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EAN : 9782204128506
126 pages
Le Cerf (30/09/2018)
3.39/5   9 notes
Résumé :
Ce bref essai procède d’une idée à première vue insupportable : le temps est passé où nous pouvions espérer, par une sorte de dernier sursaut collectif, empêcher l’anéantissement prochain de notre monde. Le temps commence donc où la fin de l’humanité est devenue tout à fait certaine dans un horizon historique assez bref – autrement dit quelques siècles.
Que s’ensuit-il ? Ceci, d’également insupportable à concevoir : jouir en hâte de tout détruire va devenir n... >Voir plus
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critiques presse (1)
NonFiction
14 décembre 2018
Cet ouvrage pose plus d’interrogations qu’il n’offre d’issues pour y répondre, mais son objet semble être de bousculer le lecteur, de l’interroger sur son agentivité dans ce monde dont le mouvement qui s’accélère le conduit à sa fin. Comment chacun peut-il se confronter, dans l’intimité de ses pensées, à cette extinction à venir ?
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Car la pensée du Mal pose par principe problème à tout penseur. Peut-être est-ce même, à la limite, une pensée sans penseur, parce qu’elle implique étrangement une violence mentale insensée – effractante, disons traumatique, terme savant que j’emploie non pour faire le psychologue, mais pour rendre justice à l’expérience de ceux qui l’ont approchée, et qui se sont senti défaillir à son contact [1].
Or, plus la fin sera certaine, donc proche, plus la dernière jouissance qui nous restera sera la jouissance du Mal. Au lieu d’assister passivement, génération après génération, à la disparition de tout ce qui était bon, et qui faisait jusqu’ici sens, et puis sans doute à la disparition non seulement des générations elles-mêmes, mais des derniers individus qui les composent, je fais l’hypothèse que, parmi les derniers hommes, certains transformeront ce sinistre déclin en une ivresse extatique de destruction.

Qui les en empêchera ? Et surtout, au nom de quoi les empêcher de transfigurer en un Mal éclatant ce qui n’était de toute manière que tristement voué à empirer? Plus proche sera donc la fin, et plus passionnément l’humanité trouvera les sources d’excitation nécessaires à vivre dans des actions excessives, atroces, démentes. »

[1] Parmi les traces de cette défaillance, il y en a une peu relevée. C’est la bêtise. Avoir approché pour de bon la pensée du Mal, l’intention d’un insensé qui a fait tout voler en éclat, rend beaucoup de gens idiots, surtout les plus brillants esprits, qu’on voit radoter avec de pauvres mots privatifs (in-humain, a-moral, etc.) inaptes à cerner leur objet. Cette bêtise n’était pourtant pas là en puissance dans la tête des gens, c’est plutôt un ravage que cause l’objet-Mal dans la pensée. Il est juste, toutefois, que cette remarque sur le risque de la bêtise s’applique aussi à son auteur.
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Quand c'est le fonctionnement même de la civilisation, voire les moyens de sa prospérité pacifique qui semblent conspirer à sa propre autodestruction, il est tentant d'attendre, pour voir, puisqu'on ne sait guère par où commencer à réagir.
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Plus la fin sera certain, donc proche, plus la dernière jouissance qui nous restera sera la jouissance du Mal.
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La peur, chez les faibles, fait agir en hâte, tandis qu'elle pousse les forts à jouer avec un coup d'avance
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Videos de Pierre-Henri Castel (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre-Henri Castel
Avec la participation de Julian BION, Pierre-Henri CASTEL, Laura DUPREY, Didier DREYFUSS Voir plus [+]
A partir de leur clinique, les auteurs montrent en quoi les apports de ces deux psychanalystes majeurs du XXe siècle que sont Bion et Lacan leur permettent de rêver et d'inventer avec leurs patients, petits et grands, même si le rapprochement entre ces deux pensées complexes ne va pas sans difficultés.
Bion et Lacan ont ouvert des voies à la psychanalyse qui lui permettent d'atteindre des lieux et des situations qui étaient à peine envisageables du temps de Freud. Grâce à eux, les analystes du XXIe siècle s'autorisent à transposer le modèle du conflit intrapsychique freudien vers le vaste monde humain de la culture et de la civilisation. La psychanalyse vivante aujourd'hui est celle qui se déploie sur les scènes très contemporaines du soin psychique que sont les hôpitaux, les lieux d'accompagnement du handicap, de naissance et de mort, d'éducation et de rééducation, les lieux d'accueil de l'exil et de la migration. Elle nécessite de la part du thérapeute une dose d'inventivité et de courage pour accueillir une parole en dehors du dispositif divan-fauteuil.
L'ouvrage contient un témoignage inédit du fils de Wilfred Bion.
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