LA DUPLICITÉ.
Celui qui hier robe et ceinture étroite
Le front penché sous l’aile poudreuse
Du bombyx des nuits remâchait son passé
Et déjà enfermé dans son mur se voyait
Toucher l’hiver le voici à la table prolixe
Dans ces collines qui gonflent sous les pins
Et le vent rouge de Lybie un monde
De sept couleurs où tout flatte et contente
Le proche et le lointain La morue à l’humide
Et le ciel léger des tumulus romains
Celui qui allait solitaire le voici
Près d’un être en chignon fille de l’Étrurie
Une sirène mouchetée en sorte de serpent
Chancelant l’œil et la langue aux abois
Et la chair à l’agonie Comment
Réconcilier ces deux qui font leur personnage
Ce sera le labeur de nombreuses années
Un mur de chaux et de courtes pages
Où précipiter femme et tombeaux et flatter
Tantôt la chair insatiable tantôt
L’ombre du passé…
dégrisés inutiles
écoutant distraitement les leçons du passé
discours et bas faits en scrutant sur les côtes
l’ouragan qui nous emportera dispersant
dans un souffle notre cendre…