— Et toi, tu es d’une beauté à couper le souffle !
— Malheureusement, la beauté ne fait pas le bonheur...
Il trouvait tout naturel de vivre sur un grand pied et ne voyait pas la nécessité de changer ses habitudes.
A vingt ans, il était tombé follement amoureux d’une ravissante jeune fille. Comme ses sentiments étaient payés de retour, le mariage avait pu être célébré quelques mois après leur rencontre et un an plus tard naissait la petite Silva.
Les dames de la société ne s’intéressaient guère qu’aux commérages ou à la mode. Quant à celles qui hantaient les casinos, elles ne cherchaient qu’à séduire un joueur fortuné.
Quand elle était occupée, elle oubliait qu’elle était orpheline, qu’elle n’avait pas un penny en poche, et qu’il lui fallait de surcroît dépendre d’un homme qui ne lui cachait pas son antipathie.
De mon temps, les jeunes filles étaient beaucoup plus raisonnables. Elles épousaient celui que leurs parents choisissaient sans piper mot. Et c’était bien mieux ainsi !