AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 333 notes
5
2 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
3 avis
L'herbe du diable et la petite fumée est le premier volet d'une série de livres écrits par Carlos Castaneda, relatant l'enseignement d'un sorcier yaqui répondant au nom de Don Juan.


Parfois considéré comme un condensé de charlatanisme ou comme une ode au chamanisme, ce livre n'est à mon sens rien de tout cela, mais plutôt la préparation à une pensée philosophique qui sera développée tout au long des autres livres de l'auteur. La réalité ou non du témoignage, voire l'existence de Don Juan, n'a au final d'importance que pour l'esprit rationaliste (j'insiste sur le suffixe), fondamentalement hermétique à ce paradigme philosophique.


Ce premier livre se concentre principalement sur la notion de perception. Nos grands amis rationalistes, qu'on retrouve à tous les échelons de la société et malheureusement un peu trop dans les sphères dirigeantes, sont partisans d'une manière de percevoir et d'agir sur le monde qui est délimitée, bornée, donc étriquée. L'enseignement premier de Don Juan pour son disciple Carlos Castaneda consiste à faire tomber sa représentation dogmatique du monde. L'usage des plantes psychotropes (qui n'est PAS le sujet principal du livre) est un moyen permettant d'ouvrir ce qu'Aldous Huxley appelait les "portes de la perception". A savoir, notre capacité à concevoir différents niveaux de réalités, se mélangeant les uns les autres.


Ainsi, toute l'organisation de l'ouvrage tourne autour de ce thème. Les traits d'esprits tranchants et les tours qu'il joue à son apprenti sont à la fois intrigants, drôles et initiatiques au sens premier du terme : à savoir ressentir physiquement une philosophie, ce qui est infiniment plus efficace et plus pertinent qu'une théorie purement intellectuelle.


Peu à peu, Carlos Castaneda cède quelques pans de son rationalisme, sans pour autant "sombrer", tel un converti, vers une nouvelle philosophie. Toujours critique à l'égard de son maître à penser, mais également respectueux du savoir assimilé. du moins, une fois que ce dernier a été digéré.


A mon humble avis, c'est sur ce livre que se jouera la suite de votre parcours avec Carlos Castaneda. C'est en quelque sorte quitte ou double. Soit on n'adhère pas et on refuse d'aller plus loin, soit on tombe sous le charme et on continue. Attention toutefois à ne pas considérer ce livre comme un espèce de manuel beatnik, prélude à d'autres. Les ouvrages qui furent publiés par la suite se concentrent de plus en plus sur l'approche philosophique chamanique, délaissant l'aspect "cool" et "underground" de la consommation de psychotropes et de plantes hallucinogènes.
Commenter  J’apprécie          313
Honnêtement, qu'est-ce-que ça m'a fait chier que toutes ces divagations d'Américain choyé ,qui se la joue "trip tribal" au Mexique, dans les beat-years!OK, les Indiens du Chihuahua savent intégrer à leur culture le Lexomil local.On en est ravit.
.Par-contre, Claude Levis-Strauss a su nous épargner ses états d'âmes ,face à l"opium Jivaro", et en vrai ethnologue,avec un regard impartial, a su faire une vrai relation de ses expériences amazoniennes.C'est pas comparable?Je suis d'accord:on a le talent ou on ne l'a pas.Bon...pour les deux étoiles Babélio que j'ai apposées, on dira que c'était pour la description grandeur nature des shoots à la datura.
En attendant, je pars à la cueillette des champignons en Auvergne, et moi-aussi , je saurai exprimer l'âme intime de l'Auvergnat et , ferai parler le Quetzacoatl dans l'aligot mystique du vieux cantal.
NA!
Commenter  J’apprécie          242
L'herbe du diable et la petite fumée est le premier ouvrage de Carlos Castaneda. Ce dernier est considéré par les uns comme un romancier de génie, par les autres comme un anthropologue très intelligent, il ne laisse aucunement indifférent. Sa vie est entourée de mystère dont l'auteur s'est lui-même entouré, ses dires entre en contradiction avec les documents officiels. On peut comprendre aisément que ses détracteurs puissent mettre en cause ses écrits essentiellement autobiographiques relatant son initiation chamanique par un indien Yaqui (Don Juan). Pour les scientifiques modernes, Carlos Castaneda est considéré comme un charlatan de premier ordre, inversement pour les visionnaires en quête de spiritualité, il est un dépositaire incontournable de savoirs fondamentaux.
Ce récit retrace l'enseignement de Don Juan, sorcier Yaqui, donné à Carlos Castaneda au cours des années 60. A l'aide d'une plante hallucinogène (l'Herbe du diable, Datura Inoxia) et de champignons hallucinogènes (la Petite fumée, Psilocybe mexicana), Don Juan va initier Castaneda aux voyages dans la réalité non-ordinaire et faire de lui un homme de savoir.

Les témoignages de Carlos Castaneda sur ses voyages au-delà de la réalité sont précieux. Ils nous ouvrent les portes sur un autre monde, auquel bien sûr tout le monde ne croit pas (d'ailleurs ceux là n'ont pas à lire Castaneda). Les expériences sont décrites simplement sans a-priori, sans analyses intellectuelles intrusives, sans analyses scientifiques. le monde de l'invisible est admis sans contestations aucunes.
La partie analytique est traitée à part des témoignages et peut se lire indépendamment. Je l'ai trouvée ennuyeuse, incompréhensible et superficielle. On peut se passer de la lire sans que cela nuise à la compréhension du témoignage. Elle permet peut être d'éclaircir certains points pour nous qui n'avons pas la même culture que les sud-américains ou ceux qui ont les deux pieds dans le monde matériel.
Il faut voir dans le texte de Castaneda un enseignement personnel. Il n'y a pas UNE règle absolue applicable à tous les élèves chamanes. Ce n'est qu'une expérience initiatique parmi tant d'autres. Les substances hallucinogènes entrent dans ce parcours -ci mais ce n'est pas la seule voie vers le monde de la réalité non-ordinaire. Il ne faut donc pas tout prendre au pied de la lettre.

Je conseille ce livre pour tout ceux qui s'intéressent au chamanisme. C'est un très bon témoignage d'un parcours initiatique. L'ingestion de substances hallucinogènes n'est pas le seul moyen de parvenir au but, il est de rigueur de préciser que cela se fait avec un maître initié, ce n'est pas indiqué dans le livre, mais celui-ci est sorti à une époque où les moeurs étaient différentes.
Commenter  J’apprécie          150
l nous emmène vers des rites et des croyances qui nous sont inconnus et pourtant qui restent très forts dans la tête des personnes qui y croient.

Ce livre est le premier d'une longue série passionnante d'explorations chamanique.

A lire
Commenter  J’apprécie          140
Un anthropologue américain se lie avec Don Juan, un "sorcier" mexicain, de l'ethnie yaqui. Il vient pour "voir" ses pouvoirs magiques et découvrir ses secrets de chaman. Ce jeune américain apprend peu à peu à connaitre les plantes, notamment la datura inoxia, ou "herbe du diable" - et ses effets sur l'homme. Mais la frontière entre le monde visible et le monde invisible est bien floue; l'anthropologue ne peut toujours pas "voir" ce qu'il voudrait voir. Les lecteurs auront intérêt à mettre de côté son esprit rationnel pour bien suivre l'aventure difficile des découvertes magiques. Malgré toute sa disponibilité, il se sent parfois perplexe.

Cependant cette incursion dans le monde magique, si éloigné de nos plates certitudes, est une expérience originale. Les ambigüités du témoignage (détaillé et probablement sincère) de C. Castaneda constituent un attrait et non un obstacle pour le lecteur de bonne volonté.

Commenter  J’apprécie          62
J'ai lu ce livre et ensuite tous les livres de Castaneda quand j'avais 15 ans... Je considère que ce sont des romans inspirés des traditions chamaniques. Je pense encore aujourd'hui que ce qui est important dans ses livres est la pensée philosophique, puis le rapport de l'homme avec la nature (et sa propre nature), ou l'affrontement avec nos demons... Cette lecture m'a beaucoup marqué à cet âge tendre de l'adolescence !
Commenter  J’apprécie          50
Un parcours initiatique auprès d'un sorcier du Mexique, très intéressant. Un peu effrayant, également...
Les livres de Castaneda sont éclairants sur certaines vérités et certaines dimensions invisibles qu'on préfère occulter dans nos sociétés dites modernes trop pragmatiques.
Cela reste du domaine du rêve (ou du cauchemar) pour le commun des mortels, pour ma part, ça me va très bien. Je préfère le lire, que le vivre, dans le fond... Même si ça m'a eu attirée, fût un temps.
Commenter  J’apprécie          50
Un jeune étudiant, en l'occurrence Carlos Castaneda, va en 1961 à la rencontre, de don Juan Matus, dans l'Arizona. Cet homme, un Indien yaqui de la province de Sonora, va tenter d'initier celui-ci pour qu'il devienne un homme de connaissance.

Vous l'aurez sans doute compris, le sujet de ce récit concerne l'initiation de l'étudiant par le chaman don Juan Matus. A l'appui de trois plantes qui ont fait « rêver » de multiples âmes dans la recherche de leur ego via : la Datura inoxia, la Psillocybe mexicana et la Lophophora williamsii…

A moins d'être un féru d'ethnologie et anthropologie, il est vraiment difficile de trouver un quelconque charme à ce document rempli de longueurs, de longueurs et de longueurs. Connaître les différentes recettes de l'utilisation de ces drogues, me laisse perplexe sur leur bien-fondé afin de découvrir l'autre monde.

Et même si ces plantes sont de longues dates utilisées à des fins cultuelles depuis des siècles pour des cérémonies religieuses, divinatoires ou thérapeutiques par les chamans des tribus indigènes du Mexique, la France a elle classé en 2004, le peyotl en tant que stupéfiant

Un livre à mettre entre toutes les mains des adeptes de la petite ou grande fumée, pour sûr !

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai lu ce livre il y a longtemps mais il me marque encore.
Je me rappelle avoir trouvé le début un peu long, mais ensuite j'ai plongé.
C'est le seul livre où j'ai eu PEUR en lisant (à la fin).
Passionnant récit d'une initiation chamanique.
Commenter  J’apprécie          40
À mi-chemin entre le roman et la thèse d'anthropologie, Carlos Castañeda raconte dans L'herbe du Diable et la petite fumée la première étape de son apprentissage auprès de Don Juan, un sorcier Yaqui. Celle-ci était-elle un véritable voyage initiatique ? Ou une blague qu'un vieil Indien joua à un étudiant trop sûr de lui ? Ou, plus simplement en pleine période hippie, une supercherie de l'auteur sachant que tout récit mélangeant drogues hallucinogènes et « sciences » alternatives était alors sûr de trouver son lectorat ? Jamais l'auteur ne tranchera sur la réalité de son expérience. le livre s'arrête en effet au moment où Carlos Castañeda, poussé par la peur, interrompt son apprentissage après un combat — réel ou simulé — avec une diablera (sorcière utilisant son savoir à des fins personnelles) ennemie de Don Juan.
Quoi qu'il en soit, Carlos Castañeda réussit à accrocher son lecteur en mélangeant épisodes humoristiques comme sa première rencontre avec Mescalito et suspense, notamment lors de ses essais avec la petite fumée. Malheureusement, le lecteur reste sur sa faim lorsque le récit s'achève sans avoir apporté d'explications ni sur les motivations de Don Juan ni sur les conséquences de cet apprentissage dans la vie de Carlos Castañeda. Son style, alliage de naïveté et de sens critique, renforce encore l'aspect vécu de cette narration. Si les neuf épisodes suivants répondent enfin aux questions laissées en suspens à la fin de ce premier livre, il leur manque la fraîcheur et la distanciation de celui-ci.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (826) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1828 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..