Point n’est besoin d’être un artiste pour tenir un crayon, fût-il de couleur, ni d’être retombé en enfance pour se livrer au coloriage.
À l’occasion de l’opération Masse Critique de juin, j’ai reçu le recueil de couvertures de comics US, proposé par Babelio et envoyé par Hors collections que je remercie tous deux de leur cadeau.
Fort d’une longue expérience de graphiste et d’études de dessin je me faisais une joie de laisser la souris d’ordinateur pour reprendre mes crayons et mes feutres de couleurs, afin de goûter à nouveau le plaisir de la texture du papier, et du coloriage. Ce gros volume de dessins (120) au tracé noir s’offrait à moi, laissant de côté l’angoisse de la page blanche et de la création…
Je n’ai pas été déçu ! Attention, je ne dis pas que ce soit un jeu d’enfant, après un ou deux dessins ratés, il faut acquérir un peu d’expérience, et du temps libre - je n’en suis pas encore au tiers de l’ouvrage, mais j’ai suffisamment de recul pour donner mon avis.
L’épaisseur du papier et sa résistance permettent l’utilisation de crayons feutres sans risquer de “traverser” la page et gâcher le dessin du verso. Mais il faut se munir de feutres de qualité, ce qui permet de moins les user, d’aller plus rapidement sans avoir à “repasser” et ainsi avoir plusieurs traces de coups de crayon. Les couleurs “fluo” qu’on peut trouver maintenant permettent de donner plus de luminosité et de “pêche” au dessin.
L’utilisation des crayons de couleurs traditionnels est également très agréable. La mise en couleurs prend alors plus de temps mais le rendu est plus satiné et les dégradés plus faciles à exécuter. C’est de loin ma façon de faire préférée.
Le “top” en la matière étant le mélange des genres qui permet par exemple de faire les titrages ou les “à-plat” au feutre et les illustrations au crayon traditionnel.
En conclusion, même s’il faut faire appel à son imagination pour certaines couvertures (l’exercice est en soi intéressant) d’autant que je ne suis pas du tout lecteur de comics, l’expérience est fort agréable et à l’époque où fleurissent chez les libraires de nombreux cahiers de coloriage, la détente et le bien-être qui en découlent sont véritablement positifs et certains n’hésitent plus à parler ”d’art-thérapie” pour cette mode graphique rajeunissante et qui n’a pas besoin d’être remboursée par la sécurité sociale !
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