François Villon

Pourvu de la maîtrise ès arts, François pourrait poursuivre ses études, entrer à la faculté de théologie et devenir un grave docteur en Sorbonne. Hélas ! Le jeune de Montcorbier n'est plus, et avec lui s'en est allé l'écolier travailleur et promis, peut-être, à de hautes destinées.
En abandonnant son nom, il semble qu'il ait voulu jeter un voile sur son passé et devenir exclusivement l'homme que l'histoire a immortalisé.
Car le nom de Villon ne s'appliquera qu'au mauvais garçon ; cette existence sera invariable dans la débauche ; elle sera toujours en marge de la société organisée, en marge de la morale et du droit des hommes.
Elle sera, du moins, pour le poète, une source d'inspiration extraordinaire et son génie naîtra de sa misère...
(extrait du chapitre IV "Tout aux tavernes et aux filles")