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EAN : 9782234080348
224 pages
Stock (02/03/2016)
3.85/5   67 notes
Résumé :
« C’était si étrange, si inattendu, de se retrouver soudain tous les deux seuls après des années d’éloignement, sans conjoints, sans enfants. Juste une maison vide et un mort à veiller. »
La mort d’un père qui n’a pas livré tous ses secrets.
Deux amis d’enfance pour le veiller.
Marie et Sébastien ont une nuit pour découvrir la vérité.
Et peut-être, enfin, se la dire. Entre rires et larmes, un roman plein de tendresse et d’aveux
Un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Virginie Carton, une auteure que je ne connaissais pas. Voilà mon premier livre lu d'elle et ce fut une bien belle surprise.

Quand Sébastien apprend que son père est sur le point de mourir, il fait ses valises et quitte la Toscane pour lui dire un dernier au-revoir. Il est rejoint par sa meilleure amie, Marie. Arrivé sur place, c'est trop tard, Victor est mort. L'épouse et mère, Edith demande à Sébastien et à Marie de veiller le bienheureux. Durant cette nuit de veille, les deux amis vont aller de surprise en surprise, découvrir les secrets de Victor, découvrir sa jeunesse, ses rêves d'adolescent. Un choc pour Sébastien qui pensait tout connaître de son père.

Marie de son côté livrera aussi ses secrets et combien l'amitié de son ami est précieuse à ses yeux.

Les deux amis vont passer une nuit blanche à refaire le monde, à réinventer toute une vie.

Un roman tout en délicatesse, qui nous rappelle qu'avant de mourir, toute une vie s'est glissée, s'est construite au fil des rides, que la mort n'est qu'un passage après avoir donné le meilleur de soi même.
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Au moment de sa sortie en poche, j'ai déterré ce roman de mon énorme pile à lire pour terminer l'un des deux challenges auxquels je participe cette année. Vu le titre je m'attendais à quelque chose de triste voire funèbre mais ce ne fut pas le cas.

Marie et Sébastien, deux amis d'enfance, se retrouvent des années plus tard à veiller auprès du père de Sébastien qui vient de décéder. Ils vont passer une nuit en compagnie de celui qu'ils pensaient connaître si bien, une longue nuit qui sera faite d'aveux et de surprises.

Cette situation plutôt cocasse est l'occasion de raconter une belle histoire d'amitié, d'amour, de passion et d'illusions perdues. J'ai beaucoup aimé ces échanges entre deux amis qui ne se sont pas vus depuis plusieurs années et qui se livrent leurs confidences. A la fois triste et drôle, grave et frivole, ce joli roman de Virginie Carton s'est avéré une agréable surprise.
Lien : https://edytalectures.blogsp..
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C'est confirmé, Virginie Carton sait délicieusement bien installer une atmosphère, si possible à partir d'une situation légèrement décalée. Avec un seul objectif : nous parler de la vie, du temps qui passe, de nos rêves que l'on pourrait laisser en chemin, de la difficulté d'être soi-même quand la vie s'empresse de nous rouler dans le conformisme. J'avais été très sensible au charme qui se dégageait de son premier roman La blancheur qu'on croyait éternelle, j'ai retrouvé ici la douce nostalgie qui berce son écriture, capable de faire surgir l'émotion d'un simple regard.

La veillée est une belle histoire d'amitié. Celle qui lie Marie et Sébastien malgré les années, la distance, les vies familiales réciproques. Une amitié née pendant l'adolescence, l'époque de tous les rêves et de tous les possibles. le temps a passé, Sébastien vit en Italie. Leurs retrouvailles se font autour de la dépouille de Victor, le père de Sébastien, qu'ils décident de veiller tous les deux pendant une nuit avant l'arrivée des pompes funèbres. Quelques heures qui vont s'avérer riches en découvertes. Sur Victor et son passé d'où émerge soudain un vieil anglais excentrique, Harold qui se matérialise en pleine nuit sur le palier avec une vieille valise emplie de souvenirs. le dernier message de Victor à son fils. Les dernières surprises. Ensemble, Marie et Victor vont tenter de comprendre. Et revisiter le temps d'une veillée, les liens qui les unissent eux-mêmes et qui les attachent aux autres.

« Il n'y a pas nécessairement une volonté de nuire à l'autre dans le fait de garder un secret. Garder un secret, c'est aussi, parfois, ne pas vouloir abîmer un souvenir ».

Que sait-on réellement de ses parents, de leurs rêves adolescents et de leurs choix ? Et après ? Virginie Carton remonte le lien filial pour en retenir l'essentiel. L'amour, l'envie de voir ses enfants s'épanouir à leur tour. L'ultime cadeau de Victor à son fils est une incitation à ne pas oublier ses rêves d'enfant, ses utopies adolescentes, à ne pas perdre le fil de sa personnalité.

« Plus on est rêveur, plus on risque d'être déçu si l'on ne réalise pas ses rêves. Mais c'est encore pire, je crois, de n'avoir aucun rêve… »

Autour du corps de Victor, Marie et Sébastien ont l'occasion de réfléchir à leurs vies, d'éclairer les zones d'ombre qui jalonnent leur parcours et même leur relation. Virginie Carton déroule le fil avec beaucoup de délicatesse, en évitant le tragique et en lui préférant une affectueuse tendresse. La gorge se serre et les yeux s'humidifient mais le sourire flotte toujours sur les lèvres du lecteur attendri par ces deux adultes qui retrouvent peu à peu leurs réflexes de jeunesse. Jusqu'à la surprise finale, très réussie.

Une belle invitation à réfléchir sur le sens de sa vie. Parce qu'il n'est jamais trop tard.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Marie reçoit ce message de Sébastien, son meilleur ami, "Mon père est mort cette nuit".
Rien à ajouter?
Lorsqu'elle se rend au domicile du défunt avec sa famille, après les quelques heures passées en condoléances, se pose la question de laisser le mort seul ou pas.
Sébastien se sentant obliger d'endosser le costume du chef de famille, va se désigner pour rester et Marie va être un peu pousser par son mari pour tenir compagnie à l'ami Sébastien.

Le décor est planté.
Une atmosphère surréaliste enveloppe les deux amis, qui adolescents partageaient leurs fous rires, leurs découvertes et qui ont conservé, malgré l'éloignement, ce ton si particulier de l'amitié, passant de la dérision à une tendresse pudique, de la vanne à la larme à l'oeil et surtout cette aptitude à essayer de prendre soin de l'autre.
Aptitude mise à rude épreuve, car perdre un parent est toujours une traversée du désert, balisée de regrets, remords, souvenirs, d'images vécues ou imaginées...
Et l'autre, celui qui soutient que peut-il faire concrètement pour épauler?
De maladresses (qui sait encore comment veiller un mort?) en interrogations angoissées, de confidences en confidences, la veillée mène sa vie.

Et soudain, au milieu de la nuit, un inconnu frappe à la fenêtre. Il arrive d'Angleterre et connait Victor..
Mais les morts ont leurs secrets. Secrets ou juste une vie avant la naissance de leurs enfants;ces derniers ont du mal à s'imaginer leurs parents autrement que dans ce rôle..
Cette veillée chemine vers une belle réflexion sur la vie, l'amour, les choix faits et les rêves jamais réalisés.


Une histoire simple, en 5 actes eux-mêmes découpés en courts chapitres, donnent le rythme à ce moment très intime, de la veillée, action de passer la nuit auprès du corps d'un mort.

Les mots coulent comme les notes d'une symphonie, avec douceur,tristesse, joie, violence.
C'est un maelström éblouissant et lumineux, très inspiré et maîtrisé.
Ce livre appartient à la catégorie des livres qui ne vous quittent pas, une fois refermés, les livres compagnons de vie.
Je découvre Virginie Carton et je vais rester sensible à ce qu'elle nous contera.
Chronique rédigée par Chantal Lafon
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Le père de Sébastien vient de mourir.
Marie, son amie de trente ans reste la nuit avec lui pour le veiller.
Quelle étrange nuit.
Pleine de tendresse
Pleine de surprises
Pleine de découvertes.
J'ai beaucoup aimé l'écriture.
Beaucoup aimé l'histoire aussi.
C'est touchant
C'est agréable à lire.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
« Après quelques minutes, ils retrouvèrent un souffle régulier. Ils avaient cligné des yeux plusieurs fois, respiré, bougé un bras, une main, croisé les jambes, les avaient décroisées, constaté que rien ne s'était passé. Alors, petit à petit, ils s'étaient décrispés, avaient échangé deux ou trois sourires tristes, tourné la tête, regardé autour d'eux, commençant par se dégourdir le cou à défaut du reste. Ils admettaient progressivement que la vie avait bel et bien quitté le corps allongé. Le mort n'entendait plus, ne parlait plus, ne réagissait pas. Par quelle absurdité – nul ne le sait – avaient-ils ressenti, durant ces premières, longues et étranges minutes, le besoin de le vérifier ? »
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Je connais tes parents comme tu connais les miens. On a si souvent parlé d’eux ensemble ! J’ai parfois eu l’impression qu’on avait quatre parents ! Ce que je voulais te dire, c’est que je crois que personne ne ne peut rien savoir du bonheur des autres. Au fond c’est peut-être cela que tu crains : de découvrir que ton père pourrait avoir été plus heureux sans toi. C’est possible. Et alors ? Ton père te montrait le visage d’un homme qui a réussi sa vie, d’un père épanoui. Mais aurait-il pu faire autrement ? Personne ne sait rien de la vérité du bonheur d’un autre que soi. Même si cet autre est notre parent, qu’il nous a donné la vie…
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« Garder un secret, ce n'est pas mentir, ce n'est pas vraiment cacher des choses. Il n'y a pas nécessairement une volonté de nuire à l'autre dans le fait de garder un secret. Garder un secret, c'est aussi, parfois, ne pas vouloir abîmer un souvenir. »
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« Les frustrations des morts sont de loin les plus encombrantes. Rien ne pourra plus les combler. Elles pèsent à jamais sur nos consciences. »
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Tu exagères. Ce n'est pas parce que j'ai un peu de mal à croire que l'amour puisse durer que je ne crois en rien ! Je sais que nous sommes différents, toi et moi, sur ces sujets-là... Ce n'est pas nouveau. Tu as toujours recherché la transparence absolue, la vérité à tout prix et moi, j'ai une tendresse pour les parts d'ombres. J'essaie juste de t'inviter à voir les choses un peu autrement. Sébastien, si ton père ne t'a pas tout dit, il ne t'a pas pour autant trahi. Garder un secret, ce n'est pas mentir, ce n'est pas vraiment cacher des choses. Il n'y a pas nécessairement une volonté de nuire à l'autre dans le fait de garder un secret. Garder un secret, c'est aussi, parfois, ne pas vouloir abîmer un souvenir. Qu'est-ce qui te dérange tant, au fond ? Que ton père ne t'ait pas tout raconté de sa vie ou qu'il puisse éventuellement ne pas correspondre à l'image que tu en as, que tu voudrais garder de lui ?
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