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EAN : 9782875151650
464 pages
Ixelles éditions (24/10/2012)
3.66/5   19 notes
Résumé :
Cela devait être un beau week-end de Pâques.
De retour de leur lune de miel, la psychologue Marina Esposito, son mari, l'inspecteur Phil Brennan, et leur petite fille Josephina rejoignent les parents de Phil dans un cottage du Suffolk.
Dans la nuit, un terrible incendie ravage la maison de campagne. Miraculeusement sortie des flammes, Marina découvre que son beau-père est décédé, son mari dans le coma et sa fille, introuvable.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une bonne découverte ce roman. Quelques ingrédients essentiels à l'élaboration d'un bon thriller sont bien là. A commencer par le rythme soutenu des chapitres qui fonctionne sur le principe du cliffhanger. de courts chapitres de quelques pages qui s'achèvent à un point crucial de l'intrigue, à un moment où les personnages sont, il faut le dire, dans une situation particulièrement difficile.

Vous avez certainement déjà vu ce procédé dans certaines séries télévisées qui agacent grave car il faut patienter une semaine pour enfin poursuivre, encore pire, attendre la sortie de la prochaine saison! L'avantage avec un roman, c'est que nous ne sommes aucunement dépendants de cette méthode; nous sommes les seuls maîtres de notre allure! Par contre, nous subissons le suspense qui est géré par l'auteur et là, nous ne pouvons rien contrôler. C'est le cas ici. Tania Carver ne nous épargne pas grand chose, voir rien du tout. Son écriture va droit au but, c'est brutal et direct. Faire des détours pour éventuellement soulager le lecteur n'est visiblement pas son truc.

Deuxième principe pour un bon thriller, les personnages. Dans ce roman de Tania Carver, nous progressons aux côtés de protagonistes bien campés, bien décrits, ce qui implique un certain attachement. La machination diabolique qui donne le corps, le fil rouge à cette histoire, nous atteint pleinement car un sentiment d'inquiétude pour certains personnages nous absorbe complètement au fil de l'intrigue. Avec des protagonistes sans âme, sans personnalité, cet aspect n'apporterait pas grand chose.

Marina Esposito, psychologue criminelle, se retrouve en état de choc devant le cottage de ses beaux-parents qui est la proie des flammes. Nous sommes en Angleterre, à Aldeburgh, une petite bourgade située sur la côte du Suffolk, à l'est du pays. Elle ne se souvient de rien, à part le fait qu'elle est venue rendre visite à ses beaux-parents, avec son mari Phil, flic à la criminelle, et leur petite fille Josephina, âgée de 3 ans. le constat est tragique; le beau-père est mort, la belle-mère est grièvement blessée, son mari Phil est dans le coma, entre la vie et la mort. Leur petite Josephina? Elle a tout simplement disparue. Et elle-même, que fait-elle à l'extérieur de cette maison en feu? Aucun souvenir.

Marina Esposito n'y comprend pas grand chose, sa fille ne peut pas s'être envolée par enchantement. Alors qu'elle se trouve à l'hôpital en pleine hystérie, elle entend la sonnerie d'un téléphone dans son sac à main. Premier constat, il ne s'agit pas de son téléphone. Second constat, cette voix métallique au bout du fil: " j'ai ce que vous cherchez... votre fille."

Commence alors une course contre la montre, Marina Esposito devient le pion d'une machination diabolique. Seule au monde, elle devient une cible bien surveillée, un élément astreint à remplir une mission qu'elle découvrira malgré elle. Sa fille étant en otage, elle n'aura pas le choix de se déplacer sur cet échiquier dépravé; des déplacements contrôlés toujours avec un coup d'avance, mais pas par elle. le seul lien qui la relie à sa fille, ce téléphone portable dont la sonnerie deviendra dorénavant un hymne macabre; "Love Will Tear Us Apart"...

Marina, une femme abattue qui perd les pédales, anéantie par l'image de sa petite fille en captivité quelque part, perd évidemment son sang-froid et le contrôle d'elle-même. Mais nous découvrons également une femme qui prend force au fil de l'intrigue, un courage qui redonne de l'espoir à tous le monde, même à nous, lecteurs! Une femme qui reprend les commandes de ses capacités professionnelles - psychologue criminelle - et qui va s'en servir pour retrouver et sauver sa fille.

Tout s'emboîte rapidement, tel des matriochkas, ces fameuses poupées russes. L'auteur nous lâche constamment un peu de leste pour nous faire remonter dans l'atmosphère de la compréhension de cette intrigue étonnante et malsaine.

Petit à petit, nous sentons qu'un vieux stratagème qui semble avoir été mis en place depuis des lustres prend toute son ampleur, une affaire probablement familiale - les pires! - des actes inquiétants semblent avoir été commis. Une histoire de responsabilité, de trahison, d'argent, mais aussi de manipulations sur un être psychologiquement faible, un attardé mental qui prend un rôle extrêmement important dans le fil de l'histoire. L'aspect psychologique est assez fort et présent dans cette oeuvre.

Le grand atout de ce roman est les personnages. Les gentils sont très gentils et les méchants très méchants... A l'image de ce couple de tarés machiavéliques et sournois; Lui, manipulateur, froid et sadique. Tellement pervers qu'il va commettre des erreurs irréversibles en prenant des risques irrémédiables. Elle, encore plus perverse et sadique, une nymphomane qui aime prendre des coups, une agace-pissette (oui ce mot existe au Canada) qui prend du plaisir intense dans la soumission et dans les tartes dans la gueule qu'elle reçoit grassement et généreusement. "Partie de jambes en l'air" prend en sens plus propre que figuré!

Et il y a aussi ce tueur originaire des pays de l'Est - un croate semble-t-il - une machine à tuer que ce couple de malades exploite et utilise à leur convenance, à des fins de nettoyages définitifs. Un monstre de muscle qu'on apprendra à bien connaître lui aussi, par ses pensées, ses états d'âme et ses sentiments. Et là, c'est bien joué de la part de l'auteur, car ce genre de personnage très "cliché" est souvent présenté aux lecteurs d'une manière très impersonnelle.

Quel est le rôle de Marina Esposito dans tout ce merdier?

Le dénouement arrive petit à petit, Tania Carver ne semble pas avoir voulu nous achever avec un dernier coup sur la tête. Tout se dénoue lentement, révélations sur révélations. Petite déception tout de même; j'estime que l'auteur nous en dit un peu trop lors du récit, ce qui m'a permis de deviner - sans trop en être sûr j'avoue - la grande subtilité que nous réserve l'auteur, le grand bluff qui risque de vous surprendre. Ce petit bémol ne casse pas grand chose au récit, car on doute tout de même un bon moment.

Un bon thriller qui se lit à un rythme soutenu; on ne veut pas lâcher, un bon moment de terreur. Tania Carver ne ménage pas vraiment ses personnages, elle aurait même tendance à les molester sans aucune retenue. Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Un réel coup de coeur, une lecture des plus addictives. Une de celles où on se dit « Allez, encore un chapitre » et finalement on termine le livre plutôt que de dormir. Une lecture de ce genre là. une fois que les pièces du puzzle se mettent en place, on arrive à deviner de plus en plus facilement, et l'issu reste prévisible, mais le chemin pour y arriver est parfait de façon terrifiante !
Lien : https://sorbetkiwi.wordpress..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il appliquait ses lectures à sa vie, à sa situation. À cette existence qui lui semblait courte alors qu’elle était longue, même si, la plupart des jours, c’était plutôt l’inverse. Non, pas la plupart des jours. Tous les jours. Et toutes les nuits. Les nuits étaient encore pires que les jours.
Car, chaque nuit, il faisait le même rêve. Lune après lune. Depuis qu’il était arrivé ici, des années plus tôt. Il rêvait de sa mort. Et c’était toujours une lente agonie : le cancer, la sclérose en plaques, le sida ou quelque chose qui y ressemblait. Un mal évolutif et incurable, qui s’emparait de lui petit à petit, transformait son corps en une cage dont il se retrouvait prisonnier.
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Racontez à quelqu’un qu’une table est une chaise, racontez-le-lui assez longtemps et assez fort, et il finira par vous croire. C’était ce qui s’était produit avec lui. On lui avait raconté ce qu’il avait fait, on lui en avait exposé les causes et les conséquences. Et bien qu’il ne l’ait pas cru, qu’il se soit battu, qu’il ait opposé ses souvenirs à ceux des autres, ces derniers s’étaient imposés par la force et l’avaient emporté. Il avait fallu des années, mais il avait fini par accepter la parole des autres comme vérité, leur mémoire comme souvenirs, leurs dires comme passé.
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Si les détails lui échappaient, elle se rappelait parfaitement son attitude, son comportement. Déboussolé, c’est le terme qu’elle aurait employé si elle avait dû le décrire en un seul mot. Un garçon déboussolé, perdu dans la grande ville après avoir lâché par inadvertance la main de sa mère. Il ne comprenait ni les événements autour de lui, ni la gravité de sa situation.
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Il en gardait des souvenirs confus. La seule chose qu’il savait avec certitude, c’est qu’il était heureux à cette époque. Avant…
Avant que sa vie tourne au cauchemar.
Mais qui disait riche disait heureux. Cela, il le savait, parce qu’on le lui avait dit. Comme il savait que c’était bien d’être heureux.
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Des souvenirs horribles, mais rien de bien méchant. Rien sur son enfance. Rien sur son corps. Rien. Et rien valait toujours mieux que des atrocités.
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