Dès les premières pages, j'ai su que j'allais aimer ce roman de
Willa Cather. Comme sa compatriote
Edith Wharton, à cheval entre les 19e et 20e siècles, elle s'y entend pour dresser le portrait d'une Amérique qui change. le temps des
pionniers est terminé, voici venu celui des financiers. On n'admire plus le paysage, on se demande ce qu'il peut nous rapporter. Il se dégage des pages une impression de nostalgie. Plus que la fin d'un mode de vie, c'est la fin d'un monde.
J'ai aimé le portrait ambiguë de Marian
Forrester. C'est une femme qui apparait d'emblée attachante. Tous la considèrent comme le pouls du foyer qu'elle forme avec son mari, moins flamboyant. Mais si Daniel
Forrester a "tenu bon", quitte à y laisser sa fortune, sa femme se prête au jeu des compromis et des petites trahisons. C'est donc
une dame perdue (pour qui ? pour quoi ? les réponses semblent multiples) que nous décrit Niel, le jeune narrateur.
Le tout est servi par une écriture très agréable. Merci au challenge solidaire pour cette belle découverte.
Commenter  J’apprécie         40