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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Louis XIV nous raconte ses derniers jours. Cet été 1715, malgré la chaleur, il a froid et son pied gauche le fait atrocement souffrir. Un mal traité par les dérisoires remèdes de ses médecins ignorant, contrairement à lui, sa véritable et terrible cause qui est la gangrène. Durant cette lente agonie, celui qui a régné sans partage sur la France, réfléchit à la façon dont il a exercé son pouvoir, sa conception de la monarchie, ses guerres, ses maitresses, et à ce moment de sa vie, son rapport à Dieu.

Mais si la souffrance n’a pas fait du Roi Soleil un homme ordinaire, car ainsi qu’il l’a toujours fait il a décidé qu’il sera le plus fort et remplit seul ses devoirs de monarque, masquant à l’observation de tous la déliquescence de son corps alors que sa succession ne peut être assurée par son arrière-petit-fils trop jeune, la proximité de la mort, en le ramenant à sa condition de mortel, fait tomber le masque, il a peur, il n’est plus Apollon, ni le roi de France, il n’est plus que Louis consumé de terreur, selon ses propres mots.

Un portrait inhabituel et intime du plus grand roi de France qui est rehaussé par l’écriture poétique d’Ève de Castro.
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"J’ai peur.
Je ne suis plus Apollon, ni le roi de France;
Je ne suis plus que Louis consumé de terreur."
Le 1er septembre 1715, après un règne de soixante-douze ans, Louis XIV meurt. Pour les trois cents ans de sa mort, Ève de Castro, auteur de nombreux romans historiques, nous offre « Nous, Louis, Roi ». Ce court roman où chaque jour est un chapitre est un long monologue. Au fur et à mesure de la progression de son mal Louis le Grand redevient Louis-Dieudonné, un homme comme un autre face à la mort. Il évoque les moments importants de son règne, sa recherche de la gloire, ses guerres, sa lutte pour le pouvoir, ses maitresses mais aussi ses doutes et ses regrets.
Un bon roman qui nous fait découvrir l’homme de Versailles, Louis le Roi-Soleil.
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On a beau être le roi de France et se sentir immortel, la maladie et la douleur n'épargne pas. C'est un homme affaibli qui nous parle de sa fin et qui évoque sa vie. Eve de Castro a réussi le joli pari de "se mettre à la place de" et d'imaginer avec érudition et finesse ce que l'on peut ressentir à l'aube de la mort. Un livre remarquable et émouvant.
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Voici un beau texte, très bien écrit.
Il y est question des derniers jours de Louis XIV. Ecrit à la première personne, il donne la parole à Louis, non pas au Roi Soleil mais à l'homme qu'il redevient au soir de son existence. Alors que son corps gagné par la gangrène, en pleine décrépitude, lui rappelle sa condition de mortel, le souverain s'autorise enfin à tomber le masque et mène une réflexion sur la manière dont il a régné. Il se remémore les moments clé de son existence, évoque ses favorites, son enfance, le moment où il a accédé au pouvoir...

Ce portrait nous propose une image différente de celle que nous connaissons à travers les manuels d'histoire grâce au choix qu'a fait l'auteur de faire parler son personnage à la première personne.
Il nous propose également une réflexion sur l'exercice du pouvoir. Bien sûr, celui-ci est d'une forme particulière puisque Louis XIV incarne la monarchie absolue, où toutes les décisions sont concentrées entre les mains d'un seul homme. Mais ce qui est intéressant, il me semble - et assez contemporain pour le coup -, c'est ce qui est dit de l'image. Tout se passe comme sur la scène d'un théâtre. le narrateur a bien compris ce qu'il pouvait obtenir par la force de quelques effets. En ce qui le concerne, le premier et le plus décisif aura été l'annonce de sa volonté de gouverner seul, sans premier ministre. Il en a préalablement réglé tous les détails pour marquer les esprits et ne pas laisser place ni au doute ni à une tentative de résistance... avec le résultat que l'on sait.

En endossant le costume d'Apollon, Louis a imposé une nouvelle manière de régner. Ce rôle, il l'a tenu sans relâche : du lever au coucher, tout était prétexte à montrer son personnage, le faisant ainsi de facto exister.

Au soir de sa vie, il ôte enfin le costume qu'il s'apprête à léguer à son arrière-petit-fils. le rideau tombe. le roi est mort. Vive le roi.


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Quelques jours avant sa mort qu'il sait inéluctable (la gangrène comme Lully son musicien), Louis XIV se penche sue sa vie, son règne, les guerres, sa mère, ses maîtresses. Qu'a t'il fait de sa vie, de son règne? Ces quelques jours sont l'occasion de se pencher sur l'homme toujours étouffé par la fonction.
Heure du bilan, des regrets, des adieux. Louis XIV, le Roi soleil, Apollon rêvait d'éternité mais il est homme et il va mourir.
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Je crois que ce sera le dernier livre lu pour cette rentrée littéraire, je lis trop vite...
Il s'agit à nouveau d'une lecture rapide et d'une jolie découverte. J'ai dévoré ce moment avec le Roi Soleil en 2 jours. (septembre 2015)

Étrangement, j'ai ouvert ce livre après une recherche sur Louis XIV. La veille, je me rendais compte à quel point j'étais ignare concernant la chronologie des Rois de France. Le matin suivant, je retrouvais Louis XIV devant ses bassins en compagnie des carpes et de "la murène". Drôle de façon de nommer la progression du mal en lui, drôle et pourtant poétique et juste, bien trouvé. Pour moi, Louis XIV représentait Versailles (je ne fais pas figure d'exception, désolée), l'académie de danse et une certaine impulsion de la Renaissance en France. J'avoue que découvrir un Roi Soleil humain et mourant déroute un peu ; le Grand tombe de son piédestal. Pas tout à fait cependant...

Eve de Castro est une inconditionnelle du Grand Louis, mais ici il devient presque un vieil homme quasi normal qui affronte la mort et la douleur alors que ni les médecins, ni les "charlatans" ne savaient soulager. Voici un condensé des dix-sept derniers jours d'un des plus grands Rois de France. Eve de Castro nous présente donc un homme extrêmement courageux, épris du pouvoir (du pouvoir absolu, parfois de façon violente et mégalomane) et conscient du devoir qui découle de ce dernier. J'ai appris beaucoup de noms, de faits divers de la cour et quelques "dates" de notre histoire : les guerres menées par notre pays au XVIème siècle, la régence de sa mère morte cruellement, son parrain Mazarin, les maîtresses ou courtisanes (la Marquise de Montespan entre autres), les goûts pour l'art et la personnalité du Roi. J'imagine qu'Eve de Castro sait de quoi elle parle.

Bref, une lecture plaisante, malgré la noirceur du sujet, plutôt poétique. Le ton manque un peu de profondeur à mon goût. Par moments, j'ai eu l'impression de lire une œuvre de littérature de jeunesse. Attention, je ne dis pas qu'un écrit doive nécessairement comporter des phrases alambiquées, longues et difficile, des métaphores (celle de la murène est pas mal) pour me plaire, cependant j'imaginais l'esprit du Roi Soleil plus complexe, plus philosophe, justement davantage tortueux, et comme l'auteur écrit à la première personne, c'est lui que j'attends dans les lignes du récit.

Un bon moment, une belle rencontre très humaine et non dénuée de la noirceur indispensable à un despote. Le pari est réussi malgré ce léger bémol.
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Les images que l'on a de Louis XIV ne sont que grandeur et lumières. Aussi ma curiosité a-t-elle été piquée quand j'ai découvert ce roman consacré aux derniers jours d'un Roi-Soleil agonisant sous les effets de la gangrène dont il est atteint.
Ces quelques pages passées dans son esprit sont l'occasion de revenir sur certains épisodes de son règne, de connaître sa perception intime du pouvoir et de faire un bilan sur la manière dont il l'a exercé tant d'années.
J'ai aimé ce texte qui replace un homme au destin extraordinaire face sa condition humaine dans ce qu'elle a de plus fragile et de plus universel : la souffrance et la mort.

C'est un texte intéressant dont certaines idées et notamment celle du jeu d'acteur qu'implique la célébrité, se montre aussi valable au 18e siècle que de nos jours.
Il m'aura manqué un peu de profondeur peut-être et/ou un peu d'émotion pour en faire un livre inoubliable mais cela n'en reste pas moins une lecture plaisante et originale.
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On a beau être le roi de France, s'il y a bien une chose devant laquelle tous les hommes sont égaux, c'est la mort. Eve de Castro tente le pari audacieux de “se mettre à la place de” et d'imaginer ce que l'on peut ressentir à l'aube de son dernier souffle...quand on est Louis XIV, le Roi-Soleil.

Louis XIV nous raconte ses derniers jours. Écrit à la première personne, “Nous, Louis, Roi : la confession du Roi-Soleil” donne la parole à Louis, non pas au Roi-Soleil mais à l'Homme qu'il redevient au soir de son existence. 17 jours et autant de nuits pendant lesquels Louis-Dieudonné se souvient, divague, souffre et se repent. Il dresse le bilan de sa vie et réfléchit à la façon dont il a exercé son pouvoir, sa conception de la monarchie, ses guerres, ses maîtresses - et plus que jamais à l'aube de sa mort - son rapport a Dieu.

C'est un angle d'approche nouveau et fort judicieux que nous propose l'auteure. On y voit les pensées du souverain évoluer, son image de lui-même diminuer. Les certitudes se transforment en doutes et le Dieu se fait Homme. Ce portrait nous offre une image différente de celle que nous connaissons à travers les manuels d'histoires.

Les adeptes de biographies historiques à la Max Gallo ne s'y retrouveront pas car le sujet ici est ailleurs : le roman est tout autant psychologique qu'historique. Aussi, les fins connaisseurs du règne de Louis XIV n'apprendront certainement pas grand chose. Pourtant, la proximité de la mort le ramenant à sa condition de mortel, il exprime ses doutes, ses regrets et ses peurs qui n'ont jamais été traités dans les précédents ouvrages sur le roi divin. La fiction permet tout !

Malgré une construction du récit redondante (un chapitre par journée découpée en deux séquences jour/nuit), ce long monologue (forcément autocentré) se révèle plaisant à lire.

Mention particulière à l'auteure pour sa capacité à s'approprier Louis XIV. On ne peut s'empêcher à éprouver une certaine empathie devant le calvaire qu'il endure. Cet exercice audacieux choquera certainement plus d'un lecteur tant il humanise ce monarque tyrannique.

On apprécie enfin la construction théâtrale du roman et la mise en lumière par Eve de Castro de son amour pour les arts, sa passion pour les jardins, la danse et la musique de Lully. Au soir de sa vie, il ôte enfin le costume qu'il s'apprête à léguer à son arrière-petit-fils. le rideau tombe.
« le Roi est mort. Vive le Roi! »
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Une façon détournée d'en apprendre plus sur ce Roi de France. Il m'a manqué la possibilité de pouvoir faire un parallèle le journal écris de la main du Roi.
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Un long monologue sur les dix-sept derniers jours d'un grand roi qui a régné soixante-douze ans.
Un très grand roi, qui avec la maladie, redevient un homme. Toute sa vie, il a été un dieu vivant. Sa fonction de roi lui a fait oublier son statut d'humain mortel. Habitué à être vénéré et à dominer, son état le désespère.
Nous le suivons depuis son adolescence : il nous décrit son amour pour la musique, la danse, et son peu d'intérêt pour les études. Sa mère et Mazarin, ses deux mentors, à qui il rend hommage, vont l'aider à devenir un roi.
Une construction originale : un chapitre par journée découpé en deux parties, jour et nuit. Écrit à la première personne, ce qui renforce la proximité avec ce roi, nous sommes plongés dans la vie, à la cour de Versailles. le texte est riche en anecdotes et très instructif.
En partageant ses derniers jours, j'ai compati à la déchéance finale de ce grand roi. L'auteure parvient très bien à nous le rendre proche et à l'humaniser.
J'ai retrouvé l'ambiance et un cadre historique très bien restitué comme dans Joujou, son précédent livre que j'ai apprécié aussi.

Un roman que je recommande.

L'objet livre est très beau aussi avec sa couverture magnifique.

Lien : http://www.despagesetdesiles..
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