La confiance en soi d’un guerrier n’est pas celle de l’homme moyen. L'homme moyen cherche la certitude dans les yeux d’un spectateur et nomme cela confiance en soi. Le guerrier cherche à être impeccable à ses propres yeux et appelle cela humilité. L'homme moyen est suspendu à son semblable, tandis que le guerrier n'est suspendu qu'à lui-même.
Un guerrier accepte son sort, peu importe ce qu'il est, et l'accepte dans une ultime humilité. L'humilité d'un guerrier n'est pas l'humilité d'un mendiant. Le guerrier ne baisse la tête devant personne, mais en même temps, il ne laisse personne baisser la tête devant lui. Le mendiant, d'autre part, tombe sur ses genoux à la baisse d'un chapeau et nettoie le plancher devant n'importe qui il considère être plus haut que lui; mais en même temps, il exige que quelqu'un d'inférieur à lui nettoie le plancher pour lui.
Don Juan : " Les sorciers disent que nous sommes dans une bulle. C'est une bulle à l'intérieur de laquelle on nous met dès la naissance. Au début, la bulle est ouverte, puis elle commence à se fermer, jusqu'à ce que nous soyons scellés en elle. Cette bulle, c'est notre perception. Nous vivons à l'intérieur de la bulle pendant toute notre vie. Et tout ce dont nous sommes témoins sur ses parois rondes correspond à notre propre reflet. La chose réfléchie est notre représentation du monde. Cette représentation est une description qu'on nous a faite dès notre naissance. C'est ainsi que toute notre attention a été captée par elle, et nous sommes devenus description; la description, à son tour, est devenue représentation. "
La confiance en soi d’un guerrier n’est pas celle de l’homme moyen. L'homme moyen cherche la certitude dans les yeux d’un spectateur et nomme cela confiance en soi. Le guerrier cherche à être impeccable à ses propres yeux et appelle cela humilité. L'homme moyen est suspendu à son semblable, tandis que le guerrier n'est suspendu qu'à lui-même.
Changer notre idée du monde est le point capital de la sorcellerie. L'arrêt du dialogue interne est la seule manière de l'accomplir. Il devrait être noté, cependant, qu'un tel changement ne peut pas être obligé.
Plus nous parlions, plus l'impasse où nous nous trouvions me désespérait. Je voulais connaitre les étapes, et il insistait en disant que le choix de l'endroit était la seule chose sur laquelle nous pouvions discuter : puisque j'ignorais les raisons de mon choix, il était totalement inutile d'en parler.
Tu sais toi-même qu'il y a dans le guerrier un je-ne-sais quoi qui prend toujours conscience du moindre changement. C'est précisément le propre du comportement du guerrier que d’encourager et de maintenir cette prise de conscience. Le guerrier la nettoie, la fait briller et la laisse courir.
Il avait raison. J'étais forcé d’admettre que je savais que quelque chose en moi enregistrait et prenait conscience de tous mes actes. Et pourtant il, ne
s'agissait pas de la conscience ordinaire de moi-même.
Je ne pouvais pas supporter de faire mes adieux à ceux qui avaient partagé avec moi les avatars de mon destin.
Je fus envahi d'une tristesse étrange et réconfortante. Je lui dis que je venais d'un endroit où les gens voulaient rarement du bien aux autres, si tant est qu'ils leur en voulussent jamais.
Il faut nettoyer et entretenir l'île du tonal. Il n'y a pas d'autre alternative pour le guerrier. Une île rangée n'offre pas de résistance; c'est comme si elle était vide.