On a coutume de dire que les jeunes ne s'engagent plus et sont pessimistes. Avec cet ouvrage, le collectif de jeunes artistes Catastrophe, mené par Pierre Jouan et
Blandine Rinkel (découverte au début de l'année 2017 avec son premier roman
L'abandon des prétentions), fait une réponse forte : non nous n'abandonnons pas, oui nous voulons un avenir meilleur. Pour eux, ce livre n'est « pas plus un programme qu'un traité ou qu'un manifeste, c'est simplement un rendez-vous donné à notre propre avenir ». Pas de politique en tant que telle (ce qui n'empêche pas d'avoir des convictions) mais un livre de réflexion et d'envies communes.
Ainsi, à travers trois parties (Cendres – Renaissance – Avenir) et des chapitres en mode compte à rebours, ces jeunes gens qui connaissent les troubles de notre monde actuel pour les avoir vu dès leur plus jeune âge, font la liste des possibilités. Tel un phénix, le monde peut se redresser et évoluer vers d'autres horizons. Après tout, la catastrophe « signifie le bouleversement, et lorsqu'elle s'extrait du nihilisme noir de Hollywood, la fin d'un monde offre un éventail de visions pour le suivant ». La culture prend une place particulière avec des références comme
Robert Musil,
Vladimir Jankélévitch ou
Cioran.
Si ce livre a des valeurs louables et rassure sur l'intérêt que porte la jeunesse sur le monde, je n'oublie pas qu'il est l'oeuvre de jeunes gens d'un milieu social et culturel favorisé. Quid des jeunes de banlieues, des jeunes de la campagne ? Ont-ils la même vision ? Là résident surtout mes interrogations sur le sujet.
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