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Critique de brigittelascombe
Rencontre avec Dieu ou face à face avec lui même?
Dominique Casajus,directeur de recherche au CNRS s'est intéressé aux années d'ascèse, passées dans le Sahara(de 1905 à 1916) qu'il souffre de voir privé de présence chrétienne, de Charles de Foucault,moine mort en martyre du Christ en 1916 et béatifié bien plus tard.
L'ermite de Tamanrasset, chassé de Béni Abbes par la mélancolie et la haine de soi, a vécu dans un gourbi du Ahaggar (Hoggar des arabes) au paysage lunaire au moment où la France colonialiste s'étendait de Dunkerque jusqu'à ce massif touareg.
Apôtre de la non-violence,en quête de perfection morale, ce moine déchiré par son propre conflit intérieur et fait pour le silence a vécu là secrètement, obscurément, en prenant pour modèle Jésus de Nazareth.Point de travail manuel,toutefois,mais la correction des Saints Evangiles,l'apprentissage de la langue touareg pour écrire un dictionnaire et l'étude des poésies. Considéré comme un "linguiste mystique",cet historien faisant son travail comme une prière,ce savant menant une vie d'apostolat,mais toutefois naïf et inconscient de la terreur inspirée par les armes,s'est vite vu imposer des responsabilités politiques imprévues, servant de "gazetier" aux militaires pour informer le monde de ce qui se passait au Sahara, sous estimant par là l'injustice du colonialisme.
Ce rôle lui a valu une ambivalence de la part de la population locale.
"Les touaregs ont ils su séparer les soldats et les prêtres?"
Ayant choisi un lieu délaissé, un lieu d'ensevelissement pour son apostolat, Charles de Foucault est allé à l'encontre des idées musulmanes. Certains adeptes ont vu en lui "un abandonné de Dieu" dont la chasteté allait à l'encontre du devoir de procréer, tandis que d'autres l'ont considéré comme un marabout qui a fait le bien autour de lui pour le salut des âmes, un frêre universel estimé, au sourire de lumière, dont ils ont honoré la tombe comme s'il était vivant.
Tour à tour, Frère Marie Albéric,frêre Charles,Frêre Charles de Jésus, ce "saint colonisé par sa mort" à l'âme droite,paisible et laborieuse, s'est enfin supporté et a signé ses écrits:Charles de Foucault.
Un témoignage fort et une fin de martyr à rapprocher de Secret des hommes,secrets des Dieux d'Henri Quinson et de Des hommes et des dieux de Xavier Beauvais et Marie-Julie Maille qui évoquent tous deux le massacre des moines de Thibirinne tués en Algérie en 1936 dont la communauté,"animée par l'Esprit" était fondée sur la foi en l'homme universel.
Dominique Casajus,directeur de recherche au CNRS s'est intéressé aux années d'ascèse, passées dans le Sahara(de 1905 à 1916) qu'il souffre de voir privé de présence chrétienne, de Charles de Foucault,moine mort en martyre du Christ en 1916 et béatifié bien plus tard.
L'ermite de Tamanrasset, chassé de Béni Abbes par la mélancolie et la haine de soi, a vécu dans un gourbi du Ahaggar (Hoggar des arabes) au paysage lunaire au moment où la France colonialiste s'étendait de Dunkerque jusqu'à ce massif touareg.
Apôtre de la non-violence,en quête de perfection morale, ce moine déchiré par son propre conflit intérieur et fait pour le silence a vécu là secrètement, obscurément, en prenant pour modèle Jésus de Nazareth.Point de travail manuel,toutefois,mais la correction des Saints Evangiles,l'apprentissage de la langue touareg pour écrire un dictionnaire et l'étude des poésies. Considéré comme un "linguiste mystique",cet historien faisant son travail comme une prière,ce savant menant une vie d'apostolat,mais toutefois naïf et inconscient de la terreur inspirée par les armes,s'est vite vu imposer des responsabilités politiques imprévues, servant de "gazetier" aux militaires pour informer le monde de ce qui se passait au Sahara, sous estimant par là l'injustice du colonialisme.
Ce rôle lui a valu une ambivalence de la part de la population locale.
"Les touaregs ont ils su séparer les soldats et les prêtres?"
Ayant choisi un lieu délaissé, un lieu d'ensevelissement pour son apostolat, Charles de Foucault est allé à l'encontre des idées musulmanes. Certains adeptes ont vu en lui "un abandonné de Dieu" dont la chasteté allait à l'encontre du devoir de procréer, tandis que d'autres l'ont considéré comme un marabout qui a fait le bien autour de lui pour le salut des âmes, un frêre universel estimé, au sourire de lumière, dont ils ont honoré la tombe comme s'il était vivant.
Tour à tour, Frère Marie Albéric,frêre Charles,Frêre Charles de Jésus, ce "saint colonisé par sa mort" à l'âme droite,paisible et laborieuse, s'est enfin supporté et a signé ses écrits:Charles de Foucault.
Un témoignage fort et une fin de martyr à rapprocher de Secret des hommes,secrets des Dieux d'Henri Quinson et de Des hommes et des dieux de Xavier Beauvais et Marie-Julie Maille qui évoquent tous deux le massacre des moines de Thibirinne tués en Algérie en 1936 dont la communauté,"animée par l'Esprit" était fondée sur la foi en l'homme universel.
