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Alice étouffe. Cette adolescente a peur de rater sa vie face à une soeur fantaisiste et à l'absence de sa mère partie quand elle avait neuf ans. En se rendant à une exposition de l'artiste Louise Bourgois sur Eugénie Grandet, Alice en proie à une crise de panique réalise qu'il est temps pour elle d'affronter ses démons.

Dès les premières pages, j'ai su que cette histoire allait me toucher. Forcément même si ça n'a pas été immédiat. Alice se définit elle-même comme une digue, un rempart contre les émotions excessives de sa soeur. Bien qu'adolescente, elle a l'impression de vivre dans l'ombre de sa soeur aînée Anne-Louise et de devoir veiller sur elle. Anne-Louise partage la passion et la vie de Max qui met en scène la Cerisaie de Tchekhov. Même si elle n'a pas terminé le livre De Balzac, Alice a une peur viscérale de rater sa vie. de se dessécher comme Eugénie Grandet. Sans compter le poids de l'absence de la mère et la certitude de passer à côté de sa propre vie même si cette dernière est devant elle. Au lieu de fuir ou de s'enfermer sur elle-même, Alice va avoir le courage de relever la tête.

Même si ce livre n'est pas parfait, il mérite qu'on s'y attarde. Bonus : l'art y trouve sa place aisément et naturellement. L'écriture de Shaïne Cassim est belle et sensible, un roman ado très loin de la guimauve !
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Ce livre estampillé « roman jeunesse » n'est pas particulièrement facile à comprendre. le parallèle que fait Alice, 17 ans, entre la vie et la personnalité d'Eugénie, la sienne et celle de sa grand-mère n'est pas aussi simple et anodin qu'il n'y parait. On y découvre aussi une seconde oeuvre clé de la littérature « La Cerisaie » de Tchékhov. le proposer à des lecteurs de 12 ans me semble un peu précoce.

Le récit se découpe en trois parties : la première où Alice découvre le roman De Balzac, avant de se rendre à l'exposition de Louise Bourgeois qui lui rend hommage : la deuxième où elle nous parle de sa tyrannique grand-mère et découvre sans s'y attendre, qu'elle n'est pas tout à fait celle qu'elle a cru ; la troisième, enfin, qui nous parle de « La Cerisaie » mise en scène par Max, l'ami de sa soeur.

Le début m'a un peu surprise tant les personnages sont bizarres, farfelus ou obsessionnels et parfois difficiles à suivre. Mais très vite, on s'attache à eux et on souhaite les découvrir vraiment.
Pourquoi Alice est-elle si angoissée dans cette exposition, devant les oeuvres de Louise Bourgeois ? Pourquoi son attitude frôle-t-elle l'hystérie ?
En fait, elle a peur. Peur de perdre ses repères ; peur de perdre ceux qu'elle aime ; peur d'être abandonné ou de vivre dans la solitude… et le départ précipité de sa mère, lorsqu'elle était enfant, renforce davantage ces sentiments.

Son départ chez sa grand-mère pour les fêtes est censé lui changer les idées (bien que ce ne soit pas une partie de plaisir) mais elle va là aussi, continuer à s'interroger sur sa vie et le monde qui l'entoure.
Ensuite, cela devient un peu brouillon à mon sens. le personnage d'Alice passe au second plan et la grand-mère devient le centre d'intérêt.

Arrive la 3e partie et on ne parle plus ni de la grand-mère ni même d'Alice bien qu'elle reste narratrice. On partage les inquiétudes de Max, metteur en scène et ami d'Anne-Louise la veille de la dernière représentation de la pièce « La Cerisaie ».

Bien qu'agréable à lire et de qualité stylistiquement, j'ai trouvé ce récit poétique un peu décousu. Chaque situation aurait pu être exploitée davantage et faire l'objet d'une histoire à part entière. Au lieu de ça, nous avons trois parties qui se juxtaposent sans vraiment avoir de lien entre elles, si ce n'est évoquer le temps qui passe inexorablement et révéler peu à peu Alice à elle-même. Mais même là, on reste sur sa faim.
J'ai bien aimé mais il m'a manqué quelque chose que je ne peux définir, tout au long de l'histoire.
Il donne cependant envie de lire ou relire « Eugénie Grandet » et « La Cerisaie » et ce n'est déjà pas si mal.

Malgache d'origine indienne, Shaïne Cassim vit et publie en France depuis 7 ans. Elle a signé d'autres romans, jeunesse et adultes.
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Il y a de tout dans ce livre. Deux soeurs, Anne-Louise et Alice et c'est la petite qui parle de son aînée et qui découvre qu'elle doit s'affranchir de cette ombre tutélaire. Mais c'est un vide qui se profile. de se voir propulsée à son compte, Alice a tout à coup peur de rater sa vie, prise de vertige devant celle d'Eugénie Grandet, une vie de roman qu'elle n'a pas pu terminer par crainte de découvrir comment la sienne allait finir. Alice, heureusement, croise Alphonse, fleuriste en dehors des heures de lycée. Au hasard, elle agrippe sa main, plus ou moins maladroitement, mais plus ou moins définitivement aussi.

Entre en scène une mamie revêche et inconnue, enterrée dans cette Creuse froide où la famille ne se rend qu'à reculons. Pourquoi aller voir quelqu'un qui ne m'aime pas ? se demande tout haut Alice. Son aînée la fait taire une dernière fois. A pied d'oeuvre, Alice, plutôt que de rester à geler dans la vieille maison, s'entête à vouloir percer le mystère de cette vieille dame indigne, à forcer l'amour qui lui est dû, pense-t-elle. Quelque chose comme une récompense est au bout de son obstination, qui ressemble à la vérité. S'enchaîne alors une seconde histoire qui ne convoque plus Balzac mais Tchekhov. Max est l'ami metteur en scène d'Anne-Louise. Pour l'heure il vit dans la Cerisaie et rien ne peut l'en sortir. Sa pièce emmène tout ce petit monde au bout du monde, Dunkerque, un port où s'annonce un naufrage. Il faut faire face et comme dans la vie, quand le décor prévu part en fumée, en repenser un autre pour jouer malgré tout.

Alice a un don pour repérer des bribes d'objets qui traînent par terre. Avec eux, elle se fabrique des fétiches en forme de souvenirs immédiats, un passé composé comme un bouquet frais, qu'elle peut opposer à ses détresses présentes. Finalement, tout est léger. On suit avec plaisir cette jeune fille vibrionnante qui tombe amoureuse sans s'en rendre compte et distribue autour d'elle un bonheur aussi certain qu'aléatoire, celui de la vie où « le sublime côtoie l'insignifiant ». Grâce à Shaïne Cassim, le lecteur découvre que les deux lui sont nécessaires et peuvent naître de trois fois rien : juste un peu d'attention à ce qui est.

Lien : http://littejeune.blogspot.c..
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L'héroïne est une lycéenne, Alice, qui entretient une grande complicité avec sa grande soeur Anne-Louise, costumière de théâtre, jeune femme extravagante et affectueuse. Elles ont été élevées seules par leur père, médecin, depuis que leur mère les a abandonnées... d'où sans doute leur rapprochement. le récit tourne autour de plusieurs points. Il débute par la visite d'une exposition de Louise Bourgeois au cours de laquelle Alice prend conscience qu'elle ne veut pas finir sa vie aussi tristement qu'Eugénie Grandet. C'est là qu'Alice y fait la connaissance d'Alphonse, jeune lycéen-fleuriste pragmatique dont elle va tomber amoureuse. Il y a aussi la pièce de théâtre pour laquelle travaille Anne-Louise et Max son fiancé de metteur en scène d'origine russe : « La Cerisaie » et enfin l'histoire de sa grand-mère des deux soeurs, la propre mère de celle qui les a abandonnées, qu'elles ne voient qu'une fois l'an pas obligation mais dont elles vont soudainement se rapprocher. L'ensemble est très fort comme toujours, à fleur de peau, et très beau mais je ne le conseillerais pas avant 15 ans pour en comprendre tous les enjeux même si un bon lecteur de 13 ans peut sans doute le lire. Les questions existentielles qui traversent le texte sont vraiment traitées avec intelligence et brio.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Accrochée par la quatrième de couverture, par le parallèle mis en place entre la vie d'Alice, adolescente actuelle et Eugénie Grandet, héroine tragique, j'avais trouvé l'idée originale.
On rencontre donc Alice et sa soeur Anne-Louise qui se rendent à une exposition consacrée à l'oeuvre de Louise Bourgeois et à ses travaux sur l'héroine De Balzac. Cette rencontre avec l'oeuvre et l'histoire d'Eugénie va déclencher chez Alice un véritable choc...Elle ne veut pas finir comme elle, elle a peur de faner sans avoir vécu. S'en suivent une série de remise en question sur le rôle que s'attribue Alice par rapport à sa grande soeur, une rencontre romanesque autour d'un bouquet, une évolution du regard qu'elle porte sur sa grand mère et les péripéties autour de la mise en scène de la cerisaie par le compagnon d'Anne-Louise. le personnage d'Alice sort de sa coquille et s'ouvre aux autres comme s'il sortait d'une longue hibernation...
Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire ni aux personnages qui m'ont paru superficiels et vivre dans un univers bohème, loin des réalités et très auto-centrés. Je me suis ennuyée malgré les pointes d'humour et la qualité du style.Je suis passée complètement à côté de ce roman...
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Un coup de coeur en littérature jeunesse, un roman léger, drôle mais qui questionne sur l'adolescence, l'émancipation, l'envie d'exister en tant que personne, de grandir et d'avancer.
Tout commence quand Alice rejoint sa soeur pour aller voir une expo de Louise Bourgeois : Moi, Eugénie Grandet. Comme d'habitude sa soeur un peu tête en l'air est en retard. Pendant la visite Alice est prise d'un vertige et sort prendre l'air. Elle va rencontrer un jeune homme qui livre des fleurs pour Eugénie Grandet.
C'est l'histoire d'une ado qui n'a pas pu lire Eugénie Grandet, qui ne veut pas être comme elle, qui souhaite s'émanciper de sa soeur Anne Louise, voler de ses propres ailes, qui se questionne pour prendre des décisions et ne pas rater sa vie. C'est l'histoire d'une ado qui grandi et qui va sur le chemin de l'âge adulte.
On s'attache à Alice et son amoureux fleuriste à sa soeur costumière et son fiancée qui ne vit que pour sa pièce « la ceriseraie » qu'il met en scène. On s'attache même à cette grand mère « sans amour » dont Alice apprends qu'elle est malade lors d'une visite que les soeurs font chaque années. Elle n'est pas attachée à sa grand mère et pourtant elle va l'accompagner.
C'est une histoire drôle et émouvante où Alice dix sept ans prend le chemin de l'âge adulte mais continue de rêver, est amoureuse.
En lisant ce roman on relirait bien volontiers Eugénie Grandet mais Alice ne sera pas comme elle !!!
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Cette histoire parle d'Alice Pratt une jeune femme qui n 'espère pas avoir la même vie que Eugénie Grandet.Dans la première histoire Alice va enquêter pour savoir qui envoie des fleurs à un personnage d'un livre qui est Eugénie.Dans la deuxième histoire Alice et Anne-Louise vont chez leur grand-mère Anabelle mais cette dernière dissimule une maladie.Dans la troisième histoire Max un ami de Anne-Louise prépare une pièce de théâtre qui s'appelle la "Cerisaie" mais cela va tourner au drame....

Ce livre est divisé en 3 histoires avec les mêmes personnages.
Tout d'abord ce livre m'a paru bizarre car on ne comprenait pas l'intérêt de l'histoire: il n'y a pas de suspense, comme dans les livres que j'ai l'habitude de lire. puis au fil des pages on commençait à comprendre le sens de l'histoire surtout avec la grand-mère qui a son caractère bien particulier.On commence à découvrir plus en détails la famille d'Alice et sa vie.

Florian
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Alice est une adolescente qui ne sait pas trop dans quel état psychologique elle se trouve du haut de ses 16 ans. Un jour sa sœur Anna-Louïse, l’emmène dans une exposition sur Eugenie Grandet. A ce moment là, Alice est sûr d'une chose: Elle ne veut pas avoir la même vis que cette Eugenie Grandet. Elle n'arrive pas à le supporter et tombe des les pommes. Elle rencontre Alphonse, Plus tard, Anne-Louïse et max, le petit copain de sa sœur, vont chez leurs grand-mère. Alice découvre beaucoup de choses, notamment sur sa grand-mère et sa famille. Encore après , ils accompagnent la troupe de Max. Une troupe de théâtre qui joue la cerisaie .
Je n'ai pas tout de suite compris à quelle sorte de livre j'avais a faire, il faut croire qu'il m'intriquait pour je ne sais quelle raison. Toujours est-il que quand j'ai fermer le livre après avoir lus la dernière page, j'vais le sourire aux lèvres. Il ma beaucoup plu. il m'a aussi fais rire, mais aussi réfléchir. Après tout la situation d'Alice est classique pour une jeune adulte de 16 ans. Je me suis sentie concernée.
Ce roman est court est très facile à lire,moins à comprendre,mais drôle.

Lisa Cro
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Sur fond de deux oeuvres littéraires, Eugénie Grandet de Balzac et La Cerizaie de Tchékov, ce roman illustre la construction de soi et le dépassement des épreuves de la vie.
Il trouve sa force dans son optimisme : il est possible de surmonter les épreuves à condition d'oser exprimer nos sentiments, de demander de l'aide quand on en a besoin et, surtout, de savoir changer notre regard lorsqu'une difficulté se présente. En effet, ce qui se présente au premier abord comme une difficulté, peut, finalement, être une opportunité pour se dépasser, grandir.
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J'ai particulièrement apprécié cette oeuvre.
Tout d'abord, de par la découpe du roman.
La première partie est consacrée à Eugénie Grandet et aux questionnements d'Alice. La seconde, intitulée Si Tchekhov nous voyait renvoie à la mise en place de la pièce de théâtre par Max, petit ami de la soeur d'Alice, de la Cerisaie de Tchekhov mais aussi la prise de conscience d'Alice face à son destin. La troisième, La Cerisaie, dernière clôt la réflexion de la jeune fille sur la vie et la façon dont chacun doit prendre son destin en main.
On voit donc clairement l'évolution d'Alice dans sa réflexion et la manière dont petit à petit elle arrive à surmonter les épreuves de la vie.
Ensuite, les parallèles entre les personnages De Balzac et de Tchekhov qui s'opposent littéralement : en effet, Eugénie Grandet, passe à côté de sa vie et Lioubia femme déterminée ne craint rien pour vivre la sienne.
L'opposition entre les oeuvres elles-mêmes : Eugénie Grandet, dont la fin ne promet guère davantage de bonheur ira de mariage en mariage toujours portés vers l'argent et le confort où rien ne se passe jamais. Tandis que La Cerisaie évoque l'endroit des souvenirs, là où l'on a vécu, le reflet de ce qui a été et ce qui nous a rendu heureux. Un endroit de plénitude loin de la torpeur de l'existence. « Chacun d'entre nous a sa Cerisaie intérieure. » (Rouslan Kats, le directeur de production de la Cerisaie en 2004 au Canada)
La présence du support artistique en toile de fond : tout au long du roman Alice nous témoigne les tissus, les vêtements qui sont sensés représenter Eugénie Grandet par Louise Bourgeois (voir ci-après). Ils nous permettent de poser un regard différent sur l'oeuvre De Balzac que si cela ne s'était fait que par l'oeuvre elle-même. Cette dimension lyrique ouvre une nouvelle voie de réflexion quant au personnage d'Eugénie Grandet et de la manière dont elle a mené son existence.
A contrario, je m'interroge quant à l'accessibilité de cette histoire à des adolescents car bien qu'attrayant pour des adultes (et qui plus est, passionnés de littérature), ce roman peut sembler rébarbatif aux yeux de certains...
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C'est un livre intéressant mais je n'ai pas cerné le personnage de Louise.
Emmanuelle
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