Dans un petit village, un cirque arrive pour présenter son spectacle sur le thème de l'illusion. Et en présentation propose une fable en théâtre d'ombre sur la Vérité et les apparences. Mais le nouveau Maire, personnage terrible, est farouchement opposé à leur présence et est prêt à tout pour les faire partir. Romane, une jeune villageoise, découvre le danger et veut avertir les artistes. Elle doit d'abord prouver sa bonne foi en décelant, lors de la répétition générale, où se cache l'illusion dans chaque numéro. Elle découvre par ailleurs la malédiction que subit l'une des artistes, à cause d'un magicien. Survient ce terrible magicien, qui est de retour pour tout détruire...
En épilogue, un an après, le cirque revient et propose une nouvelle fable en introduction du nouveau spectacle, sur le thème de l'illusion et ses dangers.
Ce roman ne manque pas de poésie, dans l'atmosphère et le récit. Il est écrit dans une langue agréable et recherchée, trop recherchée sans doute vu le nombre de notes de bas de pages pour expliquer le vocabulaire.
Mais c'est un livre sans fantaisie, trop sérieux, un peu sinistre même, cherchant à démontrer lourdement qu'il ne faut pas se fier à l'illusion, aux apparences, ne pas céder à la facilité pour voir l'essentiel qui est caché. Un message à dominante philosophique qui échappera aux jeunes lecteurs auquel ce livre est destiné. Les dessins enfantins (avec des petits personnages à la tête en forme de patates) veulent sans doute apporter un peu de fantaisie à l'ensemble, mais sont en parfaite inadéquation avec l'histoire.
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Au fond, peut-être sommes-nous tous un peu comme Balfus, des êtres équilibristes, plutôt que des êtres équilibrés...