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Guillaume Contré (Traducteur)
EAN : 9782377560097
176 pages
L'Ogre (18/04/2018)
3.94/5   17 notes
Résumé :
Brûlées, premier roman d’Adriadna Castellarnau, délivre une prose implacable, sèche et intensément belle, comme si les mots eux-mêmes avaient été réduits et purifiés par le feu. Le monde est en train de mourir. Ou il est peut-être déjà mort, mais il est encore habité par des survivants qui s’entendent sur la manière de mourir de faim, qui défendent leurs biens, qui prient pour l’avenir et qui abandonnent leurs enfants, parfois pour qu’ils aient une vie meilleure, pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
[Comme d'habitude, je m'engage à lire 10% du livre et s'il me plait je continue]
Et cette fois-ci, j'ai continué. Comment s'arrêter de lire ce roman, sous forme de textes qui pourraient être des nouvelles uniquement liées entre elles par le contexte - la terre est aride, les gens souffrent de faim et se comportent étrangement, par exemple ils brûlent tout ce qu'ils possèdent - sauf que le lien est plus fort qu'on ne le pense, à mesure qu'on avance et qu'on se rend compte à quel point les récits sont habilement enchevêtrés.
J'adore ce genre de livres. Je pense à ce roman japonais, *Le fusil de chasse* , qui est également un texte à tiroir très habile.
Le tout est servi par une écriture très agréable à lire, à la fois simple et savoureuse.
Je ne connaissais ni les *éditions de l'Ogre* ni *Ariadna Castellarnau* , c'est une belle découverte que je recommande chaudement.
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J'ai passé un excellent moment de lecture dans ce recueil de nouvelles, où l'Homme se retrouve confronté à la revanche de la Terre et de l'Univers. le mal s'est répandu partout, n'épargnant personne, pas même celle qui sera reine. Les thèmes sont touchants, marquants autant qu'ils font réfléchir. J'ai trouvé la traduction excellente, la plume très immersives et les personnages tous uniques en plus d'être presque transcendants. le travail sur ces nouvelles, les idées et la façon dont elles ont été amorcées, les descriptions travaillées, les personnages attachants (ou non) … font de ce recueil, un recueil sincèrement original autant qu'il est troublant et profond.
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Rien n'est vraiment expliqué. le lecteur se trouve dès le début confronté à un monde dévasté où la pollution règne et l'air est vicié. La terre est aride et les liens familiaux sont distendus. Les quelques humains encore sur pied rament pour exister. Ils errent à la recherche de nourriture. En huit chapitres, la catalane Ariadna Castellarnau définit une société qui se meurt. Que s'est-il passé ? Il y a des pillards qui rôdent, une incertitude quant au présent, un futur hypothétique. Et si tout cela était les années à venir avec le réchauffement climatique, la destruction que nous opérons autour de nous, la fatuité de notre politique qui vise le minimum ?
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L'étrange et rugueuse poésie des lendemains de décisions collectives désespérées.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/06/13/note-de-lecture-brulees-ariadna-castellarnau/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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À la manière d'un faisceau lumineux, son livre met en évidence quelques survivantes et en dresse des portraits qui font travailler l'imagination, frappent l'esprit et affectent d'une vive exaltation.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je m’assis au bord du chemin, paralysée par l’ampleur des événements. Que devais-je faire ? Était-ce moi la coupable de toute cette folie ? Je venais de perdre mon foyer et le Gallois, et je n’avais aucune idée d’où aller. Jamais je ne m’étais sentie aussi perdue et en même temps aussi excitée. Une émotion commençait à monter dans mon estomac. Elle avait la forme d’une joie intense, débridée, irrationnelle.
Cela me prit un moment, peut-être des heures, mais je décidai finalement de la direction qu’allait prendre ma vie à partir de ce moment. Je décidai que j’allais commencer par me lever, pas à cet instant précis, mais bientôt, à peine aurais-je repris des forces, et qu’ensuite je partirais de là, en direction du continent. Le feu avait déblayé un chemin auparavant obstrué par des pensées inutiles, et je ne me laisserais plus distraire par rien de ce qui se mettrait en travers de ma route. J’étais complètement seule, fascinée par ce monde nouveau qui s’ouvrait devant mes yeux. Les gens pouvaient bien tous disparaître de la face de la terre demain matin, je résisterais quand même. Je survivrais comme les cafards. Dure et farouche.
Le moment était venu pour moi.
Maintenant, j’allais régner.
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Il lui avait parlé de la maison, des longs moments de bonheur dans le jardin, de ses parents qui, supposait-il, étaient toujours en vie, et qui les accueilleraient les bras ouverts. Rita préférait ne pas le contredire. Elle aussi avait grandi à la campagne, dans un endroit assez lointain, une île reléguée au sud des cartes. Mais elle ne parlait de cela à personne, car elle voulait garder tous les souvenirs pour elle, comme des capsules de cyanure sous la langue.
La campagne n’était pas un endroit idyllique. Le mal était arrivé partout. Mais de toute façon elle accepta de faire ce voyage avec l’homme. Tout était mieux que rester en ville.
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L'attente use. Les enfants sans parents et les femmes enceintes qui ont essayé de s'en débarrasser, mais ne l'ont pas pu et qui trimballent maintenant leur paquet comme on trimballe un bidon d'essence et une allumette. Ça aussi ça use. Sans parler de la pluie, car il pleut presque tout le temps, même si toute la pluie du monde ne suffirait pas à nettoyer la saleté qui les ronge. Une saleté tellement incrustée dans la nature des choses qu'elle est devenue héréditaire.
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Un type somnole à côté de Silas. Sa figure est très bleue et, lorsque Silas le touche, il se rend compte qu'il est froid comme une pierre. Il y a de pires façons de mourir. Celle-ci a été pacifique. Tant de cris, de vols, de meurtres, alors que la seule chose que tout le monde veut, c'est trouver un endroit chaud où mourir.
L'essentiel. La substance du bonheur.
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La nuit vient et Rita et l’homme m’ont toujours pas décidé qui des deux mangera la dernière pêche au sirop. C’est une décision importante, non seulement car c’est la dernière, mais aussi parce qu’ils ont également convenu qu’une fois la boîte terminée ils se laisseraient mourir de faim.
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