Un très bon livre qui nous parle de Bourvil intime et public.
Personnellement, j'ai appris pas mal de choses et ce grand acteur m'est encore plus sympathique.
J'ignorais que son père est mort alors que le petit André n'avait alors qu ' un an et il a toujours été étonné d'avoir ce succès.
Il était intelligent et aurait pu être instituteur, mais le pensionnat a été trop difficile pour lui.
Il a gravi les échelons les uns après les autres pour arriver au sommet; mais la maladie a eu raison de lui et finalement, son plus grand rôle a été dans un film sorti à titre postum.
Bourvil était un admirateur de Fernandel et il n'ont tourné qu'un film ensemble.
Avec de Funès, les choses se passaient bien, même si au moment du tournage du Corniaud, de Funès a demandé à avoir plus de scènes, car Bourvil avait pris le dessus et ce dernier était étonné d'ailleurs.
Un livre pour les fans de Bourvil, pour le découvrir encore plus.
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André est un opiniâtre et un perfectionniste. Il fait des gammes, tente des choses. Il aime jouer tout simplement. Comme pour l’encourager dans cette voie, son instituteur, monsieur Lemonnier, l’autorise à venir chez lui écouter la TSF encore rare dans cette France rurale du début des années 1930.
Le petit André se rend chez son maître, s’installe, sans doute un peu gêné de ce favoritisme, avec un léger sourire et écoute religieusement toutes les musiques qui se déversent de l’appareil. Il découvre Maurice Chevalier et bien d’autres.
L’homme a, toute sa vie, mené une existence saine, sans excès. Peu d’alcool, pas de tabac, si ce n’est un petit cigare de temps à autre, une nourriture toujours équilibrée, bref, il a toujours tout fait pour préserver sa santé.
Cette terrible nouvelle ne décourage pas Bourvil qui a décidé de se battre. Il tournera coûte que coûte. Et peu importe la fatigue et la douleur. De temps en temps, il est obligé de s’arrêter, de s’asseoir en s’excusant. Il a « un peu mal au dos ». En réalité, on peut supposer que la souffrance est atroce.
Les petits ruisseaux de la rumeur finissent par se rejoindre et former un fleuve qu’aucun barrage ne peut arrêter. Bientôt, tout le monde est au courant.
C’est un drame pour Bourvil, lui qui a tenté de garder son secret, lui qui a tâché de tenir tête au crabe qui le dévore, le défiant, seul à seul. À présent, il n’est plus seul face au mal. Mais, si certains vont l’épauler, d’autres vont l’enfoncer. Le monde du cinéma est une véritable jungle où l’argent est roi, bien plus que l’artiste.
Il aime la vie, il ne peut pas la laisser échapper comme ça. Pas maintenant. Trop de choses l’attendent, trop de projets, et puis, il y a sa famille, ses enfants. Il veut voir ses garçons entrer dans l’âge adulte, il veut pouvoir continuer à éprouver cette fierté qui l’anime lorsqu’il regarde Philippe et Dominique. Il refuse l’évidence et la fatalité.
L’alliance Bourvil/Bebel est assez inattendue. Le sémillant acteur, coqueluche de la nouvelle vague (Pierrot le fou, À bout de souffle), est devenu un jeune premier très apprécié. Le tandem pourrait se rapprocher un peu de celui que Bourvil incarnait avec Georges Guétary, dans le sens de l’amitié d’un beau jeune homme et d’un type ordinaire.