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Carlos Saboga (Traducteur)Eva Bacelar (Traducteur)
EAN : 9782749914046
604 pages
Michel Lafon (31/03/2011)
3.18/5   55 notes
Résumé :

« Cette histoire n'est pas une fiction : c'est un journal de souffrances, véridique, authentique et justifié ». Un homme meurt à Rio, laissant un manuscrit qui commence ainsi : « J'avais quatorze ans et je ne savais pas qui j'étais… » Et nous voici aussitôt plongés dans le Portugal du XIXe siècle. Le petit João est élevé dans une école de village par le père Dinis, qui lu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Roman fleuve qui se lit bien, mais qui ne m'a pas captivée ni bouleversée outre mesure.
Les destins dramatiques se suivent et se ressemblent, la religion catholique y est poussée à son paroxysme, la démesure est partout présente, dans la Foi, dans les sentiments, dans les événements. Tous les personnages sont tellement emmêlés les uns dans les autres, on ne sait quelquefois plus qui est qui, qui a fait quoi, mais toujours la Destinée les relie, même de la façon la plus improbable.
La construction est bien menée même si très alambiquée, les personnages sont tous plus torturés les uns que les autres, le style est bien en accord avec le fond...
Au final, je n'ai pas trop compris le but ultime de l'auteur en écrivant ce roman fleuve...
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Pour les amateurs de grandes histoires d'A-a-a-amour contrarié.

Un roman du 19e siècle où les pères marient leur fille contre leur gré et où on trouve des hommes qui, lorsque leur jeune femme décède, se font moine et passent ensuite leur vie à prier sur son cercueil.

Malheureusement, j'avais choisi ce roman pour découvrir Lisbonne et son histoire. Ce fut donc une déception, malgré la qualité irréprochable de la prose de celui qu'on qualifie d'un des plus grands auteurs portugais.

Je n'y ai pas appris grand-chose sur l'histoire, juste que les dames qui se retiraient dans un couvent, non seulement devaient payer pour leur subsistance, mais pouvaient aussi y amener des domestiques pour les servir!

Je crois en avoir dit assez pour que vous sachiez si ce roman est pour vous. Certains adoreront ses quiproquos et ses secrets et apprécieront de plonger dans l'atmosphère d'églises, de courtisanes et de bâtards pendant plus de 600 pages (en grand format).

Quant aux autres, ils devront comme moi aller ailleurs pour découvrir Lisbonne…
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« J'étais un garçon de quatorze ans et je ne savais pas qui j'étais »

Ainsi débute ce roman de 600 grandes pages. Ces pages sont remplies de secrets de famille, d'amours passionnels, dont certains coupables, et d'autres malheureux, de duels, de meurtres, ou tout au moins de tentatives, de dévouements exemplaires, d'entrées au couvents...En un mot il s'agit d'un roman foisonnant, qui reprend des péripéties et des conventions du roman feuilleton en partie. Au centre du récit le personnage de Père Dinis, alias Sebestiao de Melo alias….Mais il ne faut pas révéler tous les mystères du personnage à ceux qui voudraient lire ce livre. Et il n'en manque pas.

Bon Samaritain, voulant apporter réconfort et soutien à ceux qui souffrent, comme le narrateur du début du récit, enfant abandonné dont la naissance cache des secrets inavouables et terribles, il est en contact avec énormément de gens, puissants ou humbles. Il ne semble ignorer aucun secret, ni aucun malheur. Autour de lui, une vaste comédie humaine, faite de violences, d'ambition, d'amours, de haines, se révèle petit à petit au lecteur.

Mais le malheur et la mort semblent suivre le père Dinis à la trace. La vie de ceux qui l'ont côtoyé, qui ont partagé sa route, à qui il a manifesté de la bienveillance ou qu'il a voulu aider, ne baigne pas dans le bonheur et la quiétude. Une fatalité semble s'abattre sur eux. Une langueur, une mélancolie, une fatalité, imprègnent tout le roman. Entre Lisbonne, Paris, et quelques autres lieux, les personnages vivent leur vies, comme des ombres, qu'ils sont plus ou moins rapidement destinés à devenir, en ayant connu avant de disparaître des malheurs, des souffrances, des tristesses.

Une lumière crépusculaire baigne le roman, une sorte de poétique du dépérissement, qui fait que les conventions du mélodrame sont en quelque sorte magnifiées, dépassées. C'est à la fois très prenant, plein de mystères, de révélations, de romanesque à l'état pur, et au-delà du romanesque dans une sorte de mystique, il s'agit d'une sorte d'élégie en honneur de personnages successifs, et au-delà peut être en honneur de l'espèce humaine, tellement inapte au bonheur.
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On plonge dans ce roman-fleuve où fourmillent des personnages complexes qui se croisent, se perdent, se retrouvent, se transforment, changent d'identité, de noms… C'est d'ailleurs le départ du roman : Joao, ne connait pas le mystère de sa naissance. Confié au Père Dinis, enseignant dans un collège religieux et à Dona Antonia, la soeur du prêtre, il retrouve à quinze ans sa mère Angela. Dans le premier livre composant les Mystères se déroule l'histoire triste d'Angela, ses amours malheureuses et son mariage tragique avec le Comte de Santa Barbara, un monstre qui la martyrise. le secret de la naissance de Joao qui devient Pedro da Silva se trouve levé mais d'autres mystères se profilent. Qui est donc ce riche Alberto de Magalhaes qui débarque du Brésil à Lisbonne, un riche parvenu ou le fils du roi ? Ce dernier refuse le duel pour l'honneur de la comtesse de Santa Barbara.
Il y a du Dumas dans le roman, mais sans cape et épée, la violence est sous-jacente mais jamais racontée. Pas de cape ni d'épée, plutôt des soutanes ou des habits de nonnes. Nous sommes au Portugal, au pays des couvents énormes et magnifiques où la religion est très prégnante. Religion et amour ? Les religieux entrent dans les ordres après un chagrin d'amour, même le vieux dominicain de Santarem, savant respecté, cache un chagrin d'amour. Et le père Dinis, qu'on appelle aussi Sebastiao de Melo ? Qui est-il vraiment ? Un religieux exemplaire, un sage dévoué aux autres ? Pourtant le personnage s'assombrit vers la fin du roman, tous ceux qui l'approchent meurent tragiquement, lui-même fuit son destin au Japon ou en Amérique, on ne sait pas bien…
Pour compliquer encore les mystères, aucun personnage n'est manichéen, tous se transforment. La rédemption touche le noir Comte de Barbara qui se repent sur son lit de mort, mais aussi Anacleta qui a sur la conscience la mort de son riche amant mais aussi celle de sa fille, on la classerait vite en « femme de mauvaise vie », elle devient la « sainte » pour les villageois où elle a décidé d'expier ses péchés. D'autres évolutions sont moins spectaculaires et moins explicables. Eugénia, la douce épouse de Magalhaes est la méchante servante qui espionnait la Comtesse dans le premier livre. Quel destin ?La servante devient maitresse. La m échante, un ange.
Le dernier livre apporte aussi d'autres surprises. On quitte le monde des couvents et des grandes quintas provinciales pour les salons, Camilo Castelo Branco brocarde les ridicules mondains qui ont passé quelques temps à Paris et se croient à la mode. Irrésistible baron qui ne connait ni la Reine de Saba ni Mithridate- apologie drolatique des sots mondains .Le roman se déroule en grande partie hors du Portugal, à Londres où le jeune Pedro fait ses études, puis à Paris., où il se croit poète. Occasion pour l'auteur de disserter sur le Romantisme. Amon plus grand plaisir !

Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Qu'il faille un film pour voir éditer et traduit un classique de la littérature portugaise c'est à la fois navrant et heureux.
Ce livre est le cadeau d'un ami. Un ami qui n'hésite pas à faire voyager un gros livre juste pour vous faire plaisir et assouvir votre soif de lecture, voilà bien un ami véritable !
Le Portugal du XIXème siècle et un début très classique pour un grand livre d'amour et d'aventures : le héros Pedro Da Silva est élevé dans un collège religieux, il est pauvre et ignore tout sur sa naissance « J'étais un garçon de quatorze ans, et je ne savais pas qui j'étais. »
Un jour « une femme enveloppée dans une cape » entre dans sa vie et le Père Dinis qui jusque là se chargeait de son éducation va peu à peu lui livrer le secret de sa naissance.
Dit comme ça, ça n'a l'air de rien mais voilà que s'ouvre des aventures trépidantes.
« avalanche, cataracte d'avanies, de crimes, de désastres inattendus » Ce n'est pas moi qui parle c'est Raul Ruiz dans la préface !
j'avais plus modestement l'intention de parler d'amour passionné et contrarié, de fuites en calèches, d'aventures périlleuses, de vengeance, de voyages entre le Brésil, l'Italie et la France.
Tout est là : les personnages rongés par la jalousie et la soif de vengeance, d'ancien libertin converti en bon Père, un enfant illégitime, un pirate. On est emporté de péripétie en coup de théâtre, de révélations en rebondissements.
Un roman d'une extraordinaire richesse, où il faut faire une petite liste des personnages parce que sinon on est perdu, un roman ample et riche, qui a le souffle des meilleurs romans de Dumas. On pense forcément aussi à Eugène Sue et ses mystères de Paris dont Camilo Castelo Branco connaissait l'oeuvre. Petit bémol (mais petit vraiment) la traduction qui, faite peut être un peu dans l'urgence pour la sortie du film, est parfois un peu lourde.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Celui qui souffre avec de rares moments de répit, se familiarise avec la douleur. Chez des personnes très malheureuses, ils y a un renoncement volontaire au quignon de plaisir qui leur revient, quand elles parviennent à se convaincre de la stérilité de leurs efforts pour un sort meilleur.

(p. 69)
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Alberto de Magalhaes venait du Brésil. Quand et d'où il était parti, personne ne le savait, et il ne donnait pas l'occasion qu'on le lui demandât. La propension pour ce qui avait trait au mystère s'était chargée de le rendre célèbre. L'homme portait beau. Il n'était pas délicat dans ses formes, mais dans l'ensemble il dégageait une harmonie plaisante. Il avoisinait les quarante ans. Contrairement à l'usage, il entretenait une épaisse moustache noire, qui creusait les sillons de son visage, plus terrien que pâle et émacié. Son regard était hautain et effrayant à la fois. Observant les choses avec attention, il plissait le front et affichait un pénible ennui. Il parlait peu, mais personne ne disait que son silence était un signe de stupidité. Ses paroles étaient correctes et sentencieuses.
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L'orgueil, chez un homme pauvre, est une passion terrible. Chez le riche, elle se répand en fastes qui éblouissent ses ennemis. Chez le pauvre, elle aspire à une vengeance sourde, quand elle ne le consume pas lentement.
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Je ne pouvais, malgré mon amour-propre, détourner mes yeux d'Ângela. Si elle avait déversé des flots d’éloquence, je l'aurais naturellement aimée pour son esprit. Comme elle ne dit rien, je l'aimai pour son silence.
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C'est un pêché, certes, mais que j'absous, car dans une société sans morale, où les préceptes de Dieu ne valent rien, Dieu accorde une certaine valeur aux préceptes des hommes.
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Vidéo de Camilo Castelo Branco
João Viegas, traducteur de "Récits de la prison de Porto" de Camilo Castelo Branco et des "Eaux de Joana" de Valério Romão nous parle de l'auteur Aquilino Ribeiro dont les éditions Chandeigne ont publié "Le roman de la renarde" et "Les sentiers du démon".
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