Miss Seeton entre en scène

D’un autre côté, jeune homme, si jamais vous cherchez du boulot, dites-le-moi. Si les affaires périclitent, on pourra toujours faire de la réclame en vous utilisant comme retriever.

Après tout, nul n’était vraiment parfait. Il y avait tellement de façons de faire ! Le jardinage était peut-être comme beaucoup d’autres professions. Il est bien connu que souvent les chanteurs qui n’ont pas de succès deviennent professeurs de chant, de même pour les écrivains qui enseignent l’art d’écrire et, elle était bien placée pour le savoir, les artistes ratés qui donnent des cours de dessin.

Elle était conformiste dans l’âme, mais un comportement naturel et logique dans une situation inhabituelle pouvait devenir pour les autres le comble de l’excentricité.

On peut dire ce qu’on veut, mais ça change tout quand ils viennent de vos poules. Ça tombe sous le sens. Quand on les achète, ils sont plus ou moins frais, mais quand ce sont les vôtres, il n’y a pas de problème.

Quand on s’attaquait à des trafiquants de drogue, c’est comme si on mettait le pied sur une fourmilière. On marchait sur des petites ouvrières sans importance, mais il semblait impossible d’atteindre le cœur de la fourmilière, de franchir le barrage dressé par les ouvrières. Sans parler de la reine. Ou du roi, en l’occurrence…

De l’avis général, ces allégations n’étaient que des ballons d’essai, mais quoi qu’il en soit, elles valaient bien le plaisir qu’on y prenait, puisqu’on savait, par expérience, qu’avec une petite retouche par ci, un peu de broderie par là, bon nombre de ces allégations auraient atteint le statut de faits réels d’ici le lendemain matin.

Ça ne sert à rien d’avoir de l’intuition, si on n’a pas suffisamment de preuves à l’appui.

Pour transgresser une règle, il faut d’abord bien la connaître.

Les commérages désagréables sont des vilenies qui se répandent comme un gaz toxique.

Tous ces commérages étaient si désagréables. Mais peut-être que si elle faisait allusion devant le commissaire à ce qu’on lui avait dit… mais sans mentionner de noms, bien sûr… Les Français avaient un mot pour ça… Ah oui ! « les on-dit »…