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Critique de Ziliz


Ziliz
11 décembre 2016
Accusé d'avoir violé et tué sa soeur, et trucidé sa mère et son beau-père, Louis se retrouve interné à dix-sept ans en 1937 à l'asile de Murmont, parmi des agités, des criminels dangereux, des débiles et des séniles...

Ne vous fiez pas à la couverture : notre héros est aux antipodes de cette personne désespérée, prostrée sur un lit. Car oui, Louis, le personnage central, est bien un héros, qui se sort de (presque) toutes les situations périlleuses par la ruse, qui ne recourt à la force que lorsqu'il n'a pas d'alternative face à des brutes épaisses. Un mélange de Robin des Bois, de Valeureux petit Tailleur - humain, altruiste, profondément attachant, dont l'intelligence jubilatoire rappelle celle du Docteur Knock.

Ne vous fiez pas non plus à la quatrième de couverture, qui peut laisser attendre un roman/documentaire sur le sort des personnes internées en hôpital psychiatrique durant l'Occupation allemande. L'auteur s'explique en postface : « le choix de ce contexte historique m'a permis de replacer dans une situation de tension paroxystique - mais qui n'a rien de virtuel puisqu'elle est déjà survenue - la description du fonctionnement ACTUEL des établissements psychiatriques, avec les dérives de certains membres d'un personnel médical et soignant omnipotent face à des patients psychologiquement affaiblis. » (p. 589)

D'abord déroutée par cet ouvrage qui ressemble davantage à une fable qu'au documentaire attendu, dégoûtée par les violences décrites (ça ne dure pas), j'ai vite aimé cette satire où l'auteur dénonce avec un humour grinçant les univers psychiatrique et carcéral, les expérimentations sur les 'malades', la guerre, les comportements humains, les rapports de force en huis clos, l'antisémitisme, la politique, etc.
Le dénouement m'a semblé un peu long, qui explique en détail l'évasion présentée dans les premières pages. La postface est en revanche passionnante.

• Encore une fois, je trouve que c'est Gildas qui en parle le mieux : http://www.babelio.com/livres/Castells-Hopital-psychiatrique/430575/critiques/612775
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