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Critique de Pois0n


Avant toute chose, si jamais ce livre vous intéresse, ne lisez *surtout pas* le résumé... qui spoile l'intégralité de l'histoire ou presque.

Seras-tu lady, Gardenia ? faisait partie d'un lot de livres abandonné dans le hall de l'immeuble. Friand de romance historique, impossible de ne pas le récupérer. La romance est un genre qui a tendance à plutôt mal vieillir, mais en dépit de son âge canonique (le livre étant sorti en 1979), celui-ci n'a pas pris trop de rides. Sans doute le côté historique aide-t-il pas mal.

Alors certes, le côté oie blanche de Gardenia pourra taper sur le système. Jeune anglaise issue d'un milieu modeste se retrouvant orpheline (#AlerteAuCliché), elle débarque en France pour y retrouver sa seule parente encore vivante. Autant dire que le Paris de la Belle Époque ne va pas manquer de la dérouter... d'autant que ce qu'elle ignore, c'est que sa tante Lily fait partie de ce que l'on appelle les demi-mondaines. Femmes-trophées, courtisanes de luxe, célébrités au sein du tout-Paris, admirées des messieurs fortunés qui se les arrachaient, méprisées par les autres (à commencer par les épouses légitimes), bien plus que de simples prostituées, ces femmes déchaînaient les passions au moins autant que les ragots. Et c'est dans cet univers très particulier que se déroule le roman. Lily tente tout de même de tenir son ingénue de nièce à l'écart de sa vie dissolue, et y parvient plutôt bien : pendant les deux tiers du livre, la jeune fille ne cesse ainsi de se poser des questions sur toutes les bizarreries qu'elle voit ou les allusions à peine subtiles qu'elle ne comprend tout simplement pas. Certes, son éducation joue pour beaucoup, mais même les autres personnages n'en peuvent plus de son extrême niaiserie.

La romance n'est finalement pas l'intérêt principal du roman, largement éclipsée par une légère intrigue politique qui n'est pas trop mal foutue, à laquelle Gardenia se retrouve mêlée de façon relativement crédible. le reste du temps, c'est une immersion dans ce Paris où l'argent coule à flots et où l'apparence compte plus que tout. Et malgré la candeur caricaturale de l'héroïne, ça se lit plutôt bien...

… du moins jusqu'à ce que la fin, précipitée à outrance, vienne gâcher tout ça. Les ennuis surgissent et Gardenia-la-cruche passe d'un seul coup en mode Téfal-tu-penses-à-tout. En l'espace de trente pages, tous les aspects de l'histoire sont bouclés. le dénouement de la romance semble sortir de nulle part, les intrigues politiques sont évincées en quelques lignes, bref, on a l'impression que l'autrice s'est dépêchée de finir son histoire au plus vite, et tant pis si tout ça manque de consistance. Dommage.

Néanmoins, ce n'est pas un désastre non plus, d'autant qu'avant ça, les péripéties de la naïve Gardenia se suivent, heureusement, sans ennui, pour peu que l'on accroche à l'ambiance du récit.

Par contre, il convient de mentionner que le livre est TRUFFÉ de coquilles, à tel point que l'on se demande s'il a seulement été corrigé. Rares sont les pages qui y échappent et l'on a droit à tout un festival entre les lettres manquantes, les lettres en trop, les lettres qui en remplacent d'autres, les fautes de conjugaison, les mots manquants et une orthographe parfois aux fraises... J'en ai pourtant lu des bouquins, mais je n'avais jamais vu un truc pareil.

Au final, le sentiment est plutôt mitigé. Sans la fin vraiment bâclée et les nombreuses coquilles, j'aurais sans hésité accordé une demi-étoile en plus.
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