J'aime bien les histoires de voisins. Ou plutôt, je me suis rendue compte que j'aimais bien les histoires de voisins en constatant que je m'étais laissée attirer par le bandeau du livre qui clame "très chère voisine". Normalement les bandeaux ça m'agace. Pour une fois, ça m'a informée puis attirée.
Les voisins... Cette proximité géographique pas toujours "bienaisante", ce quelque chose qui fait qu'on partage un tout (immeuble, rue, quartier ) sans partager rien d'autre, sans se reconnaître de point commun si ce n'est de vivre sur le même bout de planète. Ces inconnus dont on connaît les habitudes malgré nous, dont on subit les bruits, ou bien le parfum le matin dans l'ascenseur (coucou à ma voisine qui porte La vie est belle et "embaume" chaque matin la cabine de sa sucrerie surdosée). Mais je m'égare...
Une histoire de voisins donc.
La quatrième :
Un jour Gabrielle s'aperçoit qu'une jeune femme vient d'emménager chez Sacha, son voisin du dessus, un garçon discret. Elle s'appelle Anna et Gabrielle commence à l'apprivoiser, non sans difficultés car sa nouvelle voisine est craintive. La curiosité de Gabrielle est attisée par certains détails troublants. Avec une bienveillance intrusive, elle flaire un secret tout proche, et mène son enquête sans voir la tragédie qui se dessine.
C'est la première fois que je lisais
Catherine Locandro et j'ai trouvé que la lecture était facile et l'écriture fluide et agréable. On voit la fin venir, mais ce n'est pas en soi un souci. En dehors de ne pas voir le drame qui se noue à un étage d'elle, le personnage de Gabrielle est particulièrement aveugle à lui-même. On aimerait ouvrir les yeux de cette mamie, la bousculer un peu.
C'est globalement une lecture que j'ai appréciée, que j'ai aussi trouvée très "cinématographiable" et qui pourrait faire la base d'un scénario.