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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici une BD qui réhabilite les femmes qui ont contribué à un essor et qui ont été injustement oubliée par l'histoire écrite d'ailleurs par des hommes. Il faut faire sortir les femmes de l'ombre !

On va s'intéresser cette fois-ci à Alice Guy qui fut la toute première femme réalisatrice au monde. Il faut dire qu'elle a été la première à avoir vécu la naissance de l'invention cinématographique en travaillant d'ailleurs pour Léon Gaumont qui n'était pas un tendre.

Elle a rencontré Auguste et Louis Lumière,Gustave Eiffel, Georges Méliès, Louis Feuillade, Buster Keaon et Charlie Chaplin et bien d'autres qui ont marqué la légende du cinéma. Elle a vécu plus de 90 ans et dans différents pays que cela soit le Chili, la Suisse, la France, les Etats-Unis également. C'est une véritable légende et un témoin clé d'une certaine époque disparue.

On passe du côté des coulisses pour assister à la naissance du cinéma et des premiers studios. On voit également les premières inventions techniques qui rivalisaient avant que le cinématographe emporte la mise. On ne savait pas non plus que cela pourrait être utilisé comme du spectacle et du divertissement.

La narration est bien maîtrisée et permet un clair passage entre les différentes scènes. J'ai bien aimé le dessin qui est net et précis. Les cases ne sont pas inutilement surchargées en dialogues. C'est limpide et cela passe bien à la lecture malgré plus de 300 pages. C'est vrai que le côté pavé m'avait fait peur mais c'était un régal à la lecture.

Maintenant, quand j'entendrais parler d'Alice Guy, je saurai qui elle est et ce qu'elle a apporté au cinéma.
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Après avoir apprécié Olympe de Gouges et Kiki de Montparnasse, c'est tout naturellement que je me suis tournée vers le dernier roman graphique du duo Catel et Bocquet. Cette fois-ci, la dessinatrice et l'auteur s'intéressent à une figure oubliée de l'histoire du cinéma : Alice Guy, la première femme réalisatrice.

Née en France en 1873, Alice Guy passe une partie de son enfance au Chili où son père dirige une chaîne de librairies. À l'âge de six ans, elle rejoint ses soeurs dans un couvent en Suisse. Les années passent et son éducation se poursuit dans un pensionnat à Ferney-Voltaire. La famille s'installe ensuite à Paris. À dix-sept ans, Alice trouve une place d'apprentie sténodactylographe.

En 1894, Alice est engagée au Comptoir de la photographie Richard. C'est un certain Léon Gaumont qui la reçoit. Grâce à son nouveau travail, elle assiste aux démonstrations des toutes dernières inventions en matière d'image animée : Demenÿ et son phonoscope ou encore Les Frères Lumière et leur cinématographe.

Lorsque le Comptoir de photographie est menacé de fermeture, une société se constitue avec à sa tête Léon Gaumont et parmi ses membres, Gustave Eiffel. le projet de la société est « l'avenir de la photographie, L'IMAGE ANIMÉE ». Demenÿ développe alors pour Gaumont deux appareils : le biographe et le bioscope. « le premier permet la prise de vue, le second permet de projeter des images.» Gaumont commercialise le bioscope, mais les ventes ne décollent pas ...

À la fin de l'année 1895, le cinématographe des frères Lumière remporte un succès inattendu. Les inventions se multiplient. Dans ce roman graphique, on retrouve bien entendu Méliès et son kinétographe. Avec ses trucages, Méliès inaugure un genre nouveau.

En 1896, Alice Guy tourne son premier film « La fée aux choux ». Curieuse, j'ai marqué une pause dans ma lecture pour visionner ce court métrage d'une durée d'une minute. (C'est assez amusant, mais à la vue de ces images, on ne peut que s'exclamer « Pauvres bébés !»)

Au début du XXème siècle, Alice Guy continue à tourner de nombreux films et se voit confier par Gaumont la direction du théâtre de vues. Elle réalise notamment La vie du Christ en plusieurs épisodes. L'ensemble (qui dure environ une demi-heure) est considéré comme le premier péplum de l'histoire du cinéma. Elle tourne de nombreux phonoscènes et collabore avec l'auteur Louis Feuillade. Je suis allée voir par curiosité son film intitulé Les résultats du féminisme. Alice Guy y inverse les rôles traditionnels des hommes et des femmes sur un ton burlesque.

Elle épouse ensuite le britannique Herbert Blaché et le suit aux États-Unis où elle poursuit sa carrière malgré la naissance de ses deux enfants. Elle rentrera en France dans les années 1920 après son divorce, mais sa carrière de cinéaste ne redémarrera pas...

Le personnage d'Alice Guy m'est apparu agréable. Cette lecture fluide et distrayante m'a permis de découvrir le remarquable parcours de cette femme. Pour approfondir, on trouve à la fin de l'ouvrage une chronologie détaillée et les biographies des différents personnages qui apparaissent dans l'histoire. Les dessins sont plutôt sympas même si j'avoue que j'aurais apprécié qu'ils soient colorisés.

Je me questionne cependant sur un point. La scène où Alice Guy tire sur son époux avant de retourner l'arme contre elle n'apparaît pas dans le livre. Je me demande par conséquent si ce livre ne présente pas une vision un peu trop édulcorée de cette femme. Malgré ce petit bémol, j'ai appris énormément de choses sur cette pionnière du cinéma qui a réalisé plusieurs centaines de films dont malheureusement une grande partie a disparu.
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Après les très belles biographies de Joséphine Baker, Kiki de Montparnasse et Olympe de Gouges, la lecture de celle d'Alice Guy a été tout aussi plaisante et passionnante.
Alice Guy, qui a vu le jour en 1873 a été la première réalisatrice de toute l'histoire du cinéma, le faisant ainsi passer d'une simple attraction foraine à un art à part entière.
Sa rencontre avec Léon Gaumont, surnommé par Feuillade "le barbelé du portefeuille" a été déterminante et elle l'a rapidement convaincu que les petites saynètes proposées au public comme de simples attractions ne suffiraient pas lancer le cinématographe.
Ce sont les frères Lumière qui, les premiers, proposent des projections en public avec leur fameuse sortie d'usine et l'arrivée du train en gare de la Ciotat en 1985.
Mais c'est Alice Guy qui va réaliser les premiers vrais films, d'abord sous forme de courts métrages, comme le fameux jardin aux choux, puis en présentant des histoires plus longues, comme sa vie de Jésus.
Elle confia sa succession à Louis Feuillade pour suivre son mari Herbert Blaché aux Etats-Unis où elle créa sa propre maison de production.
Par la suite, elle est malheureusement tombée dans l'oubli et son rôle crucial dans la naissance du cinéma en tant que Septième Art a longtemps été méconnu.
Lors de son retour en France après son divorce, elle a elle-même reconnu que le cinéma français avait continué sans elle.
Elle s'éteint en 1968, laissant derrière elle des archives riches, mais éparses entre l'Europe et les Etats-Unis.
En 2018, une journaliste nommée Pamela B. Green entreprend de rassembler tous les éléments existants sur Alice Guy-Blaché et réalise un merveilleux documentaire intitulé "Be Natural", reprenant l'épigramme qui figurait dans les studios d'Alice Guy et enjoignant les acteurs à "être plutôt qu'à avoir l'air".
Ce documentaire magistral rend justice à cette pionnière du cinéma dont on peut aujourd'hui admirer les réalisations à travers les archives Gaumont qui proposent ses films au grand public.
Un ouvrage précis, très documenté et dont les notices biographiques sont de précieux documents pour retracer le fil de l'histoire du cinéma.
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Très belle biographie d'Alice Guy, première femme metteur en scène dont la carrière a commencé au début XXe siècle. le trait est élégant et précis, les décors joliment restitués. Comme les ouvrages précédents du duo Catel et Bocquet, le roman est suivi d'une bibliographie fournie, mais aussi des portraits et biographies des principaux personnages, dont chacune pourrait presque être mise en images elle aussi.
L'ouvrage offre une agréable manière de découvrir la vie de cette artiste qui commence seulement à sortir de l'oubli dont la plupart des films ont malheureusement disparu. C'est aussi l'occasion de plonger dans cette époque de la première moitié du XXe siècle et de voyager de Paris au Chili, puis en Camargue et en Allemagne, à New York et en Californie, autant d'endroits et de manière de filmer, d'améliorer un art qui n'en est encore qu'à ses débuts et de perfectionner des techniques scientifiques soumises à rude concurrence.
Une lecture plaisante et instructive.
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Après une enfance entre la France, le Chili et la Suisse, la jeune Alice Guy, orpheline de père, est employée aux écritures dans une compagnie de matériel photographique. Elle devient la secrétaire de Monsieur Gaumont et ainsi commence sa carrière dans le cinéma. Cet art vient de naître et les technologies se disputent la première place. Alice, infatigable travailleuse et visionnaire pleine d'imagination, sait que le cinématographe est un moyen fabuleux de raconter des histoires. « Je crois que je saurais ordonner les mouvements et concevoir une scène. J'ai toujours aimé le théâtre. » (p. 122) Après le succès de la fée aux choux, Alice Guy réalise des centaines de films, en une bobine, puis trois, cinq, six, etc. À l'époque, le cinéma s'invente à chaque film et les progrès sont constants et incessamment considérables. La réalisatrice ne se laisse jamais intimider par ses confrères, ni en France ni aux États-Unis. « Si je suis la seule femme de la profession, autant le faire savoir ! » (p. 233)

L'ouvrage évoque évidemment son mariage avec Herbert Blaché et ses enfants. Alice Guy a longtemps été oubliée par L Histoire et par le cinéma. Son oeuvre considérable et sa contribution indéniable au septième art sont progressivement mises au jour. J'avoue avoir découvert cette femme dans le premier numéro de la revue Sorociné : son parcours est étonnant et ne doit pas être oublié. L'ouvrage offre plus d'une soixantaine de pages regorgeant d'informations historiques et biographiques, ce qui est parfait pour approfondir la découverte de l'époque et de la vie d'Alice Guy. Ce roman graphique de Catel et Bocquet entre évidemment dans ma liste de lectures féministes et il prend place à côté de Olympe de Gouges, autre oeuvre de ce duo d'auteur·ices.
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BD empruntée à la médiathèque et quelle belle découverte. Je ne connaissais pas l'histoire d'Alice Guy, première femme réalisatrice et metteuse en scène de l'histoire et pourtant son travail a été prolifique, elle qui a commencé comme assistante de Gaumont. Alice Guy a très vite su développer cette petite entreprise, par l'installation d'un studio à deux encablures de la société où elle a tourné pour son premier film une histoire de fée avec des enfants dans les choux : un grand succès ! Par la suite elle réalise des centaines de films pour la plupart malheureusement disparus et pour lesquels ils ne restent pas grand chose. Gageons que si cette oeuvre avait été masculine il en aurait été tout autrement...

Cette BD qui fait partie de la série les clandestines de l'histoire m'a donnée l'envie de me documenter plus en amont sur Alice Guy, hélas il n'y a pas grand chose... Peut-être un ou deux documentaires.

Une oeuvre essentielle ! Je viens d'emprunter dans la même série celles sur Olympe de Gouges et Kiki de Montparnasse, il me restera ensuite à découvrir celle sur Joséphine Baker !

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C'est toujours avec un grand plaisir que je savoure les de CATEL ET BOCQUET.
Quelle vie.
Le travail est remarquable concernant les recherches .
C'est très regrettable que Alice Guy ne soit pas d'avantage connu du grand public.
Marion Cotillard est l'une des personnes public qui parle d'elle. Merci à elle de faire cela.
Un film pour raconter sa vie serai l'un des plus beau hommage que l'on puisse rendre à cette grande dame.
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Je viens de tourner la dernière page concernant la biographie d'Alice Guy de Catel et Jose Louis Bocquet. J'ai déjà lu de ces auteurs "Kiki de Montparnasse", "Josephine Baker" et "Olympe de Gouge" que j'aient adoré. Je trouve que le duo Catel dessinatrice et Jose Louis Bocquet scénariste fonctionne très bien. Dans cette BD on découvre la vie de cette artiste magnifique qui a fait progresser le cinéma. Ce que j'apprécie particulièrement dans ces ouvrages c'est la chronologie et les fiches explicatives sur chaque personnage. Un coup de coeur.
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Comme bien des gens, j'avais déjà entendu parler d'Alice Guy sans vraiment connaître son histoire. Voilà un tort réparé, puisque l'on m'a fait cadeau de cette magnifique bande dessinée sur l'oeuvre et la vie de la première femme cinéaste française, qui a porté son art jusqu'en Amérique après bien des péripéties.
Non seulement on apprend beaucoup de choses sur l'histoire du cinéma, mais on se prend aussi d'affection pour le personnage d'Alice qui a vécu cent vies sans jamais baisser la tête, et qui a su imposer ses idées, son talent avec détermination dans un milieu très compétitif et exclusivement masculin.
Une leçon d'histoire et de cinéma !
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Après avoir lu la biographie de Joséphine Baker des mêmes auteurs, j'avais hâte de découvrir la vie de la première réalisatrice de cinéma, à la fin du XIXème, et qui a accompagné tous les développement et les inventions de l'époque, un thème qui me fascine.
Si j'avais adoré celui de Joséphine, cette fois c'est un vrai coup de coeur! Une vie et des idées passionnantes, la présence de personnages connus qu'elle a croisés, rencontrés, avec qui elle a travaillé voire plus rend l'ensemble si vivant qu'on croirait voir un film se développer sur pellicule devant nos yeux. Léon Gaumont, les frères Lumière, Méliès, Eiffel...
Quasiment effacée de l'histoire du cinéma, la plupart de ses 500 films ont disparu ou ont été attribués à des hommes, mais il semblerait qu'un nouveau regain d'intérêt ces dernières années commence à lui rendre justice.
Comme avec les autres biographies de Catel et Boquet, on retrouve en fin d'ouvrage une chronologie de la vie d'Alice Guy ainsi que des évènements marquants de l'époque, suivi des biographies de tous les personnages croisés. Je vais clairement mettre la main sur les autres biographies de ces auteurs.
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