Casanova est le héros de cet Album 2015 de la pléiade. Etonnant écrivain dont on sait en fait assez peu de chose, sinon ce qu'il a lui-même écrit à son sujet. L'iconographie qui lui est directement consacrée est d'ailleurs assez pauvre, compensée par les magnifiques oeuvres vénitiennes du 18ème siècle.
La lecture de l'album, intéressante au demeurant, me laisse assez pensif. On y parle d'un personnage qui se relit de façon flamboyante mais qui me parait au final assez pathétique. Oserais je dire que Casanova me fait vaguement penser à un vieil auteur contemporain, libertin conservateur, dégouttant avant d'être pitoyable? Même autosatisfaction avant d'être mis au ban de la société.
L'album de date de 2015. Sortirait il encore aujourd'hui? Attaché à la liberté de penser et de publier, j'espère que oui, mais il me semble que, de nos jours, le mythe de Casanova n'est plus trop dans le ton…
En ce qui me concerne, je fus ravi d'en savoir un peu plus sur cet auteur, mais je n'aurais pas le courage de lire les trois volumes de la Pléiade consacrés à L'Histoire de ma Vie.
Commenter  J’apprécie         50
Madame de Pompadour lui demande s'il est vraiment de là-bas :
- D'où donc ?
- De Venise
- Venise, Madame, n'est pas là-bas ; elle est là haut.
Le dialogue se déroule dans une salle d'opéra à Fontainebleau. Giacomo Casanova y a suivi l'ambassadeur de Venise. Il se trouve au-dessous de la loge où la maîtresse du Roi suit le spectacle. Il se fait remarquer par des rires puis par des éternuements intempestifs. Tel est Casanova, tel est son sens de la mise en scène. Le dialogue a-t-il réellement eu lieu ? On ne demande qu'à y croire. Un théâtre offre un décor idéal, double spectacle sur la scène et dans la salle. Casanova a besoin e s'approcher du pouvoir, d'attirer l'attention. Plus grand que la moyenne, plus chamarré qu'il ne convient, iil a le verbe haut, la réplique qui frappe. Ses dentelles, ses breloques, ses bagues, forcent l'attention.
Goethe et Diderot, l'invention du Neveu.