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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le roi se meurt, il le sait.Il ne fuit pas la mort, il l'affronte. le jour, il règne;la nuit, il se souvient. Les derniers jours d'un grand homme.C'est très beau et bien sûr très émouvant.
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Derniers jours de Louis XIV, il surnomme le mal qui l'emporte : la Bête. Louis XIV sent sa fin prochaine arrivée et c'est l'heure de faire le bilan. Les courtisans vont et viennent en fonction de l'évolution de la maladie. Louis XIV, grand bâtisseur et grand réformateur se demande s'il va laisser un souvenir de lui. Il reconnaît avoir sacrifié sa vie d'homme pour sa vie de roi. Un récit court mais poignant sur celui qui restera le plus grand roi de tous les temps.
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Je reste coite devant tant de beauté, de belles paroles, de profondeur...

Vivez les 15 derniers jours de notre Roi Soleil, partagez ses tourments, ses questionnements, sa solitude, mais également ses joies et résolution.

Le livre est écrit sous forme de journal intime jour après jour, nuit après nuit. Une plume légère, que j'apprécie beaucoup ayant déjà lu du Eve de Castro.

Il se lit très rapidement, se dévore même. Cependant, je ne cache pas avoir un fort penchant pour la littérature historique et celui là m'a bouleversé. En effet, bien plus que des mémoires, qu'un simple roman, j'ai eu l'impression d'être Louis XIV, de ressentir sa douleur physique et morale, de voir à travers ses yeux son petit-fils, le dauphin, de sentir le doux parfum de ses amantes.

En conclusion, un bel ouvrage qui trouve sa place à côtés de ses "homologues" Louis quatorzien.

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Avis de Scarlett (Chroniqueuse chez Léa Touch Book) :

Après l'excellent Animarex ou l'on côtoyait la naissance de l'astre que fut le roi soleil, là on se glisse doucement dans la chambre du roi au crépuscule de sa vie.

On découvre un homme qui a tenu le destin d'un peuple et d'un pays pendant des décennies avec une volonté d'acier, avec une idée de sa position de roi très profonde, prioritaire sur tout le reste et qui conditionnera tant ses actes d'homme que de politique.

Durant les dernières journées de sa vie on suit ses réflexions, ses »flash back » et le lecteur prend conscience de l'extraordinaire discipline que s'imposait le monarque. On découvre aussi ses regrets parfois devant des décisions antérieures, le choix qu'il avait très souvent de guerroyer pour étendre son pouvoir et son aura de roi soleil. Louis a du effacer l'homme au profit du monarque et cela demandait une discipline incroyable sur ses sentiments ; « Je suis rentré en religion d'état ».
J'ai croisé au fil de ma lecture les femmes d'Apollon si importantes, les Maintenon, Montespan, la Reine, La Vallière et puis bien sur Marie, Marie Mancini son premier et grand amour. J'apprends l'attachement qui le liait à son musicien Lully, à son merveilleux jardinier le Nôtre.
Le récit d'Eve de Castro est velouté, poétique et exprime parfaitement ce que furent certainement les réflexions de fin de vie de cet illustre roi.

C'est un roman doux du soir d'un grand homme. L'ouverture de ce roman nous fait découvrir un Louis rétif à l'idée de sa maladie et surtout à l'idée de devoir laisser la gouvernance à son trop jeune arrière petit-fils et puis au fil de notre lecture on perçoit le lâcher prise de Louis XIV et l'acceptation de l'inexorable . Au-delà de ses immenses souffrances qu'il tait devant sa cour et ses médecins avec un flegme royal impressionnant, il fait comme beaucoup d'autres surement un « état des lieux » de sa vie, de son règne. C'est émouvant, attachant.
Merci Madame de Castro pour ce beau moment passé avec Louis 14e du nom.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Eve de Castro nous livre ici les derniers moments de la vie de l'un des plus puissants monarques européens. Sous forme de journal intime, l'auteure nous invite à rencontrer non pas un roi mais un homme tout simplement. Un homme qui se sent petit à petit quitter le monde des vivants et qui est en proie aux doutes et aux remords.

Le portrait brossé par l'auteure est à la fois puissant et bouleversant. Plus les pages se tournent, plus le lecteur est en immersion… On voit la masse de courtisans s'amaigrir lorsque l'état du roi empire, lorsque son mollet commence à noircir et que la gangrène commence à le ronger. Eh oui, c'est bien dans les moments les plus noirs que l'on compte ses fidèles. Et ici, on est touché par la relation entre Madame de Maintenon et son mari – celle-ci est persuadée que seule la religion pourra secourir le roi -, et également par la présence de son confesseur, qui tente d'accompagner du mieux qu'il le peut le monarque.

Les dix-sept derniers jours de Louis XIV sont narrés avec une plume à la fois poétique et aiguisée. Certaines comparaisons du monarque à l'art de la fortification ou bien à celui de la guerre sont carrément surprenants… C'est plein de poésie mais sans tomber dans le trop ou dans le mélodrame, le ton donné à cette agonie est incroyablement juste. Une chose est sûre, une fois ce livre ouvert, vous ne pourrez plus le refermer tellement c'est captivant !

Court, intense, d'une grande justesse, ce livre s'adresse aux adorateurs du Roi soleil ou bien encore aux non-initiés curieux. Une de mes plus passionnantes lectures de 2022 !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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Dans son roman « Nous, Louis, Roi », Eve de Castro relate les 17 derniers jours de Louis XIV soit du 15 août au 1er septembre 1715.
Mi-août, Louis XIV souffre de sa jambe gauche, son médecin Fagon lui diagnostique une sciatique. La médecine étant quasiment inexistante ; saignées, lavements, décoctions et lait d'ânesse lui sont administrés.
Seulement, le roi se meurt à Versailles, sa jambe pourrit et il est trop tard pour soigner la gangrène qui le dévore.

Eve de Castro utilise la première personne dans ce récit ce qui l'humanise, lui, le Roi-Soleil. Elle lui donne la parole pour raconter ses souffrances qu'il tait devant sa cour et ses médecins avec un flegme impressionnant.
Ce monologue est aussi l'occasion de retracer son règne, sa politique, ses guerres et sa vie, comme l'extraordinaire discipline que s'imposait le monarque.
Les personnes qu'affectionnait Louis XIV sont présentes comme son parrain le cardinal Mazarin, son musicien Lully, son jardinier le Nôtre, ses épouses la reine et Madame de Maintenon, ses favorites, Madame de Montespan, La Vallière, son premier amour Marie Mancini ainsi que sa belle soeur, la princesse Palatine.

Il fallait oser utiliser ce « je » dans un roman dédié à ce grand monarque qu'était Louis XIV.
Pari brillamment gagné.
Quelle belle idée d'humaniser ce roi. C'est émouvant, touchant, poétique et quelle écriture.
Pour ma part, en lisant ce roman, j'étais à Versailles, dans la chambre du roi et près de Louis XIV. Magique, 300 ans après sa mort !
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S'il y a bien quelque chose devant laquelle tous les hommes sont égaux, c'est bien la mort. Grands ou petits, tous doivent un jour l'affronter et, de ce combat, nous savons tous qui est le vainqueur. Ce combat inégal peut cependant durer ou, au contraire, être très bref. Celui auquel nous allons assister a duré dix-sept jours et l'adversaire de la mort était l'illustre Roi-Soleil.

Qui, en France, ne connaît pas Louis XIV, le Roi-Soleil, au moins de nom ? Qui ne connaît pas Versailles, ce symbole de la monarchie absolue et de la gloire de la France ? On pense à la galerie des Glaces, aux bals, aux fastes de la Cour, aux jardins de le Nôtre, à la musique de Lully, aux comédies de Molière et aux tragédies de Racine…
Pourtant, ce n'est pas ce Versailles resplendissant que nous découvrons dans ce livre, et ce n'est pas non plus le Roi-Soleil au faîte de sa gloire que nous rencontrons. Non, Eve de Castro nous présente un souverain âgé et malade et une Cour inquiète de la succession. D'abord plein d'orgueil et persuadé qu'il parviendra à vaincre son mal, se forçant à faire bonne figure, le roi finit par devoir admettre que la fin de son règne est proche.

Cette chute de son piédestal est merveilleusement écrite par Eve de Castro. On voit les pensées du souverain évoluer, son image de lui-même diminuer, le dieu se faire homme. le ton est amer, plein de rage et d'inquiétude pour l'avenir de son arrière-petit-fils ; les souvenirs du passé ne sont pas tous joyeux. Louis XIV sur son lit de mort est un homme triste et désabusé, persuadé d'avoir fait de son mieux mais aussi plein de regrets. Ses descriptions de la famille royale sont impitoyables et n'épargnent personne si ce n'est le futur Louis XV.

Même si tout ceci est sorti de l'imagination de l'auteur, j'ai aimé ses idées et sa manière de les mettre en forme. Son style est agréalbe, fluide et facile à lire. le sujet n'est pas facile mais on en arrive à éprouver de la compassion pour ce roi sans sombrer dans le pathos. le résultat est un livre court mais poignant, un petit bijou du genre que j'ai adoré lire, tout simplement magnifique.
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Après une récente visite du château de Versailles, j'ai eu envie de me plonger dans ce livre d'Ève de Castro afin de prolonger un peu ce petit voyage historique.
L'histoire débute le 15 août 1715, alors que Louis XIV vit ses derniers jours. La gangrène qui a envahi son pied gauche s'étend sur toute la jambe et bien que son médecin, Fagon, ait diagnostiqué une sciatique, le roi comprend très rapidement que ses heures sont comptées. Ce beau texte donne la parole au « Roi Soleil » qui, sous la forme d'un journal, confie les pensées qui l'animent, les réflexions qui l'apaisent ou le bouleversent. « Louis le grand » redevient simple mortel et fait le bilan de son règne, de sa propre conduite et envisage l'avenir de son royaume.
En choisissant cette forme de narration, l'auteur parvient à rendre à ce glorieux personnage historique toute son humanité, ses forces et ses faiblesses et nous donne la sensation d'une confidence qui nous serait adressée.
J'ai beaucoup aimé ce texte qui, loin des récits véhiculant l'image d'autorité et de pouvoir de celui qui régna sur la France et sur une partie de l'Europe durant 72 ans, nous dresse le portrait d'un être qui, s'il était né pour régner, n'en était pas moins humain.
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