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Redneck tome 2 sur 5
EAN : 9782413007227
144 pages
Delcourt (07/11/2018)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Après avoir quitté à la hâte Sulphur Spring, à la suite du bain de sang perpétré par un membre de la famille, les Bowman se mettent au vert, en essayant d'échapper à la justice. Mais la justice des vampires n'est pas celle des hommes. Et lorsqu'une règle séculaire est enfreinte, c'est toute la famille qui a de grandes chances de souffrir... des conséquences.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Redneck, tome 1 (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2017/2018, écrits par Donny Cates, dessinés et encrés par Lisandro Estherren, avec une mise en couleurs réalisée par Dee Cunniffe.

Aux environs de Waco, dans le Texas, Phil et Evil sont en train de chasser pour ramener de la chair fraîche (et aussi du sang frais) au clan de JV Bowman. Evil tire et abat un serpent, puis deux sangliers. Phil lui dit son admiration pour son adresse au tir. Dans le même temps, les cellules de texte évoquent la tuerie perpétrée par David Koresh (1959-1993) qui a abattu 83 membres d'une secte, le 19 avril 1993. Ayant récupéré les 2 cadavres de sanglier, Phil & Evil reviennent à la trappe d'accès qui mène à la planque où le clan de JV Bowman s'est réfugié après les événements de Sulphur Spring. Dans la maison (une grande cabane isolée dans les bois), JV Bowman veille sur la véranda, un fusil sur les genoux. À l'intérieur une demi-douzaine de vampires est en train de taper le carton avec Perry. JV pénètre à l'intérieur et leur intime d'aller aider Evil & Phil pour ramener la viande dans la maison.

Une fois la corvée accomplie, Bartlett indique à JV Bowman qu'il emmène le pasteur Landry pour une petite promenade et pour répondre à ses questions sur la condition de vampire. JV se demande bien pourquoi Bartlett prend cette peine, ce à quoi ce dernier répond qu'il a été bien content que Meredith en fasse autant pour lui. Une fois un peu éloignés, Landry explique qu'il aimerait bien que Bartlett lui rappelle les règles. Ce dernier évoque les blessures mortelles : la lumière du soleil, la croix, le décolletage, le pieu dans le coeur. Il évoque également la nécessité d'être invité dans une maison pour pouvoir y pénétrer, le goût du sang humain. Quelques heures plus tard, JV Bowman s'inquiète que Bartlett et Landry ne soient toujours pas rentrés. Il décide d'en avoir le coeur net, et s'éloigne dans la direction prise pas les 2 vampires. Il finit par retrouver l'endroit où ils se sont arrêtés pour papoter et pour boire un petit coup. Il est atterré par le spectacle qu'il découvre.

Le premier tome de la série était sympathique, sans être révolutionnaire : une petite communauté de vampires dans un coin campagnard des États-Unis, faisant attention à ne pas trop se faire remarquer, mais avec une inimitié contre la famille riche du la ville d'à côté, puisant ses racines dans une histoire s'étalant sur plusieurs décennies Un individu ayant été transformé en vampire à la fin du tome 1, le temps est venu d'en apprendre un peu plus sur les règles applicables aux vampires de cette série. Ils sont sensibles à la croix (on ne sait pas pour les autres symboles religieux), à la lumière, et ils doivent être invités pour franchir le seuil d'une porte. Mais tous sont différents et ils sont plus moins sensibles à ces restrictions qui peuvent s'avérer mortelles pour certains, fortement nuisibles pour d'autres, en fonction de leurs idiosyncrasies et de leur âge. de ce point de vue le scénariste expose les règles du jeu qui évitent que tout et n'importe quoi soient possible… tout en indiquant qu'en fait si, parce que certains vampires peuvent déroger aux règles. D'ailleurs ça ne manque pas de se produire dans ce tome, ce qui obère d'autant la tension dramatique, puisque le lecteur sait que Donny Cates peut choisir de manière arbitraire de ne pas respecter les règles qu'il a lui-même édictées.

Le lecteur retrouve le même dessinateur que pour le tome 1, ce qui est une preuve de l'investissement de l'équipe artistique, et un gage de continuité. Lisandro Estherren n'a pas changé sa manière de dessiner : une approche réaliste, avec des traits de contour fins et griffés, des aplats de noir aux formes irrégulières et un degré de simplification éloigné du photoréalisme. le lecteur comprend bien l'intérêt de ces choix qui permettent de conserver une part de mystique aux vampires en évitant de les représenter de manière trop détaillée, ainsi que la possibilité de tirer les représentations vers un expressionnisme basique pour la manifestation de leurs pouvoirs surnaturels, évitant ainsi de confronter le lecteur trop brutalement à l'impossibilité de ce qui est décrit. Dee Cunniffe accomplit un travail de mise en couleurs sophistiqué, complétant bien les traits encrés. Son choix de couleurs, de dégradés, et d'effets spéciaux fait en sorte ne pas supplanter visuellement les traits de contour. Par contre, il arrive régulièrement que la mise en couleurs assombrisse les cases, en particulier lors de séances nocturnes, ajoutant à la pénombre sans rendre la case plus lisible. le coloriste évite d'en faire de trop, de surutiliser les possibilités infinies de l'infographie, préférant des dégradés très discrets, par exemple pour établir une continuité entre le sol de la forêt avec les arbres et les fourrés. Il reste également dans l'utilisation limitée des effets de texture ou de luminosité, avec de rares exceptions (une brillance trop forte), ou lorsque la séquence justifie des effets spéciaux (l'explosion d'un hélicoptère).

Par comparaison, les dessins de Lisandro Estherren apparaissent beaucoup plus crus, voire plus frustes. Les contours donnent l'impression d'avoir été tracés à la va-vite, sans phase de peaufinage, ou d'amélioration, aboutissant à des détails anatomiques parfois faussés (en particulier les avant-bras, même si le lecteur veut bien consentir un effort pour croire que les vampires sont un peu différents), avec des visages plus esquissés que finalisés, avec des arrière-plans très schématiques, voire absents. L'artiste a pris soin de concevoir l'apparence des principaux personnages, avec des caractéristiques permettant de les identifier aisément, comme une coupe de cheveux, une barbe, une morphologie avec bedaine, ou avec une carrure d'épaules massives, ou au contraire un corps filiforme. Néanmoins il arrive que le lecteur s'interroge sur l'identité d'un personnage secondaire du fait d'un dessin trop évasif, peu aidé également par le fait que le scénariste ne développe que peu la personnalité des vampires constituant le clan Bowman, ne citant également que rarement leur prénom. Il en découle un frein pour s'impliquer dans les réactions des personnages, pour ressentir de l'empathie pour eux, pour se sentir concerné par leur sort. Fort heureusement, la direction d'acteurs, de type naturaliste, permet de contrebalancer pour partie ce manque de personnalité des individus, et d'offrir plus de contraste entre les gestes normaux, et les démonstrations de force surnaturelle.

Le constat de simplification est le même en ce qui concerne les différents environnements, mais sans nuire au degré d'immersion. L'artiste sait mieux doser ses efforts en ce qui concerne les décors. le lecteur se projette plus facilement dans la cabane au fond des bois même si elle n'est pas représentée de façon très détaillée, dans la salle d'interrogatoire d'un commissariat, dans le riche bureau d'un banquier, ou encore à la terrasse d'un café. Il se rend bien compte qu'il éprouverait beaucoup de difficultés à décrire l'agencement des pièces de la cabane, par contre il éprouve la sensation de se tenir dans la forêt, de nuit comme de jour, avec les personnages. Estherren sait donner l'impression de la présence des feuillages et des herbes avec les traits encrés et les aplats de noir, bien aidé également par la savante colorisation de Dee Cunnife.

De son côté, Donny Cates met également en oeuvre une narration focalisée sur l'essentiel. Même s'il y a une quinzaine de personnages, il n'y en a finalement très peu de développés : Bartlett, Perry (son vrai prénom : Perrianne), Phil, Evil. Les autres sont relégués au rang de personnages secondaires au mieux, à des rôles de figurants sinon. Après les événements de Sulphur Spring, les vampires du clan Bowman se sont mis au vert au sens propre et au sens figuré, mais l'équilibre a été rompu et les changements (plus ou moins violents) sont inéluctables. le lecteur apprécie d'en apprendre plus sur les 2 humains au service du clan Bowman, ainsi que sur les origines de Perry qui la rendent spéciale. Dans le premier tome, le clan bénéficiait d'une forme de stase évitant que leur existence ne se propage dans le grand public. Ici, la nouveauté est synonyme de perte de contrôle et de propagation involontaire des vampires. le scénariste sait s'y prendre pour gérer les fils narratifs des principaux personnages, et pour motiver les tensions et les causes d'affrontements. le lecteur peut prendre plaisir à avoir évoluer des vampires bruts de décoffrage et sans chichis, au milieu d'antagonismes primaires et insolubles. Les humains essayent de contenir la situation, alors même qu'ils ne savent pas contre quoi ils luttent. Les personnages sont motivés soit par la volonté de survie du clan, soit par l'idée de vengeance, soit ils suivent le mouvement, ballotés par les situations changeantes. La situation empire régulièrement, et quelques personnages se lancent dans une explication plus ou moins longue de leur conviction ou de leur comportement, sans réussir à impliquer émotionnellement le lecteur.

Avec ce deuxième tome, le lecteur retrouve les caractéristiques du premier : des personnages brut de décoffrage, à la fois imposants et un peu superficiels, des vampires conscients de leur état et de la nécessité de préserver l'équilibre fragile qui leur assure leur longévité, des humains peinant à comprendre la nature de la situation (sauf pour Evil & Phil). Les dessins rendent bien compte de l'âpreté des us et coutumes des vampires, n'arrivant pas toujours à camper les personnages de manière assez substantielle. Ils sont plus convaincants pour donner de la consistance aux environnements, bien aidés en cela par la mise en couleurs. Au final, le lecteur a passé un bon moment de lecture, mais il se dit qu'il aura rapidement oublié ces événements.
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Je ne serai pas trop disert sur ce Comic dont l'histoire se déroule à Waco au Texas. Ah oui effectivement bien sur il est fait référence à la célèbre secte de Waco et au carnage de l'assaut mal préparé. le paysage est planté pour faire le parallèle avec notre famille de vampires "chrétiens"... N'importe quoi. Bon sinon le plan aurait pu fonctionner mais introduire également de nombreux personnages. On ne sait plus ou on en est, qui est vampire, qui est chrétien, qui a faim ? Bon, il est l'heure de diner...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tu n'as pas le droit de lire dans les pensées quand on joue aux cartes.
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Donny Cates règle ses comptes avec le célèbre sorcier à lunette dans l'album Vanish entre magie et violence, à découvrir en librairie : https://www.urban-comics.com/vanish-tome-1/
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