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Citations sur Bécassine, tome 2 : Bécassine pendant la Grande Guerre (13)

M. Proey-Minans chez qui Bécassine et Zidore se rendirent en quittant la gare, est passionné pour la phrénologie, qui est l'étude des caractères d'après les bosses du crâne. Quand nos deux voyageurs entrèrent dans son bureau, ils le virent occupé à écrire tout en consultant fréquemment une tête de plâtre sur laquelle étaient tracés des carrés et de nombreuses inscriptions.
(...)
« Verriez-vous, mon enfant, un inconvénient à ce que je vous palpasse le crâne ?
- M'sieu peut bien palpasser tant que ça y dira.
- Veuillez donc retirer votre coiffe. »
Bécassine s'exécuta.
Alors, M. Proey-Minans promena lentement ses doigts sur la boule qui sert de tête à Bécassine.
« Parfait ! murmurait-il : voici la bonté, le dévouement, la simplicité d'esprit... Quel document pour l'ouvrage que je prépare ! »
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« Je mets la main à la plume pour écrire ce qui suit, qu'est peut-être les dernières lignes que je tracerai, vu que je me demande si les chagrins et l'inquiétude vont pas me conduire avant l'âge au trépas et même plus loin.»
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Bécassine a commis quelques erreurs regrettables en soignant les blessés. C'est ainsi qu'un jour, chargée de faire prendre deux cuillerées de potion calmante au malade n°5 , elle a administré cinq cuillerées au malade n°2... lequel a dormi pendant 48 heures d'un sommeil léthargique.
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« Dis-moi Zidore, pourquoi qu'y faut être inquiète en ce moment quand on est française ?
- Parce qu'il va peut-être y avoir la guerre, Mam'zelle Bécassine.
- La guerre ! Avec qui ?
- Avec tous les Boches de la Bochie !
- Ah ! » fait Bécassine.
Elle croit devoir prendre la figure de quelqu'un qui a compris, et elle n'a rien compris du tout. La guerre elle ne sait pas au juste en quoi ça consiste ; les Boches et la Bochie, elle n'en a jamais entendu parler. Mais elle se ferait hacher menu plutôt que d'avouer son ignorance.
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Vers le milieu de juillet 1914, Mme la marquise de Grand-Air s'installa dans sa propriété qu'elle possède aux environs de Dieppe. Sa petite fille Yvonne et son neveu Bertrand l'accompagnaient.
Bécassine qui avait eu un congé, rejoignit sa maîtresse le matin du samedi 1er août. Elle la trouva fatiguée et soucieuse.
< < C'est-y des fois que Madame aurait des ennuis ? demanda t-elle.
- Pas des ennuis, Bécassine, de graves inquiétudes. Il faudrait ne pas être française pour ne pas se sentir inquiète en ce moment.> >
Bécassine qui n'a pas lu les journaux, reste abasourdie. Elle se cherche des motifs d'inquiétude et ne s'en trouve pas. Pourtant, elle est française, bien française.
Elle va demander l'explication du mystère à l'office où sont réunis la cuisinière Marie, le jardinier Firmin et le jeune Zidore, son préféré, son confident. Eux aussi sont mornes et sombres.
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C'est pas une bosse, M'sieu; c'est un bigoudis que j'ons oublié de retirer.
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Cette Bécassine !... pas de cervelle, mais tant de cœur !
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Je mets la main à la plume pour écrire ce qui suis, qu'est peut-être les dernières lignes que je tracerai, vu que je me demande si les chagrins et l'inquiétude vont pas me conduire avant l'âge au trépas, et même plus loin.
C'est Isidore qu'est l'objet de mes désolations. Au début qu'il a été parti au régiment, il m'a écrit des lettres gentilles : qu'il travaillait bien, qu'il commençait à savoir se tenir sur son cheval sans trop le prendre par le cou... qu'il astiquait son canon si tellement brillant qu'il pouvait faire sa raie en se mirant dedans ; enfin tout ce que doit faire un bon militaire versé dans l'artillerie. Ça allait bien.
Et puis voilà qu'un jour il me marque dans sa lettre que son capitaine lui a parlé, qu'il lui a fait des compliments et qu'alors il espère passer bientôt brigadier.
Et dans les lettres d'après, il revenait tout le temps là-dessus : C'est mon rêve, qu'il disait, de commander des hommes de leur dire une, deux, une, deux, pour les faire marcher au pas... et d'avoir des galons sur les manches que quand je viendrai en permission, ça fera l'admiration de tout le monde dans la rue... Ça a commencé à m'inquiéter, vu que, comme chacun sait, c'est l'ambition qui perd les hommes.
Faut bien dire : l'ambition et les idées de grandeur c'est pas d'aujourd'hui que c'est le défaut de Zidore, la preuve que tout petit, quand il jouait à l'éléphant avec le fils de la charcutière... en se couvrant tous les deux d'une toile grise, il voulait toujours faire les jambes de devant, et ça amenait entre eux des disputes et des batailles.
Alors pensant à tout ça, je décide que je vais lui écrire sur les dangers de l'ambition en mettant des exemples historiques, vu que l'historique ça impressionne davantage.
Me voilà à chercher mes exemples dans les livres de Mlle Yvonne.
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< < Dis-moi, Zidore, pourquoi qu'y faut être inquiète en ce moment quand on est française ?
- Parce qu'y va peut-être y avoir la guerre, Mam'zelle Bécassine.
- La guerre ! Avec qui ?
- Avec tous les Boches de la Bochie !
- Ah ! > > fait Bécassine.
Elle croit devoir prendre la figure de quelqu'un qui a compris, et elle n'a rien compris du tout. La guerre elle ne sait pas au juste en quoi cela consiste ; les Boches et Bochie, elle n'en a jamais entendu parler. Mais elle se ferait hacher plutôt que d'avouer son ignorance.
Vite, elle monte dans la chambre d'Yvonne, se rappelant qu'il y a sur la table un atlas. Elle regarde longuement les cartes, la table alphabétique ; pas de Boches, pas de Bochie. Pourtant Mlle Yvonne lui a dit que tous les peuples du monde ont leur nom marqué là-dedans. Alors sa figure s'illumine et elle se précipite au salon.
Maîtres et domestiques y sont assemblés, très émus.
< < C'est la guerre dit Bertrand, qui vient du village. La mobilisation est affiché. Je pars demain.
- Moi, j'vais, m'engager, > > crie Zidore, Mme Grand-Air pleure doucement. Son chagrin navre Bécassine ; mais elle va la calmer.
Elle s'approche de sa maîtresse, et lui parlant à l'oreille :
< < Faut pas que Madame se fasse du mauvais sang comme ça. Possible qu'y aura la guerre, mais comme c'est avec des gens qui n'existent pas, ça ne présente guère de risques.> >
L'excellente Mme de Grand-Air, pour lui laisser passer une nuit paisible, n'a pas détrompé tout de suite Bécassine ; le lendemain seulement, elle lui a révélé que la Bochie c'est l'Allemagne, que la guerre sera terrible. Et Bécassine fond en larmes.
Mais Bertrand et Isidore entreprennent de la consoler.
< < Vous faites pas de bile, Mam'zelle Bécassine
- On les aura, les Boches
- Ben sûr qu'on les aura, avec des z'héros comme vous, > > affirme Bécassine, riant à travers ses larmes.
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Le porte-étendard haussa le drapeau.
Froissé, troué de blessures glorieuses, il claquait dans le vent, étincelait dans le soleil. Et c'était l'image de la France meurtrie, mais héroïque, sûre de son droit, forte de sa bravoure, confiante en la victoire.
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