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EAN : 9782072840432
176 pages
Gallimard (09/01/2020)
3.5/5   146 notes
Résumé :
« C'est déjà arrivé. J'ai lu mille choses comme celle-là. Une fille vient sonner chez ses parents dix ans après sa disparition. Elle leur lance : Vous me reconnaissez ? Et la vie reprend. [...]Les miracles arrivent quand il n'y a plus d'espoir.»

Dix ans après la disparition de leur fille Hortense, alors âgée de quatre ans, Carl et sa femme vivent toujours dans l'ombre terrible de ce drame. Des marches blanches ont été organisées, l'enquête se poursui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui divise la critique de manière assez marquée. L'intrigue de ce thriller psychologique débute par une banale partie de cache-cache dans un parc en hiver entre une mère et sa fille de 4 ans,Hortense. 27 secondes - le temps s'arrête- la mère qui est la narratrice stoppe le comptage avant d'atteindre le nombre 30. Un pressentiment. Justifié car la petite s'est volatilisée selon un témoin enlevée par un petit homme nerveux. La disparition d'Hortense restera non élucidée. Dix ans plus tard après une reconstruction difficile voire impossible, de nouveaux voisins s'installent dans la maison d'en face. La fille aînée du couple Hélène 14 ans la trouble car elle ressemble à sa fille disparue. Elle se persuade qu'Hortense dont le fantôme la hante et l'accompagne au quotidien est revenue développant alors une véritable obsession envers cette adolescente tranquille et replongeant dans la tourmente. Suspicieuse, menteuse, paranoïaque, elle n'accorde plus sa confiance sauf peut être à son époux.
Devenue hermétique aux autres, rien ne l'intéresse « Je ne ressens rien d'autre que l'absence de ma fille ». C'est le récit de l'effondrement d'une femme au bonheur confisqué par la perte, détruite intérieurement et engluée dans une névrose croissante, dans un déni puissant. L'écriture est saisissante, le style froid, détaché, ponctué de phrases courtes retranscrit pour moi parfaitement la « déconnection émotionnelle », sorte de défense psychique mise en place par la mère pour pallier la douleur trop vive et c'est précisément ce qui m'a touchée. Elle échafaude plusieurs scenarii opaques qui pourraient coller à la réalité. Délire total d'une mère détruite par la disparition de son enfant ? Scabreuse réalité ?
Un récit aussi glaçant que le bonhomme de neige d'Hortense devenu informe et conservé en souvenir dans le congélateur. Et bien que l'atmosphère soit sombre et oppressante c'est le blanc qui prédomine dans ce roman noir. Couleur blanche de la neige, de l'innocence, des nuits sans fin, des marches de deuil, de la folie du même nom, blanc comme mon teint à la lecture des dernières pages de ce roman très bien ficelé.
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J'ai tenu bon plus de la moitié du livre mais non, j'abandonne, je capitule et j'avoue, je n'ai pas aimé ce livre à moins que ce soit ce livre qui ne m'était pas destiné.

L'histoire est simple, c'est celle d'une enfant kidnappée à l'âge de quatre ans dont la mère ne se remet pas dix ans plus tard. Quand de nouveaux voisins emménagent, la mère imagine que la gamine de ce couple est sa fille. Elle en fait une fixation.

Je n'ai donc pas aimé ce roman.
Parce qu'il manque cruellement de sentiments. C'est comme un roman mort, sans poumon, sans émoi, qui flotte inlassablement sur du vide.
Parce que la mère de la petite Hortense poursuit sa vie et son bout de chemin sans cri ni rage.
Parce qu'il n'y a pas de dialogues, que tout est figé dans une latence glaciale.
Parce que l'écriture balance entre drame, tragédie et détails de la vie de tous les jours.
Parce que pas moyen de m'attacher à qui que ce soit. Les personnages sonnent creux.
Parce que et enfin, dans pareil cas, je serai à cent lieues de cette histoire sans âme, je crierai de rage et de haine et l'absence de la chair de ma chair me bannirait de la vie, des autres, de moi.
Puis et ce n'est pas négligeable, j'ai rongé tous mes ongles tant ce livre m'a tantôt agacée tantôt ennuyée. C'est malin maintenant.

Ce roman par sa quatrième de couverture m'a rappelé ce très beau film avec Catherine Frot : « L'empreinte de l'ange ». Un film fort et bouleversant avec des émotions qui se devinent sur un simple regard.
L'histoire est à peu près la même sauf que pour une fois c'est un film qui remporte le carton plein et que ce livre ira tout droit dans ma poubelle. Quelle déception.
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Tout change lorsque de nouveaux voisins s'installent en face du couple qui a perdu un enfant. La mère épie, commente, se pose des questions.
Puis une marche blanche est organisée, puisque la petite Hortense de quatre ans a disparu il y a dix ans, sans que les recherches et les chiens ne la retrouvent. Inutile de dire qu'elle est dévastée, cette mère, d'autant qu'au fil des pages elle nous parle de l'absence du père, qui part souvent à vélo, ou dans la montagne, en les laissent seules, sa fille et elle.
Carl, le père parait pourtant très attentif « depuis dix ans, c'est lui qui dit comment je vis ». Les autres, tous les autres du village, font semblant de s'intéresser à son malheur, mais ce qu'ils veulent, c'est fuir.
Or, les nouveaux voisins ont une fille de 14 ans, et très vite, l'hypothèse, devenue rapidement une certitude s'installe dans la tête de la mère, qu'elle soit sa propre fille, les âges concordants : l'histoire, après dix ans d'attente, prend sens, Hortense a été enlevée, puis vendue, car, dit-elle, il existe un protocole : le lundi, la victime disparait du bac à sable, le mardi elle est conduite dans un pays safe, et, à 14 ans, les parents adoptifs la reconduisent près de ses vrais parents. D'où l'arrivée des voisins.
Le délire s'empare d'elle, elle invente un passé certain, elle égrène les souvenirs qu'elle invente, puis en change, tout en avouant qu'elle marche de travers, « n'importe qui à ma place le ferait. »
 Elle a beau évoquer tous les nounours, les mots d'amour, les câlins et les bonbons, elle lâche parfois une phrase comme « ce n'est pas une bonne idée d'avoir un enfant. le couple morfle. » et parle incidemment d'une gifle, non, de plusieurs gifles…Et lorsqu'elle voit les yeux rougis de sa fille et comme la marque d'un coup sur ses joues, elle affirme : « l'absolu de l'amour reprend le dessus ».
Avec une écriture bien ciselée, ce roman dévoile l'amour d'une mère qui pleure et ne pense qu'à l'absence de sa fille, tout en l'enrobant dans une divagation insensée, dans des élucubrations démentes ; elle affirme qu'elle n'est pas folle, jusqu'à ce qu'elle imagine tellement de folles conjectures, essayant de faire écouter les chansonnettes d'enfant à la jeune adolescente sa voisine, certaine qu'elle la reconnaitra, perquisitionnant chez elle, lui volant un bijou, persuadée que malgré sa réserve, elles partiront ensemble… Jusqu'à ce que le malaise s'installe.
Alors que notre empathie devrait marcher à plein, et je suis sûre que pour certains(es) ce sera ou c'est le cas, alors que la perte d'un enfant est doublée de l'ignorance où nous sommes de ce qu'elle est devenue, alors que la mère ne manque pas d'évoquer les pervers qui auraient pu croiser le chemin d'Hortense, alors que nous aimerions tellement qu'elle puisse rebondir en retrouvant son petit amour dix ans après, pour ma part, la folie subodorée m'a trop stoppée dans mes élans compatissants.
Le genre de livre que l'on adorerait aimer… mais.
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Il y a dix ans, en 2008, la fille de narratrice, Hortense, a disparu dans un parc au cours d'une partie de cache-cache qu'elles faisaient toutes les deux. Depuis, la vie de la narratrice n'est qu'un long calvaire, que ni son mari Carl ni son amie d'enfance Adrienne ne parviennent à adoucir. Lorsqu'une famille vient s'installer en face de chez eux, la narratrice croit reconnaître sa fille en Hélène, la fille de ces voisins. Un éditeur avide de sensationnel, pressentant le potentiel commercial de l'histoire, fait son siège pour qu'elle accepte d'en faire un livre. ● Ce court roman très bien écrit, tout en finesse, est glaçant. Grâce à une narration à la première personne, on se met aisément à la place de la mère et on vit avec elle les affres de son existence « orpheline de sa fille ». On assiste à la lente dégradation mentale de la narratrice (avec quelques longueurs) jusqu'à un finale qui, si on l'a quand même un peu vu arriver, n'en est pas moins intense.
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1,2,3… Une petite fille de quatre ans aux yeux bleus, Hortense, est kidnappée dans un parc. 4,5,6… Commence la survie des parents, prisonniers de l'attente, meurtris par chaque espoir déçu. 7,8,9… On suspecte tout le monde, même la soeur, même la mère. 10, 11, 12… Ça fait dix ans que c'est arrivé et comme chaque année, une marche blanche est organisée. 13,14,15… Pour la retrouver, on est prêt à tout, à faire parler les cartes, à invoquer les dieux et les diables. 16,17,18… Et cet éditeur qui harcèle la mère pour qu'elle raconte son histoire, pour qu'ainsi le portrait de sa fille disparue soit visible de tous. 19,20,21… de nouveaux voisins ont emménagé dans la maison d'en face, la fille aînée a le même âge qu'aurait Hortense aujourd'hui. 22,23,24… La mère s'est convaincue que la petite voisine est sa fille. Elle en perd la raison. Elle est folle, non, c'est bien pire que ça. 25, 26, 27… À 27, la mère d'Hortense avait rouvert les yeux pour découvrir que sa petite fille n'était plus là. Pourtant le cache-cache n'est pas celui que l'on croit.
J'ai longtemps hésité avant de lire le dernier roman de Claire Castillon. À cause du sujet, assez dur, et par peur que l'auteure ne soit pas à la hauteur. La capture récente du possible assassin de la petite Maddie m'a convaincue de franchir le pas. La quatrième de couverture ne ment pas. C'est un livre d'une grande maîtrise, et d'une rare finesse psychologique. Pour moi, l'un des meilleurs romans français de cette année 2020.
Bilan : 🌹🌹🌹
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critiques presse (2)
Culturebox
08 novembre 2022
Dans Marche blanche, thriller psychologique, elle nous plonge au cœur d'une affaire de disparition d'enfant. Une tragédie poignante, dérangeante. La critique a salué la justesse de Les longeurs sur la pédocriminalité, un roman qui peut plaire à tous les âges à partir de l'adolescence.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
28 février 2020
Avec ce douzième roman, Claire Castillon plonge le lecteur dans la tête d'une mère ravagée par la disparition de sa fille. Marche blanche emmène le lecteur au cœur des souffrances d'une mère sur des chemins inattendus, avec en arrière-plan une interrogation sur la maternité.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Je me promène dans les Rousses avec Hortense dans la tête, Hortense, qui depuis sa disparition, se pose souvent sur les visages que je croise. Alors je leur souris doucement, à ces visages étoiles, à ces maitresses d'école, àces vétérinaires. Il n'est pas rare qu'Hortense me rejoigne en ballade, que j'ouvre la portière arrière de la voiture avant la mienne pour assoir son fantôme dans le siègne enfant trop petit pour elle.
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Depuis qu'Hortense n'est plus là, il veut qu'on forme un socle, ces fondations dont je parlais à Hortense, petite, quand je lui disais que toutes deux on fabriquait une petite chapelle où on s'abriterait toute notre vie. Chaque câlin donnait une pierre, chaque ploum du ciment, chaque dispute une poutre, chaque regard un vitrail, et chaque baiser une note d'orgue.
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J'avale des cachets roses pour dormir, pas souvent. Je préfère dormir le moins possible pour ne pas me réveiller en réapprenant la nouvelle. Ma fille a été kidnappée. Il n'y a aucune autre hypothèse.
(p. 34)
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...je sillonnais les allées de la forêt de mon côté. J'appelais Hortense. JE lui disais deux choses: Allez Hortense, je sais où tu te caches, viens maintenant, viens vite avant que le soleil se lève, et Allez Hortense, sors toute seule de ta cachette, viens vite avant que la nuit tombe.
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Bertil commence à travailler lundi. Il veut savoir comment sont les gens ici. Carl dit fidèles, et moi, je l'approuve. Je me suis pourtant souvent demandé si leur fidélité n'était pas plutôt de la peur. Si l'horreur reste posée sur nous, elle ne se posera pas sur eux. Alors les gens ne nous secouent pas, ils n'ont pas envie de recevoir, même des poussières de notre malheur.
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Videos de Claire Castillon (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Castillon
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune https://www.mollat.com/livres/2563111/claire-castillon-river https://www.mollat.com/livres/2457390/charlotte-erlih-bacha-posh
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