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Voici mon septième Moya, mon auteur fétiche salvadorien.
Le pep des livres de Moya décolle déjà avec une prose intrépide et incandescente.
Si ajoute le traitement thématique et formel de la violence, un des traits majeurs de l'oeuvre moyane, qu'ici dés la première page, nous y sommes en plein dedans. Comme l'indique son titre, il s'agit ici du meurtre “sans raison apparente” d'Olga Maria, une jeune femme de trente ans, mariée et mère de deux enfants. C'est sa meilleure amie, Laura, reine des pipelettes, qui suite à son assassinat, dégoise à des tiers sa relation avec elle et ce qui en découle . « Une tragédie pareille ce n'est pas possible, ma belle... », " ma belle" , indirectement nous, allons connaître Olga, son histoire, ses nombreux amants et l'enquête de son meurtre à travers le prisme de la personnalité de cette furie dont son usage fréquent de "ma belle" et ce qu'elle débite, laissent très vite soupçonner une femme à double fond. L'enquête se corse , car l'arbre cache la forêt, corruptions, magouilles financières, narcotrafiquants et politique chaotique du pays qui alterne communistes et dictatures couplées de la guérilla. le tout, une lecture copieuse dans cette forme exquise de monologue au rythme trépidant qui monte en crescendo .
Je me répète à chaque billet de ses livres.....si vous n'avez pas encore lu un seul Moya, vous ne savez pas ce que vous perdez !
Et un grand merci à mon amie Ambages pour le cadeau !

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Impossible de la faire taire ! Personne n'a trouvé la prise.
Laura, lapin Duracell de la parlotte, thésarde en ragots, éoliennes à paroles, raconte l'assassinat de sa meilleure amie, Olga Maria au début des années 90 à San Salvador.
Le meurtrier, un certain Robocop, que les lecteurs d'Horacio Castellanos Moya ont déjà rencontré et qu'il ne faut pas confondre avec la boîte à conserve de Paul Verhoeven des années 80, a été arrêté et refuse de dénoncer le commanditaire.
La commère échafaude et partage les théories les plus folles de cette exécution au fil de son quotidien. Comme la copine trépassée avait un peu le feu à la culotte, la liste des suspects défile et la narratrice ne se prive pas de suspecter et d'interroger amants et maris, y compris son propre ex-époux. Jalouse de la défunte, au fil des pages, la belle Olga Maria passe de l'icône à la dépravée, de la mère de famille dévouée à la voleuse de maris frivoles. A ce stade, dire autant de mal devient un art. Elle raconte cette histoire avec la mesure et la modération d'un commentateur de football sud-américain. Ses digressions finissent toujours en agression.
Personne ne trouve grâce aux yeux de la mégère et comme l'hypothèse du crime passionnel ne suffisait pas, ses accusations vont s'orienter vers un règlement de compte politique. Il faut dire que le Robocop faisait parti des escadrons de la mort et qu'un des amants de la donzelle avait des ambitions présidentielles.
Première incursion pour moi dans ce pays et dans la Comédie Inhumaine d'Horacio Castellanos Moya. A défaut d'être ébloui par les paysages et une guerre civile qui fit près de 100000 morts, j'ai été subjugué par l'inventivité et l'originalité du récit.
Faire porter la totalité de la narration de cette histoire par une telle vipère permet à l'auteur de déverser tout ce qu'il a sur le coeur concernant la société bourgeoise de l'époque, corrompue et complice de la dictature. le vernis de la respectabilité craquelle.
Les mesquineries et allusions de Laura sont jubilatoires. Son langage sans filtre relève de l'exorcisme pour l'écrivain et de l'hypnose pour le lecteur. Les phrases sont courtes, rythmées comme un monologue d'ivrogne au bistrot qui refait le monde en ayant oublié son nuancier. Oui, Laura, c'est un peu la mamie qui parle pendant des heures à la boulangère et qui se moque éperdument des quinze personnes qui font la queue à sa suite, c'est le sapin de Noël qui fait profiter tout le salon de coiffure de ses maladies et de ses dernières vacances, c'est le touriste qui croit toujours en savoir plus que le guide dans un voyage organisé.
Vous allez adorer la détester et comme la diablesse ne supporte pas qu'on l'interrompe, vous n'oserez pas corner la moindre page du livre. Il se lit d'un trait.
Je tiens aussi à saluer la beauté des couvertures des éditions Métaillié. Je suis bien parti pour les collectionner. Et comme les personnages de cet auteur se croisent dans plusieurs romans, je ne vais pas me priver de suivre le Balzac salvadorien.




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Un livre réjouissant aux accents de télénovelas sud-américains, à l'ambiance Almodóvarienne !

Mais quelle pipelette, quelle commère cette Laura qui nous raconte dans le menu l'assassinat de sa meilleure amie, Olga Maria, d'un coup de pistolet devant ses enfants, sans motif apparent, à San Salvador !
Au fil de ses commérages à une autre mystérieuse amie (qu'elle prénomme « ma belle ») le portrait dressé de cette pauvre femme assassinée change subtilement : La mère dévouée, l'épouse modèle, se transforme peu à peu en une femme dépravée dont les multiples amants, qu'elle rejetait très vite dès que se pointait l'ennui ou la déception, sont autant de pistes possibles d'exécution. Cette soi-disant meilleure amie livre tous les secrets de la défunte, sans aucune pudeur, mettant en valeur la jalousie tapie derrière l'amitié, et échafaude absolument toutes les pistes et mobiles possibles pour savoir qui a commandité ce meurtre, depuis le crime passionnel en passant par le complot politique jusqu'au narcotrafic. Ses investigations sous forme de commérages vont tellement loin qu'elle se pense elle-même en danger, sa sagacité ayant permis très probablement de toucher du doigt la vérité.

"Ma belle, je te raconte toutes ces choses, mais ne répète rien ; c'est très, très délicat."

C'est un livre réjouissant à plus d'un titre.
Tout d'abord il s'agit d'une véritable enquête policière dont les éléments du puzzle nous sont révélés peu à peu au fil des commérages proférés férocement, en phrases courtes et claquantes, mais très nombreuses, tel un monologue sans fin, par cette femme prompte aux ragots et à la vulgarité. L'enquête s'avère ainsi passionnante grâce ce procédé original et très prenant.
Ensuite cette Laura est précisément un personnage prodigieux qui se dit être la meilleure amie de la victime, qui se dit être sous le coup du choc et du chagrin et dont les paroles trahissent en réalité l'indifférence, la jalousie, la perfidie, la mauvaise foi, la mesquinerie. J'avais l'impression de la voir, de l'entendre, avec une voix forte que j'imaginais haut perchée, une certaine posture, un port de tête, oui je l'imaginais cette vraie langue de vipère. Ses propos sont jubilatoires tant ils renferment méchanceté et bassesse d'âme, à moins que ce ne soit de la bêtise, uniquement de la bêtise. J'ai aimé la détester, revenir auprès d'elle tout en m'offusquant, avoir envie de la faire taire, oui j'ai aimé être soulée par ses tirades péremptoires, ses soliloques qui rendent fou durant lesquels Laura s'écoute parler… Ses coups de gueule aux policiers qui posent inévitablement des questions sur la vie intime de la défunte, sous prétexte de défendre son honneur et sa mémoire, sont théâtraux (d'ailleurs chaque chapitre peut être vu comme des scènes de théâtre), et voyez plutôt quels sont ses propos pendant le cortège en voiture conduisant jusqu'à l'église :

« J'ai tellement transpiré qu'au lieu de suivre le cortège j'ai envie de rentrer en vitesse chez moi pour prendre une douche. Je vais me mettre derrière Sergio et la Cuca. Quelle belle couleur, la voiture de Sergio, j'adore ce lilas, je l'aurais voulu pour moi, mais il n'existe pas pour les BMW, seulement pour les Toyota, c'est pourquoi j'ai préféré le blanc, parce qu'il va avec tout et que je n'allais pas changer de marque uniquement parce qu'il n'y en avait pas en lilas. Il y a des gens qui s'en soucient comme une guigne ; mon ex-mari Alberto est comme ça ; Il y a à peu près douze ans que je n'ai que des BMW, depuis que mon père m'a offert ma première voiture quand j'ai eu mes dix-huit ans et que je suis entrée à l'université ».

Enfin, même si c'est moins présent que La mémoire tyrannique, le précédent livre de cet auteur que j'ai lu récemment, on découvre derrière cette histoire quelques facettes de la vie au Salvador, sa violence, sa corruption, son instabilité politique, l'hypocrisie de la bourgeoisie, les cartels de drogue, entre autres.


Deuxième livre de Horacio Castellanos Moya que je lis - et certainement pas le dernier – ce récit est jubilatoire et corrosif. Nous avons là une enquête policière selon un précédé original qui tient en haleine le lecteur. Qui est la diablesse du titre, Laura ou Olga Maria ? A vous de vous faire votre propre idée !

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Lorsqu'Olga Maria Trabanino est froidement abattue chez elle, dans sa riche villa de San Salvador, son amie Laura Ribera, indignée de voir l'enquête piétiner, se sent en devoir de s'en mêler. Ses découvertes sur la vie privée de la victime, et l'imbroglio des enjeux dont elle prend conscience autour de celle-ci, finissent par la mettre elle-même en danger.


Long monologue intérieur de Laura, le récit nous fait entrer dans la tête d'une jeune femme de la bourgeoisie salvadorienne, encore sous le choc de l'assassinat commandité à l'encontre de son amie. Son bavardage oiseux et prétentieux témoigne initialement, par sa morgue incrédule, d'un sentiment d'outrage bien plus que de frayeur. le meurtre de l'une d'entre elles a l'impensable brutalité d'un pavé dans la vitre, qui protégeait jusqu'ici leur existence d'en haut, du méprisable chaos d'en bas. Qui plus est, l'enquête a l'inconcevable impudence de s'intéresser à leur milieu, jusqu'ici naïvement synonyme pour Laura D une aisance si naturelle qu'il ne lui était jamais venu à l'idée de penser à sa provenance. Outrée, notre prétentieuse et assez méchante innocente ouvre néanmoins peu peu les yeux, découvrant d'abord, dans un sursaut de colère et de jalousie, les infidélités croisées de son amie et de ses amants, puis, dans un trouble de plus en plus affolé, alors qu'un scandale financier vient soudain éclabousser tout ce beau monde, l'effrayant enchevêtrement des intérêts et des intrigues dans une société corrompue jusqu'à la moelle.


Une ironie presque mauvaise accompagne le dessillement du lecteur en même temps que de Laura. Et c'est bien une forme de dégoût qui transpire de cette malodorante description de l'élite salvadorienne, dont on ne doute pas un instant qu'elle soit l'exact reflet d'une réalité qui a contraint l'auteur, menacé de mort, à l'exil. Profondément original, le parti-pris narratif s'avère toutefois à double tranchant. S'il permet d'épouser habilement les pensées de son personnage, peu à peu déstabilisé jusqu'à en sombrer, il risque aussi de noyer le lecteur dans l'écoeurement d'une logorrhée, d'abord exaspérante d'arrogance et de frivolité stupide, puis déconcertante d'absurdité paranoïaque. Une lassitude et la hâte d'en finir au plus vite m'ont ainsi d'autant plus rapidement envahie, gâchant inexorablement mon plaisir de lecture, que l'intelligence et l'intérêt du roman ne m'ont vraiment sauté aux yeux qu'une fois l'étonnement de son dénouement retombé. Car alors, certes, vous ne connaîtrez pas le fin mot de l'histoire, mais vous comprendrez enfin, vu l'état de pourriture ambiant, que cela n'aurait servi de rien, de toute façon.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ceci n'est pas un nouveau livre de Horacio Castellanos Moya, mais une nouvelle traduction de "La diabla en el espejo", connu jusqu'ici en français sous le titre de "La mort d'Olga María".
Comme toujours avec Moya, il est question du Salvador et de sa violence perpétuelle. Ici, c'est Olga María qui en a fait les frais : cette jeune femme d'environ 30 ans a été froidement abattue d'une balle dans la tête, chez elle, devant ses enfants, sans motif apparent.
C'est par l'intermédiaire de Laura, sa meilleure amie, que nous ne tarderons pas à découvrir les rebondissements de l'enquête en même temps que la vie sentimentale mouvementée d'Olga María. Car Laura est une amie fidèle, mais une incorrigible bavarde et colporteuse de ragots, naïve et hystérique tendance paranoïaque, et elle ne se prive pas d'étaler les confidences d'Olga María dans un long monologue, ou plutôt dans un dialogue à une seule voix, dans lequel elle s'adresse à une interlocutrice anonyme.
D'abord incrédule et convaincue de la pureté de son amie ("Une tragédie pareille, ce n'est pas possible, ma belle"), cette adorable cruche de Laura découvre, en même temps que le lecteur, les secrets plus ou moins honteux d'Olga María, et en arrive à soupçonner tour à tour les amants de celle-ci, son mari, son beau-père, etc..., et à échafauder les théories les plus alambiquées, du mobile passionnel à la vengeance politico-économico-financière en passant par la corruption et le narcotrafic. Et comme entretemps l'assassin a été arrêté mais s'est échappé de prison sans avoir révélé l'identité du commanditaire, Laura se sent en danger, parce qu'elle se dit qu'avec toute sa sagacité elle pourrait bien avoir mis le doigt sur une vérité nauséabonde...

Comme toujours avec Moya, ce roman est en lien avec d'autres titres de cette "comédie inhumaine" de la famille Aragón, mais il peut parfaitement se lire indépendamment des autres. On y retrouve fugacement le Robocop de "L'homme en arme", et surtout le même type de monologue emporté et virulent du "Dégoût – Thomas Bernhard à San Salvador".
Comme souvent avec cet auteur, la lecture est jouissive, le texte est corrosif et dézingue cette fois particulièrement la bourgeoisie salvadorienne des années 90, foncièrement hypocrite et infréquentable sous son apparence de respectabilité. C'est terriblement triste pour le Salvador et cette pauvre Laura (et je n'en finis pas de me demander qui est la diablesse du titre), mais c'est un pur régal pour les inconditionnels de Moya.

En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Ah et puis pourquoi je vous raconte tout cela ! Oui je parle, je parle, mais vous que me dites vous ? Rien ! Rien du tout ! Quelle tâche celle-ci ! Il faut pourtant que je vous raconte, que je vous en apprenne une bonne. Enfin, une triste. Mon amie Olga Maria vient d'être tuée. Oui, comme je vous le dis. Devant les yeux de ses enfants. Les policier sont déjà là. Je n'ai pas beaucoup de temps, mais je vais les protéger ces petites innocentes contre ces policiers zélés. La tête de son assassin ? Un genre de Robocop d'après les petites. Ca y est, voilà que ces flics commencent à fouiller le passer d'Olga Maria. Les hommes, oui elle les aimait. Moi aussi, remarquez bien. Dire que nous étions amies depuis l'école américaine. Un bail. On ne se quittent jamais. Oui évidemment que je connais ses petits secrets. Qui n'en a pas ? Vous peut-être ? Merci, je veux bien un autre verre, je me dessèche à vous raconter tout ça. Merci. Plaisir de l'eau fraîche. Je te disais que son mari et ses enfants vont être si tristes quand ils vont apprendre… mais la nouvelle ! Tu me suis, oui ou non ? C'est quand même pas compliqué. Quoi que…

Je n'ai pas pu en placer une de toute cette matinée. Laura n'a pas arrêté de parler. Et je l'ai écoutée. Elle parlait tant et tant qu'à la fin, j'ai eu une multitudes d'idées quant au mobile de ce crime affreux. Est-ce qu'on connait si bien ses amies ? Est-ce même qu'on se connait bien soi-même ? je me le demande encore…

"Ma belle, je te raconte toutes ces choses, mais ne répète rien ; c'est très, très délicat."
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Me voilà fort embarrassée ... je me suis agacée au fil des pages. Laura Rivera était l'amie intime d'Olga Maria Trabanino et Olga Maria a été lâchement exécutée devant les yeux de ses filles. Laura choquée veut comprendre: qui a pu commettre ce crime ignoble, pourquoi s'en sont ils pris à elle, dans quel but? Laura appartient à la classe très aisée du Salvador, elle a son franc parler et sait faire comprendre à ses interlocuteurs à quelle famille elle appartient.
Laura dans un monologue ininterrompu s'adresse à une interlocutrice et parle, parle .. les idées fusent, les cris, les gesticulations suivent... et qui était vraiment Olga Maria ?
Défilent devant les yeux du lecteur les flics véreux, les politiciens prêts à tout pour un poste, du fric, les mafieux qui tirent les ficelles, les riches qui ne veulent pas entendre parler du petit, les opposants au régime considérés comme de la vermine communiste... le Salvador ne semble pas être sorti de la guerre civile ...
Laura, Laura je te passerais bien à la moulinette pour que tu arrêtes enfin de parler !! irritation, agacement puis nausée voir dégoût ... au final Horacio Castellanos Moya atteint sa cible en plein coeur
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La Diablesse dans son miroir est un court roman très original puisque c'est un long monologue. Laura nous raconte l'assassinat de sa meilleure amie, Olga-Maria, et se lance dans l'enquête. Mais nous sommes à San Salvador dans les années 1990 et la plupart des crimes reste impuni et la corruption est partout.

On entrevoit dans le récit de Laura : l'instabilité politique, les cartels de drogues et la faillite des banques. C'est un roman inclassable qui mêle avec finesse un peu de crime, un peu d'érotisme, beaucoup de commérages, un peu de politique et un peu de psychologie.

Le bavardage incessant de Laura et ses ragots sont souvent très drôles mais il y a des moments, ou l'on a l'impression de devenir fou. On voudrait lui dire de se calmer, de faire une pause, sans pouvoir pour autant arrêter de lire. Et c'est un incroyable exercice de style livré par un auteur masculin.

Enfin destinataire du monologue n'est jamais révélé avant les dernières lignes même si avec le titre du roman en dévoile un peu trop. La fin est une vraie réussite, elle clôture le récit à merveille.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Dialogue de la diablesse ou monologue dans son miroir, la diablesse dans son miroir s'intéresse à la mort d'Olga Maria.
Olga Maria que l'on découvre, lors de la lecture, de plus en plus "sulfureuse", est-elle la diablesse ?
Ou n'est-ce pas Laura, qui s'intéresse tant à Olga Maria parce qu'elle est la meilleure amie d'Olga Maria et la narratrice de cette histoire, la diablesse ? Ne mérite-t-elle pas ce titre, à cause de son goût pour les ragots, de son débit de parole (elle ne s'arrête jamais de parler) ?
Laura décide de mener l'enquête à sa façon, en ne se fiant qu'aux rumeurs, pas aux faits ( pour quoi faire ?) et elle échafaude diverses hypothèses jusqu'à se rapprocher de plus en plus dangereusement de la vérité ...
parce qu'elle découvre de plus en plus l'intimité d'Olga Maria et qu'elle la livre et se livre de plus en plus dans ce livre, dans cette histoire, qu'elles ont en commun ...
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Une femme de la haute société salvadorienne soliloque en interpellant une amie "ma belle" : elle lui apprend le meurtre de sa meilleure amie et par là, nous la raconte, se raconte, et décrit en filigrane un petit monde pas très propre. Rien de très original dans le sujet mais j'ai dévoré ces 9 chapitres d'une vingtaine de pages de monologue qui font un roman très vivant, souriant mais touchant à la fissure des âmes, que j'ai imaginé joué sur une scène de théâtre.
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