui parle à la place des morts et qui est l'interprète des vivants ? (...) le livre peut se lire partout, son contenu est accessible dans toutes les langues; malgré les intervalles chronologiques qui séparent les époques, malgré les distances entre les métropoles, il garde sa pérennité. (...) "

" (...) La fin des livres signerait la fin de l'humanité. "


En résumé, un premier tome bien sympathique à lire : l'introduction des personnages principaux et secondaires y est très agréable, l'écriture très abordable et dans le ton du langage jeune actuel, l'intrigue et les aventures s'enchaînent sans fausse note à un rythme bien soutenu, et pour qui prendra le temps de lire de manière plus approfondie, les messages véhiculés sont d'un bel intérêt .... Vivement la suite pour voir si les promesses seront tenues !
Mon seul point négatif, je suis un peu fatiguée de l'approche des amours ados dans les livres jeunesse, pourquoi faut-il toujours qu'il y en ait .. le seul chapitre qui m'est "fatigué mais qui fera sans doute rire les plus jeunes, mais c'est personnel (indigestion de Tara Duncan sans doute )

Merci à Babelio - Masse Critique et aux Editions Rouergue pour cette découverte.
Lien : http://www.petitscoeursetcan..
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NON A L'UNIFORMISATION DE LA CULTURE ET AU PREMACHE.
Auguste, un ado de 14 ans, et sa soeur Césarine de 7 ans, ‘'artiste Asperger, viennent de perdre leur père dans un « accident ».
Cet événement tragique est le point de départ de cette trilogie haletante pour ado (mais pas que, la preuve, je me suis régalée !) , j'aurais adoré ce type de héros lorsque j'avais son âge.
La révélation d'un « secret de famille » pas comme les autres font surgir une confrérie et un complot international dont la pierre angulaire n'est autre qu'Auguste.
Quand on a 14 ans et qu'on est plus préoccupé par son look, sa beaugossitude et les fringues, la révélation est aussi brutale que les tragédies qui s'enchainent, et Auguste n'a d'autres solutions que de plonger dans le grand bain.
Le récit est à deux voix. Celle de Gus (Auguste), puis en alternance le récit de sa petite soeur sur les mêmes événements, ou comment une autiste perçoit et ressent les choses. Ne vous fiez pas à son apparence de crevette à couette et en socquette, elle n'a pas sa langue dans sa poche, ni son cerveau, d'ailleurs.
Je n'en dis pas plus, plongez-vous dans cette trilogie qui va vous dévoiler les dessous du plus grand complot visant à faire disparaitre la culture, pour la remplacer par du prémâché. On est dans la fiction, mais en y réfléchissant bien, ce qui est mis en avant peut très bien se produire, et ça fait froid dans le dos.
Heureusement que ces ados, eux, n'ont pas froid aux yeux !

(critique globale de la trilogie)
(volume 1, Mon frère est un gardien, sélectionné pour Lire@Sénart 2015-2016)
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"5 heures du matin sur une petite route de campagne

Le choc a été très violent. le camion a surgi de nulle part et a percuté la voiture de plein fouet avant de l'envoyer par-dessus les glissières de sécurité terminer sa course contre un grand chêne.

Elle a fait plus de cinq tonneaux avant de s'immobiliser et maintenant c'est une épave; la roue avant gauche tourne encore tandis que la fumée commence à s'échapper du capot éventré.

Suspendu la tête à l'envers dans l'habitacle détruit, l'homme sait qu'il va mourir. Cela fait plus d'un an qu'il redoute ce moment. Depuis le jour où il a surpris les plans des Autodafeurs, il a su qu'ils ne le laisseraient pas se mettre en travers de leur chemin."

L'homme qui vient de mourir dans cet accident de voiture est le père d'Auguste Mars, 14 ans.

Et ce même Auguste, on le retrouve justement dans une très mauvaise position en ce début de roman. La police, le juge pour mineurs et la quasi-totalité des habitants de sa ville le considèrent comme un dangereux délinquant, coupable de vol, incendie criminel, violences...

Or, il a une très bonne explication à fournir pour l'innocenter. Mais s'il la donne, il trahirait un secret vieux de vingt-cinq siècles et mettrait en danger la Confrérie.

Il choisit donc de ne rien en faire et c'est à nous, lecteur, qu'il raconte tous les évènements qui ont suivi le décès accidentel de son père.

Cependant, sa voix n'est pas la seule qui retentit entre ces pages. En effet, il partage la narration avec sa petite soeur, Césarine Mars, 7 ans et "artiste" (le nom que lui a donné Auguste quand il a entendu pour la première fois parler du syndrome d'Asperger dont elle souffre).

"Mais bon, pour que vous compreniez mieux comment j'en suis arrivé là, il faut que je reprenne depuis le début, c'est-à-dire, là où tout a commencé.

P.-S: Ce que mon frère a oublié de vous dire, c'est qu'il n'en serait jamais arrivé là s'il m'avait écoutée; donc, en plus d'être un gardien, c'est aussi un idiot. Césarine Mars."

J'avais remarqué ce titre sur la blogosphère, notamment chez Loucy et je n'ai donc pas hésité longtemps avant de me lancer à son arrivée à la médiathèque.

Ce qui m'a immédiatement frappé dans ce texte, c'est le ton. Martine Carteron a su insuffler à la fois de l'authenticité et beaucoup d'humour à ses deux personnages principaux. On croit à chaque fois que ce sont bien un adolescent de 14 ans et une enfant de 7 ans qui s'adressent à nous. L'humour naît de la distance ironique qu'arrive à avoir Auguste et en ce qui concerne Césarine, de son absence totale de décalage et de sa tendance à tout prendre au pied de la lettre.

De plus, l'émotion n'est jamais loin dans leur propos. Elle affleure quand Césarine découvre le sens de du mot amitié avec la petite Sara ou quand Auguste parle de son père...

J'ai également été tout de suite happée par l'intrigue. Devant le désespoir de sa mère et de sa soeur, Auguste propose de déménager et de partir s'installer à la Commanderie avec leurs grand-parents. C'est dans cette maison de vacances qu'il va avoir ses rêves. A chaque fois, son père lui apparaît et l'enjoint à se souvenir du Livre et du rôle qui lui est échu.

La rentrée va aussi lui servir de "révélateur". La haine immédiate du "Négrier", son proviseur et l'attaque des frères Montague le poussent à se rapprocher de son professeur de Vergy. Lorsque celui-ci le ramène à la maison, il surprend une conversation entre sa mère et lui.

"Ton fils n'est au courant de rien. Tu sais très bien qu'après la mort de ton frère, Jean a respecté ton choix et a toujours refusé qu'on parle de la Confrérie à Auguste avant qu'il soit en âge de se battre et nous avons tous respecté ton désir. Mais, Julie, tu dois te rendre à l'évidence, l'assassinat de ton mari est un signe qui ne trompe pas. Nos ennemis se sont regroupés, ils sont en ordre de bataille et tout s'accélère autour de nous"

Ainsi, Auguste prend connaissance d'un secret vieux de vingt-cinq siècles, un secret que sa famille et leurs alliés tentent de protéger à tout prix. J'ai beaucoup apprécié le contenu de ce mystère, l'importance conférée au livre, à la mémoire...et cette idée de société de l'ombre prête à tous les sacrifices pour conserver le secret et le garder loin des Autodafeurs. Sans oublier le côté initiatique, le poids de la transmission...

L'intrigue monte crescendo. Au fil des jours, Auguste et Césarine se rapprochent de ce mystère...et du danger. Jusqu'à une explosion finale....

J'aimerais rajouter un petit mot sur les personnages qui entourent nos deux héros. L'auteure a su créer une belle galerie de protagonistes. Des vrais "Méchants" (le Négrier, les Montague), des amis atypiques (Néné et Sara), un professeur fascinant (De Vergy que j'espère voir plus dans le prochain tome...)...

Bref, vous l'aurez compris: un roman pour adolescents extrêmement bien ficelé, au ton à la fois enlevé, humoristique et émouvant dont j'attends la suite avec impatience.
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A la mort brutale de son père, Auguste, un ado parisien, pousse sa mère à emmener la famille vivre à la campagne, histoire de se changer les idées. Avec Césarine, sa petite soeur autiste, Auguste essaie de retrouver le cours de sa vie mais des événements étranges ponctuent sans cesse sa nouvelle vie : Auguste découvre que sa famille est depuis des millénaires au coeur d'une lutte sans merci pour la sauvegarde des livres contre les Autodafeurs et qu'il a sa place dans ce combat qui se mène secrètement...

La force de ce roman (premier d'une série) tient surtout dans les personnages, surtout ceux d'Auguste et de Césarine, qui écrivent alternativement l'histoire, chacun à leur manière. Des personnages tout de suite très attachants, un humour omniprésent (alors que la lutte pour la sauvegarde des livres est elle extrêmement violente), des rebondissements incessants, voilà les clés du succès qui attend ce roman très réussi. On ne s'ennuie pas une seconde, on sourit, on est touché, c'est très bien fait et on veut savoir la suite ! S'il fallait trouver quelques points faibles, je dirais que le livre aurait pû être plus court, plus ramassé, et puis la guerre contre les Autodafeurs est un peu trop violente à mon goût, ce qui entraîne des invraisemblances (des gens meurent sans que personne ne se pose trop de questions, les ados qui participent aux combats ne manifestent pas plus d'émotions que ça, c'est un peu gros). Mais je trouve néanmoins que c'est le prototype du bon roman, distrayant, intéressant, passionnant. Une belle découverte !
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Après la mort de leur père, Auguste, quatorze ans, et sa petite soeur Césarine, une autiste surdouée, quittent Paris avec leur mère pour aller vivre en province, à la Commanderie, chez « papi et mamie ». Là, Auguste apprend que son père n'est pas mort accidentellement, mais qu'il a été assassiné. Auguste découvre aussi que son père appartenait à la Confrérie, une société secrète en lutte, depuis l'Antiquité, contre les Autodafeurs. L'enjeu de cette lutte ? le savoir et les livres, et à travers eux la liberté de penser, que les Autodafeurs veulent confisquer à leur profit, dans le sinistre projet de manipuler les peuples et les esprits.

L'avis de Sabine, 14 ans : Ce livre est une pure merveille, je l'ai adoré ! On se plonge très facilement dedans. Il est assez facile à lire, mais il mérite qu'on en fasse une lecture plus réfléchie. J'aime aussi la vision de l'autisme (artiste) et le fait que l'on puisse lire le journal de Césarine. le résumé donne très envie de lire ce livre. Je vais commander la suite sans aucune hésitation. La fin est quand même triste, mais je conseille vraiment ce livre à ceux qui aiment les autres mondes. 

L'avis de la rédaction : En plus d'être un passionnant récit d'aventures, conté par deux voix – celle d'Auguste, le narrateur, et celle, naïve et poétique, de Césarine -, ce roman délivre un précieux message : la connaissance donne la liberté et les livres sont donc des trésors.
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Véritable coup de coeur pour ce roman où le récit de Gus alterne avec celui de sa petit soeur autiste Césarine. Ils viennent de perdre leur père tué dans un accident de voiture car il en savait trop. Mais trop sur quoi ? C'est ce que va découvrir Gus en revenant chez ses grands-parents à la Commanderie. Il va découvrir que son père appartenait à une société secrète. Avec l'aide de nouveaux amis et sa soeur il va percer le secret de sa famille en suivant des indices enfouis dans sa mémoire. L'action va crescendo tout au long du livre pour notre plaisir de lecteur. On est impatient de pouvoir lire la suite pour retrouver Gus et sa soeur aux prises avec les Autodafeurs.
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Je ne sais pas exactement pourquoi, mais quelque chose dans la couverture ou le titre m'avaient fait imaginer qu'il s'agissait d'un roman fantastique. Ce n'est pas du tout le cas, ici on est dans l'action, la réflexion et même le terre-à-terre avec le personnage de Césarine, la petite soeur artiste / autiste d'Auguste. On a en effet une double narration, avec Auguste, ado intelligent, piquant et plein d'humour, et surtout Césarine, dont la logique très cartésienne amène une vraie originalité ; elle a du mal à déchiffrer les émotions et du coup résume les points importants avec une neutralité et une impartialité raides comme la Justice, et prend toutes les expressions imagées au pied de la lettre (d'ailleurs, au pied de la lettre, ça n'a aucun sens, n'est-ce pas Césarine ?). Bref, un excellent premier tome (et premier roman tout court, ça mérite de le souligner !) ; et si je ne suis pas entièrement fan de la fin, un peu excessive en terme d'explosions et de fusillades à mon goût, ça ne devrait pas être un souci pour le public adolescent.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a tout de suite captivée. L'écriture est originale et fluide, je le proposerai en lecture cursive à mes élèves.
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