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La Sélection (nouvelle) tome 2 sur 5
EAN : 9782221138229
R-jeunes adultes (13/06/2013)
3.87/5   209 notes
Résumé :
Avant que 35 filles ne soient choisies pour s'affronter lors de la Sélection... Avant qu'Aspen ne brise le coeur d'America... Il y avait une autre fille dans la vie du Prince Maxon.

Ne manquez pas cette nouvelle inédite de Kiera Cass, l'auteur de la série bestseller "La Sélection" ! Dans "Le Prince", nouvelle inédite de Kiera Cass, nous découvrons Maxon Schreave à l'aube de la Sélection proprement dite.

Dès qu'il atteint l'âge requis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 209 notes
[Lu en anglais]
Une petite nouvelle qui se lit assez vite. J'aurais pu être plus rapide mais l'anglais et moi... Néanmoins, l'écriture est assez fluide et facilite la compréhension, on va dire que je n'ai pas eu de gros problèmes de compréhension malgré mon niveau qui est loin d'être super.
Je suis assez en désaccord avec le résumé du livre, parce que voilà, on laisse sous-entendre que Maxon aimait une autre fille, sauf que cette fille, on la voit à peine et Maxon ne semble pas ressentir plus qu'une profonde amitié envers elle (et ça se voit bien pendant la lecture !). Mais là n'est pas le point fort de ce petit récit.
En effet, ce que j'ai préféré, c'est de lire cette nouvelle du point de vue de Maxon, et ainsi mieux comprendre ses réactions dans la Sélection (si vous avez lu ma chronique, vous vous rappellerez peut-être que j'ai trouvé assez risible la scène où il rigole un peu exagérément d'America quand elle lui dit qu'elle est là pour manger... Bon, je trouve ça toujours un peu gros, mais avec la pensée de Maxon, ça passe comme une lettre à la poste !).
Bon, en fait je n'ai pas grand chose à dire, le récit prend forme avant la Sélection, on y voit quelques préparatifs et aussi le stress de Maxon, qui, dans le tome 1, semble rester un peu de marbre. Il m'a semblé plus humain en tout cas e je n'ai pu que l'apprécier davantage.
Mon seul regret, c'est la longueur du récit, qui s'arrête un peu après le début de la Sélection (sans doute pour laisser la place au récit d'America). J'aurais bien aimé que ça continue ^^"
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Je suis tombée sous le charme de Maxon, héros de la Sélection. Je n'ai donc pas su résister et j'ai acheté le Prince, la nouvelle de Kiera Cass mettant en scène le jeune héritier d'Illeá.



Maxon a dix-neuf ans et des responsabilités qu'il assume tant bien que mal. Et pour cause, son père n'est autre que le Roi d' Illeá et il est temps pour le prince de se marier mais forcément, quand on est prince, on n'épouse pas n'importe qui ! Sa femme sera choisie lors d'un concours diffusé à la télévision : c'est l'heure de la Sélection !



La nouvelle de Kiera Cass nous offre un tout nouveau point de vue : celui de Maxon. En lisant les premières pages, je m'attendais à ne pas entendre du parler du concours. Il n'en est rien. En effet, le résumé nous parle du premier amour du Prince, autant vous prévenir, ce n'est pas le cas. le Prince, c'est La Sélection vue par Maxon. Attention, je ne dis pas que ce n'est pas intéressant, au contraire ! Ne vous étonnez simplement pas de retrouver America et les autres concurrentes.



Grâce à cette nouvelle, nous en apprenons plus sur Maxon. On réalise à quel point ses responsabilités sont parfois dures à porter. Je me suis souvent moquée de son air un peu guindé. En effet, Kiera Cass retranscrit à merveille le snobisme du Prince. On constate, plus que jamais, qu'il est le fruit de son éducation : un jeune homme froid et arrogant malgré lui, qui cache un petit garçon qui ne veut pas décevoir ses parents. Et si lors de ma lecture, je me suis rendue compte que j'avais bien cerné Maxon, je dois dire que je m'étais totalement trompée sur ses parents. le premier tome de la trilogie de Kiera Cass nous est raconté du point de vue d'America et il n'y avait aucune raison que celle-ci discute avec le Roi. Ici, nous avons tout le loisir de constater que celui-ci peut être distant avec son fils. J'ai par contre eu un gros coup de coeur pour la Reine Amberly : sa tendresse maternelle m'a réchauffé le coeur.



Le Prince est donc une lecture incontournable si vous avez aimé La Sélection. On en apprend plus sur les personnages, sur les préparations de la Sélection et on assiste à la première rencontre entre Maxon et les participantes : autant vous dire qu'on ne voit pas le temps passer.
Et si vous n'avez pas de liseuse, aucune excuse : les smartphones et ordinateurs peuvent très bien faire l'affaire. Personnellement, ma kindle, c'est mon téléphone portable. Nous avons donc, quasi tous, la possibilité de lire des livres électroniques !
Lien : http://alittlematterwhatever..
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Une petite heure de détente dans ce monde de brute (semaine de partiels). Cette nouvelle m'a donné qu'une envie, lire la suite ! vivement mai pour la sortie du tome 3. Entrer dans la tête de Maxon est une bonne expérience, je l'aime beaucoup et je suis contente d'apprendre qu'il ressemble assez à ce que je m'imaginais. Bien sur on ne peut pas demander à l'auteur d'écrire deux fois le même livre selon des point de vu différents (premièrement parce que ça finirais par être répétitif et deuxièmement on critiquerais surement l'aspect commercial de la chose) mais j'aimerais beaucoup découvrir d'autres passages des livres.
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La Sélection – Tome 0.5 : le Prince de Kiera Cass. (Genre : Jeunesse, Science-fiction).

Editions : Robert Laffont
Prix : 1,99€
Année de parution française : 2013
Année de parution originale : 2013
Titre version originale : The Selection, Book 0.5 : The Prince.

.Résumé : Avant que 35 filles ne soient choisies pour s'affronter lors de la Sélection… Avant qu'Aspen ne brise le coeur d'America… il y avait une autre fille dans la vie du Prince Maxon.

.Maxon est un personnage essentiel dans la trilogie « La Sélection ». Il me tardait vraiment de le rencontrer, de savoir ce qu'il pensait et d'être au plus près de ses pensées. Autant vous dire que je n'ai pas été déçu. En six chapitres, Kiera Cass a réussi à me foutre la chair de poule pas moins de trois fois. J'ai passé un excellent moment avec cette nouvelle… Arf les nouvelles sont décidément trop courtes.

.Dès le début on est projeté dans la tête de Maxon, dans ses peurs, dans ses doutes, dans ses appréhensions et dans ses faiblesses. Ce que j'aime avec les nouvelles sur d'autres personnages, c'est qu'on se rend compte qu'ils ne sont pas comme ils voudraient nous le faire croire. Maxon dans le tome 1 pouvait paraitre sur de lui quant au déroulement de la Sélection, mais en fait c'est tout le contraire. On apprend à mieux le connaitre, que ce soit sur lui-même ou sur ses relations avec ses parents. On se rend compte que Kiera Cass a parfaitement travaillé son personnage masculin et l'a travaillé de telle façon qu'on pourrait facilement se mettre à sa place dans les choix qu'il entreprend. Maxon a un coeur, Maxon est timide, Maxon est sensible… ses trois caractéristiques font que je m'attache d'autant plus à lui, parce qu'on se ressemble.

.On découvre aussi d'autres personnages comme les parents de Maxon. Son père ne m'a pas plu du tout, pour lui, seule la couronne compte au détriment de tout. C'est un père froid, en retenu avec son fils, ce qui est totalement l'opposé de la reine. Elle a avec Maxon une véritable relation mère-fils qui m'a touché. Encore une fois cette relation m'a rappelé la mienne avec ma maman, cela m'a d'autant plus permis de me rapprocher d'eux. On découvre aussi Daphne… mais je n'en dirais pas plus !

.Revivre les scènes avec America du point de vue de Maxon, c'est carrément superbe ! J'ai eu des frissons plus d'une fois. Kiera Cass sait faire ressentir à son lectorat ce que ressentent ses personnages. J'ai totalement ressenti ce que Maxon éprouvait lorsqu'il se rend compte de ses sentiments pour America. Certaines phrases sont superbement bien tournées et cela rend Maxon touchant. Même si il a un coeur, on se rend compte aussi que c'est un vrai combattant et quoi qu'il arrive, il se battra pour conquérir le coeur de sa belle.

.Je vous recommande vraiment cette nouvelle sur Maxon, qui nous enlèvera tous les doutes qu'on avait pu avoir sur sa sincérité envers America. le Prince Maxon est quelqu'une de droit, d'honnête, de touchant et de sincère. La plume de Kiera Cass permet de renforcer notre lien avec ce personnage qui jouera une place centrale et décisive dans la vie de notre petite America. Et puis TEAM MAXON quoi !!
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La nouvelle reprend une petite partie des évènements du premier tome de la saga. On suit Maxon un peu avant le début de la Sélection et l'arrivée des candidates.

J'ai aimé suivre les réactions de Maxon concernant la Sélection et le processus de tri des candidates pour arriver au classement des 35 sélectionnées. Maxon n'est pas un personnage que j'affectionne beaucoup mais cette nouvelle a remonté mon estime de lui. Je l'ai trouvé touchant, il est dérouté par tout cela, ne sait pas comment réagir ou se comporter. Un enfant qui se retrouve à gérer trop de responsabilités d'un coup et qui ne connait rien à l'amour. Cela m'a donné une meilleure image de lui !

On découvre également sous un autre jour la Reine et le Roi. Je trouvais la Reine trop effacée et discrète, manipulée par son mari mais les choses ne sont pas aussi simples. le Roi est toujours aussi exécrable mais le voir évoluer auprès de son fils est intéressant.

Je conseille fortement cette nouvelle, particulièrement aux personnes qui souhaite découvrir la famille royale sous un autre jour. Suivre une vision différente de celle d'America est vraiment bénéfique !
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je fais les cent pas, tentant d’évacuer la nervosité qui me paralyse. À l’époque où la Sélection n’était qu’un point à l’horizon – une perspective lointaine –, cela m’électrisait. Mais aujourd’hui ? Aujourd’hui, je ne sais plus. Je ne sais plus où j’en suis. Le recensement a été effectué, les données sont épluchées par nos meilleurs analystes. Le personnel a été assigné à ses nouvelles tâches, les couturières travaillent sans relâche, les chambres attendent leurs nouvelles occupantes. Le palais est en ébullition. Pour les prétendantes, la Sélection a démarré une fois rempli le formulaire de candidature – et nous allons recevoir des dizaines de milliers de formulaires. Pour moi, elle commence dès ce soir. Car ce soir, je fête mes dix-neuf ans. Et, à dix-neuf ans, j’entre dans le club des célibataires hautement convoités. Je rajuste ma cravate dans le miroir. Ce soir, des millions d’yeux vont être posés sur moi, et je dois me montrer digne de mon rang. Convaincu par l’image que me renvoie la glace, je quitte ma chambre et gagne le bureau de mon père, saluant de la tête conseillers et gardes lorsque je les croise dans le couloir. Difficile d’imaginer que, dans moins de quinze jours, cet endroit sera envahi par des hordes de jeunes filles surexcitées. Je frappe à la porte avec énergie, comme me l’a ordonné Père. Tout lui sert de prétexte pour me faire la leçon. Frappe à la porte avec fermeté, Maxon. Arrête de tourner comme un hamster en cage, Maxon. Sois plus rapide, plus malin, plus habile, Maxon. — Entrez. J’ouvre la porte, et mon père détache un instant son regard de la glace pour me toiser. — Ah, te voilà enfin. Ta mère ne va pas tarder. Prêt ? — Prêt.

Que répondre d’autre ? Père s’approche de moi et dépose un petit paquet sur son bureau. — Joyeux anniversaire. Ôtant le papier argenté, je découvre un écrin de couleur noire. À l’intérieur, des boutons de manchette. Père doit être trop absorbé par sa fonction pour se souvenir qu’il m’a offert des boutons de manchette à Noël. Peut-être est-ce un rite de passage ? Moi aussi, peut-être, un jour, j’offrirai le même cadeau deux fois de suite à mon propre fils. Pour cela, il faut d’abord que je prenne femme. Ma femme. Je fais rouler ces mots sur ma langue sans oser les prononcer à voix haute. Ils ne font pas encore partie de mon vocabulaire. — Merci, Père. Je vais les mettre tout de suite. — Il faut que tu sois irréprochable, ce soir. La Sélection va occuper tous les esprits. — Le mien aussi, dis-je avec un sourire contraint tout en fixant les boutons de manchette. J’hésite un instant à lui confier mes doutes, mes interrogations. Père a traversé la même épreuve, après tout, en son temps. Lui aussi a dû douter, se poser des questions. — Ne pars pas défaitiste, Maxon. C’est censé être une expérience exaltante. — J’en ai pleinement conscience, Père. Ce qui me frappe, c’est la rapidité avec laquelle tout cela me tombe dessus. — De quelle rapidité parles-tu ? ricane mon père. Voilà des années que j’œuvre en sous-main pour que tout se déroule sans accroc. — En sous-main ? Que voulez-vous dire ? C’est à cet instant que la porte s’ouvre pour laisser entrer ma mère. Père lui présente un visage rayonnant. — Amberly, vous êtes resplendissante. Mère lui offre l’un de ces sourires dont elle a le secret, entre fierté et modestie, puis elle l’enlace. — Pas au point de vous aveugler, j’espère. Je ne suis pas la tête d’affiche ce soir. Elle se détache de Père et me serre contre elle. — Bon anniversaire, cher enfant. — Merci, Mère. — Pour ce qui est de ton cadeau, il va falloir être patient. Tout le monde est prêt ? — Il semblerait, oui. Père lui présente son bras, elle l’accepte. Je leur emboîte le pas, marchant dans leur ombre. Comme d’habitude. — L’attente est encore longue, Votre Majesté ? demande un journaliste.

Sous les lumières des projecteurs, je sue à grosses gouttes. — Le tirage au sort est effectué ce vendredi, les Sélectionnées arriveront au palais le vendredi suivant. — Nerveux, Votre Altesse ? s’enquiert une voix que je ne reconnais pas. — À l’idée d’épouser une jeune fille qui m’est totalement étrangère ? Vous me connaissez mal. J’adresse un clin d’œil au vide et entends s’esclaffer des personnes que je n’arrive pas à distinguer. — Cela ne vous angoisse pas du tout ? — Pas le moins du monde. — Nous savons que vous ferez le bon choix, Majesté. Le flash d’un appareil photo m’aveugle. — Par ici, Majesté ! Par ici ! — Ne parlez pas trop vite. Une jeune femme qui accepterait de partager sa vie avec moi ne saurait être tout à fait saine d’esprit. Nouveaux éclats de rire. Le moment me paraît idéal pour tirer ma révérence. Je préfère conclure mes conférences de presse sur une note d’humour. — Pardonnez-moi, messieurs les journalistes, des proches sont venus nous rendre visite et je ne voudrais pas leur paraître impoli. Tournant le dos aux caméras et aux micros, je prends une profonde inspiration. Voici le début d’une soirée qui promet d’être catastrophique. Je parcours la Salle d’Apparat d’un regard circulaire, admirant les tables du banquet recouvertes de nappes bleu nuit, les lustres qui brillent de mille feux… Aucun moyen de m’échapper. Les invités d’un côté, de l’autre des journalistes en embuscade. Ce n’est pas ce soir que je vais pouvoir jouir d’un minimum de tranquillité. Même si cette fête est donnée en mon honneur, personne ne m’a consulté. À peine ai-je réussi à me dégager des griffes des journalistes que le bras de mon père s’abat sur mes épaules. Je me raidis. — Souris, m’ordonne-t-il en marmonnant, et j’affiche mon plus beau sourire tandis qu’il salue des invités éminents. Mon regard croise celui de Daphne, qui a traversé l’océan en compagnie de son père, le roi de France. Le hasard a voulu que mon anniversaire coïncide avec la signature d’un traité commercial entre nos deux pays. Nos chemins se sont croisés régulièrement ces dernières années, et c’est sans aucun doute la seule personne, en dehors des membres de ma famille, que je considère comme proche. Cela me fait immensément plaisir de voir un visage familier. Je la salue d’un geste, elle lève sa coupe de champagne. — Mets tes sarcasmes en sourdine quand tu réponds aux journalistes, ajoute Père entre ses dents. Tu es prince. Comporte-toi en prince. Sa main me broie littéralement l’épaule. — Désolé, Père. C’est une fête, et je me suis dit… — Réfléchis avant de parler. Et j’espère qu’avant l’enregistrement du Bulletin, tu recrouveras ton sérieux. — Ne vous inquiétez pas, Père. Je me suis oublié un instant. Ça n’arrivera plus. Il me lâche l’épaule et porte sa coupe à ses lèvres. — Cela t’arrive un peu trop fréquemment. Je jette un regard agacé à Daphne et lève les yeux au plafond, ce qui la fait rire, car elle connaît par cœur ce que j’éprouve en ce moment même. Père suit mon regard. — Toujours aussi charmante, cette Daphne, lance-t-il. Dommage qu’elle n’ait pas le droit de participer au tirage au sort. — Charmante, c’est le mot. Mais elle m’a toujours laissé indifférent. — Tant mieux. Tu aurais fait preuve d’une stupidité sans nom, comme à ton habitude. Je fais mine d’ignorer sa critique. — De plus, il me tarde de rencontrer les Sélectionnées. — Il est grand temps que tu prennes des décisions, Maxon. Sans commettre d’erreurs. Tu dois me trouver un peu trop sévère, mais il convient que tu saisisses l’importance de ta position. Je réprime un soupir. J’ai bien essayé de faire des choix, Père. C’est juste que vous ne me faites pas confiance. — Vous vous faites trop de souci, Père. Je prends la Sélection très au sérieux. — Cela implique plus que de trouver une épouse avec laquelle tu as des affinités. Beaucoup plus. Toi et Daphne, par exemple. Vous êtes très amis, mais ce serait un formidable gâchis. À nouveau, je me compose un masque. Rendu mal à l’aise par la tournure que prend la conversation, je fourre mes mains dans mes poches. — Je vais saluer les invités. D’un geste, Père me congédie, concentré sur son verre, et je lui fausse compagnie. J’ai beau réfléchir, je ne comprends pas où il veut en venir. Il n’a rien à gagner à manquer de respect à Daphne, comme il l’a fait, alors qu’elle ne participe pas à la Sélection. La fête bat son plein. Certains invités me confient qu’Illéa attend l’arrivée d’une nouvelle princesse avec impatience… Leur énergie déferle sur moi à la façon d’un raz-de-marée qui menace de m’engloutir. Je distribue les poignées de main et j’accepte des cadeaux superflus, je pose quelques questions, en toute discrétion, à un photographe qui utilise un objectif qui m’intrigue et je donne l’accolade à des cousins, des amis, de parfaits étrangers. Enfin, me voici seul un instant. Mon regard trouve à nouveau Daphne, qui entreprend de se frayer un chemin parmi les convives pour me rejoindre. J’aurais aimé bavarder quelques instants avec elle, mais cela va devoir attendre. — Tu t’amuses bien ? me demande ma mère en se plantant devant moi. Elle défroisse les pans de ma veste avec un doux sourire. — Est-ce que je donne l’impression de m’amuser ? — Oui. — C’est tout ce qui compte. — Viens avec moi une petite seconde. Je lui offre mon bras, qu’elle accepte volontiers, et nous quittons la salle sous le crépitement des flashs. — Peut-on prévoir quelque chose de plus modeste l’année prochaine, Mère ? — Ne te fais pas trop d’illusions. À ce moment-là, tu seras certainement marié. Ton épouse réclamera sûrement une fête fastueuse pour votre première année de vie commune. — Rien ne dit qu’elle ne préférera pas quelque chose de plus modeste. — Permets-moi de te contredire, mon cœur, mais une jeune femme qui se porte candidate à la Sélection cherche à échapper à la modestie de son quotidien. — C’est ce qui t’a poussée à y participer, toi aussi ? Elle se tourne vers moi, les traits animés d’une expression bienveillante. — J’étais subjuguée par le visage que je voyais à la télévision. Je rêvais de ton père de la même façon que des milliers de jeunes filles rêvent de toi. Je me transporte dans le passé. Ma mère n’es
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-Je suis certain que tout va bien se passer, Daphné.

Sans préavis, des larmes se mettent à rouler sur ses joues. Jetant des coups d’œil affolés autour de moi, je tente de retrouver une solution. Ma gêne monte encore d'un cran.

-Dis-moi que tu ne vas pas accepter cette mascarade, Maxon. Tu vaux mieux que ça.

-Quelle mascarade?

-La Sélection ! N'épouse pas une étrangère. Et ne me force pas à épouser un étranger, moi non plus.

-J'y suis forcé. C'est ainsi que la monarchie fonctionne à Illéa. Les princes épousent des roturières.

Daphné se précipite vers moi et me saisit les mains.

-Mais je t'aime. Depuis toujours. Essaie au moins de demander à ton père si je suis une option envisageable.

Elle m'aime ? Depuis toujours ?

-Daphné, comment... Je ne sais pas quoi dire.

-Promets-moi de poser la question à ton père. Repousse la Sélection, le temps de voir s'il est possible d'envisager un avenir commun. Ou laisse-moi participer au tirage au sort. Je vais renoncer à la couronne de France.

-Arrête de pleurer, je t'en conjure.

-Je ne peux pas ! Je vais te perdre pour toujours.

Plongeant son visage entre ses mains, elle éclate silencieusement en sanglots.

De peur d'empirer les choses, je reste pétrifié. Au bout de quelques secondes elle lève la tête, le regard vide.

-Tu es la seule personne qui me connaisse vraiment. Et la seule que je connaisse.

Connaitre, ce n'est pas aimer.

-Faux, Maxon. Nous avons un passé en commun, un passé qui risque d’être sacrifié. Sur l'autel de la tradition. Maxon, je t'en conjure, demande à ton père. Je n'aurai pas de regrets.

-Il refusera, c'est certain, dis-je avec conviction. Ne te leurre pas, Daphné. Cette relation n'ira pas plus loin que l'amitié.[...]

Dodelinant de la tête ,elle fond de nouveau en larme, va s'asseoir au bord d'un canapé et tente de reprendre ses esprits.[...]

Elle se lève alors et s'approche de moi:

-Mais pas pour les mêmes raisons que moi, tu m'aimes. Tu m'aimes répète t-elle plus fermement. Tu m'aimes vraiment.[...]

-Cela ne veut pas dire que tu as un cœur de pierre. Tune sais pas exprimer tes sentiments, c'est tout. Ton père est aussi froid qu'un iceberg,ta mère s'enferme dans son petit monde. Comment saurais tu donner libre cours à ton amour quand personne dans ton entourage ne te montre l'exemple. Mais tu m'aimes autant que je t'aimes. C'est flagrant.

Lentement je fais non de la tête. Rien ne m'a préparé à la suite.

-Embrasse moi, m'ordonne Daphné.

-Pardon?

-Embrasse moi. Si tu peux soutenir encore que tu ne m'aimes pas après un baiser, je ne t'importunerai plus.

-Non, je suis désolé. Hors de question.

Je ne sais pas combien de garçon Daphné a déjà embrassés; ce que je sais, c'est qu'elle a une certaine expérience dans le domaine. Elle m'en a parlé il y a quelques étés, alors que je lui rendais visite en France. Je n'ai, en cet instant, pas du tout envie de passer pour un imbécile à ces yeux.

Puis sa tristesse se métamorphose en colère. S'écartant d'un pas, elle part d'un rire sans joie.

-C'est ta réponse? Tu préfère me laisser partir?

Je hausse les épaules.

-Tu es un imbécile Maxon Schreave. Tes parents t'ont complètement endoctriné. On pourrait te présenter des dizaines de filles sur un plateau, cela ne servirait à rien.Tu es bien trop stupide pour voir l'amour, même s'il surgit sous ton nez.

Elle essuie ses larmes et défroisse sa robe avant d'asséner:

-J’espère que c'est la dernière fois que je croise ta route.

Elle tourne les talons et une peur inexprimable me saisit. Je l'attrape par le bras. Ne plus la revoir,ce serrait un coup terrible.

-Daphné, excuse moi.

-Garde ta pitié pour toi. Tu en auras besoin. Tu vas finir par trouver chaussure à ton pied, parce qu'il le faut,mais dit-toi que tu as déjà renoncé à l'amour.

Elle se dégage de ma poigne et me laisse seul.

BON ANNIVERSAIRE MAXON.
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Je compare mentalement America aux autres Sélectionnées. Elle est charmante, quoique brut de décoffrage. Elle n'a pas conscience de sa beauté, une beauté qui sort des schémas classiques, ni de l'impact qu'elle peut avoir sur les gens. Elle n'a pas vraiment l'allure d'une princesse, même si sa fierté a quelque chose de royal. Sans oublier que je n'éveille rien en elle, ni désir ni sentiment. Et pourtant, je n'arrive pas à me défaire de l'envie de gagner son cœur.
Ce que m'offre la Sélection, c'est la possibilité de me lancer à la conquête d'America.
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Sans changer d’attitude, je me penche vers mon père et je lui chuchote à l’oreille :

— Je ne me sens pas très bien.

— Respire, marmonne-t-il. Tu aurais dû regarder hier, je le savais.

— Mlle Fiona Castley de Paloma, grade Trois.

— Très jolie, me dit Mère, qui m’encourage d’un sourire.

— Mlle America Singer de Caroline, grade Cinq.

Une Cinq, sûrement l’une des figurantes choisies par mon père. Trop concentré sur mon sourire, je ne vois même pas la photo qui s’affiche à l’écran.

— Mlle Mia Blue d’Ottaro, grade Trois… Mlle Celeste Newsome de Clermont, grade Deux.

Je hausse les sourcils. Si c’est une Deux, je dois prendre l’air impressionné.

— Clarissa Kelley de Belcourt, grade Deux.

Tandis que la liste se dévide, et même si j’ai la sensation d’assister à un enterrement, je souris si largement que j’en ai mal aux joues. L’enterrement de ma vie d’avant.

— Et voilà ! s’exclame Gavril. Ce sont là nos belles Sélectionnées. La semaine qui vient sera consacrée aux préparatifs avant leur départ pour le palais, et nous attendons leur arrivée avec impatience. Rendez-vous vendredi prochain à l’occasion d’une édition spéciale consacrée exclusivement à ces merveilleuses jeunes femmes. Prince Maxon, félicitations. Elles sont proprement stupéfiantes.

— Je suis stupéfait, d’ailleurs.

— Ne vous inquiétez pas. Vendredi prochain, quand elles arriveront, ces jeunes femmes vont vous dénouer la langue. Quant à vous, chers téléspectateurs, ne ratez aucun de nos scoops, aucune de nos informations exclusives sur la Chaîne d’Accès Public. Bonne soirée, Illéa !

L’hymne est diffusé une dernière fois, les projecteurs s’éteignent et j’ose enfin me détendre.
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— America, ma chère, j’espère que vous trouverez dans cette cage une cause qui vous donnera envie d’en découdre. Après cet échange, j’ai hâte de vous voir passer à l’action.

Je me mets debout, m’agenouille à ses côtés et lui prends la main. Elle n’ose pas croiser mon regard, et je peux enfin l’admirer tout mon soûl. À cet instant précis, les nuages s’écartent, un rayon de lune frappe son visage et je suis ébloui. Elle ne se contente pas d’avoir du caractère, elle est aussi d’une beauté à couper le souffle. Des yeux bleu glacier, une chevelure de flammes… Une sensation étrange me prend d’assaut, qui m’évoque un feu de cheminée ou la douceur d’un soleil d’après-midi. Elle s’attarde dans ma poitrine, se confond avec les battements de mon coeur.

En mon for intérieur, je me sermonne. Il faut être un imbécile pour s’enticher de la première fille venue. Le coup de foudre, ça n’existe pas. Et pourtant, elle pourrait se révéler la candidate la plus valable de toutes. America est une jeune femme que je dois conquérir, et cette conquête peut prendre du temps. Autant commencer tout de suite.
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Videos de Kiera Cass (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kiera Cass
Extrait de "La Sélection 3 - L'Élue" de Kiera Cass lu par Claire Tefnin. Editions Audiolib. Parution le 10 octobre 2018.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/la-selection-3-lelue-9782367624549
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