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EAN : 9782081436572
196 pages
Pere Castor (09/01/2019)
3.69/5   70 notes
Résumé :
Souvent, Suzine se 'chut'. Les cheveux plaqués sur les oreilles, elle se coupe du monde pour ne pas affronter les autres et pour cacher sa différence. Un jour, ses meilleures amies se disputent et lui demandent de choisir un camp. Suzine se 'chut', ses amies l'abandonnent. Elle va alors devoir faire preuve de courage pour retrouver confiance en elle.
Pendant ce temps, le concours de Miss France du club de foot se prépare...
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
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Depuis quelques années, Suzine se 'chut' : elle préfère se taire dans certaines situations. On ne saurait l'en blâmer, les adultes racontent tellement de conneries - qui ne passent plus quand le sens critique se développe à l'adolescence.
Et les copines peuvent être très vaches.
Ce mutisme permet aussi à Suzine d'être conforme à ce que chacun attend d'elle. Ça évite les conflits, mais ça demande beaucoup d'énergie : elle doit s'adapter en permanence, quitte à mentir.

Ce que j'aime, chez Claire Castillon, c'est le grain de folie.
Un gros grain, en fait, et certains de ses textes sont vraiment flippants.
Evidemment, dans ses romans jeunesse, ce trait est lissé, se transforme en humour gentillet pour ados, donc on peut s'ennuyer. C'est ce qui m'est arrivé en suivant les aventures de Suzine & Cie. Surtout pendant l'interminable séjour-ski et en suivant ce genre d'atermoiements très fifilles : « En fait T. et elle, c'est complètement fini, et c'est aussi fini avec R., qui est tombée amoureuse de K. »

Heureusement, l'auteur a d'autres qualités, notamment son regard acéré sur la famille, les relations parent-enfant et mère-fille en particulier : incompréhension, maladresse, gentillesse sucrée en décalage avec les attentes de 'son petit' qu'on n'a pas vu grandir, amour et soutien.

Autres messages ici :
- le droit de prendre son temps pour quitter l'enfance
- celui de dire NON, au risque de déplaire
- ce qu'on peut accepter de ses ami(e)s
- la confiance en soi : « Tu dois reprendre confiance en toi et affronter les méchancetés qui se disent autour de toi. Il y en aura toujours, bien sûr, et la question n'est pas d'empêcher les autres de les dire mais d'apprendre, toi, à les recevoir. »
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Suzine se chut pour ne pas choisir un camp, donner son opinion, être toujours copines avec celles qui la chahutent. Bref, pour éviter le conflit. Mais ça ne résoud pas tout... Heureusement que ses parents, d'autres amis l'aident à s'accepter.
Dommage le séjour ski qui dure, qui dure alors qu'on parle d'une "miss Crampon". le msytère qui n'en est pas un... Suzine se sent acculée et accumule les mensonges. Mais elle apprend de ce moment de sa vie, elle a le droit de dire ce qu'elle pense, de ne pas être prête à aimer, de ne pas tout accepter. Premier fois que je lis cette auteur, roman jeunesse qui amène à la réflexion sur certains domaines comme le handicap, l'amour, l'amitié...
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Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, le foot n'est pas l'élément central du nouveau roman jeunesse de Claire Castillon, plus connu pour sa littérature adulte, mais qui se pique avec un vrai talent au roman d'adolescent avec ce beau portrait, juste, drôle et sensible d'une jeune fille de 14 ans, Suzine dont les relations avec ses amies et sa famille sont un peu compliquées.

En voulant éviter problème et conflit notre jeune héroïne se met en mode silencieuse ( elle "chut" comme elle dit), et se comporte exactement comme les autres voudraient qu'elle se comporte. Sauf qu'à force de ne prendre pas parti, elle ne s'affirme pas du tout et se met finalement dans des situations plus compliquées que prévu, que ce soit avec ses deux meilleures amies, amoureuses du même garçon ou ses parents, divorcés.

Les relations amicales, amoureuses et filiales ne sont pas toujours évidentes dans ce récit au ton doux amer sur l'âge ingrat, sur l'affirmation de soi et le manque de confiance qu'on a souvent à cet âge là

Notre jeune héroïne extrêmement attachante souffre d'un "petit problème" qui handicape ses relations à autrui un probleme dont elle parle souvent, mais dont on ne connaitra la teneur ( même si on la devine d'autant plus que le quatrième de couverture en dévoile un peu trop ) qu'à la toute fin..

Un dénouement d'autant plus original et joli qu'il tend à dire qu'il ne faut pas précipiter les choses et laisser le temps faire , et ne pas toujours vouloir ressembler à tout le monde...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Si les grands lecteurs ados hésitent encore sur ce titre, cherchant à capter la cible choisie par l'auteure, celle -ci tendant peut-être vers la douzaine d'années grand maximum, jugeant aussi l'illustration de 1ère de couverture de Thomas Baas( on l'aime bien, on aurait aussi misé sur Rémi Courgeon), ils se tromperaient.


Le ton caustique choisi par Claire Castillon profile une héroïne plus mûre au final, qui devrait donc avoir à peu près l'âge de ses futurs lecteurs, à savoir 14 ans minimum.


Suzine porte bien son surnom, "Miss Crampon".

L'ado, qui cache un tempérament acide et cassant, est du genre à piétiner son entourage dans ses pensées les plus intimes tandis qu'elle s'astreint à une réserve précieuse et régulière qui lui fera gagner un peu de paix souhaitée.

Les phrases sont courtes, l'ado jongle avec les petites passes de mots pour restituer le fil de sa pensée et puis fait mouche d'un bon shoote.

Quel caractère!



L'héroïne s'accommode des petits travers de son entourage proche afin de préserver inversement son espace vital.

Mais attention, Suzine ne marque une distance qu'avec les adultes, nous constatons bien qu'elle ne se refuse pas de bonnes tranches de " piapiapia de cour de récré" et de " Kévin a dit qu'Amélie a dit que...", elle aime ça. La complicité est une clé fondamentale.


Ce roman n'est pas forcément ce que l'on croit et si on nous parle d'un concours de Foot "Miss Crampon", il ne faudra pas espérer voir notre héroïne s'emballer dans une équipe féminine à crampons.

D'ailleurs, le décor ne s'y prête pas, nous serons en vacances d'Hiver au ski avec la famille de Suzine et cela sera un temps de pause pour l'héroïne qui aura besoin de couper un peu avec les histoires de chamailleries.

En effet, Suz' s'est fâchée avec ses deux meilleures amies qui, elles, se sont déja brouillées à cause d'un garçon.



Suz' tente de ne pas se tourner en ridicule dans la grande poudreuse et nous prend à témoin des tentatives de communications paternelles qu'elle juge ringarde, des connivences de bonnes copines avec sa Belle-mère qui n'est pas si frivole finalement.

Avec nous, lecteurs, elle se montre très affable et nous serons aussi une bonne copine de plus.

Mais savez-vous la dernière?



Tom, le garçon sur lequel ses deux ex-meilleures amies s'étaient oubliées sur leurs promesses d'amitiés toujours est ici, dans la même station de ski.

Et il semble avoir de grandes vues sur Suzine...

Alerte! Brouilles en perspectives!

Suzine se trouve donc prise entre deux feux, dans la détresse d'être une bonne amie d'une part et tentée d'assumer son nouveau pouvoir de séduction d'autre part.



Que feriez-vous?

Suzine a du répondant mais Tom donne dans le garçon charmant, il plait à papa qui s'en est fait un bon pote de taille collège et Belle-maman la pousse un peu à se faire plaisir.

Une mauvaise réputation est si vite faite, on le sait, une mauvaise copine, une piqueuse de copain (qu'on a plus) c'est infâme.


Le roman trouvera vraiment de l'intérêt auprès des ados sur le ton employé qui leur ressemble et sur ces cas de conscience terribles qui offrent les ongles écaillées en amuse-bouche.


C'est girlie, c'est sympa, c'est à découvrir.
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Suzine, dite Suz, vit en alternance chez sa mère - joyeusement dingue qui lui écrit chaque jour des poèmes douteux...- et son père – remarié à Camélia, de vingt ans sa cadette, adepte des SPA et autres produits de beauté, mais qui a le mérite de vraiment écouter sa belle fille....
Adolescente un peu gauche, manquant de confiance en elle depuis un « accident » survenu dans son enfance, Suz s'est donnée un ligne de conduite, elle dit ce que les gens souhaitent entendre sans jamais prendre parti.Mais un jour, ses deux meilleures amies, fâchées à cause de Tom, un garçon dont elles sont toutes deux amoureuses, lui demandent de choisir son camp. Suz se « chut », comme elle dit, et ses amies lui en veulent. Ce roman est touchant et drôle à la fois par le style si unique de Suz et une approche très futile du handicap mis en parallèle avec les malaises de l’adolescence.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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critiques presse (2)
Ricochet
18 février 2019
Claire Castillon réussit parfaitement son personnage de jeune fille au handicap physiquement léger mais psychologiquement lourd à porter. D’autres figures m’ont moins convaincue comme celle de la mère fantasque, ou de la grand-mère insistante. Par contre, la subtile belle-mère Camelia est réjouissante. L’intrigue comporte quelques faiblesses et le concours de Miss Crampon colle mal au puzzle. On l’aura compris, le roman ne cesse d’osciller. Comme Suzine finalement…
Lire la critique sur le site : Ricochet
Actualitte
24 janvier 2019
Miss Crampon, titre qui ne se dévoile qu’à l’ultime fin du roman, nous porte des pistes de skis aux affres des amours adolescentes, sans oublier l’inconstance de ces relations. C’est beau, c’est un peu triste, mais très doux.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Donner mon avis sur sa poésie pourrait porter atteinte à mon confort. Il est invraisemblable de révéler à ma mère combien ses rimes sont nulles, ou à ma belle-mère que son acharnement à rester jeune et à parler comme moi relève du pathologique. Dire à mon père que son eau de Cologne Amber-Tobacco dont il est fier parce qu’il la trouve exclusivement à l’aéroport de Chicago sent le vieux mégot est aussi impossible que d’avouer à Mamita, ma grand-mère, que les papiers à lettre qu’elle m’offre me serviraient à découper des poissons chaque 1er avril si j’avais dix ans de moins, mais ne me serviront jamais à lui écrire des tartines sur ma folle vie d’élève de troisième à présent que j’en ai quatorze. Les gens qui m’entourent ont pour exigence commune d’être aimés plus fort que les autres. Est-ce normal ? Qu’à cela ne tienne, je fais comme si. Je veux que chaque membre de ma famille pense que je l’aime plus que tout. Depuis que mon « petit problème » est quasi résolu, je souhaite m’occuper exclusivement de moi-même. Mes rêves. Mon quotidien. Mon avenir. Pour avoir la paix et que chacun me laisse sur mes rails, j’ai appris à devenir l’incarnation exacte de ce que les gens attendent de moi.
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Je me chut : c’est la règle. Ne jamais dire ce que je pense est un principe que j’ai adopté à l’âge de cinq ans quand Camélia, ma belle-mère, m’a demandé si je préférais ses blagues au regard de galgos de ma mère, son mètre dix-huit de jambes au ventre de sharpei de ma mère, ses jurons de boxeur à la poésie vieux rose de ma mère. Et pour conclure, du moins pour ce jour fondateur de notre relation à venir : ses tenues de zumba à la raquette de tennis en bois de ma mère. Raquette vintage, objecterait Camélia, mais elle ferait fausse route. La raquette de ma mère est juste une vieille raquette en bois comme on n’en fait plus, portée par une mère ringarde comme on en fait peu (mais que j’aime plus que tout). Nous nous rencontrions pour la première fois, Camélia et moi, et j’ai senti, malgré le sourire ravi de mon père qui se félicitait que le courant circule entre nous, qu’il y avait un petit piège dans ses questions. Pas méchant mais posé là, sous ma langue. J’ai poussé un tel oui en réponse à sa demande de réassurance que depuis neuf ans, Camélia, gonflée d’orgueil par mon élan pour elle, se vante auprès de ses amies d’être, loin devant sa mère, la chouchoute de Suz’, sa belle-fille. Bien entendu, ma mère n’est pas au courant de ma trahison. D’ailleurs, elle continue de m’aimer tellement qu’à chaque retour de chez mon père, ma mère me fait l’offrande de quelques vers qu’elle a pondus en mon absence : « Ma Suzine, petite usine, toi le bateau qui vogue droit, tu resteras toujours à moi » ou « Suzine, si fine, sois heureuse même à Villetaneuse ».
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[...] je suis actuellement mal partie avec mes amies filles, donc ma belle-mère de 41 ans (11 ans d'âge mental) n'est pas à exclure tout à fait de ma vie, même si elle porte ce soir, pour le karaoké de l'hôtel, une minijupe en cuir rose. Mon père lui a signalé que cette 'ceinture' n'était pas de saison mais elle n'a pas compris la blague, qui, évidemment, n'en était pas une. Mon père blague d'ailleurs assez peu avec la longueur des jupes de Camélia. Elle a cru qu'il tiquait sur la couleur et elle a affiné :
- Ce n'est pas du rose, Chris, c'est plutôt du rouge clair.
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Depuis que l'adolescence a partiellement pris possession de moi, je constate que l'autosatisfaction de papa ne représente plus pour moi une de ses qualités majeures. Avant, je le croyais vraiment responsable des paysages. Maintenant, il y a de plus en plus de choses qui me gênent en lui. Je déteste quand il met ses baskets, par exemple, même si je sais que c'est Camélia qui les lui a offertes pour le rendre moins strict. Elles lui modifient la démarche et pire, il sourit en les portant, comme si marcher en baskets induisait forcément de prendre la vie avec légèreté.
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'Ma Suzine, petite usine, toi le bateau qui vogue droit, tu resteras toujours à moi'. Ou 'Suzine, si fine, sois heureuse même à Villetaneuse'.
Donner mon avis sur sa poésie pourrait porter atteinte à mon confort. Il est invraisemblable de révéler à ma mère combien ses rimes sont nulles, ou à ma belle-mère que son acharnement à rester jeune et à parler comme moi relève du pathologique. Dire à mon père que son eau de Cologne Amber-Tobacco dont il est fier parce qu'il la trouve exclusivement à l'aéroport de Chicago sent le vieux mégot est aussi impossible que d'avouer à Mamita, ma grand-mère, que les papiers à lettre qu'elle m'offre me serviraient à découper des poissons chaque 1er avril si j'avais dix ans de moins, mais ne me serviront jamais à lui écrire des tartines sur ma folle vie d'élève de troisième à présent que j'en ai quatorze. Les gens qui m'entourent ont pour exigence commune d'être aimés plus forts que les autres. Est-ce normal ? Qu'à cela ne tienne, je fais comme si. [...] Pour avoir la paix et que chacun me laisse sur mes rails, j'ai appris à devenir l'incarnation exacte de ce que les gens attendent de moi.
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Videos de Claire Castillon (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Castillon
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune https://www.mollat.com/livres/2563111/claire-castillon-river https://www.mollat.com/livres/2457390/charlotte-erlih-bacha-posh
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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