Il y fait sombre et froid. L’atmosphère y est pesante. À moins qu’il ne s’agisse d’une impression ? Bacem appuie sur l’interrupteur, mais le néon ne fonctionne pas. Il pose alors sa main contre le mur du sous-sol et observe sa silhouette trapue dans le reflet d’un miroir sur pied. Six mois de déprime, et le voilà transformé. Il s’en veut de s’être laissé aller, de ne pas avoir trouvé la force de surmonter sa peine. Léger surpoids, cheveux blancs en pagaille, envie de rien. Bacem aimerait revenir en arrière, mais on ne refait pas le passé…
Sournoisement, le soleil fait une brève apparition au milieu des nuages. Un rai de lumière filtre par les vitraux multicolores. Léo cille soudain, ses rêveries s’évaporent. Les quatre hommes en noir déposent le cercueil. Sa mère est là, à quelques mètres de lui, pourtant il ne peut l’approcher. Il aura droit à un dernier instant « avec elle », au cimetière, un dernier geste affectueux en direction de cette coque en bois austère, et alors viendra le temps des « adieux ».
Affamée, elle se lève et tâte les murs, jusqu’à cet empilement de paquets de céréales et de morceaux de pain rassis. Elle attrape une première boîte vide qu’elle balance de rage, puis en saisit une seconde, plus lourde. Elle glisse une main à l’intérieur, en extirpe une poignée de flocons d’avoine, qu’elle engloutit aussitôt, et avale un bol rempli d’eau de pluie.
Quelques minutes plus tard, l’appétit assouvi par ce mets sans saveur, Manon pioche une dernière pincée de céréales dans la boîte en carton. Une sensation de froid éveille ses sens. Elle tique au contact d’un objet métallique, qu’elle palpe du bout des doigts.
Manon devine une clé, qu’elle s’empresse d’analyser à le lueur blafarde qui filtre sous la porte.
Peu importe sa provenance, Manon reprend espoir. La chance vient peut-être de tourner. La forme de la clé correspond à la forme de cette serrure qu’elle a scrutée sous tous les angles depuis son arrivée ici.
Mais…et si c’était un piège ?
Sa mère est là, à quelques mètres de lui, pourtant il ne peut l’approcher. Il aura droit à un dernier instant « avec elle », au cimetière (...)
Bacem aimerait revenir en arrière, mais on ne refait pas le passé…
Peu importe sa provenance, Manon reprend espoir. La chance vient peut-être de tourner. La forme de la clé correspond à la forme de cette serrure qu’elle a scrutée sous tous les angles depuis son arrivée ici.
Mais…et si c’était un piège ?
Manon devine une clé, qu’elle s’empresse d’analyser à le lueur blafarde qui filtre sous la porte.
Quelques minutes plus tard, l’appétit assouvi par ce mets sans saveur, Manon pioche une dernière pincée de céréales dans la boîte en carton. Une sensation de froid éveille ses sens. Elle tique au contact d’un objet métallique, qu’elle palpe du bout des doigts.
Affamée, elle se lève et tâte les murs, jusqu’à cet empilement de paquets de céréales et de morceaux de pain rassis. Elle attrape une première boîte vide qu’elle balance de rage, puis en saisit une seconde, plus lourde. Elle glisse une main à l’intérieur, en extirpe une poignée de flocons d’avoine, qu’elle engloutit aussitôt, et avale un bol rempli d’eau de pluie.