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EAN : 9782701193571
72 pages
Editions Belin (08/09/2015)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Cet ouvrage a pour objectif d'apporter des éléments de compréhension sur les recherches scientifiques et les enjeux de société qui traitent de ces questions que tout un chacun se pose: comment se fabriquent les filles et les garçons ? Comment se forgent nos identités de femmes et d'hommes ? Comment expliquer nos différences et nos similarités ? L'auteure passe en revue les données récentes qui montrent comment les expériences de l'enfance et les apprentissages orien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans quelle mesure les capacités d'un individu dépendent-elles de son sexe ? Les places qu’occupent les hommes et le femmes dans la société ne résultent-elles pas pour l’essentiel de facteurs culturels ? Quelle sont les véritables influences de l’ocytocine ou de la testostérone sur la division des rôles entre hommes et femmes ?

Voici quelques questions auxquelles cet ouvrage se propose de répondre, en 80 pages.
L’auteur explique qu’aucune étude ne peut totalement séparer l’inné de l’acquis (ce qui résulte de la culture de ce qui ne résulte que de facteurs naturels). En effet, le cerveau ne peut se développer que dans un environnement stimulant, avec des interactions sociales. En outre, la plasticité du cerveau humain, notamment en bas âge, est tellement importante que le sexe ne devient qu’un facteur secondaire dans la manière dont il se développe.

Même si le nom de la collection (Egale à égal) et sa présentation en 4ème de couverture annoncent clairement les choses, ce n’est qu’en fin d’ouvrage que sa thèse principale devient évidente : la plus grande méfiance est de mise à l’égard de théories qui assigneraient aux hommes et aux femmes des places prédéterminées dans la société. Je partage cet avis mais j’ai trouvé un peu fastidieuse la lecture préalable de résumés d’études dont la validité même est contestée. L’auteur (chercheuse en neurosciences) s’appuie essentiellement sur des études à caractère médical ou scientifique. Je trouve qu'un éclairage historique ou sociologique complémentaire serait bienvenu et faciliterait la lecture.

• Merci à Babelio et aux éditions Belin.
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Merci aux éditions Belin pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique.

Cet ouvrage est un très bon ouvrage de vulgarisation afin de bien comprendre si les différences entre l'homme et la femme viennent du cerveau, et si oui si ce sont des différences physiques, biologiques ou si elles proviennent de l'environnement. L'auteur apporte pour chaque des arguments et contre arguments, s'appuyant à chaque fois sur des études et cassant ainsi tous les préjugés.

Le cerveau est doté d'une remarquable plasticité, et si il est à la base chez l'homme et la femme, c'est avant tout l'environnement et les expériences vécues qui a l'âge adulte feront ressortir une vraie différence entre l'homme et la femme.

J'ai donc été séduite sur le fond mais aussi sur la forme. le livre est doté de chapitres courts, et pour chaque chapitre, il y a en marge de la page des citations pour illustrer les propos et des petits zooms qui permettent de bien saisir l'idée essentielle du chapitre. En fin de livre, il y a les dates clés, les chiffres clés et aussi un petit quizz pour vérifier qu'on a retenu les idées essentielles du livre.
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« Cet ouvrage a pour objectif d'apporter des éléments de compréhension sur les recherches scientifiques, les débats et les enjeux de société qui traitent de ces questions que tout un chacun se pose : comment se fabrique les filles et les garçons ? Comment se construisent nos identité de femmes et d'hommes ? Comment expliquer nos différences et nos similarité ? Enfin, quels enseignements et quelles conséquences concrètes en tirer sur la question cruciale de l'égalité entre les femmes et les hommes ? »

Sommaire :

La fabrication des filles et des garçons : Comment l'enfant devient fille ou garçon

L'évolution permanente du cerveau : La plasticité cérébrale révolutionne les sciences du cerveau

Quand la nature revient au galop : de la nature et de l'essence

Les hormones à tout faire : Ne pas confondre cause et conséquence

Cerveau, science et société : Réfléchir pour l'égalité

Conclusion : L'égalité dans la diversité

Catherine Vidal aborde des questions scientifiques, des énigmes, des questions encore sans réponses et de multiples points nouveaux d'appréhension de la réalité. Agir, sentir, parler, compter, se repérer dans l'espace, jouer, taille des cerveaux, hormones, consistance scientifique de certains énoncés, cause et conséquence, imagerie cérébrale, non neutralité de la science, éthique de la recherche…

Elle insiste sur les relations, « la maturation des systèmes sensoriels après la naissance dépend étroitement des stimulations de l'environnement et de l'expérience qui peut varier selon le sexe de l'enfant », les questions de temporalité, « ces différences d'aptitudes, si elles existent à un instant t d'un itinéraire de vie, ne sont pas dues à des différences de capacités cérébrales présentes dès la naissance », le rôle des parents (et de leurs préjugés) dans l'orientation des préférences des enfants, « les adultes se comportent différemment avec une fille ou un garçon »…

Le cerveau, son évolution permanente, ses extraordinaires propriétés de « plasticité », « le devenir de nos neurones n'est pas inscrit dans le programme génétique », la non séparation entre l'inné et l'acquis, « l'interaction avec l'environnement est la condition indispensable au développement et au fonctionnement du cerveau », l'apprentissage des différences, les capacités de réversibilité, le genre et les réalités biologiques, l'importance du jeu, les représentations inconscientes, les hormones, (ocytocine, testostérone), le rappel que chez les êtres humains « le cerveau est l'organe sexuel le plus important », « l'être humain est capable de court-circuiter les programmes biologiques instinctifs qui sont régis par les hormones » ou qu'« aucun instinct ne s'exprime à l'état brut »…

En conclusion, Catherine Vidal revient sur le cerveau comme « organe dynamique », sur le concept de « plasticité cérébrale », sur l'argument de la « nature », sur la question de fond qui n'est pas celle des différences plus ou moins marqués entre le cerveaux des femmes et des hommes « mais celle de l'origine de ces différences »

Un petit livre très clair, pour toutes et tous, contre des idées dominantes faisant socle et justification des inégalités sociales.

Lien : https://entreleslignesentrel..
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*opération Masse Critique*

En lisant ce livre, on apprend que l'on nous ment depuis trop longtemps.
NON, nous ne sommes pas programmé génétiquement à être une femme s'occupant des enfants, s'attachant à un partenaire pour subvenir aux besoins du foyer, ou un homme qui va faire la guerre et chasser. La guerre du feu, c'est fini. Ca c'était avant. Nous naissons libres de genres.
Mais voilà..vous l'entendez hein, elle arrive ... La société, elle nous tombe dessus, comme ça sur le coin de la tronche, cette vieille fille et toutes ses manies d'un autre temps.
Parce qu'il faut bien être honnête, c'est pas avec 10% de neurones connectés à la naissance que l'on crée un genre. Mais par contre avec les 90% que l'on va nous inculquer, c'est déjà plus crédible.
Et ça commence très tôt, dès la naissance en fait. le comportement des adultes diffère selon le sexe du bébé, (tape m'en 5!) : épreuves de force et autres interactions physiques pour les garçons tandis que les filles auront droit à de longues conversations. On ajoute à ceci un bel environnement entièrement sexué : chambre, jouets, vêtements. C'est bon, vous le voyez, le décor bien planté ?
Et bien maintenant, twist final : l'enfant ne possède les capacités mentales lui permettant de s'identifier au féminin ou au masculin, tenez-vous bien, qu'à partir de l'âge de 2 ans ... et demi. Il baigne déjà dans un genre imposé avant même de pouvoir commencer à s'interroger. Un peu tard pour changer d'avis, n'est-ce pas.
Et ce n'est que le début...
Voilà ce que vous pourrez découvrir grâce à ce livre.
Le livre se veut donc factuel, même si parfois on nage un peu trop dans les données brutes en guettant au loin une bouée explicative. Quelques infographies pourraient grandement améliorer la compréhension des données chiffrées.

Merci encore à Babelio et aux éditions Belin: !
Lien : http://www.listesratures.fr/
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Des expériences de psychologie montrent que la perception des conduites des bébés par des adultes dépend du sexe annoncé et non du comportement de l'enfant. Les garçons sont vus comme robustes et volontaires; les filles sont décrites comme fines et délicates, alors qu'il s'agit du même bébé, les expérimentateurs ayant maquillé l'identité des enfants en changeant de prénom et de pyjama.
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Prétendre que la testostérone donne aux hommes plus d'appétit sexuel que les femmes, ou encore que la violence résulte de pulsions hormonales irrépressibles, conduit à accepter cette violence comme inéluctable et remettre en cause les lois réprimant le harcèlement sexuel et tout le travail de celles et ceux qui luttent contre les violences faites aux femmes.
La justification par la biologie des comportements des femmes et des hommes dans la vie privée et sociale revient à conforter les préjugés et les stéréotypes sur le "sexe fort" et le "beau sexe", encore nommé "sexe faible". C'est un obstacle majeur à l'évolution des mentalités et à la construction des politiques publiques pour faire progresser l'égalité. Ces questions conduisent inévitablement à s'interroger sur la responsabilité sociale des chercheurs et des médias qui vulgarisent la science pour le grand public.
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ces différences d’aptitudes, si elles existent à un instant t d’un itinéraire de vie, ne sont pas dues à des différences de capacités cérébrales présentes dès la naissance
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l’être humain est capable de court-circuiter les programmes biologiques instinctifs qui sont régis par les hormones
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l’interaction avec l’environnement est la condition indispensable au développement et au fonctionnement du cerveau
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Videos de Catherine Vidal (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Catherine Vidal
Hommes, femmes, avons nous le même cerveau ? Neurobiologiste, Catherine Vidal est directrice de recherche à l'Institut Pasteur. Elle se consacre à la diffusion du savoir scientifique pour s'attaquer aux idées reçues sur les différences "innées" entre hommes et femmes.
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